17 Novembre, évitons le flop ...
On nous promet un 17 novembre très agité. Il est vrai qu’un grand nombre de citoyens veut exprimer sa colère à travers la hausse du prix des carburants. Ce ras-le-bol pourrait être déterminant pour tous ceux et celles qui sont fatigués par une politique allant à l’inverse des aspirations populaires. Mais à dire vrai, Emmanuel Macron doit-il se faire beaucoup de soucis sur cette manifestation ?
Certes, la situation paraît explosive à tous niveaux : côté économique où la paupérisation des foyers s’amplifie un peu plus chaque jour ; côté social, où la migration croissante devient dangereuse pour le pays ; côté emploi où le chômage risque d’augmenter encore dans les mois à venir, si rien n’est mis pas en place rapidement pour enrayer la fermeture ou la délocalisation de certaines entreprises.
Cependant, malgré ses faiblesses, le gouvernement veut démontrer toujours sa puissance. Jusqu’à maintenant, il est parvenu à produire une réelle division entre les citoyens et surtout, il a réussi à s’attirer la considération de la plupart des médias qui sont plutôt complaisants avec le pouvoir en place. Il suffit de suivre les débats organisés sur les grandes chaînes d’information pour comprendre que les journalistes, dans la plupart des cas, sont indulgents avec le chef de l’État et lui trouvent même des qualités, là même où … il n’y en pas ! Il est clair que les invités participant à ces tables rondes télévisées ont été triés « sur le volet ». Ainsi, les débats sont à peine contradictoires ; ils représentent des interventions de personnalités diverses, très souvent vouées de près ou de loin à la cause macronienne.
Quant à la presse écrite, elle ne fait pas mieux. À titre d’exemple, on peut citer parmi d’autres, la Dêpêche, journal de gauche par excellence, dirigé aujourd’hui par Jean-Michel Baylet, ancien ministre socialiste. Le quotidien ne cautionne pas ouvertement la politique du président Macron, mais c’est tout comme.
En vérité, les médias français esquivent les sujets trop brûlants, et contrairement à la presse d’une époque, ils ne formulent que très rarement une critique envers le pouvoir, ne prenant même jamais position contre des décisions anti-populaires. Bien au contraire, les journalistes se placent souvent comme les détracteurs des actions syndicales et comme les adversaires des opposants politiques au pouvoir en place. Qu’ils se nomment Philippe Martinez, Jean-Luc Mélenchon, Laurent Vauquiez ou Marine Le Pen, aucun d’entre eux n’est épargné par les médias dont le but avéré est de cautionner sans condition la politique du président Macron.
Alors, le chef de l’État « met le paquet » pour saboter le risque du 17 novembre : interventions multiples de sa part comme du Premier ministre ou encore du ministre de l’intérieur Castaner qui menace lui-même les « gilets jaunes » des pires répressions. Tout y passe pour décourager les citoyens. Aussi, faut-il que ces derniers restent bien droit dans leurs bottes et qu’ils aillent jusqu’au bout de leurs revendications sans faiblir une seconde. Dans le cas contraire, le 17 novembre n’aurait pas l’impact espéré par une majorité de français. Ceux-ci seraient alors les "cocus" de l’histoire alors que le président Macron continuerait tranquillement sa funeste destruction de la France et donc, la disparition de l’esprit républicain.
Jean-Pierre Reynaud
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