Confiance en l’argent dans le temps et dans l’espace ?
Samedi 16 octobre, je me suis rendu au Musée de la Banque nationale de Belgique.
Ce n'était plus dans la Banque Nationale, elle-même, comme cela avait été le cas en 2012 quand je m'y était rendu et que j'écrivais un article avec le titre "Monétarisme vaudou" en ajoutant quelques points sur l'économie de l'époque.
Changement d'époque, changement de mœurs.
A l'entrée, le grand jeu. Contrôle visuel du Covid Save Ticket, de la carte d'identité et passage sous un détecteur de métaux. Après, il m'est dit que je ne dois plus conserver mon masque sur le visage.
La visite du périple historique s'accompagne de récits audios dans les oreilles permet de suivre les étapes.
Une occasion de retourner en arrière dans quelques billets anciens qui dénonçaient ce qui semble arriver aujourd'hui.
Au rez-de-chaussée
Le présent de la BNB et son rôle dans l'administration de la Belgique remise dans son contexte historique..
D'entrée de jeu, il est mentionné : "En matière économique, les bons choix qu'il s'agisse d'épargner, d'emprunter, d'investir, d'acheter ou de vendre, il faut être assuré que l'argent garde sa valeur, que chacun respecte les obligations avec des échanges sans heurts, en toute sécurité avec la fiabilité des chiffres et des informations dans la stabilité qui génère la confiance".
Un cadre contient la maxime : "La confiance est comme un château de sable, aussi difficile à construire que facile à détruire".
Aujourd'hui, comment fait-on pour identifier et vérifier un billet de banque ?
Dans l'infrarouge, au recto du billet avec la visibilité du nombre vert émeraude avec le grand chiffre reprenant la valeur faciale, à droite, le motif principal et la bande argentée. L'ensemble apparaît alors dans des nuances de gris tandis que le reste disparaît sous l'effet des rayons.
Au 19ème siècle, les billets de banque représentent plutôt des allégories et des figures mythologiques.
Mais, le billet devient une œuvre d'art qui doit devenir une carte de visite pour le pays d'émission. Des thèmes représentant le travail, l'épargne, la prospérité, le progrès, la nature et le patrimoine expriment la liberté des artistes créateurs.
La qualité de la contrefaçon nazie des billets de 20 livres pour déstabiliser l'économie britannique a trompé plusieurs fois.
Entre 1994 et 1998, paraissent les derniers billets en francs belges avec des artistes belges mis à l'honneur.
Au premier étage,
L'histoire de l'argent débute en Mésopotamie et en Grèce avec le Tétradrachme.
Il y a environ 3500 ans A.C. en Mésopotamie, les matières premières et de céréales sont initialement échangées par le troc se transforme en échanges contre des tablettes d'argile, suivies par des transferts "compte à compte" avec des grains d'orge "siglos" ou "sicle" mais sans l'utilisation de pièces.
Au 5ème siècle AC, les Perses frappent les premières monnaies qui prennent le même nom de "sicle".
A l'époque impériale romaine, la monnaie en pièces d'argent ne cesse de se déprécier. Pour payer le solde des soldats, les empereurs commencent par réduire la teneur en métal du Denier. Du coup, les marchands augmentent leurs prix et diminuent d'autant le pouvoir d'achat de leurs clients. Au 3ème siècle, l'hyperinflation pousse Dioclétien à lancer le nouveau "Denarius argenteus" inférieur au Denier pour plafonner les prix. Retour au payement des biens en nature.
Au Moyen-Age, peu de monnaies sont en circulation dans les campagnes. Les échanges se basent dans une économie de marché. Le Triens ne sert que pour les échanges de haut de gamme. Dans son empire, Charlemagne impose le Denier comme monnaie unique. A sa mort, éclatement de l'empire et retour de monnaies locales. Pour raison de stabilité, le besoin de numéraire s'impose avec de la monnaie or.
Au 17ème siècle, la Suède est le premier pays à émettre du papier-monnaie pour résoudre le problème des pièces de monnaie qui ne convient pas pour le payement de grosses sommes.
Le Vierlander, le Florin et le Franc se construisent tous en monnaie frappée. Le Franc de Napoléon, basé sur le système décimal, permet d'établir un cadastre des biens immobiliers comme base de réforme fiscale alors que les billets en papier-monnaie s'effondrent.
Dès 1851 en Belgique, la Banque nationale devient centrale dans l'Etat en possédant la moitié de la richesse en actions et l'autre moitié dans une société anonyme.
Inflations et déflations commencent à rythmer la monnaie en alternance entre les guerres mondiales.
La stagflation se crée suite au blocage des salaires que les marchés noirs accentuent.
L'Etat-providence rétablit la situation par un "miracle-belge" avec l'opération Gutt. Stabilisé, le Belge commence à épargner et à s'enrichir.
En 1973, crise pétrolière et 1982, la dévaluation du franc belge engage une procédure de construction d'une monnaie unique européenne.
Deux entretiens apportent leurs idées que j'ai compressées ci-après.
Entretien avec Georges Ugeux
- Jusqu'en 2003, vous avez été l'ancien patron de la Bourse de New York. Depuis 2009, vous avez évolué en écrivant "La Trahison de la finance", "Wall Street à l'assaut de la démocratie". En 2022, vous comptez publier un livre sur l'économie destiné aux adolescents. Aujourd'hui, vous analysez comment les marchés financiers ont le culte de l'actionnaire avec l'attitude pusillanime des gouvernements accroissant les inégalités sociales. Avez-vous viré votre cuti ?", lui demande l'interviewer.
- Avec du recul, les expériences et avec l'âge, j'ai adapté mes idées aux nouvelles conjonctures. L'économie des marchés financiers s'est désolidarisée de l'économie réelle ou plutôt, la première anticipe l'évolution sur la dernière qui réagit avec effet retard. L'argent est stocké en Bourse dans l'attente de jours meilleurs après la pandémie. Il devient une dette pour la société alors que celle-ci ne trouve rien de tangible en correspondance avec la vie réelle sinon transactionnelle. 75% de l'emprunt des sociétés a pu ainsi être diminué au niveau de 10% des recettes de l'Etat. Le déséquilibre s'est accru avec les taux d'intérêts planchers poussant les capitaux là où ils sont restés les meilleurs pour l'investisseur. Les Etats européens n'ont que les banques centrales de la BCE pour se couvrir. Calibrer les échanges entre emprunteurs et épargnants en injectant les potentiels des marchés, c'est le rôle des banques centrales qui sinon creuse d'autant l'écart entre riches et pauvres avec la complicité de la politique. Les gouvernements sont sans moyens et ne peuvent rien faire puisqu'ils sont dépendant l'un de l'autre. L'Etat n'emprunte plus pour investir dans l'avenir mais pour réduire les trous créés par les soutiens à la pandémie et des crises souvent climatiques comme en juillet. Comme les entreprises voyaient le prix de leurs actions en surchauffe, ils les rachètent pour maintenir leurs cours. Une proposition relier les stocks options aux cours de Bourse et à leur financement et pas aux performances des entreprises sans tuer les marchés, ce qui serait inutile et même suicidaire. Uniformiser les taxations à l'échelle mondiale pour éviter les concurrences entre pays. Ce qu'il faut réaliser c'est augmenter les taux d'intérêt, petit à petit, sans craindre une récession. Si les dividendes n'augmentent pas, cela peut être dû à un vue en court-termisme. Licencier est parfois nécessaire quand l'entreprise se plante. Les finances publiques sont entre les mains de politiciens propulsés dans un grand bain dans lequel ils ne savent pas nager tout en restant à l'extérieur de la piscine. Les politiciens ne sont pas des citoyens normaux comme les autres, ils se doivent d'avoir acquis des connaissances en économie et en tellement d'autres choses. Quand on dispose de la connaissance et de la liberté, parler relève du devoir. Le mouvement pour le climat porté par les jeunes est un investissement utile mais à plus long terme dans les ESG (Environnement Social & Gouvernance) et un capitalisme plus solidaire. Quand le budget des Etats sera consacré exclusivement au remboursement des intérêts de la dette, il y aura une révolution. Pour un particulier, capitaliser et investir pour sa retraite quand c'est possible, est naturel et nécessaire. Est-ce se plonger dans le capitalisme d'une production qui se veut en permanence manipulé par le prix minimum en se foutant de ce qui se passe en arrière-plan. Pour arriver à à ce prix minimum par une quantité maximale produite à l'étranger ? La transition énergétique peut attendre mais pas trop longtemps. Quand on voit le film documentaire de Yann Arthus-Bertrand "Legacy. Notre héritage", nous avons beaucoup à faire et à imaginer. Les magnifiques images du début du film sont devenues plus angoissantes dans la deuxième partie. On se souvient évidemment du « how dare you ». Un changement de paradigme et de mentalité, c’est dure à envisager et à supporter. Ce n’est seulement pas à coup de Cop seules qu’on arrivera. C’est à chacun qu’il faudra se résoudre à changer ses habitudes et comprendre ce que veut dire le changement climatique dans lequel il faut faire plus avec moins. La Bourse, aux dernières nouvelles économiques, les marchés boursiers ont encore progressé. Les craintes de stagflation semblent s'atténuer quelque peu. La plupart des indices ont déjà corrigé les pertes de 2020, récupérée par le soutien des solides résultats d'entreprises. La saison des résultats aux États-Unis ressemble à la revanche de la ‘vieille’ économie. Intel doit augmenter sa production, ce qui pèsera sur les marges. La plateforme de médias sociaux Snap a vu la croissance de ses revenus publicitaires en ligne ralentir considérablement. Les entreprises font moins de publicité car elles ne peuvent pas servir les consommateurs en raison des pénuries. Les matières premières, l'énergie et les produits agricoles deviennent rapidement de plus en plus chers en raison des perturbations causées par le Covid-19".
En définitive, avec le recul et ses commentaires, on s'aperçoit que tout se tient par la barbichette en valsant autour de l'argent, qu'il soit réel ou fictif ou sous forme de dettes.
Le G20 a décidé que la taxe minimale dans le monde sera de 15% ... pour 2024.
Les objectifs de la COP, 26ème du nom, sont clairs (podcast).
Prévisible, cette situation ?
En 2006, Al Gore avait même été à la base du film "La vérité qui dérange".
En 2015, c'était la "COP21, non peut-être" qui rappelait à l'ordre comme un disque rayé.
Les différentes nations à Glasgow engrangent quelques résultats comme l'arrêt de la déforestation, la neutralité carbone et la diminution de la diffusion de méthane mais avec une échéance de 10 ans minimum.
Entretien Guillaume Pitron
Dans la foulée, Guillaume Pitron rappelle que "la génération climat remet en question les modes de consommation qui sont aussi gourmands en énergie numérique que les jeunes adorent. Certains pensent à des processus de recyclage, de la réparation, de la relocalisation des réseaux à l'échelle des communautés d'usagers dans "people planet profit" par une optimisation capable de contrebalancer par une fiscalité calibrée en fonction de la pollution produite et par un internet moins libre et moins ouvert, un accès payant privilégiant les fonctions sociales les plus importantes. Amazon et l'eCommerce ont trompé les consommateurs en laissant l'entreprise livrer les marchandises nécessaires à l'utilisation du matériel nécessaire à Internet avec une odeur de beurre rance, un bruit de la stridence des serveurs, de couleur verte des données, une texture, un gout de sel des câbles sous-marins et de poivre des dérives des infos déviées de leur objectif qui, avec pertes et des profits. Tout cela plonge dans une pénurie de transporteurs physiques et des livreurs de matériel augmentant la pollution sur les routes".
Réflexions du Miroir au sujet de l'argent au 21ème siècle
Après la titrisation des épargnes et actifs financiers comme les créances sous forme de papier en actions ou obligations émis sur le marché des capitaux, la dématérialisation des titres supprime la représentation physique des titres ou du registre des actionnaires de l'entreprise et une inscription en compte sous format électronique remplace.
Dématérialiser veut dire que l'argent devient progressivement virtuel.
Les transferts de poche en poche sont souvent convertis en système transactionnel avec les banques en intermédiaires.
Les centimes sont arrondis ou s'effacent discrètement derrière les unités.
Après plus de 20 ans d'utilisation de l'euro, s'il n'a pas réellement augmenté monétairement parlant par rapport à l'ancienne monnaie belge et monnaies étrangères, il a minimalisé les anciens montants sur une échelle plus basse en se rapprochant du dollar américain qui valait 50FB à une certaine époque. Les fluctuations de cours se poursuivent depuis que l'argent monnaie n'a plus de repère, de référence fixe, relié à l'or ou à d'autres matières premières.
L'euro unitaire est devenu la pièce qui équivalait à la valeur de la tune de 5FB de l'époque.
Cela crée une dévaluation de fait par rapport aux biens de consommation qui se répercute sur les salaires en travaillant sur de plus courtes périodes et en dégageant des aides structurelles pour les plus démunis.
Dans quelques pays scandinaves, la monnaie en dur disparaît.
La facilité qu'apporte les cartes bancaires par l'utilisation de cet argent virtuel, ne voit plus ni la couleur des billets ni le poids des pièces de monnaie. Les cartes de crédit repoussent le paiement global en fin de chaque mois.
Les Gilets jaunes se rebellent et veulent maintenir l'argent de poche pour payer les frais sans passer sous le contrôle transactionnel en laissant une tracer.
Il en était question dans une émission de "C'est vous qui le dites" du 19 octobre (podcast).
Mais cela va à contresens dans la marche du temps..
Le Covid a poussé à fermer l'accès aux banques et à utiliser les paiements électroniques. Dans les magasins, beaucoup de caisses n'acceptent même plus l'argent en monnaies. Certains commerces de détail, de services à la clientèle qui ne se bousculent plus, ralentissent l'activité. L'année 2020 a ralenti de 3 semaines sur le jour du dépassement.
Les gouvernements sont plutôt pour cette virtualisation puisqu'ainsi ils peuvent contrôler les transactions en laissant des traces, éviter les dessous de tables, l'argent noir et ainsi se servir de quelques taxes au passage.
Les magasins préfèrent aussi ne plus avoir à comptabiliser les billets et les pièces, en fin de journée, les montants déjà ajoutés en transactionnel.
Les Belges disent un "oui franc et massif" à la taxation des plus riches.
Oui mais, que reste-t-il de positif à réaliser pour tous avec une telle manne constituée ? Qui va être en charge de l'orienter et de la manager ?
Sommes-nous réellement entrer dans "le paradigme du partage" ?
Alors, un partage de ce qui reste disponible ?
Cela pourrait entrer dans une zone de perte de l'liberté de faire ce qu'on a envie et de ce qu'on rêve.
Le Covid a mis entre parenthèses, beaucoup d'activités humaines et avec elles, a mis les hommes confinés en jachère.
Les activités ne sont que régulées par un rapport entre le prix et performances.
Des prix trop hauts déséquilibrent la balance fonctionnelle. Des prix trop bas obligent à se poser la question du pourquoi ils sont arrivés au plancher.
Au sommet, les bitcoins, initialement considérés comme risqués et ennemis par les banques au départ, ont pris du champ vers une utilisation plus stabilisée. On vient d'apprendre que le Salvador utilise le bitcoin comme monnaie officielle (podcast).
La confiance en l'agent dans le temps et l'espace est liée à la confiance des hommes en eux-mêmes puisque ce n'est qu'eux qui dans le monde du vivant ont inventé l'argent pour se donner du pouvoir d'achat.
Les jeunes qui sortent du cocon familial pour se retrouver dans le monde du travail, doivent trouver leur propre chemin entre malaise, inquiétude et méconnaissance financière alors que l'argent et les questions matérielles deviennent subitement une question centrale dans leur autonomie du quotidien en tant qu'adulte.
Former une famille, c'est louer ou acheter une maison avec des dimensions liées à l'importance du désir et celle de la famille alors que les jeunes, dans le fond, détestent l'argent tout en adorant les potentiels qu'il donne.
Leur choix reste entre recevoir un bon salaire ou un travail qu'ils aiment en fonction du sens qu'il peut apporter.
Les femmes travaillent gratuitement et .. l'écart salarial augmente aussi bien pour les hommes, mais cer n'est pas dit.
Le Danemark est le pays le plus heureux au travail grâce à la souplesse de ses pratiques par la flexicurité.
Pour le retraité pensionné, la banque peut aussi avoir du plomb dans l'aile.
Dernièrement j'écrivais "Un terrible sentiment que tout se déglingue". Les seniors ne peuvent plus suivre le rythme de l'évolution que l'on présente comme progrès. La confiance dans l'argent s'étiole et ils comptent encore en FB avec l'impression d'être ainsi quarante fois plus riche.
Apprendre à gagner sa vie, c'est aussi apprendre à l'épargner de façon durable pour sa propre retraite dans un futur retraité qui risque de ne plus refléter le niveau vécu lors de la fin de la vie active en fonction du retrait automatique du salaire en fin de mois.
Ce sont le 2ème pilier par une épargne forcée et le 3ème pilier par une épargne personnelle qui permettront de la conserver un revenu espéré pour les futurs "vieux", arrivés eux-mêmes à la pension.
Si pour les jeunes, le cash n'a définitivement plus la cote, ce n'était pas le cas avec des parents qui sortaient de la seconde guerre. Les loisirs disponibles n'étaient pas un ensemble de loisirs entourés de copains.
Ma mère avait parfois le sourire, mais elle avait surtout le sou_rare.
A l'époque, seules quelques booms pouvaient donner cette impression de communauté d'aujourd'hui, organisées alors dans les caves des parents.
Selon un sondage parmi les jeunes de moins de 35 ans, ils épargnent un peu sur un compte d'épargne, en Bourse ou dans l'immobilier dont ils rêvent acquérir lors de cette création de famille.
Suite au Covid, les banques ne rencontrent plus leurs clients en face à face que sur rendez-vous. Les jeunes ne s'adressent plus que rarement à leur banquier s'il reste du temps disponible entre les loisirs. Seulement 10% d'entre eux font aveuglément confiance aux banques. Les banques ne sont pas des entreprises philanthropiques. Elles se rendent compte qu'Internet permet de tout faire sans elles, alors elles augmentent le tarif de leurs prestations en frais fixes pour la maintenance des comptes de leurs clients.
La mondialisation est accusée de tous les maux. Est-elle condamnée ? Selon des économistes, la mondialisation n’est pas morte et demeure indispensable à la prospérité. Un déclin structurel du commerce mondial aurait des effets néfastes. La démographie, la durabilité et la numérisation vont redistribuer les cartes du commerce mondial dans un monde que l'on a découvert, n'est plus infini.
Que dit-on en fin de discours ?
Y a plus qu'à...
N'importe quelle voie de l'avenir coûtera beaucoup de moyens et d'argent, et le plus dur, d'un changement des habitudes, très certainement.
Tous prêchent pour leur propre paroisse.
Ce n'est pas le changement de nom de Facebook en Meta qui changera le climat.
Quelques lecteurs ont compris que je ne vois pas les réseaux sociaux en odeur de sainteté qui n'est pas assez modéré.
Un débat tente à déterminer si ces organismes GAFAM gigantesques sont encore sous contrôle (podcast) ?
Un autre débat sur la COP définit ce qu'implique les problèmes de climat et la réalisation de changer de cap (podcast).
Bill Gates doute d'arriver aux objectifs de la COP26 à 1,5°C. « Si nous voulons y parvenir, nous avons besoin de beaucoup d’argent et nous devons investir davantage dans les nouvelles innovations », a déclaré le milliardaire.
Dans son entretien, Guillaume Pitron mettait en garde contre la pensée unique liée aux nouvelles technologies et l'économie verte.
Tout le monde a des avis partagés sur le "comment faire".
En juin 2007, je décrivais la vie en 2050 avec un peu d'imagination et, il faut bien le dire, un peu de pessimisme "Le bâton et plus beaucoup de carottes".
La semaine dernière, des L'Echo s'est fait la même réflexion avec un peu plus d'optimisme "24 heures de la vie d'une Belge en 2050" (lien).
Je ne serai probablement pas là pour constater qui avait raison.
Quand on parle d'argent, d'énergie, d'investissements et de confiance, on sait où on commence mais on est loin de savoir où cela débouche.
En pleine actualité, on apprend que tous les biens essentiels comme la nourriture augmentent de prix et là, tout commence à coincer et il faut choisir entre manger et se chauffer.
Face à l'inflation, à la hausse des prix et des dépenses, l'encours des comptes d'épargne a diminué de 1,5 milliard d'euros en un trimestre.
Le prix du pétrole augmente aussi mais en jouant au yoyo.
On a pu constater qu'en 2020, l'activité industrielle et commerciale a marqué une pause importante.
Le lien entre économie et l'écologie se produit plus facilement dans des moments de repos de l'activité.
On a vécu l'inflation dans les dernières années du 20ème siècle.
Après les clashes de la finance dans les années 2007 et suivantes, une stabilisation des taux d'intérêts s'est produite avec un goût de déflation.
Aujourd'hui, le Covid et les problèmes liés au climat vont dans le même sens du rationnement, de la rationalisation d'éléments qu'on ne voulait pas voir.
Le rejet par les sceptiques se rejoignent aussi (podcast) .
De toutes manières, nous voici entrés dans une nouvelle zone de turbulence en stagflation comme dans les années 70 mais réactualisée à un rythme forcé et urgent.
La situation de l'économie souffre peut-être simultanément d’une croissance économique soutenue et d'une croissance idéologique rapide des prix et de la productivité, de la compétitivité et de la performance mais avec moins d'acheteurs en bout de ligne.
Le plus grand danger pour l'Occident, c'est de n'avoir qu'un seul fournisseur : la Chine.
L'Occident a considéré très longtemps que la Chine était l'usine du monde. Intelligemment, elle a greffé ses méthodes de constructions et son modèle qui ne correspond plus aux idées de solidarité et de démocratie occidentale.
Elle a mis ses pions un peu partout en rachetant des entreprises, en jouant aux donateurs en Afrique et infiltre actuellement, sa route de la soie.
En occident, une démographie va ralentir et poussera probablement d'inventer un chômage technique alternatif ou du mi-temps pour subsister et résister au tumulte des monnaies scripturales.
La meilleure énergie est celle que l'on ne consomme pas ou que l'on produit par la force de la propre forces de ses jambes.
Il n'est pas question de retourner à l'ancêtre direct de l'homme moderne comme le raconte l'image après un clic sur elle.
Les inventions des hommes ont poussé à aller de plus en plus vite pour atteindre un point à un autre dans l'espace et le temps.
Il suffirait de se rappeler quelques principes ajustés aux besoins réels et ensuite, de les appliquer après avoir pesé le pour et le contre.
Aujourd'hui, il y a une pénurie de matières premières et elle fait monter les prix.
En 2013, au sujet des matières premières, j'écrivais "Quand y en a plus, y en a encore. Enfin, presque...".
Aujourd'hui. ce mot "presque" prend une toute autre valeur aujourd'hui.
On évalue certaines augmentations des matières premières à plus de 300%.
En principe, les "matières secondaires humaines" ne font pas défaut, jusque maintenant.
Mais, le taux de chômage soutenu, en effet, contredit le carré magique de Kaldor qui est devenu un carré avec bien plus de quatre côtés qui se regardent chien de faïence en cherchant qui fera le premier pas ou le plus décisif.
La dernière question : est-ce que dans l'évolution des espèces vivantes, l'homme a-t-il été créé pour travailler ou pour penser ?
Le coin de l'humour
Un mardi, avant le congé de la Toussaint, le brouillon de GuiHome exprimait ses idées de jeune artiste (podcast).
Un cactus chante la vie chère au travers des vedettes de la chanson (podcast)
Un autre cactus se lance dans des prospections en 2031 (podcast).
On est toujours le pauvre de quelqu'un et le riche de quelqu'un d'autre comme le dessine le Carré de Nicolas Vadot.
Allusion
PS : Ce billet "prévision" sera publié la semaine prochaine dans mon journale personnel
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