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Hommage à Sam Shepard

Sam Shepard, Balades au paradis, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Bernard Cohen, Robert Laffont, Pavillon Poche, 1997 et chez Gallimard en collection 10/18

Je m'en veux d'avoir attendu la nouvelle du décès de Sam Shepard, le 27 juillet dernier, pour lui rendre hommage. L'oeuvre de Sam Shepard est intimement liée pour moi à une Amérique où je n'ai pas vécu, mais dont je rêvais, enfant, dans les années 60, à Arlington (Virginia), notamment à travers le personnage de "Kit Carson" : l'Amérique des grands espaces, de la conquête de l'ouest, du mythe du cowboy solitaire, des déserts et des canyons, des motels, des routes rectilignes et interminables (la "Mother Road" 66), des stations services au milieu de nulle part...

Shepard était hanté par le rapport au père, ainsi que par la question des origines et par la difficulté à trouver sa place dans le monde et dans la société.

Ses "road novels", peuplés de marginaux, de paumés et de "misfits", comme Travis, le personnage principal de l'inoubliable "road movie" dont il écrivit en partie le scenario, Paris, Texas, sont une manière spécifiquement américaine de faire de la métaphysique.

A l'image des personnages qu'il a évoqués ou incarnés, comme l'astronaute Chuck Yeager, dans L'étoffe des héros, Shepard était un homme courageux et plein de ressources qui cachait sous son aspect de "tough guy" une personnalité complexe, tourmentée et hypersensible. Profondément lucide, mais préservée du désespoir par sa curiosité, son intérêt pour les autres et son amour de la vie, il avait réussi à exprimer, en lui conférant une portée universelle, l'envers poétique et tragique et les fêlures de la culture américaine. We will miss you Sam... Realy !

 


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2 réactions à cet article    


  • Gérard Faure-Kapper Gérard Faure-Kapper 5 août 2017 10:55

    « T’as pas un p’tit chewing gum ? J’te l’rendrais plus tard... » Célèbre réplique de Chuck Yeager dans l’étoffe des héros. Merci de cet hommage à Sam Shepard, l’homme de l’Amérique dont on rêvait enfant...


    • Robin Guilloux Robin Guilloux 5 août 2017 20:45

      J’ai laissé une faute d’orthographe : « Profondément lucide, mais préservé (participe passé masculin) du désespoir ».


      Privé de chewing-gum ? smiley



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