Charisme à rabais
Le charisme est un atout, en grande partie inné, qui n’est à la portée de tous. C’est pourtant une faculté qui donne à l’homme grande faculté et éloquence. Les politiciens, les vendeurs ou les conférenciers sont tous des individus qui en ont besoin à tous les jours, mais chacun d’entre nous aimerait en avoir en quantité lors d’un premier rendez-vous ou d’une entrevue professionnelle. Et bien plus de craintes, on devrait sous peu être en mesure de s’acheter du charisme en bouteille.
L’ocytocine est surtout connue pour être l’hormone injectée aux femmes enceintes pour provoquer un accouchement. Elle est effectivement naturellement sécrétée par la femme agit en provoquant des contractions de l’utérus. Mais ce ne serait pas sa seule utilisation. Cette hormone serait aussi à la base de l’attachement d’un parent à son enfant, et même de l’attachement conjugal. La vasopressine, quant à elle, serait le pendant masculin de l’ocytocine, dépendante quant à elle de la testostérone. Selon Larry J. Young, neurobiologiste et professeur de psychiatrie à l’université Emory, des tests réalisés sur deux espèces de campagnols tout à fait semblables à, l’exception que l’une est de nature monogame et l’autre non, ont démontré que les campagnols monogames avaient plus de récepteurs à vasopressine que les autres. De plus, en augmentant le nombre de récepteurs de ces autres, ceux-ci ont tendance à ne s’attacher qu’à un seul partenaire.
Cette découverte s’appliquerait également au cerveau humain. C’est du moins ce qu’observe Hasse Walum de l’Institut Karolinska à Stockholm. Lui et son équipe auraient démontré que la présence ou l’absence du gène régissant la production des récepteurs de vasopressine aurait une influence directe sur la fidélité d’un homme. Ainsi, environ 2 hommes sur 5 ne seraient pas porteurs du « gène de fidélité ».
D’autres effets ont encore été découverts pour l’ocytocine et la vasopressine. Entre autre lorsque vaporisée chez des individus atteints d’autisme, un trouble psychosocial, l’ocytocine permettrait de faciliter les contacts humains et de rapprocher l’autiste des éléments l’entourant. On a aussi découvert que la présence de vasopressine chez les hommes augmentait leur générosité et leur confiance lors de leur participation à des jeux d’argent.
Bien que tous ces chercheurs s’accordent à dire qu’il reste beaucoup de recherches à faire avant de pouvoir mettre en marché un tel produit, il est facile en navigant sur Internet de s’informer sur des produits commerciaux qui prétendent contenir de l’ocytocine, et même d’en acheter au coût approximatif de 50$ l’once. Est-ce inquiétant ? Devrions-nous nous méfier de nos propres réactions face à des individus qui semblent de confiance ? Non, pas encore. Mais si vous voulez mon avis, ça ne saurait tarder.
Simon Landry-Désy
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