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Accueil du site > Tribune Libre > Comment l’Argentine vient d’assassiner une Nation...

Comment l’Argentine vient d’assassiner une Nation...

Non, je ne partage pas l’avis de Chalot, un camarade pourtant, qui a tenté de remettre le foot qu’il n’aime pas à sa place, mais devait en même temps constater que les rues de France et de Navarre étaient vides ce vendredi sous le coup de 18 heures. Nier le caractère politique du foot, de la Coupe du Monde de foot, c’est ne pas avoir les yeux en face des trous. Gauche et Droite étaient réunies derrière le concept Nation pour jeter un sort à l’ogre allemand et c’est encore une fois raté. Tout au plus, après la lamentable prestation des Bleus en Afrique du Sud où elle s’était qualifiée suite à une immonde tricherie, puis ridiculisée aux yeux du monde par les conflits internes entre joueurs et entraîneur, est-elle revenue à sa juste place au panthéon du foot. Bravo, il était temps !

Je ne m’étendrai pas non plus sur la victoire obligatoire du Brésil qui, s’il ne l’emporte pas, risque de sombrer dans une situation de type vénézuélien où deux conceptions sociétales s’opposent même si – pour combien de temps encore ? le sang n’y a pas encore coulé. Seule l’anarchie y règne, ceci sans prendre parti, il est trop facile et réducteur de n’y voir que la faute de l’autre. Viva Brazil …s’il s’en sort par ce seul subterfuge !

J’ai en revanche beaucoup apprécié le texte du PC qui a rappelé, via trois exemples judicieusement choisis, le caractère indéniablement politique, non du foot en soi, mais de l’attitude de joueurs qui n’ont pas hésité à dépasser leur rôle d’amuseurs publics parce qu’ils avaient une position sociale et n’ont pas hésité à la mettre en avant au détriment de leur carrière. Paix à Socratès le philosophe à crampons. Rien à voir avec la photo du Che Guevara Football Club censée ( ? ) enrichir l’article. J’eus de loin préféré l’exposition de quelques feuilles de salaire, que ce soit celui de Messi, de Benzema ou de dizaines, de centaines, de milliers d’autres. Ou alors quelques clichés propres à faire constater l’indécence crasse de ces fils du peuple qui s’achètent des Ferrari et paradent aux bras des plus belles poufiasses du monde en fumant des joints, n’est-ce pas Mrs Ribery et Nasri qui passez vos vacances forcées dans un palace dont le coût, disons hebdomadaire pour faire bonne mesure, excède la rémunération annuelle de 20% du peuple de France. Un oubli sans doute…

J’en profite également pour remercier Alea Jacta Est de tous ses billets qui ont démontré que, même en étant partisan des siens, on pouvait rester objectif et l’écrire avec humour.

Non, mon propos portera sur tout à fait autre chose : la contradiction. Et lorsqu’on parle de contradictions, le nom d’un seul pays se détache de tous les autres. Le mien, la Belgique. Oh ! ce n’est pas en tant que supporter que j’aurais vraiment voulu la voir gagner… Moi le fier francophone qui défend en ces colonnes et ailleurs 45 % de sa population brimée par 55 % de compatriotes qui en font des sous-hommes, j’ai dû m’incliner devant une ferveur nationale tombée aux oubliettes, celle du pays qui n’existe plus non plus. J’ai eu chaud au cœur de constater que, même en Flandre où presque 50% des électeurs ont clairement choisi l’extrême-droite pour les représenter, il y avait, envers et contre tout un drapeau noir-jaune-rouge prévalant à tous les balcons.

Un rêve qui a pris fin hier par la grâce d’un bête ricochet tout en début de match. Un match où les Diables Rouges se sont fait enfoncer par un adversaire supérieur, mais qu’ils auraient parfaitement pu rejoindre au score durant une seconde mi-temps où ils ont tout donné. Là n’est pas mon propos. Ces 23 mercenaires du foot ( deux seulement jouent le championnat belge ) se sont battus pour sauver un emblème qu’ils étaient seuls à défendre : une Nation. En ce sens, leur football n’était QUE politique. Le méchant Bart De Wever, égérie d’un nationalisme outrancier que n‘oseraient même pas mettre en avant les Le Pen père et fille a dû rappeler à ses troupes leur devoir de ne pas soutenir ces 23 clowns qui s’obstinaient à démontrer l’inverse de sa mission destructrice, dont acte.

Un devoir dont la Flandre profonde s’est foutue comme de l’an 40.

Bart le Messi est heureux : la Belgique est dehors… Le rêve à dormir debout, celui d’un pays uni par Hazard malgré ses différences, a pris fin ce samedi chez d’anciens coupeurs de tête en Amazonie.

Adios la Belgium Kompany…

Tout contribue à rendre à nouveau le pays ingouvernable. Aucune conciliation n’est possible réunissant à la fois tendances politiques victorieuses et appartenance linguistique. Chacun ne veut que des mandats et des mandats rien que pour lui. Tous nos hommes politiques se trahissent à qui mieux mieux, se foutent de la population que leurs querelles de psychopathes imbéciles privent de deux emplois par heure, ce qui ne rentre pas dans leurs considérations. C’est Clochemerle version hard, la faillite du système proportionnel qui, bien qu’il soit démocratiquement le plus juste, démontre cruellement ses limites.

Nous voilà partis pour une aventure sans foi ni loi qui va mener le pays du compromis à l’autodestruction. Pour cette seule raison mais qui valait de loin toutes les autres, je suis triste que la Belgique n’ait pas gagné la Coupe du Monde… 

ASTERIX


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40 réactions à cet article    


  • Fergus Fergus 7 juillet 2014 09:26

    Bonjour, Astérix.

    En écrivant « Ces 23 mercenaires du foot ( deux seulement jouent le championnat belge ) se sont battus pour sauver un emblème qu’ils étaient seuls à défendre : une Nation », je crains que vous ne vous fassiez plaisir en vous berçant d’illusions. 

    Non qu’une partie, et même la plupart des joueurs (qu’ils soient belges, français, allemands ou autre), n’aient pas le désir sincère de faire gagner leur pays. Mais ce n’est pas cela qui les motive. Ce qui anime leur ambition et leur volonté, c’est de gagner des matches et d’aller le plus loin possible dans la compétition, et peu importe la couleur du maillot.

    C’est pourquoi les petites nations fourmillent de joueurs venus d’ailleurs, soit par naturalisation, soit par le biais d’un opportune double nationalité, à l’image des 16 Algériens qui auraient rêvé de jouer sous le maillot bleu, plus prestigieux, et qui se retrouvent sous le maillot vert, le seul accessible à leur niveau de talent.

    Le phénomène et encore plus évident en athlétisme où des centaines de compétiteurs changent de nationalité pour être sélectionnables alors qu’ils sont originaires d’un pays où le nombre des athlètes de qualité leur barre la route des JO. C’est ainsi que les pays arabes se sont constitués des équipes d’athlètes ayant une chance de figurer en bonne place dans les compétitions, voire de gagner des titres. Or, ce phénomène ne cesse de s’amplifier sous l’impulsion de responsables nationaux qui savent quel rôle le rendement des athlètes peut avoir en matière de géopolitique.

    Plus que jamais, la conjonction de la politique et du mercenariat prend le pas sur les appartenances nationales, et celui qui brandit le drapeau d’une nation d’accueil opportuniste en ignorait parfois les couleurs quelques mois plus tôt !

    Cordialement.


    • asterix asterix 7 juillet 2014 11:19

      Bonjour Fergus,

      Dans le cas présent, j’y vois plutôt l’exception qui confirme la règle. Considérer la Belgique comme une nation est un anachronisme. S’il est évident qu’un sportif qui revêt les couleurs nationales le fait d’abord pour sa propre renommée, il y a parfois quelque chose de plus subliminal qui se cache derrière.
      Et cet autre chose, c’est dans le cas présent un plaidoyer pour l’universalité, le respect des différences. En pleine crise de régime suite aux dernières élections générales, la Belgique fédérale se trouve dans l’impossibilité de trouver un trait d’union politique entre ses deux composantes. Et dans leur lettre ouverte à la population, ces enragés de Diables nous ont communiqué plusieurs fois leur fierté d’avoir été et d’être restés tous ensemble, joueurs de l’une ou de l’autre communauté et issus de l’immigration, Avec des mots simples mais oh combien bien pesés, ils reconnaissent avoir frémi chaque fois qu’ils entendaient depuis les tribunes ce fameux « tous ensemble- tous ensemble » si anachronique pour qui nous connait vraiment. Au final, sous leur air candide et après avoir reconnu leur déception de ne pas figurer dans le dernier carré qu’ils visaient, ils remercient tous leurs supporters, quelle que soit leur origine linguistique, régionale ou autre, d’être également restés tous ensemble, lettre ouverte qui a touché l’ensemble de la population.
      De l’anti-Bart. Exactement le contraire du nationalisme imbécile...
      Bravo pour la leçon politique, messieurs les Diables Rouges


    • Fergus Fergus 7 juillet 2014 11:55

      @ Astérix.

      « Dans le cas présent, j’y vois plutôt l’exception qui confirme la règle. » Je suis tout à fait prêt à admettre ce constat concernant la Belgique.

      Pour ce qui est du concept de « nation belge », je pense, au delà de cette réconciliation temporaire autour des Diables rouges, qu’il n’a pas volé en éclats, même s’il est mis à mal par des positions extrémistes, notamment chez les militants et sympathisants du Vlaams Belang. La révolution de 1830 qui a permis la naissance du royaume actuel a d’ailleurs été faite, sauf erreur de ma part, grâce à l’union des Flamands et des Wallons, pour se détacher du pouvoir de La Haye, malgré la proximité linguistique des premiers nommés avec les Hollandais.

      Tout cela serait-il sur le point de passer à la trappe ? Je n’ose le croire, même si, au cours des décennies de croissance passées, les Wallons ont, de facto, tiré leur épingle économique du jeu au détriment des Flamands.

      Cela dit, je ne suis pas belge, et mon regard, même étayé par des échanges avec des citoyens du royaume, est peut-être erroné.


    • asterix asterix 7 juillet 2014 12:13

      Ton résumé de la Belgique-Nation est tout à fait correct. Tout au plus pourrais-je te répondre que si la Flandre considère qu’elle a été le bras ouvrier de la Wallonie industrielle, cette dernière peut parfaitement lui répondre ne l’avoir jamais oubliée dans nos grands investissements nationaux et l’avoir tant et plus aidée à poser les bases de ce qu’elle est économiquement à ce jour.
      Un match nul qui ne vaut plus aujourd’hui, maintenant que les tendances sont inversées... Et à la lumière d’un bête tournoi de foot, fut-il mondial, je constate que, malgré le discours réducteur de Bart auquel ils ont donné l’air d’adhérer, les Flamands se reconnaissent aussi en tant que Belges.
      Et ça, franchement je n’y croyais pas !


    • asterix asterix 7 juillet 2014 13:15

      Une étude universitaire toute récente consacrée à ce sujet fait voler en éclat cette thèse d’une Nation Belge créée sur base de la religion catholique. Une petite moitié de l’aristocratie belge, seule titulaire de droits politiques avec la haute bourgeoisie ( nous sommes en 1830 ) était profondément orangiste. Durant les quinze premières années de son règne, Léopold Ier lui fit subir un profond ostracisme et l’interdit tant de parole que de toute expression politique, si bien que le mouvement pro-orangiste dut la fermer sous peine de se voir retirer titres et privilèges. L’autre moitié étant soutenue par la bourgeoisie industrielle mue par des objectifs économiques plus importants pour sa propre cassette prit, non pas le pouvoir, mais le pas sur son alter-ego qui, faute de redondances, finit par s’incliner devant le fait accompli.
      Le catholiscisme belge contre le protestantisme orangiste : encore un mythe qui vole en éclats. Dieu n’était même pas un prétexte, c’était l’argent contre plus d’argent encore.
      Le plus riche l’a emporté, nihil novi sub sole...


    • bakerstreet bakerstreet 8 juillet 2014 00:56

      Ca va pas bien loin, votre billet. 


      Rappelez vous, en 98, black-blanc- beur dans les rues,
       bras dessous, bras dessus. 
      Là c’était juste l’ivresse d’un soir.
      Avant que n’éclate les émeutes des banlieues.....

      « Tire toi pauv’con ! »
      Parole de footeux, ou de politiques ?
       On ne sait plus très bien tout se ressemble
      Pas vu pas pris !

      La balle au centre !
      Messieurs messieurs calmez vous !
      Ta gueule l’arbitre !

      Pas vu pas pris, la main de Thierry Henry, 
      De Guéant ou de Balkanny...
      Qui nous ont envoyé au paradis
      Ou peut être bien en enfer....
      « Allez belle » notre équipe de France...... 

    • asterix asterix 8 juillet 2014 06:03

      Bonjour Bakerstreet,
      Il ne va pas bien loin mon billet ?
      D’accord !
      Mais plus loin que votre réponse, là c’est sûr. Je ne sais pas si vous l’avez remarqué, je parlais de l’équipe belge et de son implication dans la politique de ce pays.
      Votre intervention me fait penser à un exposé philosophique de Ribéry sur le nationalisme en Bavière. Ouais, ouais, y’a pas que Munich...
      Désolé, vous l’avez cherché.


    • bakerstreet bakerstreet 8 juillet 2014 13:15

      Astérix, bonjour


      Vous avez raison, pour la bonne raison que je me suis trompé de recoller ma réponse au bon article, après m’être avisé de quelques erreurs d’orthographe...


      Grosse gaffe digne de Gaston Lagaffe...Tout cela pour faire sans doute singe à la vénérable et adulée BD belge . 

      Sinon, le votre d’article n’est pas mal, et exprime des choses intéressantes sur la Belgique, et sur son équipe dont j’ai bien aimé le jeu, en particulier ce match extraordinaire contre les states , qui a été un des trois meilleurs matchs de cette coupe, les autres étant allemagne-algérie, et espagne-hollande. Ce qui est déjà finalement la plus belle des victoires....
      Qu’en est t’il de ces savants calculs pour passer les tours, quand au fond du compte, le public est incapable de se remémorer un seul match !

      Du foot, que je déteste et que j’adore, (comme le sport cycliste) tant je suis parcouru de lignes contradictoires, je ne parviens jamais à m’intéresser depuis longtemps à notre équipe nationale de France, cabotine et peuplée d’égos exacerbés par les médias. 
      Peut être est ce le cas pour beaucoup de pays, mais au moins n’entend pas le nationalisme des journalistes. 

      J’aime bien la Belgique, ses coureurs cyclistes, ma collègue Belge, ses bonnes frites,Simenon, ses belles places, sa place géographique, et sa petitesse qui l’oblige à transiger et ne pas la ramener à se prendre pour le centre du monde. 
      Cette histoire entre wallons et flamands est bien triste, mais si banale de l’identité humaine. 

      C’est vrai, c’aurait été formidable que la Belgique gagne cette coupe, ou alors le costa- rica. 
      Pourtant, je croyais que ce navire s’était échoué sur une cote de silice, et que son capitaine avait été mis sous les verrous
      Comme quoi on est manipulé sans cesse par les médias !

    • asterix asterix 9 juillet 2014 06:10

      Bonjour Bakerstreet,

      Je me disais bien que de votre part cela paraissait étrange !
      Mais voilà, comme dit le lendemain sous un article de Zen « verba volant, scripta manent ». Donc, une erreur aussi.
      C’est bien volontiers que je ne tiens pas compte de la vôtre. Il n’y a que ceux qui ne font rien à qui cela n’arrive pas
      Mes plus cordiales salutations.


    • ZEN ZEN 7 juillet 2014 09:32

      bonjour astérix
       
      J’ai bien aimé ce billet malgré (ou à cause de) ses partis pris
      Je fus loin du foot-business...
      J’ai juste suivi entièrement le premier acte : Brésil-Croatie. Bien joué !

      Tout contribue à rendre à nouveau le pays ingouvernable.

      Et pourtant, il tourne... smiley


      • ZEN ZEN 7 juillet 2014 09:50

        Et pourtant, il y a quelques années, j’écrivais, en convoquant Magritte :
        Ceci n’est plus un pays....


      • asterix asterix 7 juillet 2014 11:39

        En parlant de la Terre entière, Galilée menacé du bûcher pour hérésie a aussi répondu : et pourtant elle tourne ! 
        Restée la dernière fois 541 jours san gouvernement, la Belgique a prouvé qu’il était très avantageux de s’en passer : aucune nomination politique, aucune loi nouvelle, donc toujours, encore et toujours plus restrictive.
        Nous sommes les champions du monde de la démonstration par l’absurde.


      • L'enfoiré L’enfoiré 7 juillet 2014 13:35

        « Nous sommes les champions du monde de la démonstration par l’absurde. »

        C’est ce qu’on appelle pudiquement de surréalisme.
        Magritte était le représentant local.
        Il suffit d’aller jeter un coup d’oeil à un des deux musées à Bxl.
        Cinq ans depuis l’inauguration du plus récent.
        Voir les « Mystères du monde »’ sous cet angle, cela change tout.


      • asterix asterix 7 juillet 2014 14:05

        Publicité personnelle dont j’ai levé un coin du voile dans mon dernier article consacré à la Thaïlande. Foin de mystères sauf mon nom que je ne vous communique pas, ma BD qui sort fin de ce mois est consacrée à l’origine du monde...


      • Vache à lait Vache à lait 7 juillet 2014 09:42

        La situation en Belgique est si catastrophique et divisée que ça ?
        Ou n’exagère-tu pas un peu ?

         car, si je sais par relation personnelle que les pouvoirs publics sous mal traités du fait d’un climat tendu et de caisses vides, je n’imaginais pas la population flamande à ce point remontée contre la Wallonie.


        • Fergus Fergus 7 juillet 2014 09:50

          @ Astérix.

          Au fait, quid des minorités germaniques d’Eupen et Malmédy ? Comment se positionnent-elles dans la rivalité entre Wallons et Flamands ?


        • Fergus Fergus 7 juillet 2014 10:13

          Erratum : lire germanophones et non germaniques.


        • asterix asterix 7 juillet 2014 11:28

          On ne peut pas traiter de tout en un article, mon cher Zen !
          Et à toi, Vache à lait, je répondrai que la Flandre a incontestablement fait le choix du séparatisme. La Flandre politique, pas celle du citoyen. La preuve par A + B, c’est lui qui l’a apportée. Il y avait un miracle auquel tout Belge croyait : gagner. Il en ressort un autre auquel personne ne croyait : tous ensemble. Crois-moi : j’en suis le premier surpris !


        • asterix asterix 7 juillet 2014 11:42

          Mes excuses à Zen et Fergus d’avoir confondu vos réactions.
          A Tall, je n’ai rien à dire. Il finira collaborateur des milices à Bart.


        • L'enfoiré L’enfoiré 7 juillet 2014 13:46

          Salut Tall,

           Dépêche-toi, tout de même, les années passent, l’avenir se rétrécit et je te vois toujours à l’affût de tout ce qui se dit sur notre pays, sur Avox. 
           Dis-nous où sont tes projets d’installation dans cet avenir.
           smiley

        • L'enfoiré L’enfoiré 7 juillet 2014 13:56

          Mon cher Tall,

           «  le train est déjà en route, arrivée prévue début 2015 »
          Cela ne me dit pas pour aller où.
          Je suis un grand voyageur devant l’éternel. Je cherche toujours mon paradis.
          Je n’ai pas encore trouvé.
          Tu connais le zinneke bruxellois. Il n’est jamais content.
          Qu’il pleuve, et il râle.
          Qu’il y ait du soleil, il dit qu’il a trop chaud.
          Qu’il gagne le gros lot, il se dit, mais qu’est ce que je vais pouvoir en faire et il se met à chercher où le placer.
          Non, vraiment le Bruxellois, est un véritable enfoiré jamais content. smiley 

        • L'enfoiré L’enfoiré 7 juillet 2014 14:07

          Ok.

          Quand je voyais le train, cela me paraissait assez bizarre.
          Les States, j’aime, mais pas partout.
          San Francisco est ma préférée.

        • tf1Groupie 7 juillet 2014 10:14

          Un article sympa et plein de coeur.

          Moi aussi je suis triste pour la Belgique, que ce soit pour son élimination mais aussi quand je vois le tableau amer qu’en dépeint l’auteur.
          J’espère que c’est un peu excessif et que ce beau pays n’est pas dans une situation aussi grave.


          • L'enfoiré L’enfoiré 7 juillet 2014 10:26

            Bonjour Asterix et tf1,


             Quelque part le malheur est bon. 

             J’ai repris ce billet sur mon blog qui me parait très juste. Merci Asterix.
             Je ne suis pas un fan de foot, mais Marc Wilmots a des qualités que j’apprécie en dehors de lui.

             Bravo à l’Argentine, aussi.

          • asterix asterix 7 juillet 2014 11:51

            Bonjour l’enfoiré,

            Pour aller dans le sens du dernier article paru sur ton blog que nous sommes de plus en plus nombreux à suivre, je dirai de Wilmots qu’il a le fighting-spirit pour devenir Premier Ministre du pays devenu incapable d’en présenter un. Dommage qu’il soit un jour passé par la case Sénateur d’un parti traditionnel. Une erreur qu’il a vite corrigée en démissionnant avec pertes et fracas...


          • ALEA JACTA EST ALEA JACTA EST 7 juillet 2014 13:07

            @Astérix

            J’ ai toujours été extrêmement circonspect à chaque qu’ on a essayé de faire dire au foot autre chose que ce qu’ il est ( le match amical France-Algérie a été un juste retour de flammes...on voulait tellement faire dire à cette rencontre plus que ce qu’ elle ne peut apporter que finalement ça a capoté de manière pathétique).Le volontarisme c’ est toujours risqué.
            Par contre, quand le foot est pratiqué sans intention politique déclarée il devient parfois une belle métaphore de la société et le cas des diables rouges est révélateur.Au moment où une nation est au bord de son suicide , les11 joueurs nous jouent une belle partition et d’ une seul coup le pays se dit : c’ est possible..il suffit d’en avoir envie..

            • asterix asterix 7 juillet 2014 13:28

              Coucou Alea Jacta Est !
              Tout article est, qu’on le veuille ou non, le fruit d’un parti pris, d’une émotion instantanée ou d’une justification à long terme. La belle partition des Diables Rouges, ce n’est pas sur le terrain qu’ils l’ont jouée, sans quoi ils auraient bouffé tout le monde, Argentins en premier. Non, ils ont par le biais du foot fait constater aux Belges qu’ils étaient encore tous ensemble malgré leurs différences. Et ça, il n’y a qu’eux à l’avoir dit ! Les politicards bâtissent leur carrière sur la position adverse, c’est tout simple sauf à comprendre.
              Alors, une finale Brésil-Argentine ? Là, le nationalisme risque de faire de fameux dégâts, nous en avons déjà parlé...


            • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 7 juillet 2014 13:09

              Oyez ! Oyez braves gens , damoiselles et damoiseaux des contrées où l’on parle François !
              Il y a bientôt 800 ans à Bouvines nos ancêtres ont vergogné le flamand qui s’était aquoquiné aux perfides (comme d’hab) anglois et à Othon le teuton pour occire nos fius et nos mies .
              La bastaille fut gagnée bien que nous fûtes un contre trois !
              Haut les coeurs ! Et que ce baronnet de Bart aille, comme Jehan de Flandres à l’époque, quinze ans au zonzon du Louvres !


              • asterix asterix 7 juillet 2014 13:37

                Et la bataille des Eperons d’or ? Tu oublies la bataille des Eperons d’or gagnée par la soldatesque des villes franches flamandes contre les troupes françaises. Leur seule victoire, ils oublient à chaque fois de mentionner leurs multiples lourdes défaites. Pire encore, ils ne vous diront jamais qu’ils l’ont emporté grâce aux troupes de choc envoyées à leur secours par le Duché de Namur. Le mythe, toujours le mythe. Fini le foot, le rêve à dormir debout. Je redeviens ce que j’étais...


              • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 7 juillet 2014 13:47

                En 1300 ...En 1304 Mons en Pevèle ... smiley


              • L'enfoiré L’enfoiré 7 juillet 2014 13:51

                Rappel de la RTBF (par Vincent Dujardin de l’UCL)Ce lundi 11 juillet, nos compatriotes du Nord célèbrent leur « fête nationale » dans un contexte plutôt perturbé. Présentée comme la victoire de la pauvre Flandre face à l’ogre français, la bataille des Éperons d’Or de 1302 est pourtant un modèle de réussite ... à la belge.

                Voici 709 ans, au matin du 11 juillet 1302, les fières armées du roi de France, Philippe le Bel, étaient humiliées dans la plaine courtraisienne par les troupes « flamandes ». Depuis plusieurs années, les nationalistes du nord du pays se plaisent à rappeler ce sanglant épisode de l’Histoire pour souligner la témérité et le courage des populations flandriennes. Et ce, en oubliant de mentionner plusieurs éléments primordiaux.

                À la fin du XIIIe siècle, le commerce du textile permet aux campagnes et villes flamandes de connaître une incroyable prospérité. Grâce à cette industrie florissante, la Flandre et son partenaire anglais font de l’ombre à la toute-puissance française. Le roi de France Philippe Le Bel entend augmenter son contrôle du juteux commerce et envoie donc un délégué dans sa province du nord, une mesure qui ne plaît guère aux bourgeois flamands qui, le 18 mai 1302, massacrent plusieurs centaines de partisans du Roi.

                Brabançons, Namurois, Liégeois...

                Furieux, le souverain réunit ses chevaliers et décide de punir cette Flandre récalcitrante. Près de 50 000 cavaliers et fantassins sont envoyés aux alentours de Courtrai.

                Face à eux, une armée d’environ 25 000 hommes. Tous Flamands ? Pas du tout. On retrouve dans ces rangs de nombreux Brabançons, des Namurois, des Liégeois, des Zélandais et les inévitables Anglais. Les troupes sont confiées au commandement du Flamand Pierre de Coninck, de Guy de Namur et de l’archidiacre de Liège, Guillaume de Juliens. « Une bataille qui n’est pas linguistiquement homogène », explique le professeur Vincent Dujardin (UCL).

                La tactique « flamande » est simple : il s’agit d’amener les chevaliers français et leurs lourdes armures dans les prairies boueuses bordant la ville. Les montures françaises s’engouffrent dans le piège et s’embourbent dans les marécages. Sans aucune pitié, leurs adversaires s’empressent de les massacrer, ramassant au passage leurs éperons dorés qu’ils emportent comme trophées.

                Ce que certains orateurs et historiens du Nord oublient souvent de mentionner, c’est que quelques mois plus tard, en août 1304, le même Philippe le Bel obtint une écrasante et impressionnante revanche à la bataille de Mons-en-Pévèle et imposa, l’année suivante, la signature d’un humiliant traité de paix.

                Remise au goût du jour par Léopold Ier

                Durant plus de 500 ans, la Bataille des Éperons d’Or est oubliée et très rarement évoquée par les érudits.

                Il faut attendre... 1830 et l’indépendance de la Belgique pour la voir revenir au premier plan et pour découvrir les détails de cette glorieuse journée dans les manuels d’histoire. Grâce à un ancêtre de Bart De Wever ? Non, loin s’en faut. Celui qui choisit de remettre cet épisode historique au goût du jour n’est autre que le nouveau souverain Léopold Ier. Initialement, ces commémorations n’étaient donc pas « anti Belgique », nous confie Vincent Dujardin. « Il fallait plutôt y voir une façon de raviver des moments héroïques dans un contexte de lutte contre l’envahisseur étranger, principalement français ». 

                Paru en 1838, le roman historique d’Hendrik Conscience « De Leeuw van Vlaanderen » retrace également le déroulement de la célèbre bataille mais sous un angle flamand. Là encore, il ne faut pas y voir de sentiment anti-belge, estime Vincent Dujardin. « Il s’agit plutôt d’un appel au respect de la langue flamande ». On peut donc y décerner les prémices d’un mouvement flamand. 

                 
                Ce n’est que vers la fin du XIXe que cette commémoration du 11 juillet a pris une tournure plus politique. « Le conflit ne vise plus la France mais la Belgique francophone », explique ce chercheur spécialiste de l’histoire politique de la Belgique. La date du 11 juillet est gardée comme un moment symbolique témoin d’une Flandre glorieuse. 
                 
                Cette commémoration est mise en veilleuse après la Seconde Guerre mondiale, après avoir été récupérée par les collaborateurs durant le conflit. Elle est remise au goût du jour en 1952, plus politique que jamais. C’est à présent un sentiment anti-Belgique qui anime dans certains cas ces grandes fêtes politiques, des fêtes qui n’ont plus rien en commun avec les commémorations du XIXe siècle. 
                 
                « La salive a coulé plus que le sang »
                 
                Toutefois, Vincent Dujardin tient à apporter une précision importante. Durant les conflits communautaires qui ont émaillé l’histoire de la Belgique, peu de décès sont à signaler. Néanmoins, « un manifestant est mort dans une fête du 11 juillet, au lendemain de la Première Guerre mondiale, lors d’incidents avec la police ». « C’est évidemment sans commune mesure avec les violences en Corse ou encore en Irlande du Nord », relève Vincent Dujardin. En Belgique, au niveau communautaire, « la salive a coulé bien plus que le sang », dit-il pour conclure. 

              • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 7 juillet 2014 14:05

                En hors sujet ,c’est l’imbécilité et l’absence de culture guérrière de la chevalerie française de l’époque ...
                Ils gagnent à Bouvines en infériorité numérique en attirant leurs ennemis en terrain défavorable (champ de bataille en entonnoir pour une grosse troupe puisque entourré de marécages et de bois , appel aux milices communales ) et se font avoir 75 ans plus tard exactement de la même manière ...
                Voir aussi 100 ans plus tard les défaites de Crécy et Azincourt ...


              • asterix asterix 7 juillet 2014 14:09

                Crécy et Azincourt, c’était du rollerball, cela ne compte pas...


              • Fergus Fergus 7 juillet 2014 14:20

                Bonjour, Aïta.

                « vergogné le flamand » et, privilège du vainqueur, besogné la flamande ! 

                Allez pour réconcilier tout le monde, j’aurais souhaité mettre un petit air flamand par-ci et un autre wallon par-là. Hélas ! je n’ai pu trouver sur Youtube l’excellent groupe les Zunant plankets. En revanche l’ensemble brabançon De Vlier (dont je possède plusieurs vinyls) y est bien présent, avec ceci : la Bezemdans de Pulle.

                A noter, concernant cette danse des balais du village de Pulle, qu’il s’agit d’un air ancien écrit en mode dorien, autrement dit en mode de ré, différent de nos modes habituels de do (mode majeur) et de la (mode mineur). Je suis un fan de ces vieilles formes musicales !


              • asterix asterix 7 juillet 2014 15:06

                Génial ton truc ! J’ai pris ma guitare électrique pour blueser un peu le bazar et cela sonne hyper bien. Merci Fergus.


              • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 7 juillet 2014 15:15

                Bonjour Fergus ......Mi mineur !


              • L'enfoiré L’enfoiré 7 juillet 2014 15:25

                Sans beaucoup chercher en voici une autre.


              • L'enfoiré L’enfoiré 7 juillet 2014 15:37

                Merci joyeusetés.

                Vous serez toujours bienvenu chez nous. smiley

              • L'enfoiré L’enfoiré 7 juillet 2014 15:43

                Kroll a trouvé la caricature correspondante smiley

                Ils sont arrivés et ont rendez-vous au Palais à 17:00.
                J’espère qu’ils auront dormi dans l’avion.

              • asterix asterix 8 juillet 2014 08:07

                Rebonjour à tous, ce sera la dernière.

                Il parait que le voyage retour fut plutôt chahuté. Pas par l’ambiance générale, mais ces fameuses turbulences au(dessus de l’Atlantique Sud.
                A l’arrivée, les Diables tiraient tous la gueule, ils voulaient surtout rentrer en famille et, à la limite que le Roi vienne les accueillir mais non pas aller chez lui, mais c’est Elio Di Rupo qui a absolument voulu qu’on les présente au public alors qu’eux ne le désiraient pas, preuve que sur le plan sportif ils étaient très déçus de n’avoir pu franchir l’avant-dernier éceuil. Kompany, qui en tant que capitaine n’en rate décidément pas une, a fait comme s’il n’avait pas vu notre Premier Ministre en affaires courantes. Message à nouveau politique envoyé plein la gueule, son « tous ensemble » que seuls nos Diables professent, s’adressait non seulement à Bart, mais aussi au PS qui a préféré se retirer en maître sur le territoire wallon qu’il a transformé en désert ( mandats nous voilà ! ) plutôt que d’affronter avec courage le devenir du pays.
                Dès lors, je vous dois à tous un correctif : ce ne sont pas les Argentins qui ont assassiné une Nation, ce sont et le leader flamand d’extrême-droite et celui de la gauche immobiliste wallonne qui s’en sont chargés.
                Exécution ! On n’en attendait pas moins d’eux...

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