Aimons-nous encore la liberté ?
Liberté, égalité, fraternité, telle est la devise de notre République, Liberté en tête...
Et nous la chérissons notre liberté... et pourtant, n'y avons nous pas renoncé par bien des aspects ?
Evidemment, la crise du coronavirus, le confinement restreignent fortement nos libertés de circuler, de vivre à l'air libre, de sortir...
Mais, de fait, nous sommes de plus en plus soumis et dociles face à une société de consommation qui nous intime l'ordre de produire, d'acheter, d'être performants, efficaces...
Comme l'écrit si bien Michel Erman, notre "idée de la liberté n'est qu'un vernis convenu"..
Nous nous soumettons à un ultra-libéralisme qui nous conduit au pire : destruction de la planète, surconsommation, gaspillages en tous genres, pollutions...
Nous suivons le mouvement perpétuel d'une société qui nous invite aux changements permanents : réformes de retraites, réformes de l'enseignement qui se succèdent au fil des gouvernements qui parviennent au pouvoir...
Reconversions dans le monde du travail, etc.
De plus, nous nous soumettons volontiers à toutes sortes de distractions diffusées par les médias, nous nous laissons séduire par un "despotisme doux", selon l'expression de Michel Erman.
Et de citer Tocqueville qui "dans son ouvrage intitulé "De la démocratie en Amérique", se demandait quelle forme douce prendrait le despotisme dans les temps modernes avec un pouvoir qui se contenterait de veiller sur le sort des gens, de les protéger, d'assurer leurs besoins, de faciliter leurs plaisirs afin de leur ôter entièrement le trouble de penser et la peine de vivre."
C'est ainsi que l'individu consent à sa soumission.
Et avec la crise que nous vivons, la peur de la contagion, la terreur suscitée par cet ennemi invisible qu'est le coronavirus sont de nature à nous faire accepter une surveillance de masse dans un souci de protection.
La santé n'est-elle pas notre bien le plus précieux ?
Les mesures de confinement prises par les gouvernements sont évidemment indispensables, quand on voit les ravages produits par le virus.
Mais, on voit bien que cette chasse au virus nous conduit à perdre toutes nos libertés : on peut évidemment espérer que ces mesures de restriction des libertés seront provisoires.
Mais qu'adviendra-t-il ensuite ?
Le virus va-t-il persister ? D'autres virus peuvent-ils émerger ? Peut-on les stopper ?
On peut craindre des restrictions de liberté que nous accepterons pour préserver la santé de ceux que nous aimons, et notre propre santé.
Nous perdrons alors totalement cette chère liberté qui est bien "le sel de la vie".
Le blog :
http://rosemar.over-blog.com/2020/04/liberte-liberte-cherie-vraiment.html
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