Ces naïfs (?) dirigeants africains

Certaines forces sur cette terre veulent tout contrôler, cela nous semble évident et nier ce fait serait faire preuve à notre avis de légèreté et de naïveté, deux erreurs « mortelles » quand on prétend faire de la politique. Car à moins de lourdement nous tromper, nous pensons que la politique est le royaume du vice, de la roublardise, du mensonge et de la tromperie permanente. Comment un Kadhafi longtemps méprisé par certains « grands de ce monde », a-t-il pu ne serait-ce que penser que l’un d’entre eux, le nabot-léon, était devenu son ami ? Et que dire alors des dinosaures que sont Moubarak, Ben Ali et consort qui n’ont pas retenu les leçons de l’humiliation qu’a subie un ancien bon serviteur de cet « occident » qu’était Mobutu Sese Seko (pion utile dans la lutte contre le communisme à ce qu’il semble voir ici : http://www.congonline.com/Politiq/mobutu.htm), usé jusqu’à la corde puis jeté comme un mouchoir plein de morve. Même s’il convient de se demander si ces dirigeants ont vraiment des marges de manœuvre face aux « grands de ce monde » (nous pensons que oui mais nous en parlerons dans un autre texte). Il ne s’agit pas de savoir si ces personnes (les dirigeants africains) sont bonnes pour leur peuple ou non, mais de savoir si elles sont utiles ou non aux puissantes dominantes du « moment ». Ainsi si Mobutu était très « ami » avec la famille Bush (http://www.pressafrique.com/m349.html), il fut même reçu à la maison blanche du temps de Bush père, il n’était plus en odeur de sainteté au temps de Clinton. Républicains et démocrates étant selon nous des maffias hégémoniques que seule différencie la manière de mettre en place cette hégémonie. Ainsi nous pensons par exemple qu’en Côte d’Ivoire, la bande à Bush s’accommodait fort bien de la présidence de Gbagbo quand la bande à Obama elle n’en voulait clairement pas. Mais Gbagbo qui à notre avis était un gros naïf, secondé par une femme tellement fanatique en termes de religion qu’elle n’avait plus aucune lucidité, s’est fait manœuvré comme un débutant (un article qui nous semble pertinent : http://www.recherches-sur-le-terrorisme.com/Analysesterrorisme/cote-ivoire-gbagbo.html). Un comble pour celui qui aimait se faire appeler « le boulanger » et que les « succès » politiques avaient rendu arrogant et suffisant. Lui l’historien a fait preuve d’une grande naïveté et c’est assez effarant (d’un autre côté pour anticiper les changements de cap des « grands » de ce monde, il faut être très attentif et retors). Il a notamment cru que le départ de Chirac serait du « pain béni » pour lui (il avait soutenu ceci : « Depuis que Chirac est parti, je dors bien »), ignorant qu’il aurait affaire à un ignoble gnome aussi instable que dangereux (peu préoccupé par les intérêts de la France en tant que nation à notre avis) qui finalement aurait sa peau. Son pays a payé cher pour qu’il apprenne de ses erreurs. Selon les puissances dominantes du moment nous observons certains réaménagements avec leurs lots de destructions et de « dommages collatéraux » d’autant plus qu’il faut aussi tenir compte de la médiocrité de certains dirigeants des « grands » pays comme le Sarko-léon ou le busher de la maison blanche pour ne citer qu’eux. Des dirigeants tolérés un moment et même accueillis en grandes pompes dans les capitales « occidentales » peuvent devenir des ennemis mortels après. Cela serait surprenant si le même scénar à deux balles n’avait pas tendance à se répéter.

Les dirigeants africains surtout s’ils ont pris le pouvoir avec l’aide ou la bénédiction des « grands » de ce monde ce qui est d’ailleurs quasiment toujours le cas, doivent savoir qu’ils sont constamment sur des sièges éjectables tels des pions sur un échiquier géant. Et que les lobbys qui sont proches par exemple du parti républicain ne sont pas forcément les mêmes de ceux qui sont proches du parti démocrate. Quoiqu’ils en soient tous ces lobbys ne sont sûrement pas des « amis qui nous veulent du bien », peu importe les mots mielleux qu’ils ont dans la « gueule » tels que « démocratie », « liberté », « droits de l’homme » et « bla bla bla bla ». Nous voyons le monde en groupes géants et incroyablement puissants qui jouent des partis d’échec et chaque jour se demandent quels pions il faut sacrifier pour accentuer leur pouvoir et faire avancer leur agenda. Tous les coups sont permis et l’avis des peuples est le cadet de leur souci. Si le peuple rejette un groupe, un autre prend la main et ainsi de suite. Que sont les dirigeants africains sinon des pions ? Eux qui n’ont pas d’industrie à proprement parler et dépendent de « l’occident » ou des pays dits développés pour tellement de choses. Ce n’est pas faire injure aux africains (nous sommes d’ailleurs africains noirs) que de dire cela, mais c’est la triste vérité. Pour arriver au pouvoir dans ces pays voire s’y maintenir il faut avoir l’aide ou la bénédiction des « grands » de ce monde. Si vous ne faites plus leur affaire, ils vous écrasent comme une punaise. Comment expliquer que contre le pouvoir Gbagbo les cinq « grands » du conseil de sécurité aient voté la résolution qui a permis de l’éjecter manu militari du pouvoir. Certains essaient de faire croire que la Russie et la Chine se sont fait rouler dans la farine par le trio USA-Angleterre-France, ben voyons ! On nous fera avaler que les dirigeants russes et chinois sont aussi naïfs ! Foutaise ! Ils savaient très bien ce qu’ils faisaient, le « naïf » d’Abidjan n’a rien compris et beaucoup de ses partisans non plus. Je pense que les dirigeants chinois et russes et leurs « maîtres » n’ont pas vraiment d’intérêt dans cette région. Et même si, ont-ils la capacité militaire d’intervenir dans cette région ? Contrairement aux français et aux étasuniens très présents dans la zone. Comme au jeu d’échecs il faut savoir perdre des pions pour gagner la guerre. Et de ce que nous savons les intérêts chinois par exemple ne sont pas encore menacés en Côte d’Ivoire où ces derniers s’implantent fortement à notre connaissance dans les transports que ce soit au niveau des taxis ou des cars.

Au plan mondial il y a un vent qui souffle et qui provoque « le printemps arabe » (comme il y a eu un vent de démocratisation au début des années 90 après la chute du mur de Berlin qui a ébranlé le pouvoir de dinosaures comme Houphouët-Boigny et Mobut Sese Seko) et nul doute dans nos esprits en tout cas que « le printemps arabe » sera suivi par un « printemps africain » et que Gbagbo n’est que le premier d’une longue série. Et le fait que Ouattara soit dans cette zone ne nous dit rien qui vaille, idem pour le CNT en Libye. Nous croyons que les vrais maîtres du monde chamboulent les pays comme bon leur semble dès qu’ils en ont l’occasion car ils n’ont vraisemblablement aucune chance d’être inquiétés. Après tout O Bwana et le leprechaun hongrois de l’Elysée ne sont sans doute que des pions utiles pour certains lobbys. Même s’ils venaient à crever, ils seraient remplacés même s’il est vrai que trouver un toutou aussi docile et manipulable que l’agité hyperactif de l’Elysée ne doit pas être facile. En fait c’est presqu’à désespérer ! Puisque si un peuple veut résister frontalement, il arrivera ce qui est arrivé notamment en Libye. Et ce d’autant plus que les peuples des pays pauvres ne peuvent compter sur les grandes puissances que sont les russes et les chinois qui ont regardés ailleurs pour la Côte d’Ivoire, la Libye et même l’Irak (on verra d’ailleurs combien de temps les Russes soutiendront la Syrie). Pour les dirigeants africains je ne sais même pas si l’on peut parler de naïveté, sans doute un peu, mais il est vrai qu’il est difficile de savoir ce que veulent exactement les maîtres du monde et à qui l’on peut se fier. C’est vrai quoi, quel degré de prostitution faut-il pour que certains vous aident quand vous en avez besoin ? Les autoproclamés maîtres du monde sont des êtres d’une avidité et d’une mégalomanie qui dépassent tout simplement l’entendement. Enfin nous les voyons aussi mégalomanes que certains empereurs de l’histoire. Face à de tels monstres, faut-il être aussi monstrueux qu’eux pour leur résister ? Enfin tant que les « marcheurs aux pas » que sont leurs soldats les suivront sans rechigner peu de chances que les choses changent. Que faire en effet quand les bombes de l’OTAN dévastent votre pays et votre peuple ? Pas grand-chose et si certains accusent les autres pays africains par exemple de lâcheté, il nous semble évident que chacun craint pour sa peau. Se libérer de ces « maîtres du monde » ne peut passer que par d’énormes sacrifices et par le réveil de nombreux « marcheurs aux pas ». Mais pour notre plus grand malheur nous ne voyons pas beaucoup se sacrifier, ni les « marcheurs aux pas » se réveiller donc, alors le sort en est sans doute jeté….