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Accueil du site > Tribune Libre > Chirac-Sarkozy, une guerre feutrée sans discontinuer

Chirac-Sarkozy, une guerre feutrée sans discontinuer

Ils n'auront jamais cessé de se faire la guerre... économique. Depuis l'accession de Chirac au pouvoir, en 1995, les choses ont changé, et les balladuriens vont trouver sur leur route à chaque fois quelqu'un pour saboter leurs mirifiques contrats d'armement prévus pour leur ramener gros. La réélection inattendue de Jacques Chirac en 2002 lui a rappelé par la bande qu'il valait toujours se méfier de sa droite, pas forcément extrême. Un vieux contrat qui traînait depuis dix ans et qui était sur le point de se conclure allait lui en donner l'occasion. Au départ, c'est son fidèle lieutenant gaulliste Charles Pasqua qui avait même réussi à le dénicher, chez les saoudiens. Mais lui-même ayant trahi, il ne fallait pas espérer voir Jacques Chirac rester les bras croisés devant les commissions qui allaient lui échapper. Il va mettre les pieds dans le plat, à sa façon, en débarquant à peine élu en Arabie Saoudite et en y affirmant que désormais tout passait par lui, à la grande surprise des saoudiens, qui n'en reviendront pas d'un tel comportement. Le Chirac, il est comme ça : quand il a décidé quelque chose, il fonce : n'a-t-il pas le 21 avril 1997 décidé de dissoudre l'Assemblée Nationale (un de ses plus mauvais calculs politiques !) ?

  Au lendemain de le réélection, on pense l'affaire des mauvaises relations avec Sarkozy-Balladur-Léotard close, quand elle resurgit subitement en effet en... 2003. Les saoudiens ont continué à acheter français (sauf les Rafales, où ils se sont faits doubler par les anglais qui y ont laissé des bakchichs monumentaux, notamment au fameux prince Bandar * !) et près de 10 ans après, on retrouve les mêmes. Des deux côtés : "Mais le souvenir, lui, n'est qu'endormi", nous dit Gattégno. "Il est réactivé à l'hiver 2003, quand les chiraquiens apprennent que Nicolas Sarkozy prépare sans tapage un voyage officiel en Arabie Saoudite pour signer un contrat mirifique, que l'industrie française convoite vainement depuis dix ans : un marché d'équipements de sécurité pour garder les frontières du royaume, baptisé Miksa, dont le montant avoisine les 7 milliards d'euros. C'est Charles Pasqua qui avait lancé l'affaire - sous le gouvernement Balladur, déjà...".

Et encore une fois se reprofile le même intermédiaire, décidément très attaché à Nicolas Sarkozy... devenu leader de fait des balladuriens au lendemain de la déconfiture électorale de 1995. "Les renseignements parvenus à l'Élysée soulignent surtout le rôle joué auprès de l'entourage de Sarkozy par Ziad Takkiedine, le même intermédiaire libanais qu'il fallut écarter de l'opération Sawari 2" (décidément, il a beaucoup servi !). "Pour les hommes du Président, sa présence dans le dispositif financier établi pour réceptionner les futurs paiements suffit à accréditer de nouveaux soupçons. L'implication personnelle des deux plus proches collaborateurs du ministre - Claude Guéant, son directeur de cabinet, et le député européen Brice Hortefeux -qui se sont eux-mêmes rendus à Riyad pour préparer les négociations-, leur rappelle fortement le précédent de 1994." C'est bien toujours la même équipe restreinte, de l'autre côté ! Alerté, Chirac va réagir très rapidement cette fois-là, et couper court au plus vite. En faisant jouer sa carte à lui, celle de la famille de banquiers qui l'héberge toujours aujourd'hui dans ses appartements parisiens : Rafic Hariri. Au passage, on avait eu droit à une belle sortie signée Alliot-Marie, qui, pour conclure la signature du contrat, n'avait rien trouvé de mieux que de parler terrorisme : "nous partageons les mêmes risques terroristes », a affirmé Mme Alliot-Marie devant le prince Nayef. Il y a quelques années, un plan du métro de Paris avait été retrouvé dans une cache d'al-Qaida à Riyad. « Ce protocole va redonner un nouvel élan à notre coopération sécuritaire », a-t-elle ajouté." Quand je vous dis que le terrorisme, ça peut servir à certains.... elle en fait partie, au même titre qu'un Khadafi qui crie lui aussi aujourd'hui au loup... d'Al-Qaida ! Ben Laden sert vraiment à tout !

Comment Rafic Hariri est entré dans ce jeu, c'est aussi toute une histoire, que l'on résume rapidement. L'homme va s'insérer dans le jeu politique dans son pays ravagé où est resté un vide évident. "La course éperdue vers la conquête des « marchés du siècle » par la « bande des quatre » de l’armement (Dassault, Thomson, Aérospatiale, Matra Lagardère), aiguillonnée par la Compagnie Française des Pétroles (CFP Total), la griserie procurée par les juteux contrats civils et militaires, de l’ordre de sept cents milliards de francs pour l’Irak en quinze ans, brouillaient quelque peu la visibilité à l’époque : la coopération franco-haririenne prend donc de l’ampleur, en 1982, dans la foulée de l’effondrement militaire irakien face à l’Iran lors de la bataille de Khorramchahr (Mai 1982) et de la débâcle occidentale suivant l’invasion israélienne du Liban (Juin 1982)"... écrit René Naba, de Mondialisation.ca, qui poursuit : "Paris lui apporte un appui résolu, envisageant un moment -l’idée avait été émise par François de Grossouvre, ancien conseiller du président François Mitterrand- de parrainer la réconciliation libanaise à bord d’ un porte-avions de la marine française. Par ricochet, la France décroche deux importants contrats militaires en Arabie saoudite d’une valeur globale de 49 milliards de francs dont le fameux contrat de défense antiaérienne Shahine,  d’un montant de 35 milliards de francs. Au delà de sa dimension diplomatique et militaire, ce contrat, hors de proportion des besoins du Royaume, aura eu le mérite de générer une commission de 3,5 milliards de francs équitablement répartie entre partenaires Français et Saoudiens". Là on est toujours sous Mitterand, visiblement bien plus doué pour conclure des contrats de la sorte ! Hariri, qui veut alors se donner une stature internationale, va choisir la France pour se faire, surtout lors de la première cohabitation : "la relation d’affaires interétatique prend alors une touche plus personnelle entre deux hommes animés d’une même ambition, la conquête du pouvoir suprême. La contribution de Rafic Hariri à la libération d’otages français du Liban sera mentionnée aux côtés d’autres membres de la filière franco-libanaise, gravitant autour de Charles Pasqua, ministre de l’intérieur de l’époque et de son assistant Jean-Louis Marchiani". Revoilà les mêmes, donc, une nouvelle fois !

Hariri se rapproche donc de Chirac ; alors premier ministre, qui y voit son intérêt en 1988 : "un impératif également pour Jacques Chirac, profondément déstabilisé par sa 2me défaite électorale face à François Mitterrand dans la compétition présidentielle. Avec le même empressement, le Maire de Paris ouvre les portes de sa ville à Rafic Hariri pour faire de la capitale française le tremplin politique du futur premier ministre libanais". Et pour ça, Hariri ne va pas lésiner, en construisant à tour de bras, le procédé qui permet en retour d'obtention de décisions administratives favorables le paiement de juteuses commissions : "Fradim et les enfants chéris du chiraquisme, Cogedim et Dumez, opèrent côte à côte dans de grands projets de rénovation urbanistique dans les quartiers huppés de Paris et sur la Côte d’Azur. Immobiliers d’entreprise, hôtellerie, habitation de luxe, innovation immobilière, notamment pour le groupe Hariri la construction de l’hôtel Sheraton de l’aéroport de Bruxelles,   la réhabilitation de l’hôtel particulier Van Dyck, celle de l’ancien siège de Vallourec, rue Spontini, dont il fera le nouveau siège parisien de son holding, l’acquisition du Monte-Carlo Palace (principauté de Monaco) pour 400 Millions de FF en 1989, et de la résidence de Gustave Eiffel, place du Trocadéro, dont il fera son pied à terre parisien : Rien ne résiste à ce trio d’enfer. Cogedim et Dumez s’ associent dans la première Z.A.C privée de Paris -ZAC Paris Porte Maillot- et le président de COGEDIM, Michel Mauer, précédera de trois ans André Kamel, directeur international de Dumez, en prison pour fausses factures (**)". Décidément, que ce soient les armes ou les bâtiments, le principe est le même. On a jamais autant bâti en France, et deux personnes au moins s'en félicitent : Chirac et Hariri ! "Le total des investissements immobiliers du groupe Hariri en France en une décennie (1980-90) est estimé alors à près de 70 milliards de FF, soit le quart des exportations civiles françaises annuelles vers le royaume saoudien, hors contrats militaires" précise Naba : c'est faramineux ! Après le décès de Rafic Hariri, Chirac ne cessera de montrer ses marques d'affection pour la famille de celui qui l'avait tant aidé... financièrement !

Le contrat saoudien à donc failli aussi devenir un beau rattrage diplomatique, car Sawari 2 avait également fort mal débuté raconte dans le détail cette fois Libération : "Au début des années 1990, le système change. Deux acteurs principaux en sortent : Akram Ojjeh, l'intermédiaire attitré, meurt en 1992, et le patron de la Sofresa est remplacé en mars 1993. François Léotard, nouveau ministre de la Défense c'est un premier geste politique ­ désigne un homme atypique pour tenir la maison : Jacques Douffiagues,  alors maire (PR) d'Orléans, ancien ministre délégué aux Transports de 1986 à 1988. « Pourquoi mettre un ministre à la tête d'un truc comme ça ? Posez-vous la question », suggère un haut fonctionnaire. Les Saoudiens aussi s'interrogent. « Il fallait que Douffiagues se fasse adopter par la famille royale. A l'époque, le prince Sultan expliquait aux Français que le roi faisait obstacle », explique un industrie (...) En mai 1993, Douffiagues va voir le prince, suivi par François Léotard en septembre. Le petit monde des intermédiaires s'agite. Khashoggi, l'illustre homme d'affaires, rencontre lui aussi Douffiagues, pour lui proposer un montage financier qui ne verra pas le jour. Le patron de Thomson, Alain Gomez, place ses espoirs dans le fils du prince Sultan, Khaled Bin Sultan, commandant en chef des forces armées musulmanes pendant la guerre du Golfe. Mais l'homme qui va s'introduire dans les discussions s'appelle Ali Ben Mussalam". Ah et bien voilà d'où il sort le fameux Ben Mussalam dont je vous ai parlé dans l'épisode précédent !

C'est "en octobre 1993", que "Ben Mussalam obtient un premier rendez-vous auprès de Nicolas Bazire, directeur de cabinet de Balladur" (et proche ami de Sakozy comme on l'a vu dans l'épisode précédent). "Puis il rencontre le Premier ministre lui-même, en novembre, accompagné par Mohamed Ibn Fahd, l'un des fils du roi, homme d'affaires et gouverneur de province". Seule difficulté encore, note Libé : "Ali Ben Mussalam ne parle pas français. Il a besoin d'entremetteurs à Paris. Le premier, Abdul Rahman El Assir est l'ancien beau-frère d'Adnan Khashoggi. Le second, Ziad Takkiedine, s'est fait connaître comme directeur général de la station alpine Isola 2000, propriété du Palestinien Abou Khater, avant sa vente et sa déconfiture quelques années plus tard. Takkiedine parvient à introduire Ben Mussalam auprès de François Léotard. La rencontre va faire basculer les négociations". Tous les protagonistes sont donc cités, là, maintenant, et l'emprise politique sur le sujet évidente... En somme, si Boillon avait était présent à l'époque comme traducteur, on se serait passé de ses services : voilà donc pourquoi Sarkozy tenait temps à avoir auprès de lui un jeune qui parle arabe ! Le même Boillon venu candidement expliquer l'offre sarkozienne de revente de Mirages trentenaires (voire quadragénaires !) à l'Irak !!!

Le contrat d'armement de Léotard de 1994 est bien un contrat "politique" notent tous les observateurs du moment : "Renaud Donnedieu de Vabres, simple chargé de mission au cabinet, devient le missi dominici de Sawari 2, à la stupéfaction de plusieurs hauts fonctionnaires. « Il avait écarté le directeur des relations internationales du ministère et le directeur général de l'armement, remarque l'un d'eux. Il allait à Ryad seul. Cela n'était jamais arrivé au ministère de la Défense. On n'avait jamais vu le niveau politique se mêler de ça ». Donnedieu de Vabres n'hésite pas non plus à prendre le jet de Ben Mussalam pour ces missions. Douffiagues, davantage dans son rôle, est contraint de fréquenter assidûment l'appartement parisien de Takkiedine". Bref, Takkiedine est l'homme incontournable d'Edouard Balladur et Nicolas Sarkozy dès qu'il s'agit de négocier des contrats de ventes d'armes dans les pays arabes. Au simple énoncé ce son nom, on peut donc déjà entamer les suspicions : il y a l'odeur de la poudre pas très loin.   Mieux encore : "Le 23 décembre, pour la première fois dans l'histoire des marchés d'armes, le ministre de la Défense rencontre personnellement un intermédiaire, et se trouve de facto entraîné dans des pourparlers qui ne sont pas de son ressort. L'office d'armement est théoriquement là pour ça. Même les différentes directions du ministère de la Défense ne sont pas habilitées à rencontrer les « intermédiaires ». En somme, l'état français vend des armes, mais sans passer par les agents assermentés du ministère de la Défense, qui ne peuvent même pas communiquer avec l'intermédiaire sélectionné ! L'équipe de Balladur aurait-elle avant l'heure décrété une "rupture" toute particulière avec ce qui se faisait avant ? Et le ministre de la Défense du moment, lui, qui fait comme s'il n'avait rien vu ! Le même qui avait prévenu il y a peu encore en disant que "ça finirait mal" avec Sarkozy !

Reste plus qu'à savoir où va transiter l'argent, ce que précise aussi Libération dans cet excellent article datant de dix ans : "Mission réussie pour tout le monde. Sawari 2 est signé le 19 novembre 1994, au Maroc, par François Léotard et le prince Sultan. Il porte sur deux frégates armées avec option sur une troisième. Les contrats de commissions sont déjà faits. Ils sont « hors normes ». D'abord le pourcentage : 8 % au lieu d'1 ou 2 %. Et leur portée : ils visent toutes les affaires à conclure avec l'Arabie Saoudite durant cinq ans. Les comptes bancaires des intermédiaires sont prêts. Pour Ben Mussalam, ce sera la Deutsche Bank, Cantrade et Pictet ; les trois à Genève. El Assir a préféré la SBS, de Genève également. Takkiedine choisi la Saradar (Paris) et la Lloyds à Londres. Curieusement, les contacts entre les intermédiaires et « l'échelon politique » se poursuivent après la signature. En janvier 1995, Donnedieu de Vabres devient membre de la cellule politique du candidat Balladur à l'élection présidentielle. Les 10 mars et 13 avril 1995, en pleine campagne, Donnedieu de Vabres trouve le temps de rencontrer encore Ben Mussalam et Takkiedine, alors que le marché est signé". Bref, ça continue à verser, et même en pleine campagne électorale (d'où les allées et venues du porteur de valises, dont le trésorier de la campagne Balladur, René Galy-Dejean !) ! Et même jusqu'en 2001 même... juste avant que Chirac ne soit réélu, et alors qu'il s'est déjà arrangé pour torpiller tant qu'il pouvait tous les contacts balladuriens.

Et après encore, il y en aura d'autres, avec d'autres pays. Et un autre président, qui a assisté de près à toutes les manipulations qui ont précédé. Et qui va recommencer exactement pareil à peine élu. Mais cette fois, pas avec les saoudiens. Et sans même se douter du guêpier dans lequel il allait tomber, seulement attiré par l'odeur des commissions...

(*) ici avec G.W.BushBandar s'étant goinfré à lui seul 1 milliard de livres pour un contrat faramineux de 60 milliards pour l'acquisition des Typhoon anglais. On comprend pourquoi Dassault n'a pas là-bas réussi à imposer son Rafale : Serge n'avait pas le bakchich assez large.

(**) on retrouvera Mauer mêlé aux affaires de... Gérard Longuet pour la somme de 173 561 euros pour des prestations de conseil fictives (dont une recopiée d'un bouquin existant ! Tous deux seront relaxés en 2004... pour prescription !


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9 réactions à cet article    


  • Pyrathome Pierre-Aline 11 mars 2011 14:30

    Merci de ces infos...
    Moricus de nostredame n’habite pas à Tourcoing mais à Salon de Provence...... smiley
    Les événements s’enchainent à fond la caisse, il ne survivra pas si c’est avéré.... :

    Kadhafi menace de balancer « un grave secret » sur la campagne de Sarkozy en 2007

    on comprend mieux pourquoi il veut lui larguer des pruneaux sur la tronche ......



    • morice morice 11 mars 2011 17:57

      « Maintenant ,morice,la Libye ! »


      ben ça me semble couler de source, non ?

      • bleu Marine 11 mars 2011 20:31

        kadhafi a un allié de choix... le socialiste Roland Dumas, né le 23 août 1922 à Limoges (Haute-Vienne), est un avocat et homme politique français.

        Proche de François Mitterrand, il a été plusieurs fois ministre, des Relations extérieures de 1984 à 1986 et des Affaires étrangères de 1988 à 1993. Il a ensuite présidé le Conseil constitutionnel de 1995 à 2000.

        manque plus que Vergés !


        • morice morice 12 mars 2011 00:09

          ah ah ah : ça fait bien longtemps que Dumas tient des propos de droite... Vergès a aussi proposé d’y aller, avec Dumas...


          ah ah ah tenez vous donc au courant, Pluto.

          et changez de pseudo, Jacob, celui-là à déjà fait long feu... ex « hasard »..


            • frugeky 12 mars 2011 08:47

              Excellent article qui fait le lien avec quelques articles qu’avait écrit imhotep à propos de Karachi.
              Ce Takiedinne récemment intercepté au retour de libye avec un million et demi d’euros en liquide mais relâché dès le lendemain.
              Et toujours l’Arabie Saoudite...
              Ojjeh et Kashoggi, y’avait pas un rapport avec la BCCI ?
              Moraliser avait dit nagy bocsa...


              • morice morice 13 mars 2011 12:17

                Excellent article qui fait le lien avec quelques articles qu’avait écrit imhotep à propos de Karachi.


                merci je suis flatté et ai adoré sa série !

                Ojjeh et Kashoggi, y’avait pas un rapport avec la BCCI ?

                oui, ils en faisaient partie.

                • morice morice 19 avril 2011 15:43

                  BINGO !!!! pile dedans !!!! 



                  Le ministre français du Budget a adressé une fin de non-recevoir aux juges d’instruction qui lui avaient demandé de lever le secret-défense sur le contrat d’armement avec l’Arabie saoudite Sawari II conclu au début des années 90, écrit mardi L’Express.

                  Pour justifier son refus, François Baroin s’est retranché derrière la décision de la commission consultative du secret de la défense nationale (CCSDN), précise le site internet de l’hebdomadaire.

                  La CCSDN avait en effet rendu un avis négatif à la demande des deux magistrats, Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire, le 6 avril dernier. Cet avis publié dans le Journal officiel n’est cependant que consultatif.

                  Les juges souhaitaient la levée du secret-défense dans le cadre de leur enquête sur l’éventuel versement de rétro-commissions illégales en marge du contrat de vente de trois frégates à l’Arabie saoudite, en novembre 1994.

                  Des soupçons pèsent sur le financement de la campagne présidentielle en 1995 d’Edouard Balladur, qui était Premier ministre lors de la signature du contrat.

                  Une information judiciaire a été ouverte fin 2010 pour « abus de biens sociaux, recel et complicité de recel » sur le marché de ces frégates livrées à Ryad pour un montant équivalent à 2,9 milliards d’euros, contrat appelé Sawari II

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