Démocraties représentative et participative : suffrage universel et tirages au sort...
Vers la réinvention des « commissaires du peuple » et la « démo-loterie » ? Le révolutionnarisme « démocratique » de Ségolène Royal suscite de légitimes interrogations et soulève des polémiques
Comment revitaliser la démocratie ? Comment redonner (ou donner) plus de vigueur, de muscle, de chair entre « le peuple » et ses représentants ? Comment rétablir (ou établir) la confiance entre les électeurs et les élus ? Comment concilier « démocratie représentative », « démocratie de concertation », « démocratie directe » et « démocratie représentative » ? Débats, études et confrontations d’idées ne manquent pas. C’est dans ce contexte qu’il faut apprécier les dernières propositions (encore vagues) de Ségolène Royal sur des « jurys de citoyens »...
Les propositions de Ségolène. Dans le cadre de la "démocratie participative" qu’elle entend mettre en place si elle est élue en 2007, elle voudrait faire évaluer « l’ensemble des politiques publiques » par des « jurys de citoyens ». Ces jurys de citoyens « tirés au sort » permettraient d’instaurer « une surveillance sur la façon dont les élus remplissent leur mandat », a-t-elle expliqué lors de la 15e Cité de la réussite à la Sorbonne. Ils fonctionneraient "à partir d’un certain nombre d’indicateurs que l’on pourrait démocratiquement mettre en place", a ajouté Ségolène Royal sans plus de précision.
Pour "associer les citoyens aux décisions qui les concernent", la candidate socialiste a également proposé de mettre en place des référendums d’initiative populaire et des budgets participatifs, sur le modèle de celui qu’elle a instauré depuis 2004 dans sa région Poitou-Charentes. « Moi, je n’ai pas peur du peuple. Je crois à son intelligence collective », se plaît-elle à répéter...
Les commentaires : Une « idée révolutionnaire, au sens propre et au figuré », lâche Le Figaro. « Mais une idée qui donne du grain à moudre à ceux qui, y compris au sein du PS, l’accusent de populisme. » En effet...
Max Gallo, dans le même Figaro, résume : « L’expression de « jury de citoyens tirés au sort » m’inquiète beaucoup. Car à ce moment-là, il faut être concret. Qu’est-ce que ça veut dire ? Tiré au sort parmi quel corps électoral ? Comment tire-t-on au sort ? Qui organise le tirage au sort ? Qui sont ces citoyens ? Combien seront-ils ? On entre dans une imprécision, dans un flou qu’il faut qualifier de démagogique, et, si j’étais excessif, je dirais que cela me fait penser qu’au terme de ce type de mise en oeuvre - en apparence - de la démocratie, on a la Révolution culturelle du président Mao, qui voulait « tirer sur le quartier général » et faire juger les professeurs et tous les représentants par le peuple, représenté par les militants qui viennent juger et condamner ceux qui sont élus. » Et l’historien d’ajouter : « On peut craindre que, dans le cadre politique, les jurys de citoyens deviennent très rapidement des tribunaux populaires. On sait à quoi cela peut conduire [...] Qu’il faille une évaluation du travail des élus, pourquoi pas ? Que les élus aient à rendre des comptes, pourquoi pas ? Mais, en démocratie, on n’a pas trouvé mieux pour rendre des comptes que le suffrage universel au terme d’une durée fixée par la loi. »
La balle a vite été reprise au vol par les deux autres prétendants socialistes. Dominique Strauss-Kahn s’y est déclaré opposé : "Généralisons les comptes-rendus de mandats, mais pas de jurys populaires. Le suffrage universel, c’est la règle et dans l’intervalle, entre deux élections, des comptes-rendus aussi fréquents que possible", a-t-il déclaré sur Europe 1. Quant à Laurent Fabius, il a jugé cette "dimension locale" prônée par Ségolène Royal comme " intéressante mais pas suffisante". L’ex-Premier ministre a estimé que "ce n’est pas seulement à partir de la région que l’on renforcera le pouvoir d’achat des salariés ou que l’on combattra le réchauffement de la planète. »
La polémique ne fait sans doute que commencer. C’est logique : c’est le principe même de la démocratie représentative qui est remis en cause ou menace de l’être. Concertation et participation ne riment pas avec « commissaires du peuple », avec tous les risques d’arbitraire... « par tirage au sort ».
Déjà, les pouvoirs politiques sont trop souvent limités dans leurs actions par les poids des sondages et de la rue... et par des contraintes administratives, ou plutôt bureaucratiques qui s’exercent avant, pendant et après toute action, toute entreprise, toute réforme.
Revenons à Montesquieu et à sa séparation des pouvoirs : là il y a énormément de choses à faire. Redonnons au Parlement le rôle (d’initiative et de contrôle) qu’il n’a plus en France, mais qu’il conserve ailleurs. Rendons plus « représentatives » les deux assemblées. Donnons aux instances d’études et de prospectives (comme le Conseil économique et social) plus de représentativité et plus de compétence : elles sont souvent des placards dorés. Redonnons au Commissariat au plan l’esprit qu’il avait quand de gaulle et Monnet l’ont créé. L’idée de Bayrou d’un haut Conseil d’alerte est nettement plus porteuse d’avenir que cette curieuse réinvention des commissaires du peuple tirés au sort.
Les idées avancées par l’Association française des conseils en affaires publiques doivent être plus débattues et approfondies, en tirant parti de ce qui se fait de mieux dans d’autres pays. Attention aux idées-gadgets, aux « fantasmes marketing » et aux initiatives plus chargées d’illusions démagogiques que porteuses d’une authentique modernisation. « Ne pas avoir peur du peuple », c’est d’abord ne pas confondre peuple et populace ou masse. Ce n’est surtout pas faire du suivisme quantitatif, pratiquer cette doxocratie qui fait tant de ravages, à tous les niveaux.
Concilier intérêt général et intérêts particuliers, dépasser la fragmentation et l’antagonisme des intérêts, des savoirs et des aspirations, articuler le local et le général, gérer le présent en préparant l’avenir ne se fait pas par tirages au sort. On ne maîtrisera pas « l’économie-casino » si dénoncée par une « politique-loto » ou une « démo-loterie » : on risquerait d’y perdre, au grattage et au tirage.
La République française, fausse monarchie oligarchique vraiment vieillissante, doit être réformée en profondeur, mais des améliorations ne doivent pas être des régressions...
66 réactions à cet article
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Je suis entièrement d’accord avec votre conclusion.
En ce qui concerne madame Royal (un peu comme pour Sarkozy), on connait la mécanique : propos extrêmes et démagogiques, qui séduisent et en même temps engendrent des bagarres et des tollés, puis atténuation et réécriture totale de ses propos par ses porte-parole et partisans alors qu’elle aurait très bien pu avoir ce discours simple et clair dès le départ ...
J’aimerais rappeler quelques fondamentaux pour la démocratie, qui effectivement doit être refondée mais certainement pas à partir des propos extrêmistes et démagogiques de madame Royal, mais plutôt dans le calme, la concertation et le respect des règles démocratiques que nous avons choisies et des élus que nous avons librement ... élu : le point de base pour moi en démocratie est le vote de tous pour faire un choix entre plusieurs projets clairs et suffisament précis compte tenu de la complexité de la situation et de la finesse des solutions à utiliser : voici en vrac quelques fondamentaux :
- il est effectivement bon que les élus rendent des comptes, expliquent, argumentent, justifient, s’exposent aux questions et aux critiques en cours de mandat,
- MAIS avant de demander des comptes aux personnes déjà élues, il est plus fondamental de bien choisir au moment des ELECTIONS, MOMENT FONDAMENTAL DE L’EXERCICE DEMOCRATIQUE : qui mais surtout POUR QUOI FAIRE,
- pour que le peuple (qui ne s’exprime qu’au moment des élections et des référendums) puisse choisir sereinement ses élus, les candidats doivent expliquer précisément et concrètement leur projet,
- pour pouvoir juger de la conduite politique d’un élu en cours de mandat, il est nécessaire de le juger sur la base du projet qu’il entend mener et qui a été approuvé par la majorité des électeurs,
- pour que ce projet soit bien connu et compris, les candidats doivent exposer un discours clair, précis et compréhensible : peut-on élire à la présidence quelqu’un dont il faut systématiquement atténuer et contredire les paroles qui ne correspondent pas au sens qu’on leur donne après coup ?
- contrairement à ce qu’on lit, aussi bien Mitterrand que Jospin ou Giscard ont appliqué presque toutes les propositions majeures faites avant d’être élus : les politiques peuvent décevoir, mais leurs propositions concrètes peuvent difficilement être reniées après coup car justement elles sont connues et peuvent être jugées,
- les propos extrêmes et démagogiques ont quatre spécificités : ils sont séduisants par leur idéalisme et leur apparente simplicité ; ils révoltent par leur extrêmisme ; ils sont souvent très éloignés du projet de fond, qu’il soit nuisible (Mao), ou plus modéré ; ils « mettent le feu » au pays pour toutes ces raisons. Est-il souhaitable dans la période dangereuse et difficile qui nous attend de nommer à la présidence quelqu’un qui « mette le feu » au pays pour des propos maladroits ?
- si les élus exercent des malversations, ils doivent être jugés par la justice, et à ce sujet il faut évidemment mettre en oeuvre effectivement la réforme du statut pénal du président de la République que Chirac a jusque là empêchée,- surtout, je reprends votre conclusion : il y a tellement à faire en matière de réforme des institutions qu’il serait bon d’en parler clairement et calmement plutôt que de balancer des « solutions miracle » apparemment séduisantes mais qui ne résolvent rien.
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Désolé, mon message n’est pas passé clairement, apparemment les tirets « à la ligne » passent mal alors qu’ils semblent bien pris en « aperçu de message » : je recommence :
Je suis entièrement d’accord avec votre conclusion.
En ce qui concerne madame Royal (un peu comme pour Sarkozy), on connait la mécanique : propos extrêmes et démagogiques, qui séduisent et en même temps engendrent des bagarres et des tollés, puis atténuation et réécriture totale de ses propos par ses porte-parole et partisans alors qu’elle aurait très bien pu avoir ce discours simple et clair dès le départ ...
J’aimerais rappeler quelques fondamentaux pour la démocratie, qui effectivement doit être refondée mais certainement pas à partir des propos extrêmistes et démagogiques de madame Royal, mais plutôt dans le calme, la concertation et le respect des règles démocratiques que nous avons choisies et des élus que nous avons librement ... élu : le point de base pour moi en démocratie est le vote de tous pour faire un choix entre plusieurs projets clairs et suffisament précis compte tenu de la complexité de la situation et de la finesse des solutions à utiliser : voici en vrac quelques fondamentaux :
- il est effectivement bon que les élus rendent des comptes, expliquent, argumentent, justifient, s’exposent aux questions et aux critiques en cours de mandat,
- MAIS avant de demander des comptes aux personnes déjà élues, il est plus fondamental de bien choisir au moment des ELECTIONS, MOMENT FONDAMENTAL DE L’EXERCICE DEMOCRATIQUE : qui mais surtout POUR QUOI FAIRE,
- pour que le peuple (qui ne s’exprime qu’au moment des élections et des référendums) puisse choisir sereinement ses élus, les candidats doivent expliquer précisément et concrètement leur projet,
- pour pouvoir juger de la conduite politique d’un élu en cours de mandat, il est nécessaire de le juger sur la base du projet qu’il entend mener et qui a été approuvé par la majorité des électeurs,
- pour que ce projet soit bien connu et compris, les candidats doivent exposer un discours clair, précis et compréhensible : peut-on élire à la présidence quelqu’un dont il faut systématiquement atténuer et contredire les paroles qui ne correspondent pas au sens qu’on leur donne après coup ?
- contrairement à ce qu’on lit, aussi bien Mitterrand que Jospin ou Giscard ont appliqué presque toutes les propositions majeures faites avant d’être élus : les politiques peuvent décevoir, mais leurs propositions concrètes peuvent difficilement être reniées après coup car justement elles sont connues et peuvent être jugées,
- les propos extrêmes et démagogiques ont quatre spécificités : ils sont séduisants par leur idéalisme et leur apparente simplicité ; ils révoltent par leur extrêmisme ; ils sont souvent très éloignés du projet de fond, qu’il soit nuisible (Mao), ou plus modéré ; ils « mettent le feu » au pays pour toutes ces raisons. Est-il souhaitable dans la période dangereuse et difficile qui nous attend de nommer à la présidence quelqu’un qui « mette le feu » au pays pour des propos maladroits ?
- si les élus exercent des malversations, ils doivent être jugés par la justice, et à ce sujet il faut évidemment mettre en oeuvre effectivement la réforme du statut pénal du président de la République que Chirac a jusque là empêchée,
- surtout, je reprends votre conclusion : il y a tellement à faire en matière de réforme des institutions qu’il serait bon d’en parler clairement et calmement plutôt que de balancer des « solutions miracle » apparemment séduisantes mais qui ne résolvent rien.
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« le point de base pour moi en démocratie est le vote de tous pour faire un choix entre plusieurs projets clairs »
Ca c’est la « démocratie pour vous ». Et puis il y a la « démocratie » aussi. Il y a certainement plusieurs systèmes d’ailleurs.
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Un peu d’anarchisme dans une monde de démocrates.
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Complément d’information qui date de ce matin. Ségolène Royal est revenue sur sa proposition de « jurys de citoyens » en soulignant que le rôle de ces jurys populaires serait d’évaluer l’action des élus, pas de les sanctionner. « Il ne s’agit pas d’un mouvement de défiance à l’égard des élus mais bien au contraire de savoir comment une participation populaire peut aider les élus à accomplir leur mandat », a insisté sur RTL la candidate à l’investiture socialiste. « Et pour essayer d’associer ceux qui se sentent déconnectés des affaires publiques, on va les chercher et on leur propose de participer à des jurys de citoyens qui comparent les promesses avec les résultats », a ajouté qu’il n’est « pas du tout » question de sanctionner les élus. « Nous sommes dans une stratégie ’gagnant-gagnant’ qui permettent d’éclairer la décision publique parce que les citoyens ont envie de participer entre deux élections ». « Ces commissions n’ont pas de pouvoir de sanction. Elles ont un pouvoir d’évaluation, de réflexion, sur les politiques publiques qui sont mises en place », a encore dit Ségolène Royal.
« Un mouvement de défiance »
La candidate à l’investiture socialiste pour avait déjà défendu lundi sa proposition, en affirmant que cette idée n’était pas « un mouvement de défiance » à leur égard. « Il ne s’agit pas d’un mouvement de défiance à l’égard des élus, mais bien au contraire de savoir comment une participation populaire peut aider les élus à accomplir leur mandat », a déclaré la candidate à l’investiture PS à l’élection présidentielle. « Pour essayer d’associer ceux qui se sentent déconnectés des affaires publiques, on va les chercher : on leur propose de venir participer à des jurys de citoyens qui comparent les promesses avec les résultats », a-t-elle précisé. L’esprit de la proposition, a ajouté Ségolène Royal, est « d’éclairer la décision publique parce que les citoyens ont envie de pouvoir participer entre deux élections ». Selon la députée socialiste, ces jurys n’auraient « pas de pouvoir de sanction » mais « un pouvoir d’évaluation, de réflexion sur les politiques publiques qui sont mises en place. »
La réponse des maires
De son côté l’Association des maires de France (AMF) répondu, sans la nommer, à la proposition de Ségolène Royal en affirmant que « dans une démocratie, il n’y a d’autres jurys populaires que le suffrage universel » Evoquant, dans un communiqué, « de récentes déclarations (qui) visent à soumettre les élus locaux à des jurys populaires tirés au sort », l’AMF « tient à rappeler que, dans une démocratie, il n’y a d’autres jurys populaires que l’expression du suffrage universel ». « Aller à l’encontre de ce principe revient à mettre en cause notre pacte républicain, qui donne au seul électeur le droit de désigner et de sanctionner les élus », ajoute l’association qui regroupe les maires de toutes tendances. « Pour autant le droit à la participation des citoyens doit être garanti, ajoute-t-elle, soulignant que celui-ci »est expressément consacré par la loi et a été renforcé ces dernières années". L’AMF cite notamment le droit de pétition, le référendum local, l’enquête publique, la commission consultative ou encore le conseil de quartier, qui démontre, selon elle, qu’« au delà même des textes, les maires sont soucieux de pratiquer une véritable démocratie participative ». Mais « une fois la phase de concertation achevée, la responsabilité de la décision relève du Conseil Municipal (où l’opposition est représentée), sous le contrôle du seul suffrage universel, duquel procède toute légitimité », conclut-elle. La candidate à l’investiture PS pour la présidentielle Ségolène Royal a prôné dimanche la mise en place de « jurys de citoyens tirés au sort », qui assureraient « une surveillance populaire sur la façon dont les élus remplissent leur mandat ».
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c’est la mécanique classique que j’avais évoquée précédemment : provocation-réaction-réécriture complète.
Un(e) candidat(e) respectueux de la démocratie et sérieux face aux difficultés qui nous attendent, parlerait clairement dès le départ plutôt que de passer par cette phase de provocation
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Quand à ce point, les ressorts idéaux de la machine démocratique bloquée (les représentants du peuple ne le sont pas ou le trahissent en permanence) sont détournés et corrompus, la seule issue est d’injecter du sang neuf incorruptible et transparent : le hasard et la nouveauté, évitent le processus pourrissant des combines perverses de la pieuvre systémique mafieuse qui tend à s’approprier le pouvoir des citoyens individuels.
L’autre issue est aussi de tout casser et recommencer avec de nouvelles bases, mais voulons-nous en arriver là ?
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Bonjour,
J’entend beaucoup de critiques aux propositions de Melle Ségolène Royal pour revitaliser et réoxygéner notre démocratie.. Mais les politiques ou professionnels de la politique ferait mieux de proposer aussi pour revitaliser et réoxygéner notre démocratie, au lieu de toujours critiquer ! La France n’a pas besoin forcément d’un nouveau Bonaparte (ce qui plairait sans doute à Mr Gallo).
Moi je prône une authentique régionalisation pour rapprocher les politiques et élus des citoyens (plus c’est proche, plus les débats sont rationnels, posés, intelligibles, et plus on fait dans le concret, les coordinations/jumelages/solidarités avec des régions du monde défavorisées plus concrêtes et humaines), et au moins comme ça les bobos-écolos-caviar de Paris pourrait ainsi se rendre utiles en s’occupant de la Francilie et de ses banlieues au lieu de toujours vouloir donner des leçons au monde entier et de prendre les provinciaux pour des moins que rien et des sous-hommes (pas de leçons please.. j’ai déjà à plusieurs reprises entendus ce genre de propos !) ....
Salutations.
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« dans une démocratie, il n’y a d’autres jurys populaires que l’expression du suffrage universel »
Qui a dit ça ? Il me semble que la démocratie, en terme de concept, existait avant DeGaulle, Mao, Montesquieu et bien d’autres... Je trouve cela très rigolo parce que quand quelqu’un parle de démocratie, en tout cas de quelque chose qui s’en rapproche, on a toujours les mêmes réponses. Et bien non nous ne vivons pas en démocratie. Nous vivons dans une république assez démocratique et qui l’est plus que d’autres systèmes.
Le tirage au sort n’est pas quelque choses d’inventé comme ça. Ségolène Royal n’était pas en train de jouer au Scrabble ou au Taboo quand elle a trouvé le mot. Le tirage au sort on le retrouve partout. Max Gallo a d’ailleurs plusieurs discours : un politique qui décridibilise Royal, un historique qui pointe sur le problème du tirage au sort. Le problème c’est sa mise en oeuvre ! pas le principe. Pour le « on n’a pas trouvé mieux », il s’agit d’une opinion parfaitement gaulliste un peu surprenante (pas loin de la propagande sous couvert de pragmatisme, mais c’est la réthorique habituelle de l’UMP ma foi assez peu démocratique).
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Loin d’être théorique ou abstraite, la question de la démocratie participative fait débat au sein des socialistes. C’est dans le but d’en clarifier les termes que nous nous sommes efforcés de synthétiser des prises de position et des analyses divergentes.
Pour les uns, la démocratie participative équivaut à la démocratie directe. Cela la rend dangereuse. En effet, si le peuple était amené à se prononcer directement, ce sont, sur de nombreux sujets (sécurité, immigration, justice, etc.), les positions les plus « conservatrices » qui seraient adoptées. (Voir ce qui se passe, parfois, en Suisse et en Californie). (Et Strasbourg viendrait de perdre son siège ! voir la simulation récente de pétition).
Pour les autres, la démocratie participative équivaut à la démocratie d’opinion. Elle organise la relégation-délégitimation de tous les organes intermédiaires (parlements, partis politiques, syndicats, institutions représentatives, etc.). Elle prétend se mettre au service du Peuple alors que dans les faits elle subordonne sa volonté (jamais prise en compte) au diktat des sondages (toujours tendancieux).
Ces deux manières de considérer la démocratie participative sont exagérées pour ne pas dire fausses.
En tout cas, elles ne correspondent ni à l’idée ni à la réalité de la démocratie participative. En effet, la démocratie participative se propose d’accroître l’implication et la participation des citoyens (pas de remplacer/supprimer les élus) dans le débat public et la prise de décisions.
C’est un système mixte dans lequel le peuple :
délègue son pouvoir (des représentants sont chargés de proposer et de voter des lois), tout en le conservant (le peuple se saisit de certaines questions, via la pétition, le référendum - il en existe de plusieurs sortes- et des formes de concertation décentralisée).
Ce qui signifie clairement : que la démocratie participative considère que le citoyen possède davantage de droits que celui d’élire des représentants chargés de gouverner en son nom. que les corps intermédiaires conservent un rôle primordial.
La seule vraie différence est qu’ils (les corps intermédiaires) doivent apprendre à composer avec le peuple : soit en partageant avec lui la responsabilité d’inventer des solutions, soit en partageant avec lui (quelque chose de) la souveraineté de certaines décisions.
Exemple de démocratie participative : le budget participatif des lycées en Région Poitou-Charentes. (http://www.democratie-participative.fr)
Créé 2005, il est dès la deuxième année généralisé aux 93 lycées et EREA publics de la Région. Il concerne 50.000 élèves de l’enseignement général, technologique, professionnel, agricole et adapté.
Après une phase de concertation et de proposition, il reçoit l’aval des élus.
Lycéens, personnels enseignants et non-enseignants, parents d’élèves choisissent les projets qu’ils estiment prioritaires.
Puis la Région finance les 292 projets classés en tête par les assemblées du Budget Participatif dans chaque établissement.
Les critiques adressées à la démocratie participative : La question de la représentativité. (Il est illusoire de penser que la vie associative est une expression directe des citoyens). Le caractère technocratique. (Des lobbies de spécialistes s’affrontent point par point). Le détournement de l’intérêt général. (La logique du plus fort, du plus informé, du plus tenace l’emporte).
On notera que ces critiques s’appliquent aussi au système représentatif.
Toutefois, les choses évoluent comme l’attestent les réformes en matière de décentralisation. Les principales dispositions législatives organisant la participation des habitants à l’initiative des élus depuis la réforme de la décentralisation de 1982 sont :
Dans le domaine de l’urbanisme, l’obligation d’organiser une concertation avant toute opération d’envergure, c’est-à-dire « toute action ou opération qui, par son ampleur ou sa nature, modifie substantiellement les conditions de vie des habitants dans les quartiers ou les ensembles immobiliers ».
La possibilité pour le conseil municipal de créer ou non des comités consultatifs sur tout problème d’intérêt communal. (Composés de membres extérieurs au conseil, il établit un rapport annuel communiqué au conseil municipal).
Une commission consultative de droit compétente pour un ou plusieurs services publics locaux exploités en régie ou délégués. (Présidée par le maire (ou le président de l’EPCI), elle comprend parmi ses membres des représentants d’associations d’usagers et possède un rôle consultatif).
Des pistes d’améliorations possibles : Institutionnaliser un cadre participatif minimal.
Adopter une charte de la concertation. (Elle préciserait les moyens et les méthodes que la municipalité ou l’institution intercommunale mettrait en oeuvre pour développer la participation des personnes et des groupes à la vie publique).
Améliorer la coordination entre les conseils de quartier afin d’éviter les pièges de la proximité et du repli.
Rendre décisionnels (et non plus consultatifs) les résultats des votes issus du « référendum » local.
Faciliter l’interpellation de l’exécutif.
Conclusion : La démocratie participative n’est qu’un instrument. Elle n’est pas idéale. Elle se veut une amélioration du système représentatif (les élus dépositaires de la souveraineté conservent leur pouvoir décisionnaire) et non une alternative à ce dernier.
Reste l’essentiel : la détermination des projets.
N’oublions pas la tendance à réserver la pratique démocratique participative à des sujets « subalternes ». (Aux Etats-Unis, la démocratie participative, plus en avance que chez nous, porte sur des sujets « locaux », jamais sur les grandes questions nationales et internationales).
En dépit de ses insuffisances, elle mérite plus que de vagues humeurs.
Pascal Heisserer.
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La démocratie directe dangereuse ? Mais la démocratie telle que nous la connaissons aujourd’hui aussi était dangereuse.
Je ne vois pas en quoi la politique actuelle a une vision hygiéniste qui permette à terme de l’envisager... non non « tout est au mieux dans le meilleur des mondes ».
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On ne nous a toujours pas expliqué comment appliquer la démocratie participative sur le plan national.
Je note la conclusion : l’essentiel, c’est le projet, d’abord chosiir les élus sur de bonnes bases et pour aller dans une bonne direction, avant de leur demander justement de justifier de leurs actions et de leur concordance avec ce projet et avec les réalités.
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Une chose que ne veut pas voir l’auteur, c’est que la démocratie représentative peut, elle aussi, être trés dangereuse. Car enfin, ce n’est pas la démocratie direct qui a mis Hitler au pouvoir ! Le vice fondamental du système représentatif est qu’il permet une impressionnante concentration de pouvoir entre quelques mains, chose impossible avec la démocratie directe. Dans la démocratie directe, on vote d’abord pour des idées, et non pour des hommes, comme dans le système représentatif, ce dernier trait expliquant nombre des dérives dont est sujette la démocratie représentative.
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Est-ce que Pascal Heisserer et Daniel Riot sont la même personne, si elles partagent la même adresse IP ?
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Réponse à monteno. Non DR et Pascal ne sont pas la même personne. J’ai repris de Pascal un commentaire qu’il avait laissé sur mon site perso et qqui me semble intéressant pour la réflexion. Salutations cordiales
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« René Descartes » (..) « prétend que la raison pure peut directement servir nos désirs sans un tel intermédiaire »(www.quebecoislibre.org) se dirige seulement vers Le Saint-Siège et l’intermédiaire Abbé Mersenne et pas vers des formes représentatives on ne peut pas dire sauf si on croit au Père Noël. Le jésuite Guido Grandi écrit une lettre à Freiherr Gottfried Wilhelm von Leibniz sur ce sujet et Leibniz avait quelque chose à dire de cet argument(« da dire su questo argomento »). Il dit que la remuneration des functionnaires pour le bien de l’Etat fait partie de l’Axe du Mal sous un habit deguisé. La critique de l’ordre peu rationnel de l’État comme theodizee se rencontre ici avec la méthode démocratique comme activités de base de la méthode cartésienne. « La hiérarchie reste la même »[« Que Ségolène Royal en ait »,RFI] ? Des femmes viennent en France au pouvoir par la démocratie plus directe. Les ennemis des femmes sont comme les ennemis de la liberté.
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Une seule question à Ségolène ;
et qui va contrôler les décisions ou choix du jury populaire ? d’autres citoyens tirés au sort ? Madame Royal , elle-même ?
et d’autres encore , le tirage au sort c’est parmi des volontaires ? parmi des représentants d’ associations plus ou moins croupions, des corporatismes locaux ? Que fait ’elle des comités économiques et sociaux, des cour des comptes ?? les tirés au sort seront incorruptibles ? ils auront un statut ?
Ségolène Royal, c’est le n’importe quoi de la démocratie. D’ailleurs ses propres porte-parole se contradisent allègrement. Dray, Savary, mais Montebourg se tait. Peut être qu’il est attéré ?
Il faut cependant ne pas négliger l’aspect positif de la saillie de la reine de la démocratie participative qui revient quand même à remettre la rénovation démocratique au coeur du débat présidentiel.
Sa proposition « marketing » part d’un constat général ou « diagnostic partagé » dirions nous pour faire bien, eh bien qu’est-ce qu’elle attend pour revaloriser la démocratie représentative ( non cumul strict des mandats et renouvellement limité à une seule fois pour tous les mandats) ? Non Madame Royal préfère la démagogie et le populisme au volontarisme politique et aux réformes simples mais déterminantes.
Par exemple aussi ne pas rendre obligatoire les référendums locaux pour tous les grands projets dans les villes au lieu de les laisser à la discrétion de la municipalité..
Commençons par le plus simple. Mais étonnamment Madame Royal, ne s’aventure pas sur ces propositions ! A la limite comme tous les candidats elle propose le mandat unique pour les seuls députés. Mais ce n’est aussi qu’une promesse limitée et non certaine. Elle préfére s’appesantir à satité sur sa démocratie partipative, la « démocratie gogo ».
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N’en déplaise à Max Gallo, le tirage au sort est parfaitement démocratique, alors que l’élection est au contraire aristocratique. Il suffit de voir le fonctionnement du prototype/archétype : la démocratie athénienne
Reste que pour bien fonctionner le tirage au sort doit concerner un nombre suffisamment important de députés (il faut bien les appeller comme ça !) pour assurer la représentativité du groupe. Un simple « jury » (donc une douzaine de personnes) peut convenir pour un procès judiciaire peu chargé en politique, pas pour l’évaluation d’une personne ou d’un acte politique (surtout dans notre système où tant de monde dépend directement ou indirectement de la caisse publique).
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D’autres régimes ont utilisé le tirage au sort. Mais bien souvent il avait lieu à l’interieur d’une élite et il y vait de gros moyens de contrôle.
Là il s’agit de mettre en place un moyen de contrôle désigné par le tirage au sort. Donc c’est à voir et surtout comme le dit Max Gallo le système est à définir car il y a aussi des risques.
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Je suis statisticien : le tirage au sort ne fait que réduire l’échantillon de manière aléatoire, mais ensuite si le jury constitué de ces citoyens tirés au sort est amené à procéder à un vote, on est revenu à la procédure électorale, qui est, seule, démocratique.
Simplement, on fait procéder à ce vote par un échantillon réduit au lieu d’y faire procéder tous les citoyens (c’ets d’ailleurs un peu le principe des sondages mais sur un « jury » de 1000 personnes quand même ...). C’est pas mieux, le suffrage universel, où tout le monde participe au vote ?
Ensuite, évidemment, la démocratie implique qu’une élection, le suffrage universel implique aussi les référendums qui pourraient être étendus ... mais la BASE, le POINT de DEPART, c’est le SUFFRAGE UNIVERSEL et non le tirage au sort.
La démocratie ne se limite pas au suffrage universel, mais remettre en cause que c’est la base et le point de départ, ça me pose quand même problèmes.
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@duong
Non le suffrage universel est le seul système électoral démocratique, ce n’est pas le seul système démocratique. Le suffrage universel comme seul système garant de la démocratie, d’un point de vue historique, d’un point de vue philosophique, de tous les points de vue que tu veux ça marche pas.
Maintenant, à partir du moment où il y a vote, tu as raison en théorie.
Mais pour reprendre le cas de la justice tout le monde ne peut pas participer au vote, c’est un problème technique finalement.
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Et pourquoi le contrôle, les décisions, les choix des citoyens tirés au sort seraient incontestables ? qui en signalerait les abus, les compromissions, les corruptions ? d’autres jurys de jury ? .C’est le contrôle des contrôleurs ces jury populaires ?.
cette démocratie participative a été utilisée de tout temps par les pouvoirs en place pour asseoir leur contrôle sur les citoyens, associations remuantes, pour faire passer leurs projets.
Revitalisez la démocratie représentative et redonnez du sens au vote en élisant ds élus responsables et légitimes (un seul mandat) qui s’investissent dans leur mandat (renouvellement limité à une fois) au lieu de préparer continuellement leur réélection. Redonner de la force et des pouvoirs aux minorités dans les assemblées municipales, régionales, nationales etc..). Il y a tant a faire pour la démocratie représentative.
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J’insiste : le vote n’a rien de démocratique, le vote est au mieux aristocratique, au pire marchand dans le plus mauvais sens du terme lorsque le candidat achete les votes de SON electorat en sacrifiant les intérêts du reste du peuple, voire du peuple en général. Contraire aux Droits de l’Homme, tout ça...
Votre souci, c’est le biais du à la réduction du nombre de votant. Mais une procédure électorale ne vise pas du tout à assurer la représentativité au sens statistique ! Il suffit d’examiner le système électoral de tous les pays qui se veulent démocratiques : c’est toujours une minorité qui dirige !
L’important est alors de s’assurer que cette minorité ne fait pas n’importe quoi, et en particulier ne sacrifie pas les autres. Pour ça il faut un contrôle drastique, sous forme de votations suisses, d’ostrascisme grec, ou de parlementaires indépendants qui n’hésite pas voter sans discipline de parti. C’est ça qui nous manque en France
Mais en revanche, la façon dont la minorité aux commandes est désignée est de peu d’importance, et par rapport à l’élection le tirage au sort à l’avantage de ne pas susciter de mauvais marchandages et de rappeller au député qu’il n’est pas membre d’une « élite » exemptée des lois générales.
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Monsieur Gem a raison. J’ajouterai simplement que le tirage au sort convient parfaitement à des missions de contròle : les simples citoyens n’ayant pas les arrières pensées tordues que - par « métier » et par ambition - nourissent les politiciens professionnels, et qui, souvent, les amènent à s’assoir sur la démocratie. En revanche, pour les prises de décisions et les choix de politique, un système représentatif corrigé par le réferendum d’initiative populaire ( sorte d’épée de Damoclès garantissant l’écoute et la représentativité de la chambre) me semble la formule idéale.
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« Un système représentatif corrigé par le réferendum d’initiative populaire ( sorte d’épée de Damoclès garantissant l’écoute et la représentativité de la chambre) me semble la formule idéale. »
100 % mais alors 100 % d’accord !!!
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@duong
Yes indeed, tu es revenu à l’essentiel...
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Une partie de mon commentaire a fourché :
Ensuite, évidemment, la démocratie n’implique pas seulement une élection mais aussi une constitution, un contrôle, des contre-pouvoirs, des consultations diverses et variées, une communication très large, le suffrage universel implique aussi les référendums qui pourraient être étendus ... mais la BASE, le POINT de DEPART, c’est le SUFFRAGE UNIVERSEL et non le tirage au sort.
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On peut avoir de sérieux doutes sur la volonté de S.Royale d’instituer le réferemdum d’initiative populaire. Un certain J.Chirac n’a-t-il pas déja fait une promesse semblabe ? Il s’agit trés propablement d’un nouveau mensonge électoral, qu’on s’empressera d’enterrer une fois au pouvoir : car rien n’oblige le président à tenir ses promesses. Pourquoi le ferait-il ? Je vois mal un gouvernant limiter lui-même son propre pouvoir. Voilà une bonne raison de boycotter l’élection présidentielle, quelqu’en soit les conséquences... La non-démocratie dans laquelle nous vivons ne peut-être réformée de l’intérieur, c’est à nous, le peuple, d’imposer le changement par des voies extra-légales... L’internet pourrait d’ailleurs jouer un ròle clef dans le contournement et le renversement des actuelles « élites ». Histoire à suivre...
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Pour info : j’ai reçu un message de Rachid NEKKAZ, Candidat apolitique à l’élection présidentielle et Président du Club des Élus Allez France. Il approuve l’application du principe du tirage au sort pour la formation du prochain Gouvernement de la France afin de moderniser la vie politique de notre pays et lutter contre le copinage et la mauvaise gestion du pays. Rachid NEKKAZ rappelle que la démocratie athénienne (5ème siècle av JC), la République de Venise (14ème siècle) et la constitution du Jury des Cours d’Assises reposent sur le principe du tirage au sort. Pour lui, comme le disait Montesquieu dans L’Esprit des Lois, « le suffrage par le sort est de la nature de la démocratie.
Le sort est une façon d’élire qui n’afflige personne ; il laisse à chaque citoyen une espérance raisonnable de servir sa patrie. » Rachid NEKKAZ aurait déjà obtenu le soutien de 429 Maires (429 de campagne + 0 de banlieue) dans sa course à l’Élysée.Plus d’infos sur : www.nekkaz.com
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Ca c’est une information de la plus grande importance. Nous pouvons donc tous nous préparer à être un jour ou l’autre ministre de la république.
Il n’y pas de pré-selection bien sûr ? ou d’exclus du tirage au sort ? ce serait antidémocratique.
La France est à un niveau jamais atteint. Le temps des Lumières est venu.
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C’est un point sur lequel j’étais et je reste totalement en désaccord avec Rachid Nekkaz, bien que je partage bien des points de son programme, et notamment la suppression de l’élection présidentielle et la suprématie de l’élection législative avec scrutin de liste nationale.
Mais désolé, le tirage au sort afflige et lèse tout autant des individus que les autres procédures, de plus, il lèse le souci majoritaire : si le tirage au sort désigne Le Pen comme ministre de l’intérieur (député élu à la proportionnelle, comme Rachid Nezkkaz a justement proposé d’introduire la proportionnelle dans la législative), je suis profondément affligé et je me sauve de ce qui ne serait plus une démocratie.
Monsieur Nekkaz pourrait aussi signaler que la délation et la dénonciation de ses voisins faisait l’objet d’un système généralisé dans la République de Venise (qui était en fait plutôt une oligarchie) et désolé, ça n’est pas pour moi un modèle à suivre ... de même que la démocratie athénienne entre autres esclavagiste ...
Heureusement on a évolué depuis, même si certains voudraient tout foutre en l’air en disant que le suffrage universel est « aristocratique ».
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La question cruciale n’est pas quel citoyen sert la patrie mais POUR QUOI FAIRE ... et c’est là-dessus que les citroyens doivent avant tout s’entendre à mon avis.
En plus, Rachid Nekkaz ne propose le tirage au sort que parmi les députés pour accéder à certaines fonctions ministérielles ... alros l’espérance d’accéder à des fonctions ne concernerait que les députés, et d’où ma crainte de Le Pen ministre de l’intérieur.
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pourquoi Mme ROYAL et autres politiciens ne commencent pas par proposer un non cumul des mandats ? Ainsi il y aurait une plus grande rotation des candidats elus et de leurs idees Que pensez de l amnistie que se sont votes il y a quelques annees tous les partis concernant leur financement ?
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c’est précisément ce qu’elle fait, si vous vous reportez au débat sur le site de LCP
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Elle ne dit rien d’autre sur le cumul des mandats que ce qui est dans le projet du PS.
En revanche, elle ne propose la sage mesure qui permettrait d’évaluer la responsabilité du personnage dont les Français doutent le plus de la responsabilité en ce moment (le président de la République) : la suppression du poste de premier-ministre, qui n’ets qu’un « fusible », pour qu’enfin le (la) président(e) de la République soit exposé(e).
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Pour votre information.
deux mouvements viennent de lancer des appels au vote blanc pendat la campagne présidentielle 2007.
1)Nous sommes tous des non-candidats à l’élection présidentielle de 2007 (appel) (un des signataires Mr Bellon).
Le suffrage universel est en danger depuis des années. Le plébiscite de 2007 est en passe de l’achever. Conclusion Ne pas participer à l’élection présidentielle de 2007- Imposer la reconnaissance du vote blanc - Pour une assemblée constituante. Une nouvelle fois dans notre histoire, le Tiers-État n’est rien et doit redevenir tout. Le 29 mai a ouvert un espace politique qui redonne force et vigueur au suffrage universel. En votant blanc, le refus de cautionner une élection qui n’est qu’une compétition entre des fractions de la nouvelle aristocratie doit permettre de déboucher sur une nouvelle organisation de la vie politique et, dans un premier temps, sur une Assemblée constituante. Celle-ci doit être réellement représentative du peuple français, c’est-à-dire être composée de représentants élus individuellement avec un débat public le plus large possible. Elle sera chargée de restaurer les principes républicains, démocratiques et laïques, la séparation des pouvoirs, l’égalité des citoyens et de donner corps au progrès social. Face aux conséquences sociales dramatiques des politiques menées depuis des décennies, devant leur caractère destructeur de la société, seule une ré-appropriation collective de l’idéal démocratique peut permettre de reconstruire la légitimité du pouvoir politique.
2) « Le Mouvement Blanc, c’est exprimé ». prône la « révolte blanche » en 2007 ( Monsieur Gautier - Saint Brieuc)
Alors assez de promesses, des actes ! Il y a un moment où il faut dire NON ! Il faut casser la dynamique du fatalisme ! Sans réformes significatives avant le début de la campagne, pour éviter que la mascarade continue, notre Pays allant, quel que soit le vainqueur, irrémédiablement vers le chaos, le Mouvement Blanc C’ Est Exprimé ne pouvant imaginer de prendre la même responsabilité qu’en 2002, menace de lancer lors de la campagne un appel à VOTER BLANC ... dés le 1° Tour. De proposer aux Français en colère de faire : « LA REVOLTE BLANCHE ! »
bonne réception. pour infos sur ces textes, voir le blog « changerla republique. »
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Cet article a selon moi le grand mérite de lancer un débat intéressant mais une fois de plus, je crois qu’on ne peux que constater une technique de plus en plus utilisée par nos représentants - par ailleurs acculés devant le fait accompli de leur propre incapacité à faire fonctionner correctement la France - consistant à noyer le poisson ou détourner l’attention des vrais problèmes : le fait est que si ces derniers étaient sérieux dans leur analyse des problématiques au lieu de faire de l’idéologie ou de la démagogie, s’ils étaient éthiquement honnêtes vis à vis de leurs promesses électorales et enfin s’ils faisaient correctement le boulot pour lequel ils ont été élus, il n’y aurait besoin de personne pour surveiller leur action publique ... le problème ne se poserait d’ailleurs tout simplement pas puisque les réformes engagées règleraient effectivement les problèmes contrairement à ce que l’on constate chaque jour.
Bref, dans toute société, chacun exerce une fonction et le rôle de nos représentants est donc d’analyser les problèmes (de façon plus globale que ne pourrait le faire un simple citoyen), de formuler des solutions et de les mettre en oeuvre au nom du peuple si et seulement si celui-ci lui accorde sa confiance. S’il ne savent pas faire cela, nous n’avont pas besoin d’eux de la même façon que vous n’avez que faire d’un garagiste qui ne saurait pas réparer votre voiture. Si tel est le cas, je fais appel à leur sens civique : ayez le courage de l’admettre et de laissez la place à des gens qui, il faut l’espérer, assumerons leur missions sans chercher systématiquement à se défausser sur les autres ou sur le prétendu mauvais fonctionnement du système.
Je crois qu’une fois de plus, la proposition de Madame ROYALE (mais cela aurait très bien pu être Monsieur SARKOZY, je vais y venir) démontre le manque de sagesse et de culture qui caractérise ces candidats et qui pourrait s’avérer dangereux dans la mesure où n’importe qui sait que monter les gens les uns contre les autres - fussent-ils des élus - ne règle aucun problème sur le fond, détruit la cohésion sociale et ne fait au final que nourrir le côté sombre qui dort inévitablement en chaque peuple ; évoquant Monsieur SARKOZY donc, je tiens à cette occasion à dire que son projet de loi contre la délinquance légitimant la délation et à ce niveau très préoccupant.
Mes propos sont peut-être durs mais il me semble qu’après une mandature présidentielle dont le bilan se résume à la généralisation des radars automatiques ou encore à l’interdiction de fumer - et que quelques réformettes de dernière minute qui plus est mal ficelées voudrait faire oublier - l’attente est immence et les propositions formulées de part et d’autre sont très loins d’être à la hauteur des enjeux pour notre pays. Comme beaucoup je souhaite le changement mais changer ce n’est pas faire n’importe quoi et je fini vraiment par croire qu’il n’y a pas grand chose à attendre de cette prétendue nouvelle génération de politiciens.
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« le manque de sagesse et de culture qui caractérise ces candidats » peut-être sûrement qu’ils sont notre propre reflet.
As-tu de la sagesse et de la culture Christophe ?
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Le tirage au sort de magistrats était très largement pratiqué dans la Grèce antique. En faire des « commissaires du peuple » est simplement polémique, et malhonnete. Les jurés des Assises sont tirés au sort, et personne ne s’en émeut. C’est une des rares bonnes idées de Pimprenelle, et il faudrait certainement l’étendre. Des citoyens tirés au sort dans les administrations, juste pour voir, et dire, même sans pouvoir réel. Dans les commissariats, les tribunaux, les écoles, à l’assemblée, les conseils régionaux, etc.... Tirés au sort, pour quelques semaines, mois, années, avec peut-etre une formation. Pas de quoi hurler au scandale...
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Si c’est un scandale parce que des citoyens tirés au sort sans formation sont parfaitement incapables de comprendre les enjeux et sont très facilement manipulables. Nimporte quel juge qui a affaire à eux aux assises sait cela bien ( et l’exploite).
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Et vous même, cher x, ne vous sentez-vous pas manipulé en sortant pareil ineptie ?
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Article attendu, et commentaires lucides,celui de C.JOURDAN cerne le probléme, et mérite un seul bémol, il ne s’agit pas de nouveaux politiciens, mais de routiers, accrochés au pouvoir ! Quand on comprendra que mme ROYAL, qui est à mon sens une pure « mittérandienne », lance quelques incongruités ici ou là,pour occuper la presse susciter les réactions, et ainsi aller cahin caha vers le scrutin du PS. Trés sincérement reste t il un seul français, qui peut légitimement penser que mr SARKOZY, mme ROYAL,Mr BAYROU, et tous les déclarés,à l’exception à mon sens de Mme LEPAGE ont une stature et un destin national. Non ,il faut espérer que le prochain président, celui qui proposera la voie pour sortir de l(inertie ambiante, ne s’est pas encore déclaré, et n’aura pas été usé par le jeu stéril des partis tels que nous les connaissons.
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Tu penses à M. Sarkozy ?
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Pour info : cette dépêche AFP : Ségolène Royal a défendu mardi sa proposition de créer des jurys de citoyens tirés au sort en soulignant que leur rôle serait de « donner des avis » et d’« évaluer » l’action des élus afin de « renouer le lien civique » dans le pays.
« Le débat est ouvert, ce qui est important c’est de bien comprendre comment ça marche », a déclaré à l’AFP la candidate à l’investiture PS pour la présidentielle à l’issue de la réunion hebdomadaire des élus qui la soutiennent à l’Assemblée nationale.
« Au moment où l’on cherche le moyen de renouer le lien civique, c’est une façon d’aller chercher les citoyens qui sont les plus éloignés du fonctionnement des institutions », a-t-elle expliqué. Il s’agit ainsi de « nourrir le travail des élus, pas de s’y opposer », a-t-elle ajouté.
Mme Royal a rejeté toute idée de sanction émanant de ces jurys, « tirés au sort sur les listes électorales ». « La sanction, c’est le vote », a-t-elle dit.
Insistant sur la dimension « d’évaluation », elle a expliqué qu’en consultant les jurys citoyens, il s’agissait « de savoir si les décisions prises sont bien adaptées aux besoins ».
« Ils émettent des avis soit sur des sujets précis, soit sur des politiques globales de quartier, (...) soit sur l’évaluation des politiques publiques comme par exemple l’indice des prix », a-t-elle insisté.
Elle a cité « l’application de la loi sur les 35 heures » et le CPE (Contrat première embauche). « Il y aurait eu un jury citoyen de 150 jeunes, un gouvernement aurait vu tout de suite que cela ne pouvait pas passer la rampe », a-t-elle dit.
Elle a cependant précisé que ces jurys « ne se substituaient pas » aux syndicats. « C’est un des éléments de la démocratie participative (....). Ce n’est pas une mise en cause des élus », a-t-elle insisté, ajoutant : « Des élus se sont inquiétés alors qu’en fait, ils la pratiquent ».
Plusieurs élus présents à la réunion ont fait part d’expériences de démocratie participative dans leurs communes. François Rebsamen, maire de Dijon, a notamment cité le tirage au sort des représentants de conseils de quartiers. Gilbert Roger, maire de Bondy (Seine-St-Denis) a évoqué les conseils consultatifs de quartier et le conseil des « sages » formé de retraités.
Le sénateur de Paris David Assouline a souligné que la proposition de Mme Royal était inscrite dans la contribution de la fédération de Paris au programme PS « adoptée à l’unanimité notamment par certains élus qui la contestent aujourd’hui ».
Porte-parole de Mme Royal, Jean-Louis Bianco, a indiqué que la candidate avait évoqué « dès 2002 » cette « expérience de démocratie participative pratiquée dans de nombreux pays comme l’Allemagne, le Danemark, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Catalogne ». Moi, je veux bien, mais en l’occurence,je préfère la position de fabius. L’AFP, encore : « L’ancien Premier ministre Laurent Fabius, candidat à l’investiture PS pour la présidentielle, a rejeté mardi soir l’idée de Ségolène Royal de »jury de citoyens« , affirmant qu’il fallait »surtout ne pas épouser une espèce de populisme qui ferait le lit de l’extrême droite".
Intervenant le premier lors du deuxième débat télévisé entre les trois candidats PS, M. Fabius a déclaré que « mettre sous surveillance les élus, c’est introduire une distance, une méfiance qu’ils ne méritent absolument pas ». Par ailleurs, Le secrétaire général de l’Association des maires de France, André Laignel (PS), a estimé quant à lui que la proposition de Ségolène Royal de créer « des jurys de citoyens » se situait « dans la veine de l’antiparlementarisme le plus sommaire ». Par cette proposition, « Mme Royal fait reculer les frontières de la République », déclare dans un communiqué André Laignel, qui soutient la candidature de Laurent Fabius à l’investiture pour l’élection présidentielle. A l’UMP, on évoque un « recul de la démocratie ».La porte-parole du parti Valérie Pécresse, a affirmé que l’instauration de jurys populaires constituerait « un véritable recul de la démocratie ». « C’est une proposition démagogique et populiste » et « ce serait un véritable recul de la démocratie », a affirmé Valérie Pécresse, lors de la conférence de presse hebdomadaire de l’UMP à Paris. Je transcits tout celà par souci d’information. la politique-marketing me faire peur, à gauche comme à droite...
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Bref, sans le dire ouvertement, madame Royale se fiche royalement de ses promesses : elle a déja commencé de les enterrer ! Quand je disais qu’il faut boycotter la clownerie des élections 2007...
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Pitoyable aussi l’UMP avec son « recul de la démocratie ». Sans doute que cette formation appelle « recul de la démocratie » le recul de sa propre influence...Car elle ne va pas sortir indemne d’avoir soutenu pendant deux mandats le premier voleur de France. Et Sarkosy lui aussi n’en sortira pas indemne, car c’est un lâche, qui n’a jamais osé affronter en terrain découvert lesdit premier voleur de France...Tout par en dessous, comme d’habitude... Ce nain, c’est un Chirac bis qui va trahir son monde !
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le débat n’est pas sur « le petit énervé de la politique » alias iznogoud, mais sur le fait que Ségolène emploie n’importe quel mot « jury », pour ensuite se défiler dans une « aide aux élus », et les trop connues « commisssions extra-municipales ».
Pour aider les élus à remplir les missions qu’ils ne font donc pas bien d’après madame Royal il suffit ;
1) de réduire leur nombre de mandats à un seul
2) emp^cher le renouvellement ad vitam éternam (1 seul renouvellement)
3) réduire leurs mandats (tous à 4 ou cinq ans) pour qu’ils fassent moins de bêtises.
Ainsi ce n’est pas la peine d’inventer des contrôleurs de contrôleurs) qui n’ont même pas le pouvoir de notation et de sanction alors que le mot « jury » le donne par essence.
Elle mène la danse dit Savary ". En effet, c’est ce qu’elle fait, mais le PS n’a pas besoin d’une meneuse de revues frivoles.
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Atlantiste le sieur Riot ? en attendant :
Il y a un excellent fil à visiter : « Dette publique, Danger » au lieu de vous étripez sur le bout d’os à ronger que sont le pseudo problème des banlieues et autres que vous servent les politiques et les journaleux du jour pour détourner votre attention de leurs gabegies..
Pour ceux qui ont encore quelque chose entre les oreilles bien sûr...
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@ François Bayrou:je viens de vous écouter attentivement sur Fr.Int.:ce que vous dites est trés souvent juste.Seulement,j’en reviens à mon objection principale:il y a un an quell était l’autonomie de vos reptésentants par rapport à l’UMP ? C’est un peu facile d’animer un groupe qui se veut au dessus de la mélèe à chaque élection capitale et de le laisser se dissoudre systématiquement dans le parti dominant à droite.C’est facile et ce n’est pas trés cohérent,pout rester courtois.
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correctifs:quelle,représentants,
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démocratie égale séparation des pouvoirs.
Un pouvoir exécutif plein et entier élu par les citoyens au suffrage universel direct. Suppression du poste de premier ministre. Suppression du pouvoir du président de dissoudre l’assemblée nationale.
Un pouvoir législatif séparé et responsable. Suppression du pouvoir de l’assemblée nationale de renverser le gouvernement.
Election au suffrage universel direct ou indirect des membres du conseil constitutionnel. Possibilité pour tous les citoyens de faire appel d’une décision de justice devant ce conseil.
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l’outil de sanction du jury : une démission du politique et une inéligibilté à vie ou la guillotine ?
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vive la révolution, allons plus loin encore, tirons le futur président à la courte paille ou au sort, chaque candidat met son nom dans le chapeau et une main innocente désigne le vainqueur.....ça serait tellement plus amusant.....allez, pas le temps, j’ai hâte d’être en mai 2007.....pour qu’on arrête de nous prendre pour des cons
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La démocrasseuse : Je te surveille, tu me surveilles, il se surveille, nous nous ... Bref, c’est un système basé sur la méfiance réciproque et l’incompétence partagée. A lire tous les propos qui se mordent la queue ça donne vraiment envie de remettre un bon système de caste où il y a ceux qui savent et les autres qui suivent. La démocratie : un système qui ne satisfait personne puisque personne ne sait qui doit être satisfait. Retour au jardin d’éden pour tout le monde, là au moins les choses étaient claires et tout le monde était heureux.
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Je m’étonne beaucoup, venant de vous qui savez à l’ordinaire faire la part des choses, de l’interprétation unilatéralement négative que vous faites de la proposition de Ségolène Royal de mettre en place des jurys de citoyens tirés au sort pour faire le point sur l’activité de leurs représentants.
Vous rapportez, sans distance, ce qui objectivement sont des comparaisons délirantes délivrés per ses adversaires poltiques de tous bords (ce qui du reste devrrait vous alerter sur leur intérêt), de ces jurys avec des comités de salut public révolutionnaires ou des scéances de torture morales auxquelles les gardes rouges soumettaient les hommes poltiques dans le contexte d la révolution culturelle chinoise. Le contexte historique et la fonction politique de ces jurys n’ont en effet aucun rapport avec avec de tels institutions révolutionnaires et je ne vous le crédit de le savoir : ils n’ont aucun pouvoir de sanction et d’autres part il ne sont pas composés par des citoyens animés de projet politique pré-détermoinés par la volonté de mettre en cause les procédures démocratiques existantes : leur finalité est de permettre à des citoyens, par le fait même qu’ils sont tirés au sort et donc qui ne sont pas nécessairement politisés, de demander hors toute ambition de mise en accusatio,’n de connaître et dévaluer les décisions et leurs conséquences concrètes dans leur vie de telle sorte qu’ils puissent poser des questions, faire de nouvelles propositions, emmetre des critiques susceptibles d’intéresser tous les citoyens par leur répercussion dans le presse et les médias.
Comme vous le souligner vous-même il y a un véritable problème de confiance des électeurs dans leurs élus et je ne vois pas en quoi ce problème ne pourrait pas, avec d’autres mesures interessantes qe vous proposez et qui ne s’opposent en rien à celle que vous critiquez, cela pourrait mettre en danger la démocratie qui l’est déjà certainement si on ne fait et ne propose rien pour rapprocher les représentants des représentés par delà les procédures ou procés partisans.
Aucun autre candidats ne soulève de réels problèmes d’une manière aussi efficace que Ségolène Royal : la preuve en est qu’elle suscite un débat indispensable et il serait inexact de ne pas reconnaître que cette proposition vous donne l’occasion de la critiquer au plus grand profit du débat démocratique. Mais il est injuste de le faire de telle sorte que sa proposition devienne totalement déformée au point que vous n’en mentionnez ni les conditions et les finalités et que votre examen se contente de collecter les interprétations que je considère objectivement comme délirantes de ses adversaires adversaires dont nous savons vous et moi qu’ils n’ont pas le monopole de la vertu démocratiqyue.
Comparaison n’est pas raison et c’est l’honneur d’un journaliste d’équilibrer son jugement et de rapporter fidèlement les arguments de ceux qui osent proposer de nouvelles procédures pour améliorer le fonctionnement de note démocratie, ce que les autres se gardent bien de faire.
Même si vous n’êtes pas d’accord avec une telle proposition, celle-ci est politiquement courageuse, la preuve en est qu’elle suiscite l’ire de tous les hommes politiques installés dans le routine d’un fonctionnement obsolète ; en cela elle mérite le respect, ce respect seul vous donne le droit de la critiquer directement et non pas de vous contentez de vous retrancher derrière le tissu de désinformations fantasmatiques tendu pas ses adversaires..
Je vis en Allemagne et je vous signale que cette proposition dite de « démocratie participative » ou de « participation citoyenne » avec évaluation du travail des élus se met en place un peu partout en Allemage par exemple à Berlin à la satisfaction des électeurs et des élus. Mais comme vous le savez, voir ce qui se passe ailleurs avant de juger, ne semble pas une attitude particulièrement prisée par la plupart des acteurs politiques en France. Je pense que vous reconnaîtrez avec moi que c’est bien dommage, car c’est ce qui explique en autres le non, que vous avez justement combattu, au référendum sur le TCE. je m’étonne que vous repreniez les mêmes procédés de disqualification politique que vous aviez jutement dénoncés alors.
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Correctif : « aucun autre candidat »
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La comparaison avec Berlin est absolument fausse : à Berlin, les jurys citoyens sont chargés de décider de la répartition de fonds publics au niveau local.
Il ne s’agit absolument pas de « jurys d’évaluation » a posteriori.
Quand un élu s’exprime réellement pour construire quelque chose, il ne commence pas par lancer des propos provoquants et par évoquer la corruption en plaçant certains à la vindicte populaire.
On ne peut pas lancer un débat constructif, nécessaire à la démocratie participative, sur une telle base. La démocratie participative nécessite la sérénité, le partage, la coopération et la pédagogie.
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J’oubliais le lien sur les jurys citoyens à Berlin :
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Mme Royale semble « habitée » par le peuple français. Va - t - elle entre les voix de Jeanne D’Arc ou celle d’un rousseauisme encore plus délirant que celui de Robespierre. On sait que Rousseau a été célébré par l’Italie fasciste.
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A parler de Montesqieu : « Il est parfois nécessaire de changer certaines lois, mais le cas est rare, et lorsqu’il arrive, il ne faut y toucher que d’une main tremblante ». (De l’Esprit des Lois). Au lieu de cela, « la loi française est en crise à cause de ses lois multiples (inflation législative galopante, le pire de tous les maux), jetables (les politiques voulant inscrire leur nom dans le marbre de la loi, s’empressent d’en faire adopter une) émotives et molles ( loi sans contenu obligatoire, qui ne va donc avoir aucun effet en pratique) » Pierre Mazeaud, actuel Président du Conseil constitutionnel. http://www.conseil-constitutionnel.fr/bilan/annexes/voeuxpr2005.htm Les réponses proposées :
TROP DE LOIS TUE LA LOI . Il faut impérativement mettre un terme à cette inflation législative galopante, éliminer d’urgence les lois sans contenu obligatoire pour dégonfler l’ensemble du code. Etablir enfin la sécurité juridique (lacunaire ou inexistante en France) : derrière chaque parlementaire doit se trouver un juriste pour une meilleure lisibilité, compréhension et applicabilité réaliste des lois.
Riot, une fois de plus, se limite à des articles qui ne font en rien avancer les débats, rate toutes les bonnes occasions de dénoncer l’essentiel. Infatué de sa personne, condescendant et ... insipide, totalement myope aux vrais problèmes de societés. D’une platitude absolue, à côté de la plaque sous des aspects de « moi, je m’y connais ».
Pourquoi je ne propose pas moi-même un article ? Parce que je participe à tous les débats ou presque. Faut choisir et je n’ai pas trop de temps libre.
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Comme si les attaques personnelles (alors que vous ne me connaissez pas) faisaient avancer les débats... D’accord avec vous sur l’excès de loi qui tue la loi.
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Sur quoi supputez-vous que je vous attaque personnellement ? Je vous attaque sur vos articles que vous écrivez personnellement (du moins je l’espère). Je vous attaque parce que vous ne faites pas avancer, personnellement, les débats. Vous avez écrit 43 articles sur AgoraVox, aucun ne m’a appris quoi que ce soit alors qu’au moins 43 auteurs, non journalistes de formation, m’apprennent ou me font réfléchir. Par ailleurs, vous ne participez quasiment jamais aux commentaires des autres articles et des autres auteurs. Vous devriez car on y apprend beaucoup et parcequ’il est bon de se « frotter » aux autres opinions. On en retire toujours quelque chose de positif.
Vous, vous restez dans votre tour d’ivoire, auteur en hauteur, ignorant les tumultes des opinions citoyennes qui cherchent, peu ou prou, à transformer le monde. Vous êtes resté scotché à l’ère Gutemberg. C’était mieux que les tablettes d’argiles, d’accord ou peut-être. Mais pas aussi extraordinaire et prometteur, prométhéen qu’internet dont, apparemment, vous ne profitez pas.
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La proposition de Mme Royale va dans le sens de l’histoire :
- d’abord le controle. Obnubilé par la notion de « tirage au sort », le commentateur habituel oublie la fonction de ces jurys. Sa fonction : le controle. Les premiers à crier sont les élus, en particulier ceux qui ont l’habitude des promesses non tenues. Instituer un controle des élus et du respect de leur projet électoral ne me semble pas anti-démocratique. C’est bien la seule manière de redonner de la crédibilité à ce milieu.
- ensuite, pourquoi pas un tirage au sort ? Ce principe existe pour les cours d’assise, et la prison à vie de l’accusé en dépend. Ce n’est pas rien, même si c’est limité à un individu de temps en temps.
En fait, la proposition de Mme Royale va doublement dans le sens de l’histoire :
- nous ne sommes plus à l’époque de droit divin, ni en politique ni dans le monde des affaires. Le controle est un gage de qualité qui se répand dans la société.
- la démocratie actuelle est malade. Elle n’est pas représentative. Les élus ne représentent pas l’ensemble des Français, ni du point de vue socio-professionnel, ni du point de vue de leurs idées, de leurs désirs, de leurs volontés. Introduire une pincée de tirage au sort dans les institutions est peut-être la goutte d’huile qui va dégripper le système.Mais que pensez-vous de la parité homme/femme imposée par la loi ? Elle fausse la spontanéité des candidatures ! Cela laisse présager d’autres obligations : rural/citadin, vieux/jeune, instruit/pas instruit, etc. Cette loi sur la parité est le début d’un mouvement qui tend à remplacer le suffrage universel par un échantillonnage validé par un scrutin. Alors, pourquoi ne pas passer directement à un échantillon, sans s’occuper de la formalité de son élection ?
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le peuple est pragmatique, voit, ressent et subit les choses : magouilles et dysfonctionnements tout azimut, au boulot, au bureau, dans la rue, à domicile, à la poste, la mairie, l’école, la tele ou l’anpe.
les élus sont idéalistes, refusent et travestissent la réalité, car c’est se tirer une balle dans la tête ou scier la branche privilégiée sur laquelle il sont parvenus.
avec ou sans eux, le résultat sera le même : explosion, révolution et épuration.
la loi se fonde sur un quota de déchets qui passent sous le tapis.
ces déchets, instrumentalisés par certains insatiables du profit, ont atteint un point de non retour fatidique.
devant l’overdose d’abus, est venu le temps de sévir.
les garde-fous (inspections, évaluations, chambres et comités de surveilance et de contre pouvoir) ont été pourris, affaiblis, il faut les remplacer.
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Pour i,nfo : cet article du MONDE...« Qu’a-t-elle voulu dire ? L’idée, lancée par Ségolène Royal, de créer des jurys de citoyens pour évaluer l’action des élus suscite autant de critiques que de questions. Quel rôle veut-elle faire jouer à ces jurés ? Depuis son intervention sur le sujet, dimanche 22 octobre, la candidate à l’investiture présidentielle du PS doit défendre, argumentaire à l’appui, sa position contre les accusations de »populisme".
Une note rédigée par sa conseillère Sophie Bouchet-Petersen, précise les contours de son projet : ces jurys tirés au sort, d’une taille comprise entre 20 et 100 personnes, visent avant tout à « rénover » la démocratie représentative et ne constituent pas un « instrument punitif ou de coercition » envers les élus. Le tirage au sort, à partir de « listes de résidents », permettrait de mélanger, par sélection aléatoire, « des bac + 7 aux bac - 7 » car « la République a tout à y gagner ». L’objectif, précise le document est « d’élargir le cercle au-delà des professionnels de la participation (militants, couches moyennes diplômées) et de refléter la diversité sociale en incluant les catégories ordinairement exclues des dispositifs de participation fondés sur le volontariat (milieux populaires, précaires, immigrés, femmes, jeunes) ».
« SI ON AVAIT TESTÉ LE CPE... »
Moyennant une compensation financière pour leur permettre de dégager du temps, ces jurés apporteraient leur « savoir d’usage » sur les politiques publiques. Dans l’esprit de Mme Royal, il s’agit de leur donner « un vrai pouvoir de décision ou d’orientation » car « les structures purement consultatives, sans conséquences opérationnelles n’intéressent guère les citoyens ordinaires ». Suit une liste d’exemples et d’expériences voisines, à Berlin, en Catalogne ou au Danemark.
Yves de Sintomer, chercheur au centre Marc-Bloch de Berlin, a beaucoup étudié ces exemples, mais pour lui, « sous la forme proposée par Ségolène Royal, ça n’existe pas ». « Elle a lancé un thème plus qu’une proposition élaborée », juge-t-il. Spécialiste de ces questions, c’est lui qui a aidé à mettre en place le budget participatif des lycées dans la région Poitou-Charentes de Mme Royal, mais ce sociologue tient à préciser qu’il ne « fait pas partie de son staff. »
Pour M. de Sintomer, les expériences ont souvent été faites sur des questions techniques et scientifiques pour tenter d’obtenir un consensus, comme cela a été le cas en Grande-Bretagne ou en France, en 1998, sur les OGM. Les Allemands ont transposé le principe aux affaires locales. Gus Massiah, président du Centre de recherche et d’information pour le développement (Cride) et membre de l’association altermondialiste Attac, cite le cas de la Belgique où, pour discuter s’il fallait sortir du nucléaire (décision votée en 2002), le gouvernement avait fait appel à des « conférences citoyennes » en plus des experts.
« C’était essentiellement consultatif mais ailleurs, ça peut aller jusqu’à la possibilité d’ester en justice ce qui est la forme la plus intéressante », indique le chercheur. « Il y a un mouvement aujourd’hui entre le contrôle citoyen et la participation citoyenne. Les budgets participatifs existent maintenant dans 1 500 villes dans le monde, mais la décision finale revient aux conseils municipaux. C’est une bonne articulation entre les deux », ajoute-t-il. Souvent mis en place par des municipalités de gauche, les jurys de citoyens, n’offrent pas forcément de garanties politiques à leurs promoteurs.
Au Brésil, la ville de Porto Alegre, figure de proue de la démocratie participative, le Parti des travailleurs a perdu les dernières élections. « Ce n’est pas parce que l’on fait appel aux citoyens qu’on est sûr d’être réélu », s’amuse M. Massiah qui note toutefois que l’expérience de Porto Alegre a été prolongée, sous une forme un peu différente.
Dans un entretien au quotidien 20 minutes, Mme Royal a elle-même amendé sa proposition d’ouvrir au public le conseil des ministres. « Je propose que sur les grands sujets nationaux, on organise en amont des jurys citoyens pour que le peuple donne son avis, avant l’examen de ces sujets en conseil des ministres, corrige-t-elle. Si on avait testé le CPE par un jury de 150 jeunes, on aurait vu très rapidement que cette réforme n’allait jamais être acceptée par les Français. »
Isabelle Mandraud Moi, je me pice pour savoir si je ne rêve ppas. Autres réactions piquées sur le site du Nouvel Obs : Dominique de Villepin a estimé jeudi 26 octobre que la proposition de Ségolène Royal de créer des jurys citoyens « ramène à des expressions d’un autre âge et souvent funestes », comme les comités de salut public de la Révolution française. « Tout ce qui prend une forme juridictionnelle, un sentiment juridictionnel en court-circuitant le a fonctionnement normal d’une démocratie à travers ses élus doit être soigneusement regardé et faire l’objet d’une réflexion attentive », a-t-il observé. Si le Premier ministre s’est fermement opposé à cette proposition de la candidate à l’investiture socialiste pour l’élection présidentielle, il s’est en revanche dit favorable à des conseils des ministres télévisés. « Est-ce qu’il faudra un jour envisager qu’un conseil des ministres soit télévisé et que les Français puissent voir en direct fonctionner leur instance démocratique ? J’y suis favorable à une nuance près, c’est qu’il y a dans le conseil des ministres une partie délibérative qui, par définition, comporte une part de secret », a déclaré Dominique de Villepin lors de sa 16ème conférence de presse mensuelle.
« Un pouvoir illégitime »
L’idée de créer des jurys de citoyens rencontre une forte opposition à droite. Renaud Dutreil, le ministre UMP des PME, a estimé mercredi qu’il s’agirait d’un pouvoir illégitime qui ferait pression sur un pouvoir légitime« . »Avec les « jurys populaires », Ségolène Royal « reproduit le schéma des sans-culottes de 1793. Elle »devrait relire l’histoire de la Révolution française« . »C’est de la démago pure et simple« , a affirmé mardi Xavier Bertrand, le ministre de la Santé. »Vous savez les élus qui font leur boulot, ils font des comptes-rendus de mandat, ils sont sur le terrain", a-t-il poursuivi.
« Cette proposition crée l’ère du soupçon »
Pour le président de l’UDF, François Bayrou, candidat à l’élection présidentielle, « au lieu de rétablir la confiance, cette proposition crée l’ère du soupçon ». « Tout le monde est soupçonné, tout le monde est jugé, et c’est un monde dans lequel je n’ai pas envie de vivre ». Ségolène Royal « flatte les bas instincts » et cherche à répondre à la « crise » du politique par « la démagogie », a-t-il affirmé mercredi sur France Inter. Jean-Marie Le Pen considère pour sa part que la solution n’est pas de créer des « soviets », mais « l’ouverture loyale des instances représentatives de la République à tous les courants d’opinion, par l’instauration de scrutins à la proportionnelle intégrale ». Mais la proposition de créer des jurys populaires n’heurte pas seulement la droite. Les adversaires de Ségolène Royal sont parmi les plus virulents. « Je ne sais même pas si elle a été inspirée par Le Pen ou Mao Tsé toung, c’est totalement ubuesque et grave », a estimé André Laignel, le président de l’Association des maires de France. « Je pense qu’il est bon que les citoyens soient des acteurs, mais il n’est pas bon qu’ils soient des procureurs », a pour sa part estimé Laurent Fabius.
Pauvre Ségolène : si un jury de citoyens examinait sa présence à l’Assemblée nationale, elle ne serait plus députée...
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Un autre article du MONDE sur ce que sont vraiment ces « jurys citoyens » (rebaptisés « conseils de quartier ») à Berlin (et ce qu’ils ne sont pas à Barcelone), qui ne correspondent pas du tout à ce que propose Ségolène Royal : répartir des fonds publics et non « surveillance populaire » et « évaluation a posteriori des politiques publiques » comme elle l’a dit : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-823448,36-827799,0.html
Jurys de citoyens : expérience concrète à Berlin, souhait à Barcelone
En Allemagne, une expérience de jurys de citoyens est en oeuvre dans des quartiers défavorisés de Berlin depuis la fin des années 1990. Contrairement à l’idée avancée par Ségolène Royal, il ne s’agit pas d’évaluer la politique des autorités, mais de donner à la population une voix décisive dans l’attribution de subventions publiques à des projets visant à améliorer la vie quotidienne. L’initiative a donné des résultats jugés suffisamment satisfaisants pour que la capitale allemande décide en 2004 de l’élargir à une trentaine de quartiers difficiles, regroupant 380 000 habitants sur 3,5 millions, et la dote d’un budget annuel de 21 millions d’euros. Les jurys ont été rebaptisés « conseils de quartier ».
Après la chute du Mur, en 1989, la situation sociale s’était dégradée dans des quartiers de l’Est et de l’Ouest de Berlin. Les familles ayant les moyens d’aller vivre ailleurs abandonnaient les lieux aux chômeurs, aux immigrés et aux personnes nécessitant une aide sociale. Pour redonner de l’élan à 17 de ces quartiers, comptant 225 000 Berlinois, la municipalité a imaginé en 1999 un dispositif associant autant que possible la population en fonction de ses besoins.
Il a été proposé à des habitants choisis au hasard de devenir membres des jurys ou assemblées de quartier. Parmi les volontaires, la municipalité en a sélectionné entre 20 et 30 par quartier, et autant de suppléants, de manière à ce qu’ils soient relativement représentatifs de la population. Si des responsables d’écoles, d’immeubles, de paroisses ou d’associations caritatives siègent aussi dans les jurys, les citoyens ont toujours la majorité des voix et le dernier mot. « C’est le meilleur moyen de les responsabiliser », note Philipp Mühlberg, en charge des affaires sociales à la mairie de Berlin.
Les assemblées ventilent leur enveloppe financière pour soutenir des initiatives locales : ouverture d’un café pour chômeurs, organisation d’un tournoi de football, rénovation de jardins publics, créations artistiques, etc. Chaque jury dispose de 500 000 euros sur quatre ans, octroyés par la ville et les aides européennes. Les quartiers où les immigrés sont proportionnellement les plus nombreux sont les mieux nantis. Les membres des jurys, encadrés par une petite équipe menée par un manager de quartier, « ont pris leur mission très à coeur », insiste M. Mühlberg. Pour chaque réunion, ils ont touché 20 euros, somme symbolique destinée à valoriser leurs efforts.
Outre l’Allemagne, Mme Royal évoque la Catalogne. Mais à Barcelone, au gouvernement régional, on n’a pas d’exemple de « conseils citoyens » ayant été en activité ces dernières années. Jaume Badia, directeur de la prospective à la présidence de la région, indique que le président socialiste, Pasqual Maragall, a souvent manifesté le désir d’établir des mécanismes permettant aux citoyens de participer davantage à la prise de décision politique. Mais, explique-t-il, les débats des dernières années, centrés sur la réforme du statut régional, ont empêché de concrétiser ce souhait.
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