D’autres attentats projetés en Tunisie ?
Plusieurs autres attentats, après ceux de Sousse et de Monastir, auraient été planifiés, selon le quotidien tunisien Al-Chourouk (Le Matin) citant des « sources sécuritaires dignes de foi » et rapportés par le site Kapitalis. Ces actes devaient viser simultanément quatre magasins de grande surface du pays, le siège de l’Union Nationale des syndicats des forces de sécurité intérieure (UNSFSI) et des postes de police.
Toujours selon le quotidien, ces attentats, commandités par Abou Iyadh, le chef de l’organisation terroriste Ansar Charia, devaient être exécutés – comme ceux de mercredi à Sousse et Monastir – par de très jeunes tunisiens, tous issus de milieux populaires déshérités, âgés de 17 à 26 ans et de retour du jihad en Syrie. Ces individus, dont certains seraient de simples lycéens, auraient combattu, « souvent très violemment » en Syrie dans les rangs de l’organisation baptisée « Front Ennosra ». Ils avaient ensuite rejoint la Tunisie en passant par la Turquie et la Lybie, pays où ils avaient reçu aide financière et accueil favorable. Il y aurait quelques jours à peine, les candidats au « suicide » avaient pu, poursuit le journal, conversé avec le chef terroriste Abu Iyadh par le canal de Skype.
Toutes ces informations auraient été recueillies par les services de sécurité suite aux interrogatoires de l’apprenti kamikaze de 17 ans, appréhendé mercredi dernier à Monastir avant de passer à l’acte, grâce à des citoyens intrigués par sa présence sur les lieux muni d'un sac au dos, mais aussi auprès de trois autres djihadistes appréhendés peu après l’explosion prématurée du kamikaze, déchiqueté par « sa » bombe, près d’un Hôtel de Sousse. Ils avaient été interpellés à bord d’une voiture de location où ils avaient été repérés par des témoins de l’attentat manqué.
Ces tentatives de semer le désordre et l’insécurité dans le pays interviennent dans une période où se prépare par des discussions entre les différents partis politiques, pour un changement de gouvernement composé d'indépendants,et alors le parti islamiste Ennahdha, au pouvoir provisoire depuis deux ans, est en nette perte de confiance dans tous les sondages d’opinion récents, se classant loin derrière Nina Tounès, coalition de plusieurs formations de centre droit et se trouve en outre talonné par le Parti Populaire auquel appartenaient les deux députés assassinés cette année, deux farouches adversaires de Rached Ghannouchi chef du parti islamiste.
Selon une autre source « Maghreb Confidentiel », ce dernier aurait exprimé le projet, après les prochaines élections générales tunisiennes, c'est dans peu de mois, de regagner au Qatar le siège l'Union internationale des savants musulmans (UISM), dont il est l’un des quatre secrétaires généraux adjoints. Cette organisation fondée en 1994 est dirigée depuis par le prédicateur égyptien Youssef Al-Qaradaoui (87 ans), leader spirituel des Frères musulmans. Rached Ghannouchi, pas loin de 80 ans, en convoiterait sa succession.
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