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velosolex 17 mars 2021 12:08
velosolex

@Eric F
C’était justement à ce que Michelet s’est attelé. Bien avant De Gaulle. Mais d’une autre façon. A construire un roman national. La France est le pays d’Europe qui a la plus grande diversité de peuples : Latins, espagnols, germaniques, celtiques, nordiques. Pendant longtemps même le batave et l’allemand ont été parlé dans l’est, l’espagnol et le catalan dans le sud, même le norrois danois est parlé dans le cotentin, dans la région des Andelys...
Le Breton a été alimenté de nouveau par les invasions galloises...La France n’a aucune unité linguistique et son histoire générale est douteuse, héritière de royaumes disparus, tel celui de Bourgogne ! Et même la Savoie et le conté de Nice entrent tardivement dans l’hexagone, pour ne pas parler de l’alsace, et la lorraine dont on connait l’histoire clivée. La volonté de tuer les langue régionales et d’alimenter le jacobisme né de là, de la peur de l’éclatement. Il faut à tout pris inventer le ciment colle, en accord avec le mythe républicain dont il est lui même sujet envouté. 
Michelet propose une adhésion à un récit mythique et national. Certains appelleront cela de la propagande. L’important c’est que surfant sur l’espace de la révolution qui fait sens, la plupart des français acceptent et revendiquent même ce récit, ce cadre, et réalisent une réelle unité politique et sociologique.
Il en va de même pour tous les pays d’ailleurs. La Grèce n’était en fait qu’un ensemble de peuples hétéroclites et de cités divisées, mais qui ont trouvé un souffle unitaire dans leur lutte contre les Perses, et des récits mythiques. 
Les familles recomposées d’ailleurs fonctionnent de la même façon. Il faut refaire un récit et un album photo qui s’appuie sur des preuves tangibles d’appartenance. On parvient ainsi dans l’amour à faire mieux groupe, et sens, que dans de vieilles identités de cousinage, perclus parfois de détestation. 

« un grand esprit mais une petite âme, et il a laissé la France plus petite qu’il n’a trouvée " Là encore De Gaulle ne parle pas de Napoléon, mais de lui même, mettant la problématique qu’il rencontre en 40 de façon projective dans l’histoire. C’est ainsi que l’histoire fonctionne. Une malle à outils où l’on va chercher du matériel propre à nous aider. Mais il arrive que certains soit de mauvais bricoleurs, et prennent le mauvais outil



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