« Appel téléphonique à Poutine », le 12 février 2025. Ce qui normalement a été dit expliquant pourquoi Donald Trump veut la paix en Ukraine
Le 4 mars 2025, le président américain Donald Trump a ordonné la suspension temporaire de toute aide militaire à l'Ukraine jusqu'à ce que le gouvernement de Kiev « démontre un engagement de bonne foi en faveur de la paix ». Cet ordre fait suite à l’altercation entre le président américain Donald Trump et le président ukrainien Vladymyr Zelensky, dans le bureau ovale de la Maison-Blanche, le 28 février 2025.
Écoutons ce qui normalement a été dit entre les deux présidents des deux superpuissances nucléaires mondiales, lors de l’appel téléphonique de Trump à Poutine, le 12 février 2025, et tentons de comprendre « pourquoi Donald Trump veut à tout prix la fin de la guerre en Ukraine ».
Entretien
Trump. – « Bonjour Poutine. Comment ça va ? »
Poutine. – « Bonjour Trump. Ça va dans l’ensemble. Je vous félicite pour votre réélection. »
Trump. – « Merci. Cela fait un bail que l’on ne s’est vu. »
Poutine. – « Oui, depuis 2018, à Helsinki, je pense. »
Trump. – Je vous appelle à propos de la guerre en Ukraine. Ne pensez-vous pas qu'il faudrait mettre fin à la guerre ?
Poutine. – Si ça ne dépendait que de moi, cela fait longtemps que j'y aurais mis un terme. Mais le problème en Ukraine a été les pays d'Europe soutenu par les États-Unis qui ont compliqué le cours de la guerre. Certes, ce n'était pas vous qui était aux commandes, mais Biden et aussi les pays européens, notamment les deux puissances nucléaires, la France et le Royaume-Uni, qui n'ont rien compris aux enjeux stratégiques de la conjoncture internationale de ce début du troisième millénaire.
Trump. – D'accord avec vous, mais il faut mettre un terme à cette guerre que je trouve absurde. Donc une issue. Biden a terminé son mandat ; c'est maintenant moi qui est aux commandes, et je souhaite mettre fin à la guerre ; elle a trop duré ; trois ans, c'est beaucoup, et je redis, au fond, « cette guerre est absurde. » Beaucoup de morts pour rien.
Poutine. – Totalement d'accord avec vous, Trump, la guerre qui se joue en Ukraine est totalement absurde ; mais Biden, Macron, Olaf, Keir Steimer et avant lui Boris Johnson le comprendraient-ils que la guerre est absurde.
Trump. – Bon, il faudrait trouver une solution à cette guerre, et donc négocier des accords pour essayer de satisfaire toutes les parties.
Poutine. – C'est difficile de satisfaire toutes les parties. La guerre en Ukraine est trop engagée et si j'ai laissé la guerre se prolonger, c'est simplement que j'attendais un changement de situation aux États-Unis. Je me suis dit que si Biden sera maintenu ou un autre (ou une démocrate) le remplacera à la Maison Blanche, à Washington, « c'est foutu, de nouveau, quatre années de guerre, ce ne sera pas possible de prolonger indéfiniment cette guerre. »
Je me suis dit qu’il y a quand même de l’espoir, et j’ai espéré que ce soit vous qui prendriez les commandes de la première puissance nucléaire mondiale. Et vous l'êtes devenu ; c’est un peu comme si Dieu m'a entendu. Et n'oubliez pas, Trump, votre pays est certes la première puissance nucléaire mondiale, mais nous sommes ex aequo, du même rang, la Russie est aussi une superpuissance mondiale ; nous sommes deux sur la planète et nous avons une « responsabilité sur la survie de l’humanité » en tant que détenteurs des plus grands arsenaux nucléaires du monde.
Trump. – C'est vrai ; je vous l'accorde ; et c'est d'ailleurs pourquoi le « téléphone rouge » a été instauré entre la Maison-Blanche et le Kremlin, après la crise des missiles à Cuba, en 1962, pour prévenir tout dérapage nucléaire qui aurait des conséquences apocalyptiques pour nos pays et le reste du monde. Et, c’est dans cet esprit de responsabilité que j’ai décidé d’établir une communication avec vous pour éviter que la guerre en Ukraine ne débouche sur une impasse voire en un conflit plus large et plus grave.
Poutine. – Oui, Trump, vous me comprenez totalement. Et, en tant que deux superpuissances mondiales, nous devons accorder nos violons pour la paix mondiale, et donc éviter à tout prix une guerre apocalyptique. Ce que ne comprenaient pas Biden, Macron et consorts, qui croyaient dur comme fer que la Russie, en cas d'« ultime situation », n’oserait pas recourir aux armes nucléaires parce qu'elle craint une riposte immédiate de l'Otan, et « ce sont les États-Unis qui en donneraient le feu vert. » Sans penser une seconde sur les conséquences qui suivraient une guerre nucléaire.
Tous pensaient que la Russie bluffait ; et donc pas question de tomber sur du bluff russe. Pour eux, c’est simple, la Russie, par peur de perdre la guerre, fait « monter les enchères ». Ils se trompent totalement. Cette guerre, Trump, pour nous, pour notre patrie, pour notre Russie, est réellement une « guerre existentielle ». Elle ne peut être autrement. Elle n’est pas fondée seulement pour venir en aide aux populations russophones des quatre régions du Donbass, qui ont demandé, par référendum, de rejoindre la patrie-mère, la Russie. « Cette guerre est plus. »
Trump. – D'accord avec vous sur les motifs de cette guerre et « les risques qu’elle peut entraîner. » Qu'il y ait bluff ou non, qu'ils n'aient pas cru à vos avertissements sur l'emploi d’armes nucléaires, il faut néanmoins trouver une solution à la guerre. Que suggérez-vous, Poutine ?
Poutine. – Je pense Trump pour que vous m’ayez téléphoné après avoir été élu, c’est que vous avez déjà une idée sur cette guerre que j’estime, et non seulement moi, mais tous les responsables au Kremlin, qu’« un péril existentiel nous guette », « guette la Russie » et que « nous sommes dans l’obligation absolue d’y mettre fin. »
Trump. – Poutine, comment vous voyez ce que vous dîtes « un péril existentiel vous guette » ?
Poutine. – « En quoi consiste le péril existentiel sur la Russie ? » Trump, vous l’avez vécu dans votre précédent mandat. C’est lorsque la Corée du Nord, en 2017, venait de procéder à plusieurs essais nucléaires ; elle est parvenue à mener avec succès à l’essai d’une bombe thermonucléaire ; quelques mois après, après plusieurs tirs de missiles, elle a réussi un tir d’un missile balistique intercontinental de portée de plus de 13 000 km, capable de délivrer une ogive nucléaire n'importe où aux États-Unis.
Que s’est-il passé ensuite ? Une rhétorique guerrière entre vous et Kim Jong-un, le président nord-coréen, s’est enclenché avec menaces d’emplois nucléaires par la Corée du Nord contre les États-Unis et riposte de la Maison Blanche, que nous avons suivie avec attention ; pour la première fois, la superpuissance nucléaire américaine, un des deux Grands, est menacée par un petit pays, d’une population de 25 millions et d’une superficie de 120 000 km2. La situation s’est aggravée ; et c’est le début d’une confrontation. Et nous avons tenté nous et la Chine de baisser les tensions ; mais la confrontation a été toujours forte.
Toujours est-il, pour nous cela a été « une situation incroyable » pour une superpuissance menacée par un petit pays parce qu’il s’est doté d’armes nucléaires. Heureusement que la situation s’est calmée en 2018 et vos rencontres avec Kim Jong-un ont fini par mettre fin aux menaces de guerre, qui aurait été un cataclysme en Asie, Et aussi à nos frontières ; tant pour nous que pour la Chine.
Précisément, « l’Ukraine est en quelque sorte la Corée du Nord pour nous. »
Trump. – Je vous comprends, cependant l’Ukraine n’a pas de prétention de se doter d’armes nucléaires à ce que je sache. Elle cherche seulement à se protéger, et pour assurer sa sécurité, à « intégrer l’Otan ».
Poutine. – D’accord avec vous. Mais qu’est-ce que font l’Union européenne et l’Otan, ils ne cessent de s’étendre. Si, jusqu’à présent, la Russie ne s’est pas opposée, le cas de l’Ukraine est spécial ; c’est une puissance militaire régionale qui est « dotée de quatre centrales nucléaires » et qui a été armée par les États-Unis et l’Europe, depuis 2014 et même avant ; elle s’oppose frontalement à la Russie, en particulier sur les régions russophones, et votre pays comme les pays d’Europe font tout pour l’appuyer.
Le problème qui se pose pour la Russie est cette hostilité flagrante de l’Ukraine qui veut à tout prix réintégrer les régions annexées du Donbass et surtout soutenue par votre pays et l’Europe. Et ce soutien occidental ne s’opère pas « sans arrière-pensées ». Donc l’Ukraine et l’Occident font fi des populations majoritaires ; ils attisent la guerre en soutenant en armements et en finance l’Ukraine contre la Russie. En clair, ils utilisent l’Ukraine contre nous pour leurs objectifs stratégiques propres.
Forcément, en visant une victoire sur la Russie, votre pays du moins depuis que Biden était aux commandes à Washington, et les pays d’Europe, je ne parle pas des pays européens non-nucléaires surtout ceux qui ont des arsenaux nucléaires, la France et le Royaume-Uni, visent en réalité « un but stratégique plus grand ».
Trump. – Je vous pose une question, Poutine. « Au-delà de la guerre pour les régions du Donbass, qu’entendez-vous par « arrière-pensées » et que visent, d’après vous, mon pays et les pays d’Europe ?
Poutine. – Normalement, Trump, vous le savez, par votre expérience que vous avez vécue avec la Corée du Nord. Mais je vais vous le dire. Le plan étasunien et européen est de viser une victoire sur la Russie par « usure », comme ce qui s’est passée pour notre URSS en Afghanistan, qui a duré plus de 9 ans, et, à la fin, l’Union soviétique s’est retirée, et deux années plus tard, « elle a été disloquée ».
Si le plan étasunien et européen réussit, prenons ce cas extrême, et postulons que nous nous lassons de cette guerre, et que nous nous trouvons très affaibli, et négocions la fin de la guerre, que se passera-t-il ? Tout d’abord notre retrait des régions du Donbass qui sera exigé entraînera une fuite en masse de la population de ces régions vers la Russie. Une population d’origine russe qui perdra son sol natal. Trois années de guerre et plus pour rien pour la Russie. Une défaite et une perte de crédibilité totale pour la Russie vis-à-vis du monde ; ce qui est inadmissible pour une superpuissance nucléaire mondiale.
Le deuxième point, il est plus grave encore. L’Ukraine rejoignant l’Otan ne s’arrêtera pas là ; les « arrière-pensées » de votre pays et de l’Europe seront mises à exécution. Que sont-elles ? Pour que vous ayez une idée, rappelez-vous la crise des missiles à Cuba, en 1962, qui était sur le point de provoquer une guerre nucléaire entre mon pays et le vôtre.
Trump. – Oui, d’accord, les négociations de paix ne doivent pas décrédibiliser la Russie, cela n’aurait pas de sens. Aussi, un partage équitable territorial entre la Russie et l’Ukraine serait tenu et ceux qui négocieront ukrainiens, russes, avec la médiation d’autres pays dont les pays d’Europe et les États-Unis, chercheront à prendre en compte les intérêts de l’Ukraine et de la Russie, notamment les populations russophones. Et la guerre se terminera.
Et vous me dîtes la crise des missiles à Cuba, en 1962, qui était sur le point de provoquer une guerre nucléaire entre mon pays et le vôtre ? Je vois où vous voulez en venir ; mais je préfère l’entendre de vous.
Poutine. – Si des missiles nucléaires soviétiques n’étaient pas entreposés à Cuba, mais aidé secrètement par la Russie, Cuba poursuivant un plan secret pour se doter d’armes nucléaires, et le renseignement américain vient de découvrir ces plans, que feront les États-Unis, en tant que superpuissance nucléaire mondiale ? Accepteraient-ils que Cuba qui est situé à la frontière de votre pays se dote d’armes nucléaires et menaceraient, comme l’a fait la Corée du Nord, l’Amérique ?
Et quand je dis Cuba, tout pays hostile à vos frontières ; heureusement il n’y a que le Canada et le Mexique qui n’ont pas de prétentions nucléaires.
Que serait alors l’existence des États-Unis si Cuba arrivait à ses buts et deviendrait une puissance nucléaire à vos frontières, avec des vecteurs capables de toucher plusieurs villes américaines ? Ce sera une remise en cause totale de la puissance nucléaire américaine ; un véritable chantage va s’instaurer entre votre pays et Cuba. Dotés seulement de 20 ogives nucléaires, Cuba, même s’il se trouvera nucléarisé, ce sera 20 villes américaines qui seront touchées. Ce sera une guerre monstrueuse tant pour les États-Unis que pour Cuba. Et Cuba s’apparenterait à la Corée du Nord mais aux frontières même des États-Unis. Et donc que feront les États-Unis pour éviter le risque d’une « guerre monstrueuse » avec Cuba ; c’est de faire comme en 1962, lors de la crise des missiles ; sommer Cuba de mettre fin à son programme nucléaire sinon « il sera occupé » ou, à défaut « nucléarisé ».
C’est pour cette « raison vitale, existentielle » que nous interdisons à l’Ukraine d’intégrer l’Otan pour la simple raison que les « arrière-pensées » vont se faire jour et pousser l’Ukraine à se doter secrètement d’armes nucléaires avec l’aide occidentale d’autant plus qu’elle a quatre centrales nucléaires ; la matière nucléaire est disponible ou lui sera complétée. Et ainsi la Russie aura « sa Corée du Nord » à ses frontières. Ce qui n’est pas seulement inacceptable mais une Ukraine fabricant des armes nucléaires avec l’aide de l’Occident constituerait « un péril réel existentiel » pour la Russie.
La Russie ne peut exister avec cette menace, ce « danger apocalyptique » qui pèserait sur son existence. C’est pratiquement le même scénario qui se répète et qui s’est passé à Cuba, en 1962, pour les États-Unis, et qui a failli à deux doigts de provoquer une guerre nucléaire entre l’Union soviétique et les États-Unis.
J’espère Trump que vous avez compris la situation de notre pays sur cette guerre en Ukraine.
Trump. – Je comprends votre position sur la guerre en Ukraine ; elle se justifie ; nous avons-nous-mêmes vécu cette crise des missiles à Cuba, en 1962, et heureusement, la sagesse a été là et a évité une catastrophe mondiale. Ceci dit, comment terminer cette guerre absurde dans un sens, et ne l’est pas dans l’autre ?
Je vous pose une question directe : « Au cas où la guerre s’éternise, et vous dîtes que vous avez attendu mon élection, et donc un changement de situation aux États-Unis, mais supposez que ça n’a pas été le cas et que Biden ou un autre ou une autre a été élu, et que la guerre se serait prolongée, qu’aurait été votre réponse ?
Je vous rappelle que vous avez dit : « C’est foutu, encore quatre années de guerre, ce ne sera pas possible de prolonger cette guerre. » Qu’est-ce que vous entendez par là ?
Poutine. – Simplement ce que j’ai dit auparavant, et j’ai répété maintes fois mes avertissements sur la cobelligérance de l’Occident. Il faut le dire, je ne suis pas un va-t-en-guerre comme on veut le faire croire ; mais j’ai pour devoir, pour mission en tant que président de la Fédération de Russie de défendre la Fédération de la Russie ; un devoir sacré qui m’incombe et que je le dois au peuple de Russie, et Dieu m’est témoin, je ne cherche pas la guerre pour la guerre.
Comme je l’ai dit, je peux autoriser notre armée, en réponse à l’autorisation donnée à l’armée ukrainienne d’utiliser des armes occidentales pour frapper des cibles en Russie, de procéder à des mesures « symétriques ». Et donc, à des frappes russes contre des cibles sensibles en Europe. Et je ne l’ai pas fait, j’ai patienté attendant les événements ; et, comme vous dîtes, si vous n’avez pas été élu, et c’est cette attente qui m’a permis de voir venir « se ferme forcément ». En clair, il n’y a plus rien à attendre, la guerre va se prolonger et de plus en plus d’attaques en profondeur sur le sol russe ; l’armée ukrainienne en permanence aidée par les États-Unis et l’Europe, malgré des succès russes, mais, avec le temps, affaiblisse la Russie.
Et c’est là où les avertissements de cobelligérance vont se concrétiser ; et peu importe la forme qu’ils prendront, des frappes symétriques contre des cibles occidentales, bases, navires, raffineries, etc., en Europe, et donc contre l’Otan ; forcément, on s’attend à une riposte conventionnelle européenne, par l’Otan ; mais cette riposte va inévitablement déboucher sur une « guerre nucléaire ».
A travers l’Otan, c’est 32 pays dont les États-Unis, la superpuissance mondiale, et la France et le Royaume-Uni, deux puissances nucléaires, qui combattent la Russie. Le seul recours pour la Russie pour tenir en respect les forces de l’Otan, c’est l’« usage de l’arme nucléaire ». Il n’y a pas d’autres solutions.
Notre première frappe nucléaire sera destinée à l’Ukraine puisque c’est avec ce pays que la Russie est en guerre. Si les États-Unis et les pays d’Europe menaceraient de recourir aussi aux armes nucléaires, pour leur montrer que l’on est prêt à tout, bien sûr des avertissements préalables seraient menés en permanence pour arrêter la guerre, il est très possible que la Russie mène une deuxième frappe nucléaire en Ukraine.
Que sera la réponse des États-Unis à cette situation de frappe nucléaire contre l’Ukraine, que le président soit Biden, Harris ou autre, ils sont face à un choix infernal : « Ordonner à l’Otan ou utilises ses propres missiles balistiques nucléaires contre la Russie, ou les deux, ce qui équivaut au début d’une Troisième Guerre mondiale. »
Les États-Unis sont-ils prêts à sacrifier 50 ou 60 millions d’Américains en quelques heures voire en un jour ou deux, avec plus d’une vingtaine de villes rasées dont Washington, New York, Chicago, Los Angeles, et autres pour un petit pays l’Ukraine, ou même si la Pologne ou l’Allemagne venaient à être touchée par une frappe nucléaire. Il est vrai que la Russie perdra Moscou, Saint Petersburg, et d’autres villes, mais c’est le prix à payer pour une superpuissance face à une superpuissance.
Aussi, je peux sans crainte dire que les États-Unis ne joueront pas l’existence de leur pays pour un pays d’Europe sauf s’ils sont visés ou touchés par une frappe nucléaire. A moins que Dieu a décidé le début de la fin de l’humanité, le début de l’« apocalypse ».
Et l’article 4 du Traité de l’Atlantique Nord n’est pas opérant. Je suis persuadé, Trump, que c’est un « mensonge » ; les États-Unis ne vont en aucun cas se sacrifier pour un pays d’Europe ; cet article est inscrit dans la Charte Atlantique, mais il l’est que pour assurer la confiance, la cohésion de l’Occident sans plus. Dans les faits réels, il est inopérant.
Quant aux deux puissances européennes, la France et le Royaume-Uni, ce sera pire. Leurs faibles arsenaux nucléaires et surtout la très faible superficie de leurs territoires respectifs, en cas de guerre nucléaire, sera plus qu’apocalyptique ; très rapidement saturées par des frappes nucléaires. Pour preuve, un document déclassifié au Royaume-Uni a été révélé au public par les médias que si une guerre nucléaire avait surgi, dans la crise des euromissiles des années 1980, elle aurait fait 36 millions de morts parmi le peuple britannique.
Je pense, Trump, que je vous ai disserté la situation sur la guerre en Ukraine. Par conséquent, je vous dis « Heureusement que vous avez été élu, et vous-même, dans votre discours d’investiture, vous avez dit, « à propos de la balle d’assassin qui a transpercé votre oreille, que vous avez été sauvé par Dieu pour que l’Amérique soit grande ».
Et, par grande, ce n’est pas avec la guerre que l’Amérique sera grande. Donc, Trump, vous croyez en Dieu et j’y crois aussi, et je ne pense pas que Dieu veuille du mal à ce qu’il a créée sauf si on l’aura cherché ce mal. Par conséquent, en tant que président des États-Unis, la balle est chez vous. « Il reste à vous de mettre de l’ordre dans cette Europe belliqueuse et surtout nostalgique de son passé colonial. »
Trump. – Ce que vous dîtes est très sensé ; il est évident que je n’ai pas été élu pour entraîner les États-Unis dans une Troisième Guerre mondiale qui sera effroyable pour le peuple américain, pour le peuple européen et pour l’ensemble des peuples du monde.
Le problème est comment expliquer ce que vous dîtes aux dirigeants européens qui sont tellement remontés contre la Russie, et veulent construire une force avec nous, et Biden a laissé faire, et y a encouragé sans penser aux graves conséquences qui pouvaient résulter.
Je vais faire tout pour que cette guerre s’arrête ; elle n’a pas de sens ; elle est réellement absurde : « Pour un pays, entraîner l’humanité entière dans une Troisième Guerre mondiale, ce n’est pas possible. Et j’ajoute que Dieu ne laissera pas faire. »
Aussi restons en contact, et nous devons rester uni pour éviter le pire d’abord à l’Europe. Donc pas de frappes nucléaires même si le conflit se prolonge ; à deux, et au fur et à mesure que le temps passe, et nos alliés européens même s’ils arment et financent l’Ukraine, ils sont trop faibles pour continuer longtemps à aider seuls l’Ukraine ; la guerre va certainement s’arrêter en Ukraine. Et nous négocieront la paix. Il est clair que les régions annexées de l’Ukraine seront reconnues terres russes cependant avec un petit réaménagement territorial pour les espaces habités que par les Ukrainiens, et donc doivent être rendus à l’Ukraine.
Parlons sur le Moyen-Orient et surtout sur le dollar…
(…)
Trump. – Merci pour l’entretien ; il a été bénéfique pour les deux et je crois, on se comprend, Poutine ; on a les mêmes visions ; on recherche la paix mais c’est difficile compte tenu des enjeux qui nous opposent. Voilà, merci, on reste en contact.
Poutine. – Je vous remercie aussi, Trump, et heureux d’avoir discuté avec vous pour le bien de l’humanité. Éviter à tout prix une guerre absurde qui mènerait à l’irréparable. Merci encore Trump pour l’appel téléphonique.
Fin de l’appel téléphonique
Medjdoub Hamed
Chercheur
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