A l’heure de l’obsolescence programmée, que vaut le patrimoine ?
Notre monde vit dans l'immédiateté, l'instantanéité : les objets, les vêtements sont faits pour ne durer que très peu de temps... "jette, achète", tel est le credo de notre société de consommation.
Peu importe la qualité de ce que l'on nous propose, ce qui importe, ce sont les apparences...
On nous vend des désirs sans cesse renouvelés : des écrans de télévision de plus en plus grands, des smartphones de plus en plus performants, des ordinateurs parlants, des machines à laver de plus en plus sophistiquées, des vêtements et une mode sans cesse renouvelés.
Que vaut le patrimoine face à ce monde consumériste ?
Hélas, il est souvent mis au rebut, mal entretenu, laissé à l'abandon.
Et pourtant, que d'efforts, que de labeur, que de minutie, et d'ingéniosité ont été nécessaires pour bâtir des cathédrales !
Bien sûr, il convient de faire des choix et de préserver les monuments les plus représentatifs et les plus intéressants... mais cette préservation n'est même pas assurée.
Notre époque vouée à l'hyper consommation nous fait oublier tous ces vestiges venus du passé que nous avons tendance à négliger.
Bien sûr, ce patrimoine a une valeur touristique, mais il a surtout valeur d'héritage : il nous vient du passé, d'une longue histoire, il nous vient de tous ceux qui nous ont précédés.
Comment pourrait-on le dédaigner ? Ce sont là nos racines.
André Comte-Sponville déclare justement à ce sujet : " nous ne vivons pas "hors-sol", ni sans relations avec ce qui nous précède. Les déracinés le savent bien, qui en souffrent. Ils ont le mal du pays, comme une envie douloureuse d'y retourner..."
D'ailleurs, chacun en a pris conscience lors de l'incendie qui a ravagé la flèche de Notre Dame.
Chacun a pris conscience de l'importance d'un patrimoine qui unit les Français, qui représente l'histoire de notre pays, ses racines profondes.
Il est évident que nos racines sont profondément chrétiennes... que d'églises sont ainsi laissées à l'abandon et se retrouvent dans un état de délabrement extrême !
Cet héritage est précieux, il fait partie de notre culture, nous ne pouvons le négliger.
Comme le rappelle André Comte-Sponville, "nous sommes des héritiers, des débiteurs. Cela nous donne moins de droits que de devoirs, dont le premier est de préserver ces trésors innombrables, donc aussi et surtout de les léguer, à notre tour, à ceux qui viendront après nous."
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