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Étienne Chouard

Étienne Chouard

Professeur de lycée, 51 ans, réveillé en sursaut par la claque du débat référendaire du printemps 2005, premier révélateur de la trahison des élites, confirmée depuis, tous les jours, par les différents abus de pouvoir qui encombrent l'actualité : CNE imposé par ordonnances pendant les vacances d'été, vente de tous les biens publics sans référendum (jusqu'aux routes !), CPE, OMC, UE, ADPIC, AGCS (sabordage politique négocié dans le plus grand secret), Traité de Lisbonne imposé par viol parlementaire en 2008 contre le référendum explicite de 2005 (véritable coup d'État), révisions de la Constitution par les parlementaires sans même consulter les citoyens, etc.
Je crois avoir trouvé la vraie clef du contrôle des pouvoirs : ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir ; ce n'est pas aux parlementaires, ni aux ministres, ni aux juges, ni aux présidents, d'écrire les institutions, d'écrire eux-mêmes les limites de leur propre pouvoir.
Notre impuissance politique est programmée dans la Constitution, mais c'est à cause de nous, de notre propre négligence, de notre indifférence sur un point décisif : tout se joue au moment où chacun d'entre nous renonce à écrire lui-même la Constitution (quand vous dites : "Non, je n'ai pas le temps, j'ai du travail, et puis je n'y connais rien, c'est trop compliqué, je vais laisser ça aux experts..." Tout se joue à ce moment-là !).
Ce qui compte, ce n'est pas qui VOTE la Constitution, mais bien qui ÉCRIT la Constitution : la seule voie d'émancipation des hommes de l'emprise des voleurs de pouvoirs (et des voleurs tout court) est d'imposer un processus constituant honnête, c'est-à-dire une Assemblée Constituante tirée au sort et surtout pas élue, de façon à éviter que ses membres ne soient désignés par les partis (des hommes de pouvoir) : l'élection (même à la proportionnelle !) permettrait, encore et toujours, aux hommes de pouvoir d'écrire des règles pour eux-mêmes.
C'est ce vice de naissance des Constitutions (des "auteurs en conflit d'intérêt") qui explique pourquoi le citoyen ne se voit jamais reconnaître aucun pouvoir entre deux élections (élections elles-mêmes faussées par le choix imposé des candidats des partis).
Il faut donc séparer rigoureusement le pouvoir constituant des pouvoirs constitués.
De cette façon, et de cette façon seulement, nous pourrons instituer des pouvoirs dont les citoyens gardent le contrôle à tout moment et à tout propos, en se protégeant ainsi de tous les abus de pouvoirs, qu'ils viennent de gauche comme de droite.
C'est la seule manière pour nous (et pour tous les hommes de la terre) de sortir de ce que j'appelle la préhistoire de la démocratie.
Celui qui voit un problème et qui ne fait rien fait partie du problème (Gandhi)

Tableau de bord

  • Premier article le 06/03/2006
  • Modérateur depuis le 14/04/2008
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Derniers commentaires



  • Étienne Chouard Étienne Chouard 6 juillet 2006 22:01

    .

    Oups, le texte est parti deux fois, pardon.

    Il faudrait supprimer la première occurrence, mais je crois que ce n’est pas possible pour les utilisateurs.

    Désolé.

    Étienne



  • Étienne Chouard Étienne Chouard 6 juillet 2006 21:58


    Sylvain,

    1. Le débat n’est pas sur la démocratie directe intégrale (que personne ne souhaite vraiment), mais sur le contrôle citoyen de la démocratie représentative que tout le monde attend (sauf les politiciens de métier qui redoutent évidemment ce contrôle).

    Vous dites : « qu’aucune démocratie directe par en bas ne peut fonctionner », mais personne n’a vanté ici la démocratie directe intégrale, il me semble. En effet, nous sommes probablement trop nombreux pour cela : à Athènes où la démocratie directe a fort bien fonctionné pendant un siècle, la Cité comprenait 30 à 60 000 citoyens seulement et des contre-pouvoirs autrement plus honnêtes et performants que ceux que nous connaissons aujourd’hui. Cependant, M.H. Hansen, dans son livre monumental « La démocratie athénienne », soutient que les techniques modernes alliées aux méthodes classiques permettraient très bien de se rapprocher de la démocratie grecque, directe. Mais laissons cela.

    En revanche, je réclame « une honnête et puissante participation citoyenne » à des représentants qui nous la refusent obstinément. C’est ce refus multi centenaire qui me conduit à utiliser les mots « trahison » et « voleurs de pouvoir », (et je ne suis pas le seul : il faut être sourd pour ne pas entendre partout les gens haïr ou mépriser leurs soi-disant « représentants » qui ne font plus qu’à peine semblant d’écouter leurs électeurs). Ces mots soi-disant exagérés correspondent donc exactement, en fait, à une situation elle-même exagérée, objectivement.

    2. La cause à l’origine des mauvaises Constitutions : la malhonnêteté de leurs auteurs, à la fois juges et parties.

    Et comme on laisse ces « représentants » écrire eux-mêmes les règles éventuelles de la participation citoyenne, force est de constater notre totale impuissance citoyenne entre deux élections (elles-mêmes truquées, de surcroît, par l’absence de reconnaissance du vote blanc et par diverses magouilles électorales archiconnues).

    Donc, en affirmant l’impossibilité de la démocratie directe totale, vous déformez l’enjeu, involontairement sans doute, sans contredire ma thèse, qui est beaucoup plus réaliste que vous ne le dites.

    3. Qui est légitime pour écrire UNE Constitution ? (pas LA Constitution : UNE... chacun la sienne, en quelque sorte) Ne pas répondre trop vite.

    Par ailleurs, vous dites : « Etienne Chouard n’est pas plus le peuple que la commission qui a élaboré le TCE ».

    À l’évidence, personne n’est plus « le peuple » qu’un autre, mais quand on a dit ça, on n’a pas dit grand-chose, n’est-ce pas ?

    En tout cas, pour ma part, je n’ai évidemment jamais songé incarner le peuple, ça prête même à sourire, bien sûr... drôle d’accusation...

    Par contre, je revendique pour chacun sur terre le droit de réfléchir concrètement à la constitution qu’il souhaite et même à l’écrire, en se gardant bien de ne jamais abandonner cette réflexion à des spécialistes, de peur de voir confisquer le précieux droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

    Vous avez raison de souligner que tous ces groupes (« la France », « le peuple », « la base », la classe ouvrière, les travailleurs...) sont souvent des mythes, des fictions rhétoriques, admettons ; mais ces vues de l’esprit ne débouchent pas forcément sur de la démagogie, Sylvain : vous fabriquez là, peut-être, des œillères qui vous empêchent de sortir de vos schémas : on peut parfaitement réfléchir autour des intérêts du « peuple » sans être un démagogue...

    Évitons, autant que possible, les étiquettes simplistes (populiste, démagogue, fasciste, gauchiste, etc.) qui conduisent souvent à des visions caricaturales smiley

    4. C’est au peuple de choisir lui-même ses représentants constituants, et rien ne l’oblige à désigner les mêmes que ses représentants ordinaires (pas la raison, en tout cas).

    Ce que je prétends, et vous n’avez pas répondu sur ce point décisif qui est aussi simple que fort : il y a parmi le peuple, parmi « les gens » si vous préférez, certaines personnes qui ont un intérêt personnel à tricher avec l’institution de contre-pouvoirs : ce sont ceux-là même qui vont enfiler les habits du pouvoir (soit par élection, soit par nomination).

    J’ai du mal à imaginer que vous ne soyez pas d’accord sur cette évidence.

    Sommes-nous obligés de traiter ces personnes à égalité avec les autres et de faire comme s’il n’y avait pas de problème, aucun soupçon de maquillage déloyal, nul risque de formulation tricheuse ? Quel est votre intérêt sur cette position, Sylvain ?, je ne vous comprends pas.

    Je prétends, pour ma part, que nous sommes bien fous, (nous : « tous les autres », ceux qui ne sont candidats à rien et qui consentent à déléguer leur souveraineté, mais pas n’importe comment), nous sommes bien fous de laisser définir les limites des pouvoirs que nous savons fort dangereux par ces citoyens-là qui ont précisément un intérêt personnel marqué à ce que ces contre-pouvoirs soient factices.

    C’est pourtant clair comme de l’eau pure, ce que je dis là, non ?

    5. La Convention européenne et la Conférence intergouvernementales sont des usurpatrices : elles n’ont aucune légitimité pour écrire la Constitution européenne. Elles abusent de leur pouvoir pour s’en arroger encore plus, sans limite. Ce n’est pas parce qu’elles le font qu’elles ont la légitimité pour le faire.

    C’est cette présomption de malhonnêteté qui fait que la Convention européenne (qui grouillait de parlementaires, de ministres et de chefs d’État, sans compter les commissaires !), et la Conférence intergouvernementale (CIG, grouillant de ministres) qui a ensuite profondément tripoté le texte pendant des mois (vous avez oublié de le rappeler), n’ont aucune légitimité à écrire une Constitution pour l’Europe, au contraire ! Ces gens-là sont précisément les plus dangereux, pour nous, dans ce rôle de constituant. On marche sur la tête.

    Ceci est fondamental et difficile à contredire, je trouve, pour tous ceux qui accordent de l’importance à l’honnêteté des auteurs d’une règle.

    Je ne peux pas croire que vous ne soyez pas de ceux-là.

    Ensuite, vous dites : « En fait, Chouard a un gros handicap : il ne peut faire valoir ses propositions comme européennes car il n’aucun ni moyen ni pouvoir de négociation à ce niveau qui est sur cette question le plus pertinent : il oublie systématiquement qu’il s’agit d’un traité international qui exige la production d’un compromis pragmatique avec des partenaires qui ne pensent pas comme lui ; »

    5. Le « handicap » (pour réfléchir et proposer) de n’avoir aucun pouvoir.

    D’abord, en soulignant cette évidence que je n’ai aucun pouvoir ni moyen de négociation, vous ne faites nullement la démonstration que j’ai tort smiley

    N’acceptez-vous donc pour réfléchir aux problèmes de la Cité que les hommes actuellement ou prochainement au pouvoir ? Cela expliquerait mieux votre position, mais cela nous tiendrait durablement éloignés, car ce serait proprement inique, une démarche de cratocrate, de « voleur de pouvoir ». Mais là, je suis sûr que c’est un malentendu et que vous n’êtes pas comme ça.

    6. Peut-on oublier que les Traités utilisés pour abandonner la souveraineté populaire sans l’accord direct du peuple sont une félonie ?

    Mais surtout, on peut se demander qui oublie quoi : en prenant comme acquit et légitime que la construction européenne peut se faire à coups de traités, vous zappez commodément sur un des plus graves reproches que l’on peut faire aux « locataires » de notre souveraineté populaire qui n’ont aucune légitimité à se comporter en « propriétaires » de cette souveraineté, comme je le soulignai plus haut.

    Vous acceptez apparemment sans résister le catéchisme médiatique dont on nous rebat les oreilles tous les jours, selon lequel la Convention et la CIG sont vraiment les plus légitimes des assemblées pour écrire une Constitution.

    Moi pas.

    Rappel : par notre Constitution nationale, nous consentons à obéir aux lois écrites par nos représentants élus et sous contrôle (tout cela est d’ores et déjà bien factice au niveau national, pour les raisons que j’ai dites), mais nous ne consentons pas (en tout cas, nous sommes au moins 54 % à ne pas y consentir) à perdre tout contrôle à l’occasion d’un transfert de notre précieuse souveraineté décidé sans notre accord direct et explicite.

    Je suis consterné que vous laissiez, sans rien dire, le locataire disposer de l’objet (le vendre ou le donner)...

    Consterné de votre exigence minimaliste (totalement nulle ?) en matière de contrôle citoyen des pouvoirs à tout moment. Il est politiquement suicidaire de s’en remettre aux seules élections comme contre-pouvoir : une vraie démocratie exige absolument des pouvoirs de surveillance, d’alerte, de jugement et de sanction, en plus des élections, actionnables à tout moment.

    Consterné que l’on puisse retenir comme argument pour accepter le non contrôle des pouvoirs européens le fait que ce non contrôle existe déjà en France... Comme si un excès pouvait en justifier un autre...

    7. OK pour un pouvoir centralisé et hiérarchisé...

    Enfin, quand vous dites que « la stabilité est nécessaire à l’expression politique de la base, comme on dit, et que seul un pouvoir constitué plus ou moins centralisé et hiérarchisé est capable d’en faire une synthèse efficace et consentie en terme d’intérêt perçu comme général, en tout cas plus général que les intérêts particuliers contradictoires des forces sociales », je vous suis volontiers, mais vous n’avez pas fait la démonstration que ce pouvoir centralisé et hiérarchisé devait être placé en dehors de tout contrôle citoyen quotidien. (Vous parlez là d’autre chose que moi, il me semble.)

    8. ... mais sous contrôle citoyen exercé à tout moment entre deux élections.

    Or c’est précisément cette absence de contrôle des acteurs politiques qui se répand comme une gangrène à nos dépens et que je condamne en en cherchant les causes profondes. Je prétends que cette irresponsabilité n’est pas seulement évitable simplement (à condition de bien repérer notre erreur au moment décisif de l’écriture du pacte fondateur), mais qu’elle est très dangereuse pour nous tous (vous y compris).

    Pourrait-on se concentrer sur cette idée phare que la délégation de pouvoir politique (nécessaire et souhaitable, à l’évidence, vous voyez que nous sommes d’accord) ne doit se faire que sous le contrôle effectif des citoyens, y compris entre deux élections ? Et que les règles qui permettent ce réel contrôle ne peuvent pas être écrites honnêtement par ceux qui vont être contrôlés ?

    Pour raccourcir la distance qui semble nous séparer : est-ce vous pensez qu’on peut contrôler réellement les pouvoirs institués sans risquer la guerre civile que vous dites craindre ?

    Moi, je suis sûr que oui.

    Enfin, vous dites de moi : « Il aspire à un pouvoir qu’il ne peut pas avoir pour être longtemps crédible sinon sur une base confusément négative. »

    Non, je n’aspire à aucun pouvoir, ce qui, justement, constitue une forte spécificité par rapport aux hommes au pouvoir et aux candidats, au moment de rédiger une Constitution.

    Peut-être pas si négatif, si vous voulez bien considérer que, depuis un an, je passe mes nuits et mes vacances à mettre au point une alternative, une honnête Constitution d’origine citoyenne... valable aussi bien en France qu’en Europe puisqu’il y est question de protéger les personnes physiques, au lieu des États et des personnes morales comme le font prioritairement l’UE et le « TC »E.

    Ce n’est pas si négatif que cela, n’est-ce pas ? Honnêtement...

    Amicalement.

    Étienne.



  • Étienne Chouard Étienne Chouard 6 juillet 2006 21:56


    Sylvain,

    1. Le débat n’est pas sur la démocratie directe intégrale (que personne ne souhaite vraiment), mais sur le contrôle citoyen de la démocratie représentative que tout le monde attend (sauf les politiciens de métier qui redoutent évidemment ce contrôle).

    Vous dites : « qu’aucune démocratie directe par en bas ne peut fonctionner », mais personne n’a vanté ici la démocratie directe intégrale, il me semble. En effet, nous sommes probablement trop nombreux pour cela : à Athènes où la démocratie directe a fort bien fonctionné pendant un siècle, la Cité comprenait 30 à 60 000 citoyens seulement et des contre-pouvoirs autrement plus honnêtes et performants que ceux que nous connaissons aujourd’hui. Cependant, M.H. Hansen, dans son livre monumental « La démocratie athénienne », soutient que les techniques modernes alliées aux méthodes classiques permettraient très bien de se rapprocher de la démocratie grecque, directe. Mais laissons cela.

    En revanche, je réclame « une honnête et puissante participation citoyenne » à des représentants qui nous la refusent obstinément. C’est ce refus multi centenaire qui me conduit à utiliser les mots « trahison » et « voleurs de pouvoir », (et je ne suis pas le seul : il faut être sourd pour ne pas entendre partout les gens haïr ou mépriser leurs soi-disant « représentants » qui ne font plus qu’à peine semblant d’écouter leurs électeurs). Ces mots soi-disant exagérés correspondent donc exactement, en fait, à une situation elle-même exagérée, objectivement.

    2. La cause à l’origine des mauvaises Constitutions : la malhonnêteté de leurs auteurs, à la fois juges et parties.

    Et comme on laisse ces « représentants » écrire eux-mêmes les règles éventuelles de la participation citoyenne, force est de constater notre totale impuissance citoyenne entre deux élections (elles-mêmes truquées, de surcroît, par l’absence de reconnaissance du vote blanc et par diverses magouilles électorales archiconnues).

    Donc, en affirmant l’impossibilité de la démocratie directe totale, vous déformez l’enjeu, involontairement sans doute, sans contredire ma thèse, qui est beaucoup plus réaliste que vous ne le dites.

    3. Qui est légitime pour écrire UNE Constitution ? (pas LA Constitution : UNE... chacun la sienne, en quelque sorte) Ne pas répondre trop vite.

    Par ailleurs, vous dites : « Etienne Chouard n’est pas plus le peuple que la commission qui a élaboré le TCE ».

    À l’évidence, personne n’est plus « le peuple » qu’un autre, mais quand on a dit ça, on n’a pas dit grand-chose, n’est-ce pas ?

    En tout cas, pour ma part, je n’ai évidemment jamais songé incarner le peuple, ça prête même à sourire, bien sûr... drôle d’accusation...

    Par contre, je revendique pour chacun sur terre le droit de réfléchir concrètement à la constitution qu’il souhaite et même à l’écrire, en se gardant bien de ne jamais abandonner cette réflexion à des spécialistes, de peur de voir confisquer le précieux droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

    Vous avez raison de souligner que tous ces groupes (« la France », « le peuple », « la base », la classe ouvrière, les travailleurs...) sont souvent des mythes, des fictions rhétoriques, admettons ; mais ces vues de l’esprit ne débouchent pas forcément sur de la démagogie, Sylvain : vous fabriquez là, peut-être, des œillères qui vous empêchent de sortir de vos schémas : on peut parfaitement réfléchir autour des intérêts du « peuple » sans être un démagogue...

    Évitons, autant que possible, les étiquettes simplistes (populiste, démagogue, fasciste, gauchiste, etc.) qui conduisent souvent à des visions caricaturales smiley

    4. C’est au peuple de choisir lui-même ses représentants constituants, et rien ne l’oblige à désigner les mêmes que ses représentants ordinaires (pas la raison, en tout cas).

    Ce que je prétends, et vous n’avez pas répondu sur ce point décisif qui est aussi simple que fort : il y a parmi le peuple, parmi « les gens » si vous préférez, certaines personnes qui ont un intérêt personnel à tricher avec l’institution de contre-pouvoirs : ce sont ceux-là même qui vont enfiler les habits du pouvoir (soit par élection, soit par nomination).

    J’ai du mal à imaginer que vous ne soyez pas d’accord sur cette évidence.

    Sommes-nous obligés de traiter ces personnes à égalité avec les autres et de faire comme s’il n’y avait pas de problème, aucun soupçon de maquillage déloyal, nul risque de formulation tricheuse ? Quel est votre intérêt sur cette position, Sylvain ?, je ne vous comprends pas.

    Je prétends, pour ma part, que nous sommes bien fous, (nous : « tous les autres », ceux qui ne sont candidats à rien et qui consentent à déléguer leur souveraineté, mais pas n’importe comment), nous sommes bien fous de laisser définir les limites des pouvoirs que nous savons fort dangereux par ces citoyens-là qui ont précisément un intérêt personnel marqué à ce que ces contre-pouvoirs soient factices.

    C’est pourtant clair comme de l’eau pure, ce que je dis là, non ?

    5. La Convention européenne et la Conférence intergouvernementales sont des usurpatrices : elles n’ont aucune légitimité pour écrire la Constitution européenne. Elles abusent de leur pouvoir pour s’en arroger encore plus, sans limite. Ce n’est pas parce qu’elles le font qu’elles ont la légitimité pour le faire.

    C’est cette présomption de malhonnêteté qui fait que la Convention européenne (qui grouillait de parlementaires, de ministres et de chefs d’État, sans compter les commissaires !), et la Conférence intergouvernementale (CIG, grouillant de ministres) qui a ensuite profondément tripoté le texte pendant des mois (vous avez oublié de le rappeler), n’ont aucune légitimité à écrire une Constitution pour l’Europe, au contraire ! Ces gens-là sont précisément les plus dangereux, pour nous, dans ce rôle de constituant. On marche sur la tête.

    Ceci est fondamental et difficile à contredire, je trouve, pour tous ceux qui accordent de l’importance à l’honnêteté des auteurs d’une règle.

    Je ne peux pas croire que vous ne soyez pas de ceux-là.

    Ensuite, vous dites : « En fait, Chouard a un gros handicap : il ne peut faire valoir ses propositions comme européennes car il n’aucun ni moyen ni pouvoir de négociation à ce niveau qui est sur cette question le plus pertinent : il oublie systématiquement qu’il s’agit d’un traité international qui exige la production d’un compromis pragmatique avec des partenaires qui ne pensent pas comme lui ; »

    5. Le « handicap » (pour réfléchir et proposer) de n’avoir aucun pouvoir.

    D’abord, en soulignant cette évidence que je n’ai aucun pouvoir ni moyen de négociation, vous ne faites nullement la démonstration que j’ai tort smiley

    N’acceptez-vous donc pour réfléchir aux problèmes de la Cité que les hommes actuellement ou prochainement au pouvoir ? Cela expliquerait mieux votre position, mais cela nous tiendrait durablement éloignés, car ce serait proprement inique, une démarche de cratocrate, de « voleur de pouvoir ». Mais là, je suis sûr que c’est un malentendu et que vous n’êtes pas comme ça.

    6. Peut-on oublier que les Traités utilisés pour abandonner la souveraineté populaire sans l’accord direct du peuple sont une félonie ?

    Mais surtout, on peut se demander qui oublie quoi : en prenant comme acquit et légitime que la construction européenne peut se faire à coups de traités, vous zappez commodément sur un des plus graves reproches que l’on peut faire aux « locataires » de notre souveraineté populaire qui n’ont aucune légitimité à se comporter en « propriétaires » de cette souveraineté, comme je le soulignai plus haut.

    Vous acceptez apparemment sans résister le catéchisme médiatique dont on nous rebat les oreilles tous les jours, selon lequel la Convention et la CIG sont vraiment les plus légitimes des assemblées pour écrire une Constitution.

    Moi pas.

    Rappel : par notre Constitution nationale, nous consentons à obéir aux lois écrites par nos représentants élus et sous contrôle (tout cela est d’ores et déjà bien factice au niveau national, pour les raisons que j’ai dites), mais nous ne consentons pas (en tout cas, nous sommes au moins 54 % à ne pas y consentir) à perdre tout contrôle à l’occasion d’un transfert de notre précieuse souveraineté décidé sans notre accord direct et explicite.

    Je suis consterné que vous laissiez, sans rien dire, le locataire disposer de l’objet (le vendre ou le donner)...

    Consterné de votre exigence minimaliste (totalement nulle ?) en matière de contrôle citoyen des pouvoirs à tout moment. Il est politiquement suicidaire de s’en remettre aux seules élections comme contre-pouvoir : une vraie démocratie exige absolument des pouvoirs de surveillance, d’alerte, de jugement et de sanction, en plus des élections, actionnables à tout moment.

    Consterné que l’on puisse retenir comme argument pour accepter le non contrôle des pouvoirs européens le fait que ce non contrôle existe déjà en France... Comme si un excès pouvait en justifier un autre...

    7. OK pour un pouvoir centralisé et hiérarchisé...

    Enfin, quand vous dites que « la stabilité est nécessaire à l’expression politique de la base, comme on dit, et que seul un pouvoir constitué plus ou moins centralisé et hiérarchisé est capable d’en faire une synthèse efficace et consentie en terme d’intérêt perçu comme général, en tout cas plus général que les intérêts particuliers contradictoires des forces sociales », je vous suis volontiers, mais vous n’avez pas fait la démonstration que ce pouvoir centralisé et hiérarchisé devait être placé en dehors de tout contrôle citoyen quotidien. (Vous parlez là d’autre chose que moi, il me semble.)

    8. ... mais sous contrôle citoyen exercé à tout moment entre deux élections.

    Or c’est précisément cette absence de contrôle des acteurs politiques qui se répand comme une gangrène à nos dépens et que je condamne en en cherchant les causes profondes. Je prétends que cette irresponsabilité n’est pas seulement évitable simplement (à condition de bien repérer notre erreur au moment décisif de l’écriture du pacte fondateur), mais qu’elle est très dangereuse pour nous tous (vous y compris).

    Pourrait-on se concentrer sur cette idée phare que la délégation de pouvoir politique (nécessaire et souhaitable, à l’évidence, vous voyez que nous sommes d’accord) ne doit se faire que sous le contrôle effectif des citoyens, y compris entre deux élections ? Et que les règles qui permettent ce réel contrôle ne peuvent pas être écrites honnêtement par ceux qui vont être contrôlés ?

    Pour raccourcir la distance qui semble nous séparer : est-ce vous pensez qu’on peut contrôler réellement les pouvoirs institués sans risquer la guerre civile que vous dites craindre ?

    Moi, je suis sûr que oui.

    Enfin, vous dites de moi : « Il aspire à un pouvoir qu’il ne peut pas avoir pour être longtemps crédible sinon sur une base confusément négative. »

    Non, je n’aspire à aucun pouvoir, ce qui, justement, constitue une forte spécificité par rapport aux hommes au pouvoir et aux candidats, au moment de rédiger une Constitution.

    Peut-être pas si négatif, si vous voulez bien considérer que, depuis un an, je passe mes nuits et mes vacances à mettre au point une alternative, une honnête Constitution d’origine citoyenne... valable aussi bien en France qu’en Europe puisqu’il y est question de protéger les personnes physiques, au lieu des États et des personnes morales comme le font prioritairement l’UE et le « TC »E.

    Ce n’est pas si négatif que cela, n’est-ce pas ? Honnêtement...

    Amicalement.

    Étienne.



  • Étienne Chouard Étienne Chouard 5 juillet 2006 08:59


    Bonjour Thierry,

    C’est intéressant, cette observation finalement très ancienne que les hommes se font toujours progressivement « voler le pouvoir », en quelque sorte, par leurs propres élus, de telle façon que finalement, ce ne sont plus les peuples qui disposent d’eux-mêmes (bottom-top) mais les élus qui disposent des peuples (top-down), et quasiment sans appel, le plus souvent.

    Et votre réflexion rejoint tout à fait la mienne quand je devine que tout se joue dans la Constitution, un texte fondateur absolument décisif qu’on voudrait commodément nous faire passer pour poussiéreux, ennuyeux, réservé aux experts et aux politiciens de métier.

    Si on écoute les bonnes âmes qui voudraient nous détourner de cette réflexion essentielle, le texte de la Constitution n’aurait pas beaucoup d’impact sur le réel quotidien et tout se jouerait dans la pratique et dans les hommes qui font vivre les institutions. Je crois que ce sont des balivernes pour nous éloigner d’un sujet effectivement très dangereux pour les politiciens de métier, mais aussi radicalement stratégique pour les autres citoyens, tous personnellement concernés par une protection efficace contre les abus de pouvoir.

    On est tenté de penser que le pouvoir agit comme une drogue, quel que soit le peuple, quelle que soit la région du monde, quelle que soit l’époque, et que c’est une hygiène démocratique de base, pour protéger le plus grand nombre de l’oppression, d’à la fois, dans le même geste fondateur, instituer des pouvoirs et les limites de ces pouvoirs.

    Or, précisément, ces limites, connues et archiconnues depuis la nuit des temps, — séparation des pouvoirs, mandats courts et non renouvelables, reddition des comptes en fin de mandat, initiative citoyenne décisive possible à tout moment, vote blanc reconnu permettant d’éloigner d’un seul vote tous les candidats en présence quand ils sont tous jugés indésirables, protection du droit de parole et des pouvoirs de contrôle garantis à l’opposition, garantie de l’indépendance politique et économique des sources d’information, tirage au sort au moins partiel pour déjouer les manipulations et perversions électorales et les corruptions, etc. —, ne sont que très rarement, ou très imparfaitement, traduites en droit, dans les Constitutions... comme si ceux qui écrivaient les Constitutions avaient un intérêt personnel majeur, traversant les lieux et les âges, à ce que tous ces grands principes ne soient pas respectés.

    J’aimerais connaître votre sentiment sur ma thèse centrale selon laquelle ce n’est pas aux hommes au pouvoir d’écrire eux-mêmes les règles du pouvoir : autrement dit, ce n’est pas aux parlementaires, aux ministres ou aux juges d’écrire la Constitution, car ils sont juges et parties dans le processus constituant et ils s’écrivent naturellement des règles pour eux-mêmes, règles selon lesquelles les contre-pouvoirs sont factices et l’impuissance citoyenne totale entre deux élections.

    Deux exemples (parmi des centaines) :

    De Gaulle qui s’écrit pour lui-même la Constitution de 1958 dans laquelle le Président est à la fois fort et irresponsable et le Parlement placé sous l’implacable férule de l’exécutif.

    • Autre exemple criant : Les ministres et chefs d’État européens qui écrivent eux-mêmes, à coups de traités, des institutions de l’Union européenne où les ministres et chefs d’État ne sont responsables devant personne de leur politique européenne.

    J’en déduis que l’idée de déclarer tous les députés Constituants inéligibles aux fonctions qu’ils instituent eux-mêmes, de façon à être certains qu’ils n’écrivent pas les règles pour eux-mêmes, est la vraie bonne idée, celle qui nous permettra de sortir de la préhistoire de la démocratie.

    Je crois qu’il faut ainsi séparer très rigoureusement le pouvoir constituant des pouvoirs constitués.

    Sans être suffisante, c’est sans doute une condition nécessaire pour garantir le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

    J’ai créé un forum (http://etienne.chouard.free.fr/forum/) qui permet de discuter point par point et de progresser ensemble (« from the bottom » smiley sur les grands principes protecteurs qui permettraient aux citoyens de se protéger des abus de pouvoir, à condition d’écrire eux-mêmes le texte fondateur.

    Internet semble ainsi devenir rapidement la petite lueur au bout du tunnel qui peut permettre aux hommes, s’ils savent s’en servir pour fraterniser, de reprendre le contrôle des pouvoirs censés les protéger.

    Qu’en pensez-vous ?

    Au plaisir de vous lire.

    Amicalement.
    Étienne.

    Ce n’est pas aux hommes au pouvoir d’écrire les règles du pouvoir.



  • Étienne Chouard Étienne Chouard 4 juillet 2006 00:37


    Machinchose,

    Je vous cite (extraits gracieux de plusieurs messages plus délicats et ouverts au dialogue les uns que les autres) : « Chouard qui a mentit pendant 1 an sur le TCE (et je dis bien menti, il a donné de fausses informations et cela a été mainte fois démontré) a réussi à embobiner des gens très cultivés et intelligent », « preuve d’un amateurisme manipulateur », « vous avez me semble t il pas mal enflé des chevilles », « votre coté « modeste » (aujourd’hui ça devient comique) », « Je n’ai aucune sympathie pour vous », « Vous avez berné les gens pour satisfaire petit à petit un ego colossal », « on peut ne pas du tout vous aimer. Vous aurez deviné que c’est mon cas. », « si il prépare sa réponse je m’étonne qu’il n’ai pas une réponse toute prête depuis des mois puisque l’argumentaire de M. Cadène lui a été soumis sans réponse de sa part », « M. chouard je suis sidéré par votre ton encore une fois. Vous rejetez totalement le débat. », « j’aimerais vous voir répondre point par point à monsieur Cadène », « votre pseudo contradiction n’a t elle eu lieu qu’une miraculeuse fois sur un contradicteur à votre pietre niveau ?? », « non je ne l’ai pas lu. », « Inutile de vous abriter derrière vos manières de vierge effarouchée »...

    Machinchose, à vous lire, on se demande si vous jouez un rôle de brute épaisse, ou si c’est bien vous qui éructez smiley

    Mais une brute peut pourtant avoir raison, alors il faut l’écouter, « au cas où », au moins un peu, même si c’est très inconfortable.

    À l’évidence, vous attendez de moi ce que vous ne voulez ou ne pouvez pas faire seul : détailler une argumentation solide.

    Vous vous retranchez derrière une espèce de mentor, vous n’avancez pas l’ombre d’un argument de fond et vous ne lisez même pas les documents que je vous signale.

    Il faudrait donc que je sois le seul à bosser, en somme, pour vous être agréable.

    Encore une fois, vous me reprochez de méconnaître l’argumentaire précis que vous, vous avez lu, au milieu des dizaines de milliers, je dis bien des dizaines de milliers qui ont fleuri autour de mon texte. Et vous semblez tenir mordicus à ce qu’on s’appuie sur ce texte-là. Peut-être est-ce le seul document que vous ayez lu à ce sujet ? ;o)

    Je vous demande un lien pour m’aider à répondre à des reproches précis et pas seulement à de vagues harangues, et vous me renvoyez en vrac à Google qui me conseille de consulter 31 300 sites... Vous me parlez aussi d’un « Nicolas Cadène » que je serai censé connaître et mépriser (voire fléchir devant) l’argumentaire, alors que j’ignore jusqu’à son existence, et quand je consulte à « Nicolas Cadène », je trouve évidemment 32 600 sites... rien que ça.

    Alors pour vous être agréable, il faudrait que je passe quelques nuits à déjà trouver l’argumentaire qui vous convient si précisément et qui vous dispense commodément d’aligner vous-même deux idées.

    Comprenez que, pour vous répondre, déjà, simplement, il faut avoir un sacré bon caractère smiley

    Bon, finalement, votre dernier message me signale obligeamment que le site qu’il faut lire comme reflet de vos pensées est en première position de la requête « mensonge chouard » (on n’est pas plus aimable).

    Alors je tombe sur le blog de Monsieur Cadène qui fourmille de documents... Je ne tarde pas, effectivement, (d’autant que Monsieur Cadène lui-même est venu entre-temps me donner l’adresse précise de son texte) à trouver un papier intitulé « Les mensonges de M. Chouard ».

    Je vous crédite de l’empathie nécessaire pour comprendre l’envie que j’ai de lire un papier intitulé comme ça. Pour vous aider à vous mettre à la place de votre interlocuteur (saurez-vous faire cela ?), imaginez que j’intitule mon prochain papier : « L’insondable bêtise de Cadène et la brutalité crasse de Machinchose », en remplaçant évidemment le courageux pseudo Machinchose par votre vrai nom, à supposer que vous ayez eu le courage de parler publiquement en votre propre nom.

    Facile à comprendre, non ?

    Un débat suppose le respect mutuel. C’est le B. A. BA, le minimum évident.

    Bon, mais je veux être sûr de ne pas me tromper et je vais lire cette prose indiquée par force.

    J’ai donc lu ça (moi, je vous lis : c’est une condition élémentaire du débat) : « Les mensonges de M. Chouard » et, au passage, j’ai aussi lu ça : « Etienne Chouard, l’homme qui avait deux ombres »...

    Alors comme prévu, pas de quoi en faire un fromage : en dehors des quelques procès d’intention habituels (je serais un manipulateur machiavélique et malhonnête) évidemment dénués de la moindre force probante, la plus grande partie des arguments de Monsieur Cadène sont de ceux que j’ai vu passer mille fois pendant la campagne, qui sont parfois intéressants et auxquels j’ai répondu très méthodiquement, sérieusement, patiemment, à la fois sur mon Journal, dans ma lettre à Paoli et Guetta, ainsi que dans mon échange avec Bastien François qui est professeur de droit public à la Sorbonne (c’est assez sérieux pour vous ?).

    Bien sûr, de nombreuses réponses se trouvent aussi dans mon document d’origine, « Une mauvaise Constitution... », mis à jour maintes et maintes fois pour préciser ma pensée au fur et à mesure des mes passionnants débats quotidiens.

    Vous trouverez notamment dans les notes et dans la bibliographie, (mais savez-vous lire, cher Machinchose ? J’ai un doute.) de nombreuses références à des textes de spécialistes éminents (professeurs de droit public, économistes, sociologues, philosophes, politiciens de renom, etc.) qui devraient vous ébranler un peu dans vos certitudes (si c’est possible).

    Je vous ai signalé l’échange avec Monsieur François comme une bonne synthèse pour résumer rapidement l’essentiel du débat passé et préparer notre débat à venir, et vous continuez à m’insulter en avouant que vous ne l’avez même pas lu...

    Vous admettrez que si vous ne lisez pas les documents de vos contradicteurs, ça limite considérablement les perspectives de l’échange smiley

    Cette controverse s’avère donc finalement sans intérêt car vous n’avez clairement pas envie d’échanger, ni de progresser : manifestement, vous ne cherchez pas un débat, mais un combat, un peu comme ces ‘petites frappes’ de banlieue qui vous agressent jusqu’à obtenir la bagarre qu’ils sont les seuls à vouloir. Je pourrais évidemment répondre à vos provocations et participer à une escalade verbale que vous méritez sans doute, mais je me retiendrai. Pas question.

    Vous allez donc rester seul avec votre ressentiment égocentré, car il est exclu que je répète pour vous, compte tenu de votre agressivité de roquet, ce que j’ai expliqué cent fois à des gens hostiles, certes, mais bien plus respectueux que vous, et pour qui je l’ai fait volontiers, et dont j’ai appris à comprendre les peurs pour finalement me rapprocher d’eux.

    Débattre est vraiment savoureux, je le vis tous les jours, ça permet de progresser rapidement, mais avec vous, ce ne sera pas possible.

    Je répondrai un peu plus tard à Monsieur Cadène quand il m’aura confirmé qu’il a au moins lu ma réponse à BF, maintenant que j’ai lu son texte. Il faut quand même que l’effort soit réciproque pour se parler quand on n’est pas d’accord.

    ÉC

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