De l’eau potable, vraiment ?
"Un rapport gouvernemental, qui devait rester confidentiel, déplore la dégradation générale de la qualité de l’eau courante, souvent contaminée par les pesticides. Il préconise de payer les agriculteurs pour qu'ils cessent de les utiliser sur des zones prioritaires.
Depuis six ans, plus une goutte d’eau potable ne sort du puits de Massérac (Loire-Atlantique). Ici, la nappe phréatique est polluée.
"On a fermé ce puits en 2018 parce qu'il y avait des concentrations en un herbicide du maïs qui étaient importantes..." témoigne Fabrice Sanchez, maire de Massérac.
Huit fois plus que les normes autorisées...
Et ce cas n’est pas isolé. Sur près de 33 000 captages en France, 1 763 ont été fermés ces dernières années, contaminés aux engrais ou aux pesticides. Cette pollution est sous-estimée, car tous les produits ne sont pas recherchés.
C’est bien ce qui inquiète les auteurs d’un rapport remis au gouvernement, mais resté confidentiel. Ils parlent d’un "échec global" et pointent les pesticides et préviennent : "Sans mesures ambitieuses et ciblées, la reconquête de la qualité des eaux est illusoire."
Dans l’Aube, la régie d’eau en charge de la source a identifié le problème. Elle paye directement les agriculteurs, afin qu’ils renoncent aux pesticides.
Ainsi, un agriculteur Valentin Gerritse a décidé de jouer le jeu : il s'est installé il y a trois ans et a converti ses terres au bio...
"Lorsque c'est ta première moisson bio après des années de reconversion, oui, c'est toujours plaisant..." dit cet agriculteur.
Pour ses deux cents hectares de blé et de tournesol, la régie lui verse environ 70 000 euros par an. Sans cette aide, il ne se serait pas installé en bio.
"Cela aurait été compliqué, voire impossible... parce que les premières années, on a beaucoup d'emprunts, c'est normal, comme on se lance, il y a beaucoup d'investissements, et donc l'accompagnement financier d'Eau de Paris me permet de faire face à mes emprunts." témoigne l'agriculteur.
Et dans cette vallée, il n'est pas le seul : 39 agriculteurs ont, comme lui, arrêté les pesticides... une réussite pour la régie d'eau potable : petit à petit, la qualité de l'eau s'améliore.
"On commence à avoir des résultats intéressants sur la qualité de l'eau, notamment sur les secteurs où on a les plus grosses surfaces en agriculture biologique. On a observé une diminution de moitié de l'amplitude des pics de pesticides qu'on observait." dit une responsable du service protection de la biodiversité chez Eau de Paris.
Un exemple à suivre, selon les auteurs du rapport remis au gouvernement.
Contacté, le ministère de la transition écologique promet une feuille de route pour les captages d'eau potable dans les prochaines semaines..."
Récemment, on a également appris que certaines eaux minérales sont polluées : les sources d'eaux minérales commercialisées par Nestlé en France (Perrier, Vittel, Hépar, Contrex) sont contaminées par des bactéries, des pesticides et des Pfas, selon un rapport de l'Anses, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation.
Dès lors, on ne sait plus vraiment quelle eau est vraiment fiable et dénuée de pollution ?
Le blog :
http://rosemar.over-blog.com/2024/11/de-l-eau-potable-vraiment.html
Sources :
https://www.mnhn.fr/fr/en-france-boire-l-eau-du-robinet-est-il-vraiment-sans-danger-pour-la-sante
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