• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Banco-centralisme : définition et mise au point

Banco-centralisme : définition et mise au point

 

 

 

Le « faux-monnayage » électro-informatique développé systématiquement par le banco-centralisme depuis la crise de 2007-2008 et qui a littéralement fondé ce nouveau régime avec la pratique généralisée du Quantitative Easing n’est pas pour autant un système de création monétaire livré au seul délire fantaisiste de quelques banquiers centraux en goguette.

S’il a permis, à la suite de cette crise, et à plusieurs reprises depuis, dont la crise abusivement dite « du covid », à la base une simple crise économique et financière de plus, mais la première sérieuse sous l’ère du banco-centralisme, et opportunément « masquée » par la pseudo-« pandémie », de sauver le système de domination de classe, ce n’est pas par l’effet d’un délire de création monétaire hasardeux, mais bien par une stratégie d’adéquation de la masse monétaire au cycle de renouvellement du capital fixe, qui est devenu la base économique de ce système, en lieu et place de l’extraction véritablement capitaliste de la plus-value sur le travail productif, qui n’en continue néanmoins pas moins, au maximum des possibilités résiduelles du capital productif, mais malgré tout insuffisantes pour assurer le cycle de renouvellement du capital fixe et sa répartition entre les différents secteurs économiques, où le secteur tertiaire, essentiellement improductif, représente 80%, et le secteur productif seulement 20%, selon les stats officielles, mais probablement encore moins, si l’on procédait vraiment à une analyse fine des emplois encore réellement productifs.

La masse salariale éventuellement productive de plus-value est donc proportionnellement en voie de réduction constante, avec l’extension de la robotisation et de l’automatisation, alors que la masse du capital fixe a continué de croitre, non seulement hors de proportions avec la masse salariale productive, mais également en proportion de la masse salariale du secteur tertiaire, qui ne peut fonctionner sans son propre développement en capital fixe, décuplant la masse qu’il faudrait donc amortir avec toujours moins de plus-value extraite.

La différence se retrouve donc inévitablement, et de manière structurelle, systémique, dans la dette globale, publique et privée. Les budgets publics étant logiquement une forme de circulation du capital comme une autre, se retrouvant in fine dans la circulation monétaire, soit sous forme de masse salariale, soit sous forme de capital fixe consommé par l’Etat, en plus de ses consommations intermédiaires.

La dette publique étant donc l’un des moyens essentiels, en régime banco-centraliste, pour compenser le défaut de circulation et de renouvellement « naturel » du capital fixe induit par l’évolution technologique « moderne » de l’appareil productif et la nouvelle répartition des catégories sociales qui en découle.

Comme on l’a déjà vu, et notamment en lien avec le Quantitative Easing, la circulation et le gonflement exponentiel du capital financier « fictif » est un autre moyen de permettre le renouvellement du cycle du capital fixe, en « gonflant » artificiellement les « capitaux propres » des entreprises qui leur permettent donc de « garantir » leurs crédits d’investissement.

Comme on l’a déjà vu également il y a donc une « passerelle » en fait presque directe entre dettes publiques et « capitaux propres » des entreprises, précisément par les échanges constants sur les marchés financiers entre « obligations » sur les dettes d’Etats et les titres financiers en « actions » du capital fictif. Echanges qui permettent donc, entre autres, cette « garantie » des « capitaux propres » et donc de la dette des entreprises.

En conclusion, et comme on l’a déjà vu dès 2020 et la dite « crise du covid » le banco-centralisme repose sur un cycle monétaire et financier complet dont la dette, publique et privée, est le pivot central, permettant le renouvellement du cycle du capital fixe et permettant donc à l’ensemble du système de tenir debout, en fonction des « réglages » de politique monétaire des Banques Centrales, eux-mêmes effectués en fonction des données statistiques en leur possession et non en fonction du hasard ou de la pure fantaisie de tel ou tel banquier central, même si ces stratégies ne sont évidemment pas à l’abri d’erreurs d’évaluation.

Comme le montre le récent « mini-krach » induit par la tentative protectionniste de Trump, la masse des profits est actuellement et pour l’essentiel décorrélée de la production réelle de plus-value extraite du travail productif. Elle est devenue principalement tributaire des échanges économiques internationaux et du rapport de forces entre zones monétaires banco-centralisées. Elle dépend donc des capacités de chaque zone à régler à la fois socialement et monétairement son propre cycle de renouvellement du capital fixe à travers la dette publique et privée.

Que ce régime nous plaise ou non, et l’auteur de ces lignes pense qu’il est plutôt à combattre, comme nouvelle forme de domination de classe à caractère particulièrement totalitaire, et nécessairement de plus en plus, à l’avenir, mais le fait est que jusqu’à présent il fait essentiellement un « sans faute », de son propre point de vue de domination, même s’il lui a fallu quelques temps pour s’adapter, par exemple, à la nouvelle donne induite par la guerre en Ukraine.

Luniterre

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/04/banco-centralisme-definition-et-mise-au-point.html

 

********************************************

 

Sur le thème de la mondialisation économique et géopolitique banco-centraliste :

 

 

Face à Trump : « solidarité internationale » des Banquiers Centraux (Nouvelle Edition)

 

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/04/face-a-trump-solidarite-internationale-des-banquiers-centraux-nouvelle-edition.html

 

*****************************

 

 

Face au mondialisme banco-centraliste, Trump peut-il « restaurer » le capitalisme « classique » ?

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/04/face-au-mondialisme-banco-centraliste-trump-peut-il-restaurer-le-capitalisme-classique.html

 

 ****************************

Crac, Cracks, Krach... ! Trump, Macron, Lombard, les "Mozart" de la finance sont lâchés sur la planète ! (Edition AgoraVox)

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/04/crac-cracks-krach.trump-macron-lombard-les-mozart-de-la-finance-sont-laches-sur-la-planete-edition-agoravox-7.html

 

 ****************************

L'indépendance nationale est par définition un bien qui ne se partage pas, sa garantie en dissuasion nucléaire non plus !

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/03/l-independance-nationale-est-par-definition-un-bien-qui-ne-se-partage-pas-sa-garantie-en-dissuasion-nucleaire-non-plus.html

 

 ****************************

« Nous sommes en guerre ! Quoi qu’il en coûte ! », en dette publique et en vies humaines – Banco-centralisation de la guerre en Ukraine

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/03/nous-sommes-en-guerre-quoi-qu-il-en-coute-en-dette-publique-et-en-vies-humaines-banco-centralisation-de-la-guerre-en-ukraine.html

 

 ****************************

Pour en finir avec le mythe de la "productivité du travail" au XXIe siècle ! (VF - AgoraVox)

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/02/pour-en-finir-avec-le-mythe-de-la-productivite-du-travail-au-xxie-siecle-vf-agoravox.html

 

 ****************************

Le "macronisme" est-il une nouvelle forme de "capitalisme" ou une autre forme d'exploitation ?

https://cieldefrance.eklablog.com/le-macronisme-est-il-une-nouvelle-forme-de-capitalisme-ou-une-autre-forme-d-exploitation

 

 ****************************

Existe-t-il de « l’argent magique », et si oui, au profit de qui ???

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/01/existe-t-il-de-l-argent-magique-et-si-oui-au-profit-de-qui.html

 

 ****************************

 

Sur le même thème, articles de fond plus anciens :

 

 ****************************

 

Un article un peu plus ancien, mais où Richard Werner, lui-même à l’origine du concept de "Quantitative Easing", décrit on ne peut mieux, à partir de son expérience personnelle d’économiste au Japon, l’évolution économique banco-centraliste de ce premier quart du XXIe siècle, jusqu’à la naissance actuelle des Monnaies Numériques de Banque Centrale et au danger fatidique pour les libertés, économiques, et les libertés tout court, qu’elles représentent :

Richard Werner, "père spirituel" du Quantitative Easing et "apprenti sorcier" du banco-centralisme

https://cieldefrance.eklablog.com/richard-werner-pere-spirituel-du-quantitative-easing-et-apprenti-sorci-a215699895

 

 ****************************

 

Pour l’ébauche d’une solution…

Pour un retour à quelques fondamentaux du Gaullisme,

réadaptés en pratique à l’évolution économique du XXIe siècle :

 

Reprendre le contrôle, à l’échelle nationale, de la vie économique et sociale, y compris dans sa dimension financière, reste la priorité essentielle. Contrôler le crédit, c’est contrôler la création monétaire réelle dans le pays, directement sur le terrain du développement économique, et donc tout à fait indépendamment de son signe, Euro ou autre. Contrôler le crédit permet d’orienter les grandes tendances de l’activité économique vers les activités et secteurs prioritaires pour les besoins de la population et pour l’indépendance de la nation.

 

C’est pourquoi nous avons proposé, sur Ciel de France, de remettre au centre du débat la reconstruction d’un Conseil National du Crédit, dans une version statutairement adaptée aux nécessités de notre indépendance nationale au XXIe siècle, c’est à dire doté de pouvoirs constitutionnels et d’une représentativité démocratique réelle :

 

Les leçons de l’Histoire…

 

Il était une fois… le Conseil National du Crédit (1945). Et aujourd’hui ?

https://cieldefrance.eklablog.com/il-etait-une-fois-le-conseil-national-du-credit-1945-et-aujourd-hui-a215997227

 

 ****************************

 

Pour une approche plus synthétique de l’ensemble du processus de la mutation banco-centraliste depuis la formation du capital industriel, une étude de fond :

 

Le Roi « Capital » est mort, vive la Reine « Dette » !

https://cieldefrance.eklablog.com/le-roi-capital-est-mort-vive-la-reine-dette-a215991921

 


Moyenne des avis sur cet article :  1/5   (15 votes)




Réagissez à l'article

13 réactions à cet article    


  • La Bête du Gévaudan 30 avril 19:34

    je suis d’accord que le socialo-keynésianisme est une domination de classe et que les bilans des bourses et des entreprises sont complètement gonflés par la fausse monnaie, qu’il faudrait mettre fin à ce système malgré que pour le moment ce système se maintienne habilement. Pour le reste, je ne partage pas votre analyse. 

    Vous raisonnez sur la valeur-travail et la théorie marxiste de la plus-value et de la baisse du taux-de-profit. Ces thèses sont erronées. Il est également faux de prétendre que le tertiaire ne crée par de valeur (jadis, les physiocrates en disaient autant du secteur secondaire !). L’éventuel « travail fictif » existe dans les secteurs d’activité artificiellement subventionnés (en amont ou en aval) par le déplacement artificiel de la richesse par l’état et les banques centrales. Il y a là, certes, dilapidation effective de richesse. 

    Quant à la dette, elle est multifactorielle. Elle repose à mon avis essentiellement sur l’absorption par les bourses et dettes occidentales des excédents commerciaux du tiers-monde. Les oligarchies émergentes préfèrent jouer leurs excédents sur les marchés occidentaux (où ils profitent de la bulle) plutôt que de les réinvestir dans leurs pays.

    La dette est aussi alimentée par l’économie « coloniale » de l’Occident. Si les capitaux privés se délocalisent à leurs propres risques et frais, alors il y a authentique libre-échange. Mais ils se garantissent aux frais du contribuable (infrastructures et sécurité internationales, solvabilisation des conso-chômeurs, etc.) comme au temps des colonies.


    • Luniterre Luniterre 1er mai 03:59

      @La Bête du Gévaudan

      Si vous me lisez attentivement, je ne dis jamais que le secteur tertiaire ne crée pas de valeur ! Tout travail socialement utile crée une valeur : le secteur tertiaire est donc « créateur » de sa propre valeur, et qui est aussi une valeur d’échange. Mais pour l’essentiel, sauf cas et secteurs marginaux, il est improductif au sens où il ne ne produit pas de plus-value « extractible » au sens du capital productif investi dans l’industrie, et qui a permis l’élargissement de ce même capital productif dans la période d’expansion du capitalisme industriel, jusqu’à la fin des « Trente Glorieuses », avec ensuite déjà une phase de déclin, donc, dans le dernier quart du XXème siècle.

      Dans cet article il s’agit d’une définition volontairement « abrégée », rendue nécessaire au cours d’une polémique sur un autre site, mais c’était donc l’occasion de tenter une formule « résumée » et je l’ai laissée telle quelle. Le plus souvent je précise, concernant le secteur tertiaire : « improductifs sauf d’eux-même », en parlant de la plupart des services, ou d’un façon plus générale, « improductif sauf de sa propre valeur ».

      Evidemment, pour aller plus loin, il faudrait donc analyser finement dans chaque secteur quels sont les emplois productifs ou non de plus-value extractible, au sens, précisément, de l’élargissement du capital productif et non du seul « profit » découlant d’un excédent monétaire en circulation, alimenté par la dette, directement ou non.

      Luniterre 

      PS : voir aussi les articles en lien à la suite, pour aller plus loin sur le sujet.


    • Jean Keim Jean Keim 1er mai 08:08

      Allez encore un petit effort d’imagination, le constat évident est que l’argent-fric est une plaie, la cause de tous nos maux, guerres y comprises, supprimons le.

      Partageons le travail et ce qu’il produit.

      Il faudra toujours une monnaie mais elle ne doit pas pouvoir être ni thésaurisée, ni faire l’objet de spéculations ou de prêts avec intérêts, au bout d’un ‘’certain temps’’, tout argent non dépensé sera détruit (effacé), et chacun repartira avec une nouvelle dotation.

      Il faudra probablement instaurer un service civil afin que les tâches ingrates soit accomplies par toute la communauté, sans possibilité de prérogatives particulières.

      En fait tout reste à inventer•••


      • Luniterre Luniterre 1er mai 10:48

        @Jean Keim

        Votre vision de l’économie, manifestement pleine de bonne intentions, fleure bon l’utopisme du XIXème siècle, et semble même assez logiquement, en un sens, basée sur les rapports économiques et sociaux de cette époque révolue et qui avait pour qualité essentielle de laisser, jusqu’à un certain point, l’avenir ouvert à de meilleures possibilités, accomplies en partie au XXème siècle, durant la « parenthèse » des Trente Glorieuses.

        Un mirage, bien plus qu’un « miracle économique », correspondant simplement à l’apogée du capitalisme productif, avec donc quelques retombées sociales incidentes, entretenant le cycle production-consommation sur la base de l’élargissement, maximum à ce stade, de la plus-value relative.

        Par contre, en comparaison de notre XXIème siècle, le capital alors accumulé, en quantité moindre, comptablement, l’était donc sur la base de l’investissement productif, alors au maximum de sa rentabilité.

        Mais le développement des forces productives obéit à une évolution dictée par les progrès de la technologie, et les rapports économiques et sociaux évoluent en fonction, assez indépendamment, en dépit des idéologies, utopistes ou non, des volontés politiques officiellement proclamées par les uns ou les autres.

        Est-ce à dire que toute action politique est nécessairement vaine ?

        Non, pas forcément, si au lieu de partir des préjugés idéologiques, utopistes ou non, mais finalement toujours déconnectés du réel, l’action politique se basait sur les réalités pragmatiques.

        La réalité actuelle, en fonction de l’évolution technologique, est au développement du capital fixe, qui génère une dette systémique, structurelle, que l’on ne peut donc pas réduire complètement et qu’il faut donc financer.

        Pour l’instant elle est donc financée par le capital financier « fictif » qui vit dessus en parasite au lieu de chercher à la maîtriser au mieux du bien public et d’une meilleure répartition sociale à la fois des richesses produites et du travail encore nécessaire.

        Mais le progrès technologique qui en fait remplace une grande partie des tâches pénibles par la robotisation génère aussi la dette, et c’est pourquoi il faut donc arriver à contrôler démocratiquement la gestion du crédit en fonction des objectifs économiques et sociaux visés.

        C’est ce qui correspond le mieux, de façon réaliste, à votre aspiration bien intentionnée mais autrement utopiste et déconnectée de la réalité actuelle, concernant le rôle de l’argent.

        Luniterre


      • Jean Keim Jean Keim 1er mai 13:44

        @Luniterre

        Il faudra bien néanmoins se débarrasser de l’argent-fric, tant qu’il imposera sa loi il n’y aura aucun changement possible.

        L’utopie n’est pas dans mon commentaire supra, mais dans la croyance que la situation actuelle finira par s’arranger malgré tout.

        Le monde est ce que nous en faisons, actuellement une minorité stupidement cupide bloque tout espoir de changement, sans se rendre compte qu’elle détruit son vaisseau spacial.


      • Luniterre Luniterre 1er mai 14:48

        « Le monde est ce que nous en faisons, actuellement une minorité stupidement cupide bloque tout espoir de changement, sans se rendre compte qu’elle détruit son vaisseau spacial. » [spatial ?]

        Complètement d’accord avec ce passage, si on tient compte de l’émergence de l’IA... Sinon, comme je peux l’analyser, tant qu’ils ne se font pas dominer par leur propre machine « intelligente » les banco-centralistes sont en train d’établir « progressivement » un système potentiellement « durable » au prix de la réduction de toute liberté, façon « crédit social à la chinoise », et le cas échéant, avec réduction drastique de la population, à terme, pour « équilibrer » ce système, une fois la mondialisation suffisamment aboutie.

        En un sens, heureusement, il y a loin de la coupe aux lèvres, et en un autre sens, c’est malheureusement au prix de violences et de conflits que cette « distance » de la coupe mondialiste aux lèvres de ces parasites est donc encore « maintenue ».

        Ce qui est donc tragique c’est qu’un principe aussi évident que le « protectionnisme », pourvu qu’il soit concerté, négocié et « équilibré » entre les nations, soit devenu un sujet d’affrontements et fait l’objet d’une campagne de dénigrement, évidemment, de la part des parasites mondialistes.

        Alors que ce sont les peuples, depuis bien longtemps, qui auraient dû s’emparer de ce principe (« Charte de la Havane »-ONU-1948) pour imposer un règlement commercial mondial équitable, sans attendre qu’un seul chef d’Etat s’en empare pour simplement « sauvegarder » son propre pays, ce qui reste néanmoins logique et compréhensible, même si ça « perturbe » l’ordre international : au moins cela devrait être pour tout le monde une occasion de réfléchir enfin au fond de ce problème.

        Mais là encore, on voit bien que ce n’est pas le cas : pour la plupart, réfléchir sérieusement est un effort dont ils ne sont déjà plus vraiment capables, et pour la minorité de parasites mondialistes, ça « tombe » vraiment bien, puisque la validité du statu quo, c’est l’idée qu’ils veulent inculquer aux masses pour continuer leur bizness !

        Luniterre


        • Luniterre Luniterre 2 mai 02:43

          PS : si vous voulez aller plus loin sur la Charte de la Havane de 1948, vous trouverez des docs jointes dans cet article en lien :

           

          https://cieldefrance.eklablog.com/2025/04/face-a-trump-solidarite-internationale-des-banquiers-centraux-nouvelle-edition.html

           

          Pourquoi Trump ne s’est-il pas saisi de cette possibilité pour faire avancer sa politique ?

           

          Il est clair que Trump a une vision « américano-centrée » de la politique internationale, et qu’il ne raisonne évidemment pas en « humaniste social » ! Pour autant il raisonne donc à la fois en patriote US convaincu et en homme d’affaires inspiré par la culture du rapport de force comme base de négociation.

           

          Il a donc cru possible d’aller directement au cœur du problème sino-US sans s’encombrer de préalables et de circonlocutions.

           

          Peut-on vraiment le lui reprocher, quant au fond ?

           

          Ce problème, quant au fond, est précisément l’axe autour du quel tourne l’économie mondiale depuis plus d’un demi-siècle déjà, c’est-à-dire depuis les accords Nixon-Mao qui ont fait rentrer la Chine dans le jeu géostratégique mondial, à l’époque comme pion essentiel dans le jeu de Kissinger contre l’URSS.

           

          Toujours est-il que c’est à la suite de ces accords que l’économie chinoise a enfin pu prendre son essor comme « atelier du monde » et faire rentrer de plus en plus l’économie mondiale dans la dépendance de ses exportations industrielles.

           

          En tentant de retirer le dette US des griffes du dragon chinois, Trump raisonne et agit donc en patriote US conséquent, et non seulement cela, mais il remet donc en cause l’axe essentiel de la mondialisation économique, en reposant le problème des échanges bilatéraux entre les deux premières puissances mondiales.



          Evidemment on peut lui reprocher sa démarche « américano-centrée », qui ne rentre pas dans la considération des relations économiques des autres pays et qui semble donc devoir mener à l’échec de sa stratégie, mais on devrait plutôt, sinon le remercier, du moins profiter de l’occasion inespérée ainsi offerte par celle qui est encore la première puissance mondiale, de remettre à plat l’ensemble des relations économiques mondiales et de les redéfinir sur une base bilatérale plus équitable, et dans laquelle il sera en fin de compte précisément possible de « contenir » l’hégémonie US dans des limites moins délétères, sinon de remettre purement et simplement les USA à leur place de « grande puissance » mais sans plus.

           

          Mais au lieu de cela le reste du monde semble se liguer pour défendre bec et ongles sont statu quo de dépendance aux exportations chinoises… !

           

          Un monde absurde ou Trump, qui méprise le blabla des bobos écolos, n’en propose pas moins de mettre brutalement fin à une mondialisation qui précisément détruit la planète, et qui se trouve donc finalement défendue par ces mêmes bobos écolos… !

           

          Même si l’on a aucune sympathie particulière pour le personnage de Trump, ce qui est également mon cas, on devrait donc néanmoins profiter de cette occasion inespérée de remettre l’histoire économique du monde, et donc l’histoire tout court, sur des rails réellement plus durables et qui mèneraient précisément ailleurs qu’à une dictature mondialiste « orwellienne » telle qu’actuellement en cours de constitution.

           

          Encore une fois, il ne s’agit pas de tresser des lauriers à Trump mais de profiter de sa démarche patriotique US pour reprendre la nôtre, et en synchronisation avec les autres pays, refonder la politique internationale sur une base de relations bilatérales équilibrées dans toutes les directions.

           

          Pas la panacée, mais déjà une amélioration fondamentale, qui, depuis 1948, a donc déjà pris plus de trois quarts de siècle de retard !

           

          Luniterre


        • Luniterre Luniterre 2 mai 13:26

          COQUILLE :

          Evidemment il faut lire :

          « remettre à plat l’ensemble des relations économiques mondiales et les redéfinir sur une base bilatérale plus équitable, et dans laquelle il sera en fin de compte précisément possible de « contenir » l’hégémonie US dans des limites moins délétères, sinon de remettre purement et simplement les USA à leur place de « grande puissance » mais sans plus.

           

          Mais au lieu de cela le reste du monde semble se liguer pour défendre bec et ongles son statu quo de dépendance aux exportations chinoises… !


           

          Un monde absurde ou Trump, qui méprise le blabla des bobos écolos, n’en propose pas moins de mettre brutalement fin à une mondialisation qui précisément détruit la planète, et qui se trouve donc finalement défendue par ces mêmes bobos écolos… ! »

          Luniterre


        • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 2 mai 15:42

          @Luniterre
           
           

          ’’ Mais au lieu de cela le reste du monde semble se liguer pour défendre bec et ongles son statu quo de dépendance aux exportations chinoises… ! ’’

          >
           En l’occurrence je parlerais plutôt d’importations.


        • Jean Keim Jean Keim 2 mai 19:31

          @Luniterre

          Vaisseau spatial bien sûr.


        • Luniterre Luniterre 2 mai 22:38

          @Francis, agnotologue

          A vrai dire je ne pense pas qu’il puisse y avoir réellement un doute sur le sens de cette formulation, surtout dans le contexte actuel.

          Si je cherche « exportations chinoises » sur le net, avec les guillemets précisant ma recherche, la machine ne remonte bien, avec la mention précise de cette expression, que des articles qui parlent des exportations chinoises, donc évidemment destinées au commerce extérieur vers le reste du monde, qui est bien rentré dans la dépendance des productions industrielles chinoises.

          J’aurais pu mettre « dépendance au commerce extérieur chinois », mais il a clairement un sens dominant, pour ce qui nous concerne.

          Mais il est donc vrai que la Chine elle-même est aussi dans cette dépendance, au sens où son marché intérieur est essentiellement alimenté en liquidités par les bénéfices tirés de ses exportations.

          On peut parler d’interdépendance, entre autres problèmes que cela pose.

          Luniterre


        • Luniterre Luniterre 2 mai 23:03

          PS : si je fais « dépendance aux exportations chinoises » sur Google je trouve quatre pages de liens et d’articles mentionnant expressément cette formule, dont la mienne, au demeurant, modestement située en page 4 ! Et donc bien toutes dans le sens « Chine >>> exportations vers le reste du monde ».

          Donc je pense plutôt conserver la formule, malgré le risque, mineur, d’inversion du sens.

          Luniterre


        • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 3 mai 08:34

          @Luniterre
           
          Il y a des subtilités qu’on ne peut pas expliquer et ce n’est surtout pas Google qui vous éclairera.
          Remplacez immigration (importation) par émigration (exportation) sans changer les autres mots d’une phrase donnée et vous comprendrez peut-être ce que je dis.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON

Auteur de l'article

Luniterre

Luniterre
Voir ses articles



Publicité




Palmarès



Publicité