Comment l’oligarchie vous pense
A la suite d’un article sur la fameuse question : « Est-on vraiment allé sur la lune ? », j’expliquais que l’important n’est pas de savoir si on a été, ou pas, sur la lune, mais de comprendre que nous sommes capables de faire l’hypothèse que nous puissions y aller ; processus qui implique que nous puissions faire des découvertes pulvérisant nos certitudes terrestres ; et que c’est précisément ce processus volontaire qui nous différencie des animaux. On me fit alors le commentaire suivant :
"Je suis d’accord. C’est à force de découvrir de gros mensonges qu’on devient méfiant. Me serais-je posé cette question lunaire s’il n’y avait pas eu d’innombrables bobards et contre-vérités de la part des USA ces 50 dernières années ? Franchement, je ne le crois pas.
[...]
Comment séparer le vrai du faux ?
Y aurait-il plusieurs réalités ?"
Première question : Comment séparer le vrai du faux ? En identifiant le principe - oligarchique ou humaniste - sous-jacent à une proposition. Exemples.
1) Est-on vraiment allé sur la lune ?
Avec une telle question, on veut me faire répondre par oui ou par non à une question, dont je sais qu'il s'agit officiellement d'une "polémique" dans une société oligarchique. Il y a donc très possiblement arnaque intellectuelle, car si une polémique est officiellement montée en épingle dans une société intellectuellement oligarchique, cela signifie que cette polémique sert à brouiller les cartes.
Question : qu'implique le fait qu'on puisse envisager (faire l’hypothèse) de pouvoir aller sur la lune ?
Réponse : cela implique d’être capable d’échafauder une hypothèse qui implique des événements non possibles, a priori, en l’état actuel des choses connues de l’Homme.
Exemple concret : je suis en 1900, et sans l’existence de fusée et à peine de l’électricité, je fais l’hypothèse que des nations peuvent coopérer pour mettre des outils dans l’espace extra-terrestre, afin d'améliorer ma connaissance des lois de l’univers, donc ma connaissance de la Terre. Une personne à la mentalité oligarchique se moquera de moi, me prenant pour un fou. Or, effectivement, des satellites existent aujourd’hui, et sont bel et bien en orbite.
Voilà précisément ce qui me différence d’un animal : à ce dernier, on pourrait ad vitam aeternam dicter son comportement à coup de stimuli (le plaisir/douleur d’Adam Smith, ou le comportementalisme ou behaviorism enseigné à la tristement "fameuse" Toulouse School of Economics de Jean Tirole) sans jamais qu’il n’augmente volontairement son potentiel de densité démographique relatif. C'est-à-dire sans jamais améliorer son environnement physique, culturel, économique, philosophique…
A l'opposé de ce type de folie destructrice, si un Roosevelt a entrepris son New Deal, ou si JF Kennedy a initié le programme Apollo, ce n'est pas dans le but de "créer de l'emploi" - même si cette intention est on ne peut plus évidente et légitime à court-terme - mais bien parce que le véritable système d'économie politique américain (aujourd'hui appelé Glass-Steagall) est fondé sur le potentiel créateur et de découvertes de l'être humain.
Il s'oppose en cela au système esclavagiste du libre-échangisme de l'Empire britannique (aujourd'hui La City de Londres et Wall Street), qui considère l'homme comme un animal, un esclave pour lequel on "créera des emplois" sans aucun intérêt, à la seule fin de l"occuper" jusqu'à l'épuisement, et l'empêcher ainsi de s'élever à la dignité d'être humain : créateur et découvreur.
En bref, la polémique sur "est-on allé sur la lune ?" est un leurre intellectuel.
2) Etes-vous pour ou contre le nucléaire ?
Sur le principe, ma réflexion est la même : en termes de processus politique, artistique, scientifique et technologique, la maîtrise des énergies nucléaires (fission et fusion) implique aujourd’hui le plus haut degré de responsabilité qu'il soit possible d'exiger d’une organisation humaine. Cela va complètement à l'encontre de la culture oligarchique animale et débilisante qu'on m’impose depuis 40 ans. D’ailleurs, pour un oligarque – ou un écologiste - la définition du nucléaire d’aujourd’hui est tout sauf un processus de découvertes, mais bien un vieux produit financier des années 50 !
L’oligarchie voulant me rendre débile et me contrôler, elle va faire en sorte que je me focalise sur ce qui est simple, sur ce qui ne comporte aucun risque (donc aucune responsabilité), et surtout sur ce qui ne permet pas de changer de paradigme de société, grâce à la découverte de nouveaux principes physiques. Ainsi, la société à venir sera compatible avec de futurs débiles intellectuels entretenus comme tels. C’est l’exact opposé des sciences nucléaires.
Ma conclusion : avec cette question – pour ou contre le nucléaire -, l’oligarchie veut me faire croire 1) qu’il n’y a pas le choix (pour ou contre) et 2) après avoir greenwashé les cerveaux, la société m’entraîne à me faire me dire « contre car trop dangereux »… alors que c’est en apprenant à maîtriser un risque assumé, seul garant de changements de paradigmes permettant un progrès relatif, qu’une société devient responsable – d’aucuns diraient adulte.
3) Faut-il faire sauter le plafond de la dette US ?
C’est une question hyper-médiatisée, dans une société oligarchique, au moment où le système financier est totalement en faillite, question qui n’appelle une réponse que par oui ou par non, et dont la réponse sera dans tous les cas mortelle pour les citoyens. La question est donc purement oligarchique et par voie de conséquence : fausse.
Ma réflexion : la République des Etats-Unis est la seule au monde qui ait été fondée sur le principe du crédit productif public, (Alexandre Hamilton). La raison d’être du crédit productif public est d’équiper artistiquement, politiquement, économiquement et scientifiquement l’homme et la nature pour le bien commun.
Aujourd’hui, de part le volume d’actifs (spéculatifs pourris) détenus par les banques britanniques et françaises, ces banques sont plus puissantes que le gouvernement américain (écouter Eric Verhaeghe, ex-MEDEF, ex-APEC). Ces banques ne vivent que de génocide (autrement appelé spéculation). L’intérêt des spéculateurs est-il le bien commun ? Non. Donc les Etats-Unis n’ont pas à être endettés auprès de Wall Street.
Si la seule République au monde à fonctionner constitutionnellement selon le crédit productif public n’a donc nullement à être endettée auprès de Wall Street, pourquoi le débat tourne-t-il autour de cette question létale ? Parce que Wall Street appartient à l’oligarchie, que l’oligarchie est en faillite et que pour survivre, elle doit tuer.
Que se passe-t-il si les Etats-Unis ne s’endettent plus auprès de Wall Street, mais recommencent à émettre du crédit productif public pour équiper le territoire selon les critères de la loi Glass-Steagall, et proposent cette solution au reste du monde ? C’est la faillite des intérêts oligarchiques internationaux, par perte de leur pouvoir de contrôle sur leur seul véritable ennemi : la Constitution américaine dans laquelle est inscrite le crédit productif public comme mode de fonctionnement - c'est la seule au monde. C’est donc cet arbre qui cache la forêt.
4) « Syrie, attentats d’Oslo, fermeture de la NASA, dette US, Grèce, règle d’or, sortie allemande du nucléaire : il se passe tant de choses différentes dans tous les sens, je n’arrive pas à suivre ! »
En temps de guerre, on déclenche des leurres pour faire perdre la tête à l’ennemi.
En l’occurrence, il faut tout à la fois déstabiliser (Syrie), créer de la tension (Oslo), afin de paralyser l’ennemi pour qu’il abdique et renfloue à mort (dettes, règle d’or…) sans remettre cet ordre oligarchique en question publiquement (silence sur Glass-Steagall), et surtout qu’il ne lui vienne pas l’idée de faire des découvertes universelles permettant un changement de système (exploration spatiale/NASA), et encore moins fabriquer de l’énergie en masse pour un développement mutuel (nucléaire).
II y aurait-il plusieurs réalités ?
Non, simplement l’ennemi utilise des leurres intellectuels qui créent des apparences.
Pour les identifier – donc identifier les belligérants – il faut lire l’Histoire sous l’angle de la guerre qui se déroule en permanence, jour après jour - et aujourd'hui précisément heure après heure - entre le principe oligarchique à la base de toute mentalité d’empire, et le principe humaniste à la base de toute organisation humaine promouvant les capacités créatrices de l’homme.
C’est ce que j’ai tenté de montrer dans la première partie de cet article.
Un des meilleurs exemples historiques de ce combat est à découvrir à 1’18’40 du film 1932.
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