Nous ne sommes pas confrontés à un effondrement brutal et violent
entraînant ce que l’on appelle une rupture de la normalité (plus de flux
d’approvisionnement et de marchandises, coupure des services supports
comme les hôpitaux, l’eau courante ou encore l’électricité et l’énergie
de façon générale). Dans un tel cas, il n’y a aucun échappatoire ou
presque, tout le monde est touché, concerné, ou impacté plus ou moins
fortement.
Nous sommes confrontés, comme en Grèce, en Espagne, aux États-Unis, en
Italie, au Portugal et bien sûr en France, à une lente descente aux enfers
économiques.
Mais il s’agit là
non pas d’un risque collectif mais d’un risque avant tout individuel.
C’est vous ou votre conjoint qui serez sans emploi. C’est vous dont la
maison ou l’appartement sera saisi par le vilain banquier.
C’est vous
qui serez obligé d’aller vous ravitailler à la soupe populaire, ou encore aux Restos du cœur !
Dans un tel cas de figure,
il n’y a pas de rupture générale de la normalité, il n’y a que des
ruptures individuelles de la normalité. L’eau coulera, l’électricité
fonctionnera, vous pourrez faire le plein de la cuve à fioul… mais,
vous, vous ne pourrez pas payer les factures, donc vous serez privé de
nombreux services supports non pas parce qu’ils n’existent plus, mais
parce que vous n’êtes plus en mesure de les acheter financièrement.