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Accueil du site > Tribune Libre > Capital risque : les diplômes inutiles ?

Capital risque : les diplômes inutiles ?

Pour une levée de fonds, faut-il être un entrepreneur avec un beau diplôme ? La réponse est non, on s’en fiche !

Je me demande pourquoi je n’ai pas parlé de ce sujet avant. Peut-être parce qu’il est totalement évident dans notre industrie : le capital-risque. Faut-il être diplômé d’une grande école pour pouvoir prétendre lever des fonds pour son entreprise ? Non ! On s’en fout ! J’ajoute : royalement !
Aucune école ne vous apprend vraiment à devenir entrepreneur, au contraire même, l’école (à la française) nous apprend plutôt à être rationnel, cartésien, prudent. Et quand on est cartésien, on ne va pas faire concurrence à France Telecom (comme Skype) ou à Alcatel et Thomson (comme Inventel ou Lea) ou à la Française des Jeux (Newscreens) ou à Yahoo (comme Kelkoo), à France Telecom encore une fois (comme Free), à la Fnac et Darty (comme Rueducommerce ou Pixmania etc ?) ou à EDF (Poweo et Direct Energy). Au contraire, quand on est rationnel et cartésien, on choisit préférablement d’être salarié d’un grand groupe bien installé et leader (j’imagine que les statistiques des grandes écoles françaises le montrent bien, à 95%...).
Pour devenir entrepreneur, il faut alors être plutôt irrationnel (au sens positif) et le contraire de cartésien et là, le diplôme ne rentre plus en compte. La fibre d’entrepreneur vient de nulle part et partout. Les fondateurs de sociétés financées pas le capital-risque n’ont pas tous le Bac. Certains ont un BTS et d’autres ont raté leur Deug. Beaucoup viennent d’écoles de commerce ou d’ingénieurs de seconds rangs, et certains, une minorité comme dans la vraie vie, sont diplômés de grandes écoles. En résumé, le diplôme (ou le non-diplôme) n’est pas un critère, vraiment pas. Etonnés ?


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5 réactions à cet article    


  • nico (---.---.28.2) 5 septembre 2005 13:53

    Une remarque sur la rationnalité.

    Etre rationnel n’entraine pas nécessairement le fait d’être prudent. Analyser rationnellement un marché permet de se rendre compte qu’un opérateur téléphonique peut largement être concurrencé et ainsi se lancer dans une telle entreprise.

    C’est au contraire l’irrationalité qui peut être la cause du meilleur et du pire : se lancer dans une entreprise sans avoir rigoureusement (rationnellement) analysé un marché et se planter lorsqu’il s’avère que la concurrence est déloyale ou réussir lorsque il s’avère qu’il y a de la place pour un autre opérateur.

    La rationnalité me parait toujours être une bonne chose et en particulier dans les affaires. Quoi qu’il en soit, ça n’est pas le diplôme qui rend rationnel. Donc pour ça le diplôme, on s’en fout ! Royalement ! Vous avez raison.


    • (---.---.7.127) 5 septembre 2005 15:29

      Je suis vraiment surpris par votre note pour connaître un peu ces questions au travers de mon expérience de direction dans le secteur high-tech.

      Les exemples que vous donnez (pour des entreprises françaises) invalident totalement votre thèse ! Pierre Chappaz (Kelkoo) est centralien, de même que Charles Beigebeder (Poweo), Direct Energy est dirigée par des X-Ponts !!, Free a été développée à partir du groupe Iliad et Michaël Boukobza est diplômé de l’ESCP, Patrick Jacquemin (Rue du Commerce) est diplômé de l’ISA (HEC)...Que des grandes écoles !

      Effectivement « entreprendre » ne s’apprend pas, mais, en tout cas en France, la carte de visite est importante. Vous ne me ferez pas croire que le même dossier présenté par une équipe avec un cursus académique prestigieux et un autodidacte sera vu de la même façon. De plus dans le cas de start-up technologiques il y’a très souvent de très fortes compétences techniques à l’origine, rarement acquises avec le bas ou un BTS.

      La France est encore loin de l’approche que vous décrivez.

      Cordialement

      Chem Assayag



        • (---.---.7.127) 6 septembre 2005 09:49

          Dans votre article vous parlez de levée de fonds, de capital risque et d’entrepreneur. L’étude à laquelle vous faîtes référence parle d’entrepreneur au sens large, ce qui n’est pas tout à fait la même chose (au Salon des Entrepreneurs on trouve aussi bien des personnes qui reprennent un commerce, de futurs artisans ou des initiateurs de start-up). D’ailleurs il est précisé dans l’étude « Le mot d’ordre [pour les entrepreneurs] est l’autofinancement » ce qui est assez loin du capital risque. Cordialement,

          CA


          • leejohnatan (---.---.222.254) 6 septembre 2005 11:14

            Bonjour,

            après avoir lu vos différents commentaires, j’aurai un avis plutôt en faveur du rédacteur.

            J’ai monté mon projet d’entreprise il y a deux ans, le projet MBU, et j’ai crée l’entreprise cette année en 2005.

            Nous avons fait appel à différents fonds, et avons discutés avec des personnes du milieu de l’investissement et capital risque.

            Ma conclusion serait que seul le profit attire les investisseurs, quitte à prendre un gros risque (qui sera « mutualisé » par de multiple investissement). Et pour recoller au sujet et à la question de cet article, plus l’entrepreneur est diplomé moins les capitaux risqueurs prennent de part dans l’affaire en proportion du montant de l’argent investit. Contrairement au petit diplômé qui perdra beaucoup de ses parts et qui se verra éjecté de son poste quelques temps après !!! La négociation n’est pas la même...

            Ce n’est pas une généralité, mais une grosse part de la réalité...

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