A quand ... la « pénitentiarisation » de la Lozère ?
A quand … la « pénitentiarisation » de la Lozère ? (*)
On n’a pas apprécié à leur juste valeur les mesures prises par le préfet de police de Paris à l’égard des consommateurs de crack.
Les consommateurs sont, c’est le code pénal qui le dit, des délinquants. Mais il n’y a pas de places en prison.
Les consommateurs sont des malades. Mais il n’y a pas de places dans les hôpitaux auxquels on est d’ailleurs en train de faire subir des cures d’amaigrissement dans le cadre de la mise en œuvre des conceptions européennes ( et mondialistes) selon lesquelles la santé est un service « marchand ».
Alors on les parque dans des terrains proches de quartiers ou de villes dans lesquelles vivent des populations peu fortunées. Ce qui est logique, puisque ces populations ne font pas partie du même monde que celui auquel certains, dont ledit préfet, se sentent appartenir.
A ce triple point de vue, ces mesures sont particulièrement « logiques », pour ne pas dire « intelligentes ».
La question se pose pour le prochain quinquennat : pourquoi, dans cette logique, ne pas « pénitentiariser la Lozère » ?
La Lozère n’est pas un département riche. Il comprend des terres pauvres.
On peu donc envisager de l’entourer de barbelés. Et d’y envoyer, non seulement les consommateurs de crack, mais tous les drogués ( en faisant naturellement exception pour les jeunes de bonne famille et pour quelques personnalités connues du show bizz qui auraient succombé à la cocaïne par exemple). Sans oublier, bien entendu, les vendeurs de drogue et leurs collaborateurs fussent-ils mineurs ( guetteurs en particulier).
On y enverrait également d’autres catégories de délinquants. Les petits voleurs, les petits-voyous qui parlent mal aux gendarmes ou qui envoient des projectiles sur les policiers. Les petits escrocs. Et s’agissant des « gros », en faisant un tri pour éviter de mettre dans le même sac, les gros trafiquants, les membres du grand banditisme ... et les gros fraudeurs fiscaux.
Et ce petit monde se débrouillerait et se gérerait. Il suffirait de mettre à la disposition de cette nouvelle communauté, le matériel nécessaire ( comme un incinérateur) pour le traitement des morts ( des overdoses ou des règlements de comptes).
Et de veiller à l’étanchéité du dispositif. Sauf en ce qui concerne le transfert de l’argent de la vente de la drogue et des autres activités illicites vers les banques, pour ne pas priver ces dernières des sommes qui aboutissent de ce chef dans leurs coffres.
Les modalités de détail de la mise en place de la « pénitentiarisation » de la Lozère pouvant être renvoyée à l’élite qui dirige le pays. Dont les décisions sont forcément légitimes puisque ladite élite a été élue. Elite qui a montré, durant l’épidémie de coronavirus, à quel point elle était capable d’imaginer et de prendre des décisions successives et subtiles.
Elite qui pourrait décider d’envoyer dans cette Lozère participant à la baisse des impôts ( que le désengorgement des prisons et des hôpitaux générerait) si utile à la compétitivité, ceux qui troublent l’ordre public en descendant dans la rue pour protester. Par exemple contre la hausse du prix des carburants.
La perspective de terminer ses jours dans la Lozère pourrait être aussi dissuasive, pour un potentiel « gilet jaune », que de craindre d’être éborgné dans une rue de Paris.
Il resterait aux spécialistes des relations publiques en service auprès des décideurs, de trouver les arguments pour que suffisamment de citoyens-électeurs acceptent de telles mesures. Voire, après une bonne campagne de manipulation, pour que lesdits citoyens souhaitent ces mesures et en re demandent. Ce qui ne paraît pas infaisable.
Et ceux qui gagnent leur vie comme parlementaire ou, à l’occasion, comme membre du pouvoir exécutif, pourraient y prêter la main en voyant dans ces mesures, qui, un bon « compromis de gauche », qui, un moyen de permettre à « l’Europe » d’avancer dans la perspective de la mondialisation heureuse.
Marcel-M. MONIN
m. de conf. hon. des universités
(*) on est libre de lire cet article au premier degré. Mais …
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