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De l’autorité à l’école

De l’autorité à l‘école.

 

De qui émane l’autorité dans les établissements scolaires ?

Pour la majorité des journalistes de plateaux, les enseignants seraient responsables de l’effondrement de l’autorité dans la société, à cause de la faiblesse de la réponse disciplinaire dans les établissements scolaires, mais ils ignorent le fondement de cette autorité à l’école de la République qui commande cette réponse.

 

Il est un volet peu mis en lumière lorsqu’il s’agit d’autorité à l’école : celui du régime disciplinaire s’appliquant aux élèves du second degré des établissements du second degré.

Depuis des décrets de juin 2011, le protocole disciplinaire a connu une inflexion allant dans le sens d’une judiciarisation plus formelle du mécanisme de prise de décision. Les principes juridiques du contradictoire et d’individualisation sont incarnés dans des procédures dans lesquelles les élèves, auteurs de manquements au règlement intérieur et leurs parents, sont associés activement, avec des possibilités de recours.

Cette inflexion vise à encadrer la décision disciplinaire portée par le chef d’établissement pour la préserver de tout arbitraire, et la faire mieux comprendre, accepter et responsabiliser. Elle entraîne un délai de plusieurs jours entre les faits, et l’entrée en vigueur effective de la sanction, pour respecter les diverses étapes de la procédure.

Si le dialogue qui s’instaure entre les responsables d’établissement, l’élève et sa famille est conforme aux valeurs d’un État de droit démocratique, et censé consolider la dimension éducative de la sanction grâce aux argumentations et preuves ainsi mises en avant, selon le principe du contradictoire, il peut aussi être perçu par les familles comme une marque l’affaiblissement de l’autorité institutionnelle elle-même.

Comme si ce que l’on gagne sur le plan de la rigueur juridique démocratique, contribuait à masquer et à remplacer l’autorité « morale » inhérente à la relation pédagogique entre l’élève et les adultes de l’institution scolaire : professeurs et responsables d’établissement.

 


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20 réactions à cet article    


  • V_Parlier V_Parlier 20 janvier 19:24

    Pour une tête coupée, ça se passe comment la "judiciarisation plus formelle du mécanisme de prise de décision où les principes juridiques du contradictoire et d’individualisation sont incarnés dans des procédures dans lesquelles les élèves, auteurs de manquements au règlement intérieur et leurs parents, sont associés activement, avec des possibilités de recours." ? (Je ne sais pas si je dois rire)


    • Areole Areole 21 janvier 11:22

      @V_Parlier
      Je vous en prie, faites donc ! Riez, riez franchement et à gorge déploiyée de plus !
      J’ten fouterais moi des « principes juridiques »  pour calmer les petis merdeux de 6ième mal torchés par des parents sans principes !
      Non mais !
      Je résume la pédagogie post-moderne quand un sale gamin te dis qu’il va niquer ta mère :

      1. toi, le prof tu as peut-être mal entendu ce que cela signifiait (présomption d’innocence)
      2. tu demandes l’arbitrage à ton directeur qui, bien sûr, t’interroge, pour savoir si tu n’aurais pas, par hasard ou incompétence, provoqué inutilement, par ton attitude de mâle dominant, la sensibilité de ton élève ou de sa famille.
      3. ton supérieur convoque illico un débat contradictoire entre les parents du mioche, le mioche et le présumé coupable (toi le prof) pour savoir pourquoi tu n’arrives pas à « gérer » convenablement ta classe.
      4. Il est finalement porté à la connaissance de toute la communauté pédagogique de l’établissement que :
      •  bien sûr, jamais, ton bien aimé élève de 6 ième ne voulait, ni ne pouvait niqué ta mère,
      • tes craintes étant infondées, ta réaction ontrancière à nui à la classe toute entière,
      • Donc : pour ces raisons, et compte tenu de la bienveillance de la communuté éducative de l’établissement tu devras t’excuser publiquement de ton manque de professionalisme.  

    • Lynwec 21 janvier 12:50

      @Areole

      Démonstration impeccable et tellement « vécue »...à laquelle manque malheureusement un élément-clé : l’indemnisation conséquente (qui donc voudrait d’un euro symbolique à notre époque ?) scrupuleusement prélevée sur le salaire mirobolant du professeur incompétent, pour préjudice moral grave porté à mineur d’âge (mental 3-4 ans) par personne possédant (si peu d’) autorité, accompagnée de l’indispensable blâme officiel et d’un report (indéterminé) d’avancement indiciaire, s’entend bien...

      Qui aime bien...châtie bien (mais c’est selon...)


    • mmbbb 22 janvier 13:20

      @V_Parlier je me répète , lyceen jamais je n aurais pense qu un prof puisse sortir la tête sous le bras a cause de ses idées.

      Mais je ne vais pas me joindre a la horde des pleureuses .

      Ce pays aurait du s occuper une peu plus de ses« souchiens » 

      J ai habité pres de Nantua , l année derniere reglement de compte en pleine rue .

      Region reprise par les turcs 

      Jamais je n aurais pense gamin que cela puisse arriver .

      et France pas d amalgame , pas de vague comme l aurait dit Macron .

      Et franchement pour reprendre une expression des anges des banlieues « je m en bats les couilles » et je suis indifférent a la condition des profs !! 

      Qu ils assument ! et ce n est pas avec leurs syndicats que cela va changer 

      C est plutot haro sur l enseignement confessionnel ou le moindre manquement est notifie 

      La République est sauve 


    • Lynwec 20 janvier 19:32

      Faudrait savoir ce qu’on veut...

      1968 Interdit d’interdire... Les agitateurs commandités de l’époque ont bien fait leur boulot et tout un chacun d’encenser...

      Les règles, la morale, l’autorité, c’est pas bien, facho, rétrograde...

      On a voulu de l’enfant-roi, du prof-pote, de l’auto-gestion quand les gamins étaient à peine sortis des couches...OK...ça peut fonctionner avec des parents et enfants du niveau adapté, pas avec tout le monde...

      Idem pour l’hyper protection manipulatrice des « minorités visibles »...Si elles vous marchent sur la tête tout en vous crachant à la g...e maintenant, vous l’avez bien cherché en appuyant la démarche, par sensiblerie mal placée et « esprit libéral »...Pauvres choux...

      Maintenant, faut pas venir vous plaindre de ce que vous avez voulu...

      Redresser la barre une fois tordue, ça n’est jamais facile...


      • saint louis 20 janvier 21:55

        @Lynwec
        C’est sur que ça a commencer à déraper à partir de 1968, et pas que dans les écoles, dans toutes les administrations et consorts (poste EDF SNCF et autres) .
        Surtout que l’enseignant ne peut compter sur sa hiérarchie pour le soutenir en cas de difficultés.
        Dans certains quartiers, être enseignant aujourd’hui, doit ressembler à un calvaire.


      • Clocel Clocel 21 janvier 08:51

        @Lynwec

        1968... Première révolution colorée, suivi de l’inévitable Regime change...

        Vous n’imaginez tout de même pas que les tarlouzes qui ont prétendu révolutionner le pays ont agi selon leur libre-arbitre ?

        Voyez ce qu’ils sont devenus, des parasites bien gras, grassement entretenus dans les diverses sinécures qu’offre le IVème Reich.


      • Lynwec 21 janvier 11:03

        @Clocel

        Vous avez remarqué « agitateurs commandités » dans la phrase de mon commentaire ? Nous sommes absolument d’accord, ils ont agi en mission, le libre-arbitre n’entrant en ligne de compte que dans la décision de servir de mauvais maîtres...


      • Brutus S. Lampion 21 janvier 08:54

        L’école n’est pas un sanctuaire, elle s’inscrit dans une société malade et en subit les effets : lien.


        Masquer le symptômes n’a jamais éradiqué l’origine du mal. C’est un cautère sur une jambe de bois.

        Une condition nécessaire est de démanteler les réseaux de drogues, ce qui suppose déjà d’admettre la corruption aux plus hauts niveaux.

        Mais c’est loin d’être suffisant. Les enfants scolarisés sont ni plus ni moins déboussolés que les adultes. Ils sont seulement plus vulnérables, et victimes plutôt qu’autre chose.

        Les enseignats doivent comprendre qu’il n’est pas suffisant de s’en prndre à leur hiérarchie et contre-productif de s’en prendre aux élèves. Ils sont aussi des citoyens responsables comme nous tous de l’état de cette société en votant de travers.



        • Clocel Clocel 21 janvier 09:07

          @S. Lampion

          L’école fait le taf pour lequel elle est calibrée, c’est un outil qui obéit aux doctrines du moment, c’est votre façon fantasmée de la percevoir qui doit être réformée.

          Voir/écouter Brigellhi, il a exhumé les véritables lettres de mission de l’école, après vous pouvez continué à vous branler sur « yakafokon », ça mange pas de pain.


        • mmbbb 22 janvier 13:32

          @S. Lampion  c est ca Lampion , être l eternel victime qui justifierait tout les actes 

          Vous êtes tellement idiot que ces « gamins victimes » exercent la loi du talion et n ont aucune morale pour imposer leur loi 

          D ou l harcelement scolaire , suicide d ados ,

          Sacre Lampion raisonnement d un post 68 art vraiment attardé .

          J ai connu des bourrins , quant a affaire a des cons tu peux philosopher à l infini mais cela ne changera rien a leur personnalité .


        • Com une outre 21 janvier 10:37

          La discipline n’est pas possible sans un consentement mutuel entre l’institution et les élèves. Et l’exemple donné par la classe politique et l’élite française, les dérives perpétuelles dont les médias sont le relais amplificateur, ne permet pas aux élèves de comprendre qu’il y a des limites à tout. Que penser quand il est possible d’être ministre et mis en examen voire inculpé ? Comment cela est-il compris par des jeunes à qui on essaye d’inculquer l’égalité entre les personnes ? Pourquoi certains peuvent faire ce qu’ils veulent (à des degrés extrêmement graves pour la population) sans punition et pas les autres qui font de même ou bien moins ? Je ne crois pas qu’on résoudra le problème disciplinaire scolaire sans réformer la discipline dans la société complète, en commençant par les élites dirigeantes qui devraient être irréprochables (ou presque). Et ce n’est pas demain la veille avec les charlots qui dirigent, directement concernés. L’exemplarité est une notion disparue et dans la classe politique, et chez les élites, y compris judiciaires.


          • Brutus S. Lampion 21 janvier 10:52

            @Com une outre

            la valeur de l’exemple...


          • ZenZoe ZenZoe 22 janvier 12:07

            Il faut rappeler quand même le classement PISA : la France arrive troisième au monde quand il s’agit de mettre le bazar dans les classes, sur le podium donc (après le Brésil et l’Argentine), youhou !!!


            • suispersonne 22 janvier 14:12

              Un aperçu des analyses perfides confiées à l’ « europe ».


              OCDE, Commission européenne : ennemis des peuples !

              L’OCDE a donné le mode d’emploi pour réformer, je cite, en évitant les heurts, les blocages, les grèves.


              Dans les textes de l’OCDE, il est question des transports, on est en plein dedans avec la réforme de la SNCF, quelle méthode va être employée pour démanteler, mais il est aussi question de l’éducation, mais je voudrais vous donner quelques citations qui vont vous permettre de comprendre d’où vient cette histoire et l’ancienneté qu’il y a dans les termes qui ont été utilisés.


              Je cite :


              En réduisant les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse.

              On peut réduire les crédits de fonctionnement à l’école ou à l’université, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d’élèves ou d’étudiants : les familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement.


              Un peu plus loin, ils disent : l’apprentissage à vie ne saurait se fonder sur la présence permanente d’enseignants, mais doit être assuré par des prestataires de service éducatif.

              Les enseignants qui subsisteront s’occuperont, disent ils, de la population non rentable.

              Et enfin, le maître mot de la nouvelle adéquation école - entreprise est le mot flexibilité.

              Il est urgent, disent ils, de développer la formation sur le tas, pour fournir les postes de travail qui connaissent la plus grande augmentation en volume :

              des emplois de vendeur, de gardiennage, d’assistant sanitaire, d’agent d’entretien, d’hôtesse d’accueil, de conducteur de camion, de remplisseur de distributeurs automatiques de boissons ou d’aliments …


              Et derrière, c’est la commission européenne qui conclut en disant :


              Pour environ 25 % de la population scolaire, l’enseignement apporte une formation trop faible, mais bien trop importante pour 40 % à 50 % de ceux qui en bénéficient.


              • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 22 janvier 14:20

                Wesh ta mère chouf la bac ^^


                • Maître Yoda Castel 22 janvier 15:24

                  A quand les écoles de l’union européenne ? Parce que l’école nationale a échoué mais peut-être pas celle du NOM...


                  • charclot charclot 22 janvier 18:23

                    Personne n’a demandé à naitre. Les enfants les jeunes ne sont pas responsables de la connerie profonde des adultes, surtout de ceux qui font passer leurs intérêts avant ceux de la collectivité. Alors que nous devrions orienter la part la plus importante des recettes de l’état vers l’éducation, le pognon part dans des poches déjà trop remplies. Alors certes les jeunes sont ce qu’ils sont mais la violence éducationnelle n’est pas la réponse. Plutôt que de construire une école responsabilisante, on en fait un lieu de gardiennage. Pourquoi ? Parce qu’en maintenant la plèbe dans l’ignorance et surtout en préférant ignorer que l’intelligence ne choisit pas où elle pousse, les enfants issus des classes supérieures reçoivent une éducation qui leur permettra de prendre la place de leurs parents. Alors oui, les jeunes issus des milieux fragilisés par la dépression économique n’ont aucun espoir et quand on a plus d’espoir, on a la haine. Aux aigris qui continuent de faire porter le chapeau à ceux qui viennent, regardez donc les cornes qui ornent vos front, cornes qui n’ont poussé que par votre incapacité à produire autre chose que ce qu’a produit vos ancêtres. C’est valable pour toutes les nations, le futur n’appartient pas au passé mais le passé salit le futur. Par égoïsme, brutalité et vue courte, au prétexte que nous aussi nous avons souffert, nous hypothéquons la vie qui continuera en notre absence juste pour l’apparat... Et aprés vous allez nous parler de fierté nationale et de puissance alors qu’il n’y a que bornes et aveuglements. Vous ne serez plus là demain eux si. Votre désir d’immortalité n’est que le reflet d’une immoralité profonde engendrée par une éducation superficielle et fermée, l’héritage mesquin du servage. Vos ancêtres les gaulois...LOL... Allez donc faire un test ADN.... 

                    https://business-booster-247.com/quels-sont-les-pays-les-plus-eduques-du-monde/


                    • Tolzan Tolzan 28 janvier 23:59

                      Vous avez écrit là une diatribe qui reprend tous les arguments de la bien-pensance répétés en boucle par le pouvoir depuis une quarantaine d’années et qui nous ont conduits à l’effondrement actuel du pays dans tous les domaines ! Et ce n’est qu’un début…

                      Il me semble que vous devriez plutôt vous demander pourquoi les sondages montrent actuellement un progrès indéniable de l’audience des partis de droite (je dirais partis patriotiques, vous direz fascistes) au point que le Président se sent obligé de simuler un coup de barre à droite par opportunisme pour limiter la casse prévisible aux prochaines élections. Les Français sont-ils devenus des racistes regrettant les heures sombres de leur Histoire ? Et pourquoi ne pas aussi vous demander pourquoi le PS a disparu des radars de la politique après la présidence d’un socialiste ?
                      Autant de questions passionnantes pour essayer de comprendre l’avenir, non ?


                      • Tolzan Tolzan 29 janvier 00:06

                        Désolé. précision nécessaire :mon commentaire a été écrit en réponse à charclot

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