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Accueil du site > Tribune Libre > Avant le christianisme, le merveilleux tympan de San Isidoro de (...)

Avant le christianisme, le merveilleux tympan de San Isidoro de León

Lors de la deuxième guerre punique qui vit les Romains dévaster l'Espagne et la couvrir de croix, Strabon relate que des prisonniers Cantabres chantaient leur chant de guerre alors qu'on les crucifiait.

Vers l'an - 88, en pleine ville de Jérusalem, écrit l'auteur de La Guerre des Juifs, sur un lieu élevé bien en vue, corrige l'auteur des Antiquités judaïques, Alexandre Jannée fit dresser huit cents croix. Face à ces huit cents croix, on avait préparé la table du festin pour fêter la victoire du roi. Alexandre Jannée était allongé parmi ses concubines... buvant. On éleva les huit cents Juifs sur le bois et on les crucifia. On égorgea sous leurs yeux leurs femmes et leurs enfants qui se traînaient à leurs pieds.

Il ne s'agit là que de deux exemples qui montrent bien la cruauté d'une époque, deux exemples d'avant J.C.. et qui, en outre, nous prouvent l'existence généralisée de la crucifixion bien avant que les évangiles soient écrits.

Le symbolisme de la croix est antérieur au christianisme.

Au vu de ces deux exemples, il est donc tout à fait logique de trouver le symbole de la croix, et chez les Celtes, et chez les Ibères, et chez les Esséniens (j'ai expliqué dans mes ouvrages que rien ne permettait d'identifier les 800 crucifiés à des Pharisiens. Etant originaires de Bethsaïde, ils ne pouvaient être qu'Esséniens).

Les anges sont également présents, anges à la jambe tendue à San Isidoro avec la croix, ange Gabriel à Gourdon mais sans croix (normal puisque le thème de ces fresques est centré sur une espérance messianique + nativité prophétisée). http://www.sanisidoro.de/deutsch/cordero/popup/tympanon_unten.html

En revanche, l'agneau entouré de sa mandorle ronde caractéristique se retrouve chez les deux, chez le premier au sommet de la voûte de la nef et, chez le second au sommet de son ciel, ce qui signifie bien qu'il s'agit là d'un symbole qu'ils avaient en commun, un symbole de martyrs, et cela dans le symbolisme de notre ciel astrologique.

Difficile de ne pas voir, dans ce druidisme ibérien et éduen, une influence judaïque, ce qui s'accorde avec les textes,

à la fois de Celsus : à savoir qu’ il y avait beaucoup de rapports et de conformité entre la religion des Juifs et celle des druides (cité par Origène).

et à la fois de Flavius Josèphe : à savoir qu’aucun pays existait au monde qui n’ait pas reçu quelque élément de la race juive.

D'où ce que j'ai appelé un judéodruidisme.

Dans cette hypothèse, le christianisme n'aurait fait que reprendre ce langage symbolique judéodruidique pour s'exprimer dans ses évangiles. Mais ces anciens symboles, il les a transcendés et remplacés par des personnes. Il s'ensuit que sont chrétiens ou pré-chrétiens les chapiteaux dits romans qui représentent ces personnes. Il s'ensuit que devraient, en principe, être judéo-druidiques ceux qui ne représentent que des symboles, notamment animaux. Autrement dit, cela signifie qu'il faudrait revoir les interprétations des innombrables ouvrages consacrés à l'art roman.

C'est de ce judéodruidisme de la diaspora qu'est né le christianisme.

Le symbolisme de l'agneau est antérieur au christianisme.

Depuis la plus haute antiquité, les hommes ont sacrifié à Dieu des animaux en les égorgeant. Moïse lui-même, le père du judaïsme, a réglementé le rite d'une façon précise. Animal au riche symbolisme, l'agneau était devenu la victime par excellence que l'on offrait à Yahvé. Il faut bien se rendre compte qu'un agneau, c'était tout de même plus à la portée des familles qu'un bœuf. Mais était-ce suffisant pour ouvrir la porte du ciel ? 

Zacharie dit que les habitants de Jérusalem se lamenteront sur celui qui a été transpercé, comme on le fait sur un fils unique, et qu'ils pleureront amèrement sur lui comme on pleure sur un premier-né (Zacharie 12, 10). Et Isaïe ajoute que la brebis (Isaïe 53, 7) a été transpercée à cause de nos forfaits (Isaïe 53, 5).

Lorsqu'Abraham a voulu sacrifier son fils Isaac, c'est comme un agneau qu'il avait l'intention de l'immoler.

Enfin, dans son Apocalypse, Jean de Gischala, adversaire de Paul, voit l'agneau du ciel dans les six étoiles brillantes de la couronne boréale comme le symbole du Juif souffrant, exilé et persécuté qui est resté fidèle à la religion de la vieille Jérusalem. L'agneau entre dans l'oppidum sacré. Il ouvre les six premiers sceaux/étoiles de la Petite Ourse, et ceci provoque sur terre six graves événements. Puis, il ouvre le septième sceau (l'étoile polaire). http://bibracte.com/images/stories/epitre_hebreux/ciel_antique_5.htm

Judéodruidisme ? débat.

La logique de l'Histoire veut que la pénétration de ces colonies juives dans les pays d'accueil ait été progressive et ait connu des heurts avant de se fondre dans ce que j'ai appelé le judéodruidisme (cela pourrait peut-être expliquer l'hostilité de la population pro-judaïque à l'occupation romaine tandis qu'une autre partie l'acceptait plus ou moins). 

Le Grand Larousse encyclopédique donne la définition suivante de la diaspora : “dispersion” : ensemble des communautés juives établies hors de Palestine, surtout à partir de l'exil (VIème siècle avant J.C.). Entre les différentes communautés, un lien très serré existait, manifesté par les relations épistolaires et l'entraide fraternelle. Les principaux centres furent Babylone (VIème siècle), Alexandrie (IVème siècle), Antioche (IIIème siècle) et Rome (Ier siècle).

Les Juifs qui abandonnaient la cité-mère pour se lancer à la conquête d'horizons nouveaux, avec leur famille et leur clan, n'avaient qu'un but : supplanter les Phéniciens et les Grecs dans toutes les villes du monde antique. Instruits par la façon dont ces premiers colons ont fondé leurs colonies sur des positions privilégiées et parfois fort éloignées de la cité-mère, nous partirons également du principe que les Juifs exilés ont fait des choix, les mêmes choix.

Plusieurs textes antiques nous relatent l'intense activité de cette diaspora. C'est Suétone qui nous rapporte qu'en l'an 28 avant J.C., Auguste se trouva dans l'obligation d'interdire à Rome l'exercice d'un culte juif devenu envahissant. En Egypte, la communauté était devenue si importante qu'elle se souleva en l'an 115 après J.C. contre la population grecque ; les légions romaines durent intervenir et il leur fallut un an pour rétablir l'ordre. Enfin, quand on suit les pas de saint Paul, partout où il passe, on rencontre des colonies juives.

Puisque diaspora juive, il y eut également, tant en Gaule qu'en Espagne, il faut se poser la question de son arrivée et de son développement dans ces pays de pensée plutôt druidique. Deux marqueurs nous guident : le symbole de l'agneau, symbole du juif exilé et souffrant - nous venons de le voir à Gourdon et à San Isidoro - et les anges, formes d'homme.

L'arrivée des anges en Gaule.

A la porte du temple de Perrecy-les-Forges, dans le chapiteau de la colonne de droite, un ange de Bibracte apparaît, solidement campé sur le haricot caractéristique du Mont-Saint-Vincent. L'épée dressée, il garde l'entrée du sanctuaire divin contre le “Mauvais” du dehors et il invite la population de la contrée à venir se placer sous sa protection, derrière son bouclier.

Face à lui, dans le chapiteau de la colonne de gauche, un autre ange, porteur de la lance, comme plus tard saint Michel, écrase, semble-t-il, le dragon des anciennes croyances dont on se servait jadis pour terroriser le peuple. Ce dragon est de toute évidence le dragon de Gergovie mais est-il porteur ou est-il écrasé ? L'ange invite avec la plus grande douceur la population craintive. « Entrez dans le temple, dit-il, aux hommes et aux femmes apeurés. »

Le symbole est important, car il est comme un drapeau que la cité éduenne a planté sur sa frontière ouest, face aux Arvernes (Au Ier siècle avant J.C., Strabon, s'inspirant de Pausidonios, plaçait encore la région du mont Beuvray sous domination arverne, de Gergovie à Alésia, tout en fixant la Dheune comme limite aux Eduens).

Plus en avant, à l'intérieur du porche qui rappelle celui du Mont-St-Vincent, un homme est aveugle car il ne voit pas la vérité. Il marche d'un pas hésitant et s'aide avec précaution d'un bâton pour sonder le sol devant lui. C'est un spécimen de la population indigène, un homme parmi d'autres. Il se dirige vers le Sage de Bibracte qui tient dans ses mains le livre de la connaissance, image émouvante de la civilisation. Dans ce livre se trouve la vérité qui décille les yeux. Ce Livre, est-ce la Torah ?

Etonnant, l'arrivée de ce Livre dans un pays druidique qui a la réputation de ne pas vouloir s'exprimer par l'écriture ! ?

Entre les deux hommes, au milieu des fleurs symboliques célestes, la flèche flamboyante du Sagittaire, pointée vers le haut, montre le chemin du ciel.

Le tétramorphe est antérieur aux évangiles et au christianisme.

Lorsque les auteurs des évangiles ont écrit leurs textes avant de les diffuser dans tout le monde judaïque, y compris de la diaspora, leur intelligence les a conduits tout naturellement à s'exprimer au travers de ce symbolisme.

Six siècles avant Jésus-Christ, un homme de foi, un prêtre fils de prêtre, cavait lancé un véritable appel à ses compatriotes hébreux pour qu'ils remplacent leur cœur insensible de pierre par un véritable cœur de chair. Cet homme s'appelait Ezéchiel. Le prophète ne trouva rien de mieux que d'imaginer une allégorie de la gloire de Yahvé. http://www.info-bible.org/lsg/26.Ezechiel.html

Car la vision d'Ezéchiel est une allégorie, une façon d'exprimer une idée, un style et un mode d'écriture. La vision est réelle puisqu'elle part d'un support matériel qu'est le ciel, ce même ciel sur lequel nous pouvons aujourd'hui la déchiffrer. C'est ainsi que notre version nous conduit tout droit à la fresque de Gourdon, à la différence près qu'Ezéchiel, en homme prudent, s'est refusé à emprisonner Dieu dans une image ou dans un concept à l'échelle humaine. Il n'évoque que la gloire de Yahvé, et il ne faut pas oublier que Yahvé est à l'origine un mot imprononçable formé des consonnes JHWH, qui signifie qu'Il est de tout temps.

Dès lors que nous avons découvert et prouvé que les Anciens désignaient la constellation du bœuf judéo-druidique du ciel par le nom de Lucas - Luca bos -, on comprend aussitôt qu'ils avaient donné à leur constellation de l'aigle le nom de Johannès, à celle du lion celui de Marcus, et à celle de l'homme celui de Mathéus.

Et voilà que nous donnons aux représentations du tétramorphe un sens entièrement nouveau, car si certaines de ces représentations réalisées après le Christ peuvent, en effet, représenter le Christ lui-même au milieu des quatre évangélistes/symboles, celles d'avant la christianisation de la Gaule ne peuvent représenter de toute évidence qu'une image de Dieu trônant au centre du ciel, entouré des quatre constellations/animaux fabuleux, tout droit sortis du ciel astrologique antique.

Les quatre évangélistes qui ont reçu la mission divine de faire rayonner dans le monde la parole du Christ ont pris sur terre le nom des quatre animaux symboles du ciel astrologique antique qui là-haut, dans le ciel, avaient la mission de faire rayonner les forces et la parole de Dieu.

Les photos, les textes et les croquis sont extraits de mes ouvrages ou en sont des résumés.


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13 réactions à cet article    


  • asap 14 janvier 2012 11:48

     

    Merci encore pour cet excellent article, c’est limpide ; j’aime beaucoup votre lecture de la carte du ciel. Cela me fait penser aux travaux de Robert Bauval au sujet de la disposition des pyramides égyptiennes par rapport au Nil faisant écho à la constellation d’Orion et la voie lactée.
    Le sacrifice ancestral serait passé d’une fonction symbolique et sacrée destinée à encourager la bienveillance des dieux à une démonstration du pouvoir qui aurait pour fonction symbolique de susciter une totale soumission des populations. 
    La croix accompagnant l’agneau, symbole du sacrifié est païenne, tandis que la croix christique adopte la symbolique sacrificielle alors qu’il ne s’agit là, en l’occurrence d’un usage de démonstration de force et de répression plutôt qu’une consécration à un dieu quelconque. 
    Donc dérive d’un support de sacrifice à dimension sacrée pour en faire un support de supplice purement répressif et démonstratif. Et parallèlement réappropriation de la dimension sacrificielle de la croix du supplicié Jésus par l’existence de cette symbolique ancestrale sur les temples druidiques.

    J’ai peur que ce soit un peu confus..


    • Emile Mourey Emile Mourey 14 janvier 2012 12:44

      @ Asap

      Merci, pour que je sois enfin reconnu comme crédible, des commentaires comme le vôtre me sont très utiles. Vous avez raison. Le symbole de la croix qui, à l’origine, ne représentait que le symbole des martyrs qui voulaient seulement conserver leurs croyances et leurs façon d’être, est devenu un symbole qu’on a inscrit sur les drapeaux blancs des armées marchant au combat.

    • Antenor Antenor 14 janvier 2012 11:55

      @ Emile

      Je ne comprends pas bien votre position par rapport au tympan de San Isidoro. Juif ou pas juif ?

      Le terme de « colonies » me semble beaucoup trop fort pour désigner d’éventuelles communautés de commerçants juifs installées dans les grandes villes gauloises. La colonisation implique une conquête militaire.


      • Emile Mourey Emile Mourey 14 janvier 2012 13:15

        @ Antenor

        Je ne dis pas que ces colonies aient été des communautés de commerçants juifs qui se seraient installées, pour ainsi dire paisiblement, à côté de capitales gauloises telles que l’ancienne ville murée de Mont-Saint-Vincent.
        Si l’on s’inspire des textes antiques comme ceux d’Enée de Stymbale, ou même de César, c’est la compétition entre les cités primitives qui fait que ces cités font appel ou acceptent des renforts venant d’ailleurs, et cela d’autant mieux si ces renforts sont bien armés et, peut-être aussi, porteurs de civilisation. Juif ou pas juif ? Je ne pense pas qu’on puisse répondre d’une façon aussi simple. Voyez ce que j’ai écrit sur Dumnorix. Quand on décrypte sa médaille, c’est une espérance messianique judaïque. Idem dans la fresque judaïque de Gourdon. Mais quand on lit César, c’est un pur Gaulois et son frère Divitiac est un druide. Autrement dit pour les Juifs nouveaux venus, ils sont convertis ou en voie de conversion. Pour l’entourage gaulois, ils sont toujours dans la famille des druides. Pas besoin de conquête militaire frontale, simple opération de colonisation par conversion pacifique ou forcée à de nouvelles valeurs.
        Dans cette optique, je pense que le tympan de San Isidoro a dû être « pensé » de façon à avoir un sens pour les uns comme pour les autres. C’est probablement pour cette raison qu’il est très rare de trouver des inscriptions qui en orienteraient la lecture dans un sens plutôt que dans un autre.

      • Antenor Antenor 14 janvier 2012 17:27

        @ Emile

        A mon avis vous prenez le problème à l’envers. Les Juifs étaient sur le déclin depuis -400. Par contre les Gaulois eux, étaient à cette époque en pleine expansion coloniale. Il paraît beaucoup plus probable qu’une rencontre entre les croyances gauloises et juives se soit produite en Orient dans un secteur colonisé par des Gaulois plutôt qu’en Gaule. En Galilée, Golan, Galaad, par exemple.

        Les Galates sont mentionnés dans le deuxième livre des Maccabées. 8-20

        http://www.biblia-cerf.com/BJ/2m8.html

        La crucifixion volontaire de Jésus de Nazareth, c’est un sacrifice humain. Or, ce n’est pas une coutume juive. Comme par hasard, ce Jésus était un galiléen.


      • Emile Mourey Emile Mourey 14 janvier 2012 19:47

        @ Antenor

        Les Galates ont certes failli s’imposer en Asie Mineure mais ils n’y sont pas parvenus et, à fortiori, pas en Galilée.
        En revanche, en lisant Flavius Josèphe, on voit bien que la Galilée est en perpétuelle effervescence. C’est donc bien en Galilée et en Syrie en partie qu’il faut localiser les descendants des Juifs revenus de l’exil de Babylone, et donc dans l’ancien Israël. Flavius Josèphe parle de Juifs babyloniens, ce qui va dans ce sens. La force de ces Juifs revenus d’exil réside, comme les textes de Qumrân le montrent, dans leur organisation religieuse essénienne mais aussi et surtout dans la diaspora juive, la plus ancienne et la plus importante qui ne peut venir que d’eux et non des Juifs qui ont pris leur place dans la ville sainte.
        L’importance de cette diaspora en Gaule se devine lors du soulèvement de la Gaule contre Néron, comme par hasard, en même temps que les Galiléens se soulevaient en entrainant la ville de Jérusalem.
        Concernant le sacrifice humain, c’était une vieille tradition cananéenne, puisqu’il était coutume d’offrir à Dieu le premier-né. Ce fut ensuite l’agneau. Le problème est que les Juifs s’imaginaient que si Yahvé n’intervenait plus en leur faveur, c’était à cause de leurs péchés (depuis Moïse, c’est ce qu’on leur disait). Il fallait donc effacer le péché d’Israël, et pour cela un sacrifice conséquent mais en accomplissant les Ecritures. Le vrai problème qui s’est posé est que l’interprétation des Ecritures annonçait une mise à mort par le fer et que les Romains crucifiaient.


      • Richard Schneider Richard Schneider 14 janvier 2012 12:17

        C’est toujours avec beaucoup d’intérêt que je poursuis la lecture des articles de Monsieur Émile Mourey.

        La diaspora juive s’est étendue en effet sur plusieurs siècles. Comme l’auteur le signale, Alexandrie était une des cités les plus opulentes où les juifs se sont installés nombreux - cf. « Alexandrie » de Messadié, un bon roman qui met en scène le Melting pot des populations alexandriennes.
        Le thèse défendue par Émile Mourey (le « Judéoruidisme ») est séduisante. Est-elle convaincante ? Je ne connais pas suffisamment l’Histoire des « Gaulois » avant la conquête de César. Je ne peux donc pas me prononcer.
        Amicalement et bonne continuation,
        RS


        • Emile Mourey Emile Mourey 14 janvier 2012 13:44

          @ Richard Schneider

          Merci de l’intérêt que vous portez à mes articles et de souligner l’importance d’Alexandrie et de son rayonnement au début de notre ère. J’ai toujours pensé et je pense toujours que le judaïsme qui est venu dans les fresques de Gourdon a transité par Alexandrie. Je pense également qu’en se rendant en Egypte, César s’est fait accompagner de troupes éduennes et que ces troupes sont ensuite passées en Palestine. Dommage que les textes nous manquent, mis à part ceux de la gnose.
          Concernant mon mot « judéodruidisme », c’est un terme qu’on ne trouve évidemment dans aucun texte antique et auquel je ne tiens pas spécialement. Une formulation plus exacte, celle que j’ai développée par ailleurs serait de parler d’un druidisme originel et d’un druidisme qui s’est judaïsé ; le premier qui s’est maintenu plus longtemps à Gergovie, le second qui a évolué à Bibracte, les fresques de Gourdon en sont l’indice, probablement au Ier siècle avant notre ère.

        • Richard Schneider Richard Schneider 14 janvier 2012 15:49

          @ Émile Mouray :

          Merci pour vos précisions.
          En effet, le terme « judéodruidisme » m’a fait un tiquer. 
          Il serait évidemment très intéressant que l’on trouve des sources fiables concernant les influences judaïques sur les troupes « gauloise » lors du passage de César en Egypte.
          Bonne fin d’après-midi,
          RS



        • Catherine Segurane Catherine Segurane 14 janvier 2012 12:53

          Ce que je préfère dans le christianisme, ce sont ses profondes racines païennes.



          • gordon71 gordon71 14 janvier 2012 19:26

            bonsoir monsieur mourey, le pilote de la machine à remonter le temps


            vous lire est toujours un véritable voyage poétique et historique

            vous montrez notamment que la mondialisation et les échanges culturels ne datent pas d’hier et que nos éduens étaient déja de sacrés aventuriers, curieux et avides de découvrir l’univers et leurs semblables, les espaces inconnus et les croyances étrangères.

            • gordon71 gordon71 14 janvier 2012 19:34

              ce qui me frappe et m’interroge dans vos recherches c’est le rapport que ces lointains ancêtres entretenaient avec la mort :


              elle semble omniprésente dans les combats, les sacrifices, beaucoup plus familière et pas aussi tragique que ce qu’elle nous inspire
              à vous lire, on se demande si elle n’a pas quelquechose de joyeux et d’admirable pour ces hommes que j’ai envie d’imaginer profondément mystiques et passionnés. 

              • Emile Mourey Emile Mourey 14 janvier 2012 19:57

                @ Gordon71

                En effet, les textes sont là. Mais il faut bien reconnaître que les croyances que les druides leur inculpaient ont joué un rôle certain dans leur mépris de la mort. 

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