Derrière l’affaire Ikea, un spin doctor de l’UMP et de Sarkozy !
Le Canard Enchaîné du jour contient des révélations étonnantes sur la firme Ikea. Mais en y regardant de plus près, on s'aperçoit très vite qu'il manque un bout au dossier pourtant bien ficelé de Dominique Simmonot. Et ce qu'on découvre assez rapidement est bien pire encore. La société qui a espionné les clients et les employés de l'entreprise d'origine suédoise possèdait comme responsable en 2006 encore un personnage qui s'avère être celui qui, depuis des mois, oriente la majorité présidentielle vers un renforcement des contrôles des français à tous les niveaux. On le retrouve partout, sur le web, discutant aussi bien de l'enferment des mineurs, celle des fous, des bandes d'adolescents, que des fraudes à la carte d'identité ou le permis de conduire. L'officine de fichage découverte par le Canard Enchaîné a été dirigée par l'un des "spin doctors" (*) parmi les plus infliuents de l'UMP, une sorte de super conseiller hyper-sécuritaire, insistant depuis des mois sur ce que l'on retrouve directement dans la bouche des députés sarkoziens, comme notamment la "fraude sociale". L'homme s'annonce également sans honte aucune comme "formateur de la gendarmerie et de la police nationale", ce qui n'est pas sans inquiéter encore davantage. On peut, à la lecture de son (lourd) dossier, parler aujourd'hui de dérive grave du pouvoir.
Le Canard cite toujours ses sources. Ça a toujours été sa grande force, et c'est pourquoi il peut représenter un modèle. Celle du jour tient en un nom : "Sûreté International", avec laquelle Ikea a signé en 2003 ses contrats de flicage éhontés, selon l'hebdo, des contraits consistant manifestement à aller puiser directement dans les fiches de la Police, celui, si décrié, du STIC (**), "réservée aux policiers", précise l'hebdo, qui y ajoute la consultation du fichier des cartes grises, avec l'exemple d'un détenteur de Porsche Carrera venu acheter un bidule au nom imprononçable en bouleau de Suède. Manifestement et indubitablement, des policiers, à un stade ou à un autre, ont participé à l'action. On n'est pas très loin de l'affaire Neyret, et des fuites vers le grand banditisme. Le fichier STIC, pourtant décrié en 2005 pour ses effets "pervers", continue à faire des ravages. Ce n'est absolument pas un hasard, Nicolas Sarkozy s'y était intéressé au moment même ou Ikéa formulait ses premières demandes de renseignements : "la loi sur la sécurité intérieure (LSI), portée par Nicolas Sarkozy et votée en mars 2003, modifie à nouveau les conditions de consultation de ce type de fichiers nominatifs dans le cadre d'enquêtes administratives. D'autres modifications, sur le type d'informations pouvant y figurer, ont été ajoutées un an plus tard grâce à la loi "Perben II" (« portant adaptation de la justice aux évolutions de la criminalité ») du 9 mars 2004. L'équivalent du Stic pour la gendarmerie, Judex, est également concerné". En somme, le sarkozysme et le fichage n'ont toujours fait qu'un.
L'homme qui se cache à cette époque derrière l'entreprise s'appelle Christophe Naudin, et on le retrouve cité à plusieurs endroits, notamment comme membre d'une association de spécilalistes de l'intelligence économique et l'on retrouve même sa signature, au bas de l'édito du site de l'entreprise en sommeil qui ne semble pas avoir été modifié depuis... 2006. Présenté comme universitaire, notre homme est en effet adoubé par le "MCC", à savoir l'officine de Xavier Raufer : "Christophe Naudin est directeur de la société Sûreté-International, spécialisée dans la protection du transport aérien commercial ; chercheur au MCC, il y assure le suivi des mémoires des étudiants. En 1995, il a fait son mémoire du MCC sur le thème des fausses identités et de la fraude documentaire (un volume de 350 pages)." Un dossier intitulé "Quand la criminalité identitaire devient un outil criminel crucial" qui s'appuie en exemple à la fin sur les fiches du FBI, citées à la fin du dossier, extraites du fameux site où l'on trouve toujours Ben Laden le "gaucher", accusé d'attentats, mais pas de celui du 11 septembre (ceux en 1998 de Dar es Salaam, en Tanzanie et de Nairobi, au Kenya) ! Sur le site du FBI, sur sa fiche, il n'est pas annoncé mort et est toujours recherché ! Ben Laden, qui semble obnubiler Naudin (lire ici ***), et auquel l'édito d'entreprise consacre un long chapitre. D'emblée l'homme se place en effet dans la lignée des "spin doctors" US, ceux qui vont manipuler la peur sur tous les plateaux TV, Naudin faisant de même, notamment à plusieurs reprises dans "C dans l'air", (le 8 mai 2011) notamment lors d'une émission sur la disparition de.... Ben Laden ! Emission dans laquelle... il ne dira stictement rien ! Etouffé par les trois autres, qui avaient pour nom Louis Caprioli, Yves Bonnet et Loïc Garnier : les éternels "consultants", copiés sur les modèles américains de la Guerre du Golfe, des armes de destruction massive, de la guerre en Irak, ou de la chasse au Ben Laden perdu. Un dahu du XXI eme siècle.
Le fameux MCC étant l'organisation des "Menaces Criminelles Contemporaines" celui de Xavier Raufer (de son vrai nom Christian de Bongain ; dont la bio figure aussi chez... "Voltairenet.org", étonnante collusion avec Meyssan !), ancien membre et dirigeant du mouvement d'extrême droite Occident et grand admirateur de Siegfried Müller, le chef mercenaire (blanc) en Rhodésie, qu'il ira même interviewer sur place (l'homme, visible ici à droite, se fera appeler "Kongo Müller). L'ancien officier de la Wehrmacht, Siegfried Müller, devenu mercenaire dans l'ex- Congo belge (RDC), où il arborait toujours sa croix de fer, sous les ordres de Mike Hoare ! Raufer, ce candidat d'Ordre nouveau aux élections municipales dans le IXe arrondissement de Paris en 1970, dont les brochures d'extrême droite sont alors payées par par l’UIMM, syndicat patronal de la métallurgie, grâce à son trésor de guerre. Il deviendra ensuite le bras droit de François Duprat, "l'homme qui a inventé le FN" (et qui est mort dans l'explosion de sa voiture, tant certains l'appréciaient !). Duprat "le premier à diffuser des ouvrages négationnistes en France". Devenu depuis chercheur en criminalité, Raufer dirige les études de... Christophe Naudin. Ces gens-là sont bien tous de droite, et de droite extrême. Et ce sont ceux-là qui infliuencent depuis cinq années le discours de la majorité présidentielle, et celui du président en même temps, dont la droitisation n'est plus à prouver. Ils le font via des billets, ou des interviews, notamment dans les sites penchants fortement à droite, tel celui du magazine Ring ; dont un des éditeurs sera reçu en petit comité lors d'un bien étrange repas à l'Elysée, tenu le 14 novembre 2010. Le dada de l'extrême droite a toujours été la stigmatisation sur des groupes : l'intitulé de la thèse de Naudin est "La criminalité identitaire depuis 1950 : vecteur de destabilisation de la société". Et depuis plusieurs semaines, à l'unisson, réglé comme du papiert à musique par Etienne Mougeotte, le Figaro nous assomme d'articles sur les "bandes" de "jeunes délinquants" : c'est exactement le même discours (et les mêmes titres) que ceux qui ont émaillé la campagne de 2007 ! Faire peur, une constante des groupes de pression de droite extrême ; une constante indubitable.
Raufer, qui travaille directement pour le gouvernement et s'en targue ici dans sa brochure en rappelant au passage qu'il édite les livres de Naudin :
-durant l’année universitaire 2004-05, la Direction des Affaires Stratégiques du Ministère de la Défense a confié au Département MCC, après appel d’offres, deux études portant sur divers aspects de géopolitique criminelle et de sécurité du territoire national.
- durant l’année universitaire 2004-05, trois livres ont été publié par des enseignants et conférenciers du MCC (avec Xavier Raufer comme conseiller éditorial) :
Septembre 2004 : « Finance Criminelle », 2° édition revue et augmentée, Marie-Christine Dupuis, aux PUF,
-Février 2005 : « Alias – du terrorisme international aux fraudes massives, le nouvel empire des crimes d’identité », Christophe Naudin, à La Table Ronde.
Car le fameux MCC n'est au final qu'un repère d'anciens de l'extrême droite, auto-bombardés experts en "criminologie" : à force d'avoir tâté du terrain, sans aucun doute. L'organisme comprend en effet aussi François Haut, Ancien membre du mouvement Occident, lui aussi et qui a rejoint par la suite le Front national. Et lui aussi enseignant comme Naudin à Panthéon-Assas (Paris II), le fief connu de l'extrême droite. Le "spécialiste" des "bandes", qui place depuis longtemps le même texte dans la presse, sur les voitures qui brûlent et les banlieues qui remuent. Et là encore c'est le même discours sur le "tabou" de la parole : "reconnaître, d'abord, c'est revenir sur le tabou coupable des politiques de l'excuse et ne plus craindre les mots justes. Les bandes existent depuis longtemps en France ; beaucoup étaient identifiables dès le début des années 1990 par des critères objectifs et on a pu en montrer la réalité et la nocivité, au moins en région parisienne. La bande est désormais une réalité du paysage criminel français. Nier cela n'a fait qu'aggraver la situation". Le propos est bien le même, dans tout le groupe : celui qui consiste à outrepasser les normes du langage fixées par la droite traditionnelle. Et devenir un propos d'extrême droite, mis dans la bouche de gens qui ne le sont pas à l'origine. Ces gens-là, en détournant le langage politique classique ont fabriqué une fausse légitimité aux anciens néo-nazis, ce qui fait que tous profitent du mouvement : l'extrême droite façon Marine se prétend plus "ouverte", et la droite classique se montre "décomplexée". Avec eux, ce qui était autrefois propagande chez Occident devient un propos entendu aujourd'hui à la Chambre des Députés ! Ils auront mis le temps à abandonner les coups de barre de fer pour s'insinuer dans le paysage politique, mais aujourd'hui la greffe a pris, à entendre les stupidités à répétition de la Droite Populaire (ici avec Vanneste à l'extrême gauche), qui n'a rien à envier au discours du GUD d'autrefois. Pour s'en convaincre, lors d'une sortie du groupe, Lionnel Luca aura cette répartie plutôt malheureuse mais assez révélatice : "nous serons la Garde de Fer du sarkozisme" avait-il lâché. Signalons à ceux qui l'ignoreraint que la Garde de Fer était le nom du mouvement nationaliste fascisant, xénophobe et antisémite de Corneliu Zelea Codreanu, organisateur de pogroms, qui a vu le jour en Hongrie, d'où est originaire le Président ! Quel tact ce Luca !
L'homme qui soigne son image de marque l'a bien compris aussi, à soigner ses entrées en politique, puisque il est même intervenu à l’Assemblée nationale, un comble, "sur les moyens de lutte contre les fraudes sociales en France, dans le cadre du 36ème rendez-vous parlementaire du contribuable, organisé par Contribuables Associés, le 4 octobre dernier" précise "le Cri du Contribuable" (créé par Alain Dumait, pro LePen en 2002 et un des rares "libertarians" du Tea Party en France, les demeurés de la droite US). Appelé sur place par le député Dominique Tian, député UMP des Bouches-du-Rhône bien de droite lui aussi (ici lors de la visite de Sarkozy à la CAF de Gironde le 15 novembre 2011 !) avec lequel il possède des liens évidents. Un Tian auteur d'un rapport vraisemblabement ficelé par notre homme, que le Figaro présente ainsi : "selon Réso-Club, qui se fonde sur un rapport parlementaire explosif établi par le député (UMP) des Bouches-du-Rhône Dominique Tian, le montant du préjudice net est estimé à 20 milliards d'euros, soit 10 % du budget de la Sécurité sociale, dont 17 milliards au seul détriment de l'Unedic. En préambule de son rapport, l'élu précise en outre que l'Urssaf a estimé à 10 000 le nombre de personnes vivant à Paris de la fraude sociale". Le grand thème apparu depuis plusieurs mois dans tous les journaux télévisés, une campagne visiblement initiée par l'Elysée, qui vise à démontrer que le trou de la sécurité sociale est avant tout dû à une fraude généralisée (et non à un pays qui s'enfonce en récession et à une gestion gouvernentale calamiteuse !).
Sur les bandes de banlieues, autre marronnier de la droite, on comprend leur influence directe sur l'esprit d'un Sarkozy : "les bandes de France sont organisées ; plus, il s'agit bien de groupes criminels organisés. Car, dans ce registre, il n'y a pas que la grande criminalité transnationale, les mafias ou les cartels. La bande en est souvent la forme première, génératrice. Beaucoup de policiers de terrain en ont pleinement conscience" disent-ils en cœur, par la bouche de François Haut. En 2005, on le sait, ce fut exactement le propos du ministre de l'Intérieur, alors que toutes les enquêtes de RG démontraient le contraire. "La France a connu une forme d'insurrection non organisée avec l'émergence dans le temps et l'espace d'une révolte populaire des cités, sans leader et sans proposition de programme", indique le rapport. "Les jeunes des cités étaient habités d'un fort sentiment identitaire ne reposant pas uniquement sur leur origine ethnique ou géographique, mais sur leur condition sociale d'exclus de la société française", lit-on encore dans les extraits cités par Le Parisien". Mais Sarkozy avait besoin de se fabriquer un ennemi intérieur, copié sur celui qu'avait créé de toutes pièces Georges Bush avec son Homeland Security. Ce n'est donc pas un hasard si ces "spin doctors" sarkoziens ont autant singé la quête à l'ennemi insaisissable montré du doigt : ils ont tous parlé de Ben Laden de la même façon, et ont tous tenté d'inculquer l'idée d'un djihadisme répandu sur le territoire, phénomène qu'ils remettent aussi sur le grill à la moindre occasion qui se présentait : en décembre 2008, on y a eu droit avec le lancement de diverses rumeurs du genre, y compris l'utilisation de vidéos datant déjà de plusieurs mois présentées comme neuves. A noter comment le responsable du site "oublie" de mettre à jour se propres photos, comme le démontre le montage comparaif ci-dessous avec une image destinée à la presse bien "bling-bling", la montre bien en avant). C'est surtout amusant de constater comment quelqu'un qui souhaite nous imposer la biométrie manipule autant sa propre image !
Chez Sarkozy, l'influence des "spin doctors" d'extrême droite transparaît directement, comme dans ce dialogue (monologue ?) du futur candidat à la présidence relevé ici en 2005 à la Courneuve : "Et qu'est ce qu'ils m'ont dit les habitants ? Qu'ils n'en peuvent plus..." "Mon devoir c'est de nettoyer la Cité des 4000 ; des trafics et des trafiquants" "La meilleurs des préventions c'est que les voyous qui trafiquent, sachent et comprennent qu'enfin maintenant ils vont risquer quelque chose"."Comment voulez vous que des jeunes se lèvent tôt le matin quand ils voient d'autre jeunes de la cité, dealer et trafiquer de la drogue et gagner beaucoup plus que quelqu'un qui se lève tôt le matin" "Moi je respecte la France qui travaille, et je n'ai pas l'intention de me laisser impressionner par les professionels de la pensée unique qui depuis 30 ans décrivent les phénomènes de la violence, restent les bras croisés et abandonnent nos compatriotes les plus exposés à les situations intolérables" dira-t-il à la Courneuve. Auparavant déjà, il avait réédité le propos, lors du meurtre d'un enfant dans la cité des 4000. "Langage imagé et formule choc" avait ce jour-là commenté Audrey Pulvar sur FR3 (avec un reportage d'Hervé Ghesquière, sans savoir que sept ans après elle serait directement confrontée à ceux dont sont issus les spins doctors du matamore des Tarterets, bouclant ainsi la boucle. Le maire PC dénonçant l'inaction de la Police... alors dirigée par Nicolas Sarkozy ; qui annonçait alors "nettoyer la cité des 4000"... Quatre années plus tard, Alliot-Marie envoyait les CRS rétablir l'ordre au même endroit après un tir à l'arme de guerre. Alors que le Tartarin de 2005 était devenu président du pays depuis deux ans déjà, sans être retourné sur place ou presque."Je vous dis une chose très simple, ceux qui ne respectent pas la loi, on les tapera dur" avait-il promis. Il y retournera finalement, mais en catimini, le 23 juin 2010 : il s'y fera insulter par un jeune homme qui se prendra 35 heures de TIG. Il lui avait dit "va te faire enculer connard, ici t'es chez moi ». Et Sarkozy ne lui avait pas répondu "casse-toi, pauvre con", ce jour-là. Un journaliste de FR3 qui avait filmé la scène s'était plaint d'avoir été molesté par la police.
Sous le nom de Reso-Club, se cache une association de "spin doctors", association sous le régime de la loi 1901 (par le dépôt des statuts en date du 26 février 2009) présidée par Christian Jacquier, "Coordinateur du programme STEP, BIT, Genève", venu ici faire une conférence sur la protection sociale dans les pays émergeants... C'était lors du "Forum européen sur la fraude" des 9 et 10 novembre, à Marseille auquel participait Émile Perez, le Directeur de la coopération internationale au Ministère de l’Intérieur, ancien inspecteur général des services actifs de la Police nationale (et directeur de Francopol, la formation des policiers). Mais aussi Gilles Leclair, préfet de Marseille, écarté depuis (et parti en vacances aussitôt en Colombie, lui, qui avait dirigé les "stups" pendant des années ). Le thème étant "Comment la cybercriminalité renouvelle la fraude" !!! En somme se tenait la"convention identitaire de la fraude à la carte d'identité" : une sorte de meeting à la Riposte Laïque ; où le montré du doigt n'a pas de voile mais une carte vitale prétendue falsifiée... (ce qui n'a jamais été fait, même si certains ont clamé l'avoir fait à une époque, les autres n'étant pas des "fausses" mais des cartes obtenues sur de faux papiers). Jacquier évoquant en interview (repris dans un site d'extrême droite) un "observatoire de la fraude ? "qui serait un outil très précieux, qui manque cruellement au paysage pour mieux identifier les victimes et des réponses les plus adaptées. On pourrait s’inspirer du modèle anglais, dont la récente National Fraud Authority a évalué la fraude outre-Manche à 48 milliards d’euros"... idée annoncée la veille dans les mêmes termes par Marine LePen, associée au dada biométrique signé Naudin !!!
Ils ne se cachent même plus, de leur idéologie, toute copiée sur celle du FN,à lire le même article du Figaro : la stigmatisation, à partir de quelques exemples bien choisis, étant la règle : « Le sujet est politiquement incorrect car il met en cause des personnes en difficulté financière, des précaires, des immigrés et des chômeurs, concède le criminologue. À ce titre, les responsables des caisses d'assurances familiales ne veulent pas voir cette réalité en face et ont tendance à esquiver quand des élus de la représentation nationale viennent demander un état des lieux. Pourtant, les fraudes s'exercent aujourd'hui à une échelle industrielle. »" On sait ce que cache le vocable "politiquement incorrect" : c'est le masque de la branche dure de l'UMP, celle qui flirte tous les jours avec les idées du FN, celle des députés de la droite populaire, qui allie poujadisme et flicage à tout crin. En réunion électorale, au sein de l'UMP, devant des "salles combles" de moins de 50 personnes, on enfonce le clou à coup de slogans simplistes, comme ici (à droite) à Dignes les Bains (dans les "salons de l'Ermitage", devenu une résidence d'étudiants).
Une droite dont les revendications sécuritaires vont virer à l'obsession, au point d'en truffer tous les articles de presse. Ainsi, ce texte, relevé sur un site évoquant un problème de... poubelle en entreprise (c'est complètement surréaliste !) : "Le criminologue Christophe Naudin de l'université Paris II a ainsi estimé, lors d'une conférence de presse mardi à Paris, que l'usurpation d'identité, à partir de données confidentielles abandonnées ou volées, augmente chaque année de 40% en France et a causé en 2007 un préjudice évalué à "plusieurs milliards" d'euros. Cette étude révèle que les deux tiers des poubelles des entreprises étudiées contenaient au moins un papier confidentiel sur la société ou ses employés et que 80% des poubelles des ménages concernés renfermaient au moins un document susceptible d'être utilisé pour une usurpation d'identité. Selon Christophe Naudin, cette "criminalité identitaire" intéresse d'abord les filières d'immigration clandestine (27,24%), devant les détournements de fonds (21,5%) au détriment d'établissements bancaires ou d'organismes sociaux, comme les Assedic ou les caisses d'allocations familiales (CAF). Ce chercheur a cité le cas d'une "mère de famille", qui en 2006 à l'aide de faux papiers, avait déclaré avoir accouché de quintuplés... auprès de 17 CAF, ce qui lui avait permis d'empocher 22 100 euros par mois pendant 28 mois". On part d'une poubelle pour arriver à dénoncer la gestion de la CAF ? Et citer comme chose courante un cas extrême ? Car c'est bien ça leur technique : pointer les dérives et les amalgamer avec l'ensemble de ceux... qui ne fraudent pas ! C'est bien de la manipulation d'opinion et une énième façon de diviser les gens entres les "bons" (ceux qui ne fraudent pas) et les mauvais ("ceux qui volent la Sécu"). Faire ainsi au moment où l'on apprend que le témoin de mariage de Nicolas Sarkozy passait des valises entières de billets à la frontière suisse et se bâtissait en Colombie une énorme villa, avouez que c'est gonflé ! A ce stade avancée de schizophrénie... avouez que l'on a affaire-là à des personnes obnubilées !
Obnubilé, il l'est, notre tout sécuritaire, et fort peu désireux aujourd'hui de révéler ses liens trop étroits avec la majorité. Le "Canard" cite comme responsable de la société Yann Messian, qui ne figure plus pourtant dans l'entreprise, ayant visiblement fait dissidence (voilà qui rappelle le fonctionnement même de l'extrême droite !) pour fonder depuis sa propre société, appellée Secure.Ops, (installée à Ingre, dans le Loiret). En fait, il semble actuellement travailler comme "Directeur de projets" chez Triskel security services" dans sa "French Branch Manager", tout en étant à la tête de "Messian et Associés". Chez Rue 89, on évoque en effet cette scission, tout en affirmant que l'actuel gérant ne veut pas se faire connaître (on le comprend avec les révélations du Canard, désastreuses pour sa société !) : "Comment l'entreprise Sûreté International a-t-elle eu accès à ce fichier ? Contacté par Rue89, l'ancien PDG de l'entreprise (il a souhaité garder l'anonymat) – qui a « modifié son activité » en 2005 – « dément formellement » toute implication et soupçonne certains de ses anciens salariés d'avoir travaillé derrière son dos : « C'est impossible, ce n'est pas ce qu'on fait, c'est illégal ! On travaille pour Ikea – nous fournissons de la formation et nous créons des procédures de sécurité. Certains de mes salariés ont monté un cabinet parallèle, en profitant des connexions qu'on avait avec la direction. Ils ont été licenciés pour faute en 2004 [notamment Yann Messian, mentionné par le Canard, ndlr], et il y a eu un procès pour concurrence déloyale. » Et voilà comment on arrive à s'en laver les mains, vite fait, bien fait. Dans la longue liste des sociétés pour qui travaillait encore la société en 2006, Ikea figurait toujours en bonne place, au milieu d'autres tout aussi passionnantes. (****). En 2004, les "indélicats" auraient été virés, mais tous les contrats dont parle le Canard ont été signés antérieurement, et en 2006 encore c'est bien notre homme qui se présente comme responsable du site. Et qui aujourd'hui, joue à l'homme invisible. Logique : il risque gros, le fichier STIC sortant de son officine.
Pourtant, plusieurs ont cerné son profil d'idéologue tel Mathieu Rigouste qui en discerne trois catégories, la première étant ceux de l'extrême droite traditionnelle et la seconde le couple Bauer/Raufer : "il existe un troisième prototype d’idéologues sécuritaires. ceux-là se développent dans les années 2000 et se spécialisent dans un sous-secteur idéologique comme l’intelligence économique, les menaces identitaires, les violences urbaines... L’idéologue spécialisé est souvent issu de l’armée, des services secrets ou de la police, c’est un passeur qui mélange la figure du manager (Bauer) et celle de l’opéra- tionnel (Raufer). Homme de réseaux et transfuge, il applique les principes de la contre-insurrection à la sécurité des grandes entreprises et le modèle du management aux techniques de contrôle. dans la bande à Bauer, cette catégorie est représentée par Christophe Naudin et Doron Levy du dRMcc." Leur travail, très bien résumé par Bauer : "mon problème à moi, c’est de négocier des textes et des orientations avec des gens qui assument la réalité du pouvoir d’État ou du pouvoir dans d’autres organisations, pour arriver à un compromis. [...] Et quand on fait dans l’ombre, c’est vrai qu’on s’octroie des espaces de pouvoir beaucoup plus importants que quand on est, bien souvent, en pleine lumière et qu’on arrive à obtenir des choses*. Guaino écrit les textes, Sarkozy les lit, mais l'idéologie c'est ceux-là qui la déterminent ! Et comme ils sont tous à la tête de sociétés qui vivent sur le dos de la sécurité... il faut donc faire peur ! "En quarante ans, la coalition des « bénéficiaires secondaires du crime » s’est organisée en véritable groupe d’intérêts, d’influence et de pression à l’intérieur des classes dominantes. il existe désormais une strate des contrôleurs et les marchands de peur en constituent l’avant-garde idéologique. Conscients d’avoir des intérêts et des pouvoirs particuliers, ils agissent en fonction de ces intérêts et dominent le centre nerveux des sociétés de contrôle, la production de la peur, qu’ils ont participé à édifier comme superstructure. Le réseau des idéologues sécuritaires s’organise lui-même autour de contradictions internes" écrit le très lucide (l'ultra lucide) Rigouste..
(*) "un « spin doctor » est un conseiller en communication et marketing politique agissant pour le compte d'une personnalité politique, le plus souvent lors de campagnes électorales. Le terme est généralement porteur d'une connotation négative : La pratique a montré que le spin doctor n'agit pas toujours de façon morale notamment du fait de l'emploi de la technique dite du Storytelling" (Source Wikipédia).
(**) "Le STIC (Système de Traitement des Infractions Constatées) est une méga-base de donnée interconnectant les fichiers policiers et répertoriant toute personne ayant été concernée par une procédure judiciaire (crimes, délits et contraventions diverses et variées), qu'elle soit mise en cause ou bien... victime, et quand bien même le mis en examen est blanchi.
Créé par la loi n° 95-73 du 21 janvier 1995, le STIC entre en activité officielle sans ses décrets d'application. Au 1er janvier 1997, il comportait les noms de 2,5 millions prévenus, 2,7 millions de victimes, portant sur 5 millions de procédures et 6,3 millions infractions. Certaines données remontent à 1965. (Source : SGP, syndicat majoritaire des gardiens de la paix). Même en cas de non lieu, le nom du prévenu n'est pas sûr de disparaître des fiches, et ce même si un droit d'accès et de rectification est prévu dans les textes. (Source : Syndicat de la magistrature).
Le STIC a donc fonctionné, en toute illégalité, pendant pas moins de 6 ans, avant d'être légalisé en toute confidentialité : le décret officiel(copie locale) paru en effet au début de l'été 2001... De plus, le Loi sur la Sécurité Quotidienne (LSQ, voir LSIjolie.net) renforce les droits d'accès, aux fins d'enquêtes administratives, aux fichiers STIC, et ce, contrairement à l'avis de la CNIL. De plus, le STIC l'alimente à l'envi le Système français d'Information Schengen (copie locale - source :Ministère de l'Intérieur)Enfin, le projet de réforme de la Loi Informatique et Libertés permet à l'Etat de se passer de l'avis de la CNIL en matière de fichage policier, et ce, contrairement, bien évidemment, à l'avis de la Commission Nationale Informatique et Libertés".
(***) Le texte de Naudin démontre bien sa méthode : partir de la peur de Ben Laden pour arriver à la conclusion comme quoi "nous ne sommes pas à l'heure du relâchement." Le serrage de vis, avec comme point de départ le fantôme d'Abbatobad.
"Nous espérons sincèrement que 2006 ne soit pas une année de tension pour le monde. Ce fut l'esprit de nos voeux. Malheureusement une espérance de courte durée.
La réapparition d'Oussama Ben Laden dans l'actualité n'augure rien de bon. Dans un récent message audiovisuel diffusé le 19/01/2006, authentifié biométriquement (savoureux détail car Naudin rêve de passer tout le monde à la biométrie !) par la CIA, daté de décembre 2005 au mieux, le chef d'Al Qaïda fait son come-back. Bizarrement ce retour médiatique intervient peu de temps après les frappes militaires à la frontière pakistano afghane dans des zones montagneuses, sous contrôle tribal. La Pakistan a beau être un allier de la guerre contre le terrorisme, son gouvernement et son administration ne contrôlent pas réellement les territoires qu'ils revendiquent (les fautes d'orthogrphe sont d'origine).
Ben Laden, en grand humaniste, déclare connaître l'opposition du peuple américain au conflit armé irakien. Grande nouveauté en vérité ! Et, en grand seigneur éclairé par sa relation privilégiée avec Dieu, propose une trêve. « Nous n'avons pas d'objection à offrir [aux américains] une trêve de longue durée dans des conditions justes que nous respecterons, parce que nous sommes une nation à laquelle Dieu interdit la traîtrise et le mensonge ».
Au-delà des paroles, il y a l'analyse. Ben Laden ne peut être considéré comme un pacifiste militant, défenseur de la veuve et de l'orphelin musulman. Il veut la guerre, parce qu'il existe des terres de conquête et des terres de combat. L'Amérique et Israël sont des terres de combat. Mais il semble que la stratégie américaine de frappes militaires le dérange.
Le fait qu'il n'y ait pas eu d'attentat aux Etats-Unis depuis le 11/09/2001 « n'est pas du aux difficultés d'infiltration suite aux mesures prises par les autorités américaines ». Sur ce point on ne peut pas lui donner tort.
Les black list, les no flight list, ou autres mesures nominatives sont une plaisanterie à l'échelle de la Djihad. « Des opérations sont en cours de préparation, et vous allez les voir [aux USA] dès que les préparatifs seront achevés ». Car dans sa dernière intervention de janvier 2002 Ben Laden déclarait : « nous poursuivrons la bataille jusqu'à la victoire ou jusqu'à ce que nous rencontrions Dieu ». Sur ce dernier point les autorités américaines ont décidé de l'y aider. N'ayons pas de doute sur la réalité du message. Affaibli sur son propre terrain, Al Qaida a besoin de remotiver ses troupes internes en occident.
Peu relayées afin qu'elles restent confidentielles, ses déclarations sont un encouragement universel à prolonger le combat. De multiples petites frappes (au propre et au figuré) vont intervenir, et il reste probable que ce soit les entreprises de transport ou de première nécessité qui en payent le prix. Plus que jamais, nous ne sommes pas à l'heure du relâchement." A noter aussi que l'homme qui nous parle fichier électronique et biométrie tient encore en 2006 à mettre en évidence sa signature pour rendre son propos émaillé de fautes crédible....
(****) et (******) à noter dans la liste la présence de Liberty Surf, filiale du groupe Kingfisher et de la holding de Bernard Arnault, devenu depuis FREE, tindiquant que la société qui piquait dans le fichier de la police pouvait aussi visiter les adhérents d'un FAI.... tout aussi passionnante est la citation de la ville de CORBEIL ESSONNES, dont le maire n'est autre que Jean-Pierre Bechter, celui qui sert de paravent à Serge Dassault. A lui d'expliquer maintenant ça à ses administrés... les deux qui avaient commis ce superbe appel lors de l'élection :
"Comme l’année dernière, nous nous retrouvons face au Parti Communiste.
Le Parti Communiste représente tout ce qu’un démocrate et un républicain doivent rejeter : embrigadement des populations ; mise sous surveillance des personnels municipaux et priorité au recrutement aux membres du parti ; départ des entreprises et des petits propriétaires victimes d’une hausse massive des impôts ; retour imparable à une ville triste et pauvre, comme elle l’était en 1995.
L’empire soviétique s’est effondré voilà 20 ans. Aussi je ne peux pas croire, un seul instant, que Corbeil-Essonnes fasse un grand bond en arrière. Le Parti Communiste avance masqué. Comme toujours le visage souriant de quelques-uns cache la froide détermination d’une machine implacable à son service et au service d’une idéologie dépassée."
On savourera, sachant cela le "mise sous surveillance des personnels municipaux" !!!
Pour le Sivom de Metz, c'est le maire le de 1971 à 2008 qui devra en répondre : J.-M. Rausch, trois fois ministre (Extérieur, PTT et Artisanat), non investi par l'UMP en 2008.
la liste :
AB ASSOCIATE
ADP-GSI
AIR LIB
AUCHAN
AVENTIS
AXS TELECOM
BRASSERIES HEINEKEN
BULL S.A.
BUREAU VERITAS
CABINETS D'AVOCATS
CANAL SATTELLITE
CANAL+
CEFAC
CFO
COCA-COLA
COFLEXIP
COMITE D'ORGANISATION DE LA COUPE DU MONDE DE FOOTBALL 1998
DAIMLER CHRYSLER
DILIPACK
EADS
EQUANT
ESPACE EXPANSION - FORUM DES HALLES
EXAPAQ
GIVENCHY
GRH SYSTEM
GROUPAMA
GROUPE CARREFOUR
HYATT REGENCY
IKEA
INDESIT
INERIS
L2Ei
LE BON MARCHE
LIBERTY SURF
LTC CORPORATION
MC DONALD'S
MEDIAMETRIE
MENSYS INTERNATIONAL
MICHELIN
PROMODES
RANK XEROX
RSL COM
SAFRAN
SAI
SAVAC
SEPTODONT
SHELL
SIVOM DE METZ
SOCIETE GENERALE
SOCIETE NOUVELLE D'EXPLOITATION DE LA TOUR EIFFEL
SODEBO
SONY MUSIC France
ST MICROELECTRONICS
SYSECA
THALES
THOMSON CSF
UNILEVER
VILLE DE CORBEIL ESSONNES
WASTEELS INTERNATIONAL
(*****) La revue :
"Le Journal des Femmes est le premier magazine féminin francais en ligne. Son bouquet de chaînes thématiques a rassemblé, selon Médiamétrie // NetRatings, 5 millions de lectrices en mars 2010. Créé en 2003, il est édité par une société française indépendante, Benchmark Group qui édite par ailleurs les sites Internet L'Internaute Magazine, le premier magazine en ligne grand public de l'Internet français, Le Journal du Net, magazine de l'économie et des nouvelles technologies et Copains d’avant, réseau social avec 13,5 millions de membres". Bencmark Group : "CCM Benchmark est la marque commerciale de la société française à capitaux privés Howto Media Group, dont l'activité est l'édition de sites web pratiques et de magazines sur Internet. Le groupe est issu du rapprochement en octobre 20102 de la société CommentCaMarche et de Benchmark Group. En 2011, le groupe compte 175 collaborateurs, dont 80 personnes à la rédaction. Le groupe possède sa propre régie publicitaire Internet, CCM Benchmark Advertising". derrière il y a bien sûr une société d'études de marchés : "Benchmark Group possède un pôle d'études marketing et de services aux entreprises, ciblant les thèmes des nouvelles technologies et de l'Internet. Il est doté d'un Observatoire des Tendances de Consommation. Il publie régulièrement des études : "Le commerce électronique en France", "Tourisme sur Internet", "Publicité et marketing online", "Banque et Assurance sur Internet", "Stratégie intranet des grandes entreprises", "Internet mobile". Des analyses ponctuelles sont également publiées, comme "Les Français et l'automobile", "Logements : les intentions d'achats, les projets de rénovation", "Consommation : les nouvelles tendances""… l'avis de ceux qui y travaillent (noté 3,6 sur 10) :http://www.notetonentreprise.com/company.php?id=82&entreprise=benchmark-group Florilège des interventions du "criminologue" dans la revue féminine : |
-sur les bandes d'adolescents :
http://www.journaldesfemmes.com/societe/expert/50902/gang-tendance---les-bandes-d-adolescentes.shtml
"Toutes ces bandes de filles se lancent des défis ineptes via Internet - dévaliser un magasin de produit de beauté ; envahir une école la nuit, se venger d’une coreligionnaire - ou mettent en place des épreuves d’initiations comme de se battre avec une inconnue et de lui apposer sur le visage, par scarification, la marque du groupe . Ces charmantes demoiselles communiquent par SMS dans un langage qui leur est propre, mélangeant dialecte africain et pseudo-français de cité. Ce qu’elles « kiffent » (entendez ce qu’elles aiment) par-dessus tout : se retrouver à Paris ou en banlieue pour en découdre avec une bande rivale, sans qu’il y ait de réelles raisons à ces affrontements. Elles s’affirment musulmanes pour mieux refouler la chrétienté de la culture européenne, d’un islam fort, militant et ignorant. "`
-sur juger les fous :
http://www.journaldesfemmes.com/societe/expert/50695/doit-on-juger-les-personnes-dementes.shtml
"On ne le répétera jamais assez : la prison est un lieu d’exclusion destiné à protéger la société. Pas à punir les détenus, ou à les soigner ; encore moins à les rééduquer. Quand il est possible de faire les trois à la fois, super. Le but premier reste l’exclusion d’une personne dangereuse pour elle-même et pour les autres. La privation de liberté des personnes auteurs d’infractions pénales est destinée à faire en sorte que la majorité puisse vivre tranquillement (en sécurité du latin securitas – qui signifie « tranquilité ») tout en étant constamment protégée (en sûreté). L’hôpital psychiatrique est parfois un lieu d’enfermement, et la personne enfermée est un malade, cdertainement pas un détenu. Il n’y a donc aucune raison de traiter un détenu comme un malade ou un malade comme un détenu. Cela devient très compliqué quand ils sont les deux en même temps (cas des toxicomanes, des pervers sexuels, etc.)."
-sur les rencontres sur Internet :
http://www.journaldesfemmes.com/societe/expert/50613/les-femmes-et-le-e-prince-net-charmant.shtml
"A ce jour, on ne connait en occident aucune affaire criminelle grave liée directement à une rencontre sur Internet. En revanche, les escroqueries et les abus de confiance explosent. Le contexte international favorise l’impunité pénale. Pourtant, les rencontres entre les hommes et les femmes subissent la même accélération temporelle que ce que nous connaissons avec la globalisation des échanges, Internet, la compression du temps de l’information, les réseaux sociaux transnationaux, le transport aérien qui a transformé le monde en un grand village partout accessible. Dans nos têtes, les barrières se brisent, les frontières physiques ou mentales deviennent évanescentes. Nous nous ouvrons aux autres. Nous nous rencontrons. C’est plutôt positif, non ?"
-sur la prison à 12 ans :
"Vers 13 ans, déjà bien connus des services de la police et de la justice, le mineur délinquant va s’essayer aux actes criminels, nettement plus graves. Exercice de la violence, vols à l’arraché, port et usage d’armes blanches ou contondantes, soutien logistique aux petits trafiquants, etc. La grande fierté, c’est de se faire « GAVer » (prononcer gaver pour garder à vue) et de ressortir libre sous 24 ou 48 heures sans avoir donné la moindre information aux « keufs » (les policiers). A partir de là, les choses sont rarement rattrapables. Les galons se gagnent par l’incarcération, et c’est la prochaine étape, malgré le laxisme des magistrats qui attendent parfois 20 procédures pénales avant d’envisager la case prison. Vers 16 ans le mineur délinquant multirécidiviste est professionnalisé. Ambitieux, il étend son réseau criminel, son territoire d’influence et s’exerce aux vols à main armée. Cela va de pair avec les premières infractions à caractère sexuel commis envers des jeunes filles, mineures évidemment."
"On ne peut pas donner tort à Rachida Dati, magistrate de profession, de s’être emparé du problème en 2009. Ni à ses collègues UMP de lui emboiter le pas en 2011 pour tenter de trouver un palliatif. Aucune solution n’est réellement satisfaisante. Ayez bien à l’esprit que l’exclusion sociale par l’incarcération n’a pas pour objectif la protection d’un mineur délinquant. Celui-là est presque toujours perdu pour la société. A jamais. Je ne connais pas de cas qui contredise cette triste théorie. La privation de liberté n’a pas pour objectif de sauver, d’aider ou de faire du social. La prison sert avant tout à protéger la communauté des gens honnêtes d’individus dangereux, mineurs ou majeurs. Qu’on se le dise".
74 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON