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Accueil du site > Tribune Libre > « Dirty Corner », l’installation d’Anish Kapoor au château de (...)

« Dirty Corner », l’installation d’Anish Kapoor au château de Versailles vandalisée

 

 

 « Des inscriptions ont été découvertes dimanche sur la sculpture monumentale d’un artiste britannique, installée depuis début juin dans les jardins du château de Versailles. » ICI, inscriptions qualifiés d' « antisémites » par l'auteur de cet encombrant qui se dit "sculpture" et quelques politiques qui lui ont emboité le pas ( Valls, Hollande...)...

Jugez plutôt : « La reine sacrifiée, deux fois outragée », « SS Sacrifice Sanglant », « le deuxième viol de la Nation par l'activisme juif déviant ». Ou encore « Juifs tradis et Kabbalistes : ce taré vous met en danger » - convenons tous ensemble que ce dernier commentaire est plutôt protecteur à l'endroit des Juifs dits traditionalistes.

Doit-on ici préciser qu'il faut faire preuve d’une mauvaise foi certaine - mauvaise foi sans surprise qui cache, une fois de plus, une menace et un chantage censés faire taire toute critique en général et en particulier aussi, et plus encore lorsqu'elles sont justifiées -, pour qualifier ces inscriptions d’antisémites même si l’on doit regretter que d’aucuns soient incapables de critiquer cette « production » dite artistique qui est un véritable "délit", un délit gratuit et sans profit pour la société, un délit qui n'explique rien, sans avoir toutefois à faire état de l’origine ethnique du dit « auteur-délinquant » ?

Et quand on sait qu’en ce qui concerne Anish Kapoor, la critique était d’autant plus facile et justifiée que sa production est médiocre et sans art, on réalise à quel point la mention de l'appartenance ethnique de l'auteur du forfait était bien inutile.

 

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 Le seul mérite de cet encombrant... mais l'art contemporain nous a déjà mille fois encouragés d'y adhérer, contraints et forcés le plus souvent, et si tant est que cela en soit un, c’est son côté monumental : 9m de haut et 60m de long.

Alors qu’un champ abandonné aurait tout aussi bien pu convenir ou bien encore, la Méditerranée - on dit cette mer très profonde, jusqu’à 5000 mètres -, dans le cadre d’une exposition champêtre dans le premier cas, sous-marine dans le deuxième -, c'est bien d'une vraie blessure esthétique et d'une nouvelle injure symbolique qu'il est question avec cette profanation toute laïque : le refus du respect que l'on doit à tous les lieux de la République, y compris ceux d’Ancien régime.

Rien de nouveau en la matière néanmoins car, avec l'art contemporain fossoyeur en chef de l'art moderne, c'est bel et bien la règle suivante qui s'impose : le viol des consciences et la recherche systématique du traumatisme ; recherche derrière laquelle un mépris certain pour l'espèce humaine parvient à peine à cacher un engagement auto-destructeur et nihiliste.

Continuer de nous salir et de nous avilir... nous et notre époque, ça oui !

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 Dans une interview au Journal du Dimanche, Anish Kapoor a évoqué la « connotation sexuelle » de son œuvre, censée représenter « le vagin de la reine qui prend le pouvoir » ; formule à la Marcel Duchamp mais sans le génie radical et visionnaire de ce dernier : tout ce à quoi nous serons confrontés ; et comme de juste, nous y sommes et n'avons pas cessé d'y être depuis les années 50 !

Décadente cette gesticulation contemporaine ! "Décadente" dans le sens de "sortie du progrès", se situant en-dehors du monde tel qu'il est, a été, pourrait être, sera... ce qu'on pourrait appeler "une réalité visionnaire du monde", contrairement à l'Art qui a toujours su nous éclairer sur son époque.

Le vagin de Kapoor ne témoigne de rien sinon d'une pathologie. Niais nous y entrons dans ce vagin, niais nous en sortons ; et de marbre qui plus est : celui de l'indifférence ; et de plomb : celui de la colère, une colère de gros calibre ! De plus, il est vraiment inacceptable que de l'argent public y soit englouti.

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Vagin de la reine versus le trou du cul de l’artiste, un immense trou pour l’occasion, à la hauteur de la connerie de ce délinquant juvénile qui associe la création artistique à ce qui ressemble fort à un complexe d'Oedipe mal résolu (1) - entre autres pathologies et symptômes -, responsable d’un nombrilisme fossoyeur de l’Art majusculaire avec pour ultime accouchement : une production immature, en dessous de la ceinture (l’artiste fait aussi dans le symbole phallique) là où le pipi-caca est roi : du porno soft tendance scatologique, inévitablement...

Aujourd'hui, il semblerait que les patients des psychanalystes et autres psychothérapeutes occupent en majorité une scène réservée jadis aux artistes, et ce avec l'assentiment, la complicité et la complaisance de tous les acteurs de cette scène : Etat, collectivités, institutions.

Comment alors signifier à tous ces patients que parmi le public, nombreux sont ceux qui n'acceptent plus d'être leur cure  ?

La question est posée. En attendant une réponse, tous ces "animateurs urbains" devront très certainement faire face dans les mois et les années à venir, à des niveaux de contestation sans précédent ; une contestation conduite par ceux qui, aujourd'hui, se considèrent dans le droit de la défense personnelle.

 

***

 

  Mais au fait… à qui doit-on cette intrusion aussi prétentieuse qu’imbécile ?

A Catherine Pégard, une journaliste au Quotidien de Paris puis au Point, diplômée de science-po, un temps conseillère de Sarkozy, nommée à la présidence de l'établissement public du château de Versailles lors du conseil des ministres du 31 août 2011, succédant ainsi à Jean-Jacques Aillagon.

 

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Qui nous parlera des pressions qui ont pu être encore une fois exercées sur sa pauvre personne pour qu’une telle provocation stérile, après tant d’autres, soit acceptée dans des lieux qui n’ont besoin que d’un seul hommage et d'un seul soutien : celui de l’Histoire, de l'Etat et des visiteurs venus du monde entier pour lesquels la France c’est aussi Versailles et son roi.

Aussi, pardonnons-leur à tous car ils ne savent pas ce qu’ils font ! Et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle ils sont nommés : pour attendre les ordres et les exécuter car, sans ces ordres, perdus ils sont dans une nomination bien trop grande pour eux.

On aura, au passage, une pensée pour cette France du XVIIe siècle saignée à blanc par un roi soleil qui fut finalement enterré de nuit, en catimini, par peur du scandale et des crachats ; faut dire que le peuple avait alors du caractère et de la salive à revendre, muselé qu’il était ; un roi donc qui se plaçait au dessus de tout ce qui conduira ses descendants sur l’échafaud avec sa lame assoiffée de sang et de justice aujourd’hui encore introuvable pour partie.

 

***

 

  Pour revenir à notre sujet, l'Art ou bien plutôt... son absence... à quand une critique et une histoire de l'Art qui relèveraient de l’invective, de l’insulte, courage d'une main, colère de l'autre, face à l'affront (quand ce n'est pas l'outrage) qui nous est fait, saison après saison, exposition après exposition, installation après installation, toutes plus indigentes les unes que les autres ; foutoirs indescriptibles dans lesquels l'infantilisme côtoie le plus souvent le trivial qui côtoie le puéril qui à son tour embrasse l'anecdotique, le tout noyé dans un océan d’intentions aussi immatures qu’incompétentes et jean-foutres (2).

Névrose et enfermement ! A la trappe l’Universel ! Aucune tentative de sortir de soi ! Aucune vision digne de ce nom : celle d’un monde, celui d’hier, d’aujourd’hui et pourquoi pas, un monde pour demain ; artistes visionnaires, novateurs et précurseurs.

Pire encore, on cherchera en vain un savoir-faire pour défendre quelle que valeur esthétique que ce soit.

 Oui ! Un savoir-faire : celui de l’artisan et de son métier ; sueur, larmes et sang ; efforts et travail dispensés pour une finalité bouleversante et incontestable dans sa maîtrise et son inspiration ; témoin indiscutable d‘années de recherche et d’apprentissage solitaires et têtus.

 

 

1 - "... le complexe d’Œdipe est un rapport de forces affectif et sexuel au sein d’une famille. L’enfant en est à la fois sujet et enjeu. S’il reste prisonnier de l’attachement œdipien, il ne peut grandir et structurer son moi, car il demeure dans l’impossibilité de dépasser une relation duelle et exclusive. Il noue de ce fait une relation névrotique au parent de sexe opposé tout en éliminant le parent de même sexe qui est l’obstacle à sa passion amoureuse.

Une mauvaise résolution de l’Œdipe entraîne que l’enfant n’est plus sujet de son développement, mais un enjeu de séduction, de manipulation, d’autoritarisme ou de démission." (la suite ICI)

 

2 - Se reporter à l'article de Jean Baudrillard à propos de l'art contemporain : ICI

 

______________________

 

Pour prolonger, cliquez : Art contemporain fossoyeur de l’art moderne

 


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95 réactions à cet article    


  • Alain 14 septembre 2015 19:44

    Très bon article de votre part.
    Dire qu’on apprend ce jour que certains batiments du chateau de Versailles risquent de finir en hotel.
    Quelle peut-on être la place de ce passé architectural ? Dans le gadget, la futilité ?

    J’ai aussi vu des annonces pour la retranscription d’un opéra sur Arte jeudi prochain. L’elixir d’amore de Donizetti qui se jouera donc en direct dans.... un aéroport au milieu des passagers et des avions ? et je me suis dit :
    Jusqu’où irons-nous ? Tout cet héritage culturel est-il bon à faire n’importe quoi ? n’importe où ? pourquoi ne pas jouer Don Giovanni dans les Leclerc au milieu des couches et des boites de petits pois ?
    Que dire de cette classe dirigeante acculturée qui ne s’oppose à rien et ne voie le mal nulle part ? Prête à tout mélanger dans un magma de bêtises ?


    • Serge ULESKI Serge ULESKI 14 septembre 2015 22:28

      @Alain

      Jamais les auteurs (compositeurs inclus) n’ont été aussi malmenés par les metteurs en scène et plus récemment par les acteurs !


    • Alain 15 septembre 2015 19:03

      @Serge ULESKI

      Tu as raison. encore une belle illustration de ce malmenage, dans un opéra de Mozart où les turcs deviennent des islamistes :

      http://next.liberation.fr/culture-next/2015/09/15/de-la-fosse-je-me-fais-l-avocat-de-mozart_1382488?google_editors_picks=true

    • Serge ULESKI Serge ULESKI 14 septembre 2015 20:30

      En complément...

      Décadente cette gesticulation contemporaine ! « Décadente » dans le sens de "sortie du progrès", se situant en-dehors du monde tel qu’il est, a été, pourrait être, sera... ce qu’on pourrait appeler "une réalité visionnaire du monde", contrairement à l’Art qui a toujours su nous éclairer sur son époque.

      Le vagin de Kapoor ne témoigne de rien sinon d’une pathologie. Niais nous y entrons dans ce vagin, niais nous en sortons ; et de marbre qui plus est : celui de l’indifférence ; et de plomb : celui de la colère, une colère de gros calibre ! De plus, il est vraiment inacceptable que de l’argent public y soit englouti.

      Tout n’est pas perdu néanmoins car ce serait une grave erreur d’oublier ceci  : l’Art ne peut exister qu’à condition que le monde cesse de se suffire.

      Cette condition n’est-elle pas justement présente aujourd’hui ? L’Occident n’en a-t-il pas assez de se mordre la queue et de ne regarder que son nombril ? 

      Le modernisme a vécu ; le post-modernisme aussi ; le retour de l’Art majusculaire est donc programmé, et les animateurs de la scène dite artistique déjà condamnés à retrouver l’anonymat des cabinets des thérapeutes, et pour d’autres, à prendre rendez-vous au plus vite car, ça va en faire du monde !



        • cassandre4 cassandre4 15 septembre 2015 15:19

          @soi même

            Les cons osent tout !
          _______________________________________

           Je propose : d’adopter cette célèbre constatation d’Audiard, et d’en faire la devise de ce pauvre pays martyrisé, pillé, enfumé, humilié, bafoué, ridiculisé, trahi par ceux-là même à qui l’on en a confié la charge ; et d’inscrire cette devise au fronton de tous les édifices publiques, en remplacement des trois mensonges patents qui y figurent actuellement. (et qui sont d’ailleurs, d’inspiration maçonnique !)
           
          Quant à ces « oeuvres » impies, scato-exhibiSionistes, déféquées par des trous du cul diarrhéique, autoproclamés « artistes », que ceux qui les commandent, les payent, et surtout qu’ils les installent chez eux ! (et, si possible, à l’abri des regards !)  smiley


        • njama njama 14 septembre 2015 21:57

          à quand une critique et une histoire de l’Art qui relèveraient de l’invective, de l’insulte, courage d’une main, colère de l’autre, face à l’affront (quand ce n’est pas l’outrage) qui nous est fait, ...

          Comme analyse critique sur les « dérives » pathologiques de l’art moderne je connais depuis peu cet écrit (assez court 125 pages) qui va dans ce sens. On ne pourra suspecter l’auteur d’opportunisme par rapport aux récentes créations provocatrices puisque son écrit date de 1984. 
          « Le Jeu de l’art Moderne » par Zeinab Abdelaziz (biographie, son site ici )
          téléchargeable en PDF ici

          Pour donner un aperçu rapide de son sujet, elle écrit dans son Avant_Propos p. 4 :

          « ce travail n’a pas la prétention d’être une étude exhaustive : ce n’est qu’un effort de compréhension, une tentative d’interprétation d’un des phénomènes des plus étonnants et des plus alarmants de notre temps. »

          puis dans son Introduction p. 6

          « L’Art est une des formes de conscience sociale, une expression des sentiments, des aspirations, du regard sur la vie, la réalité d’un groupe et d’une période déterminés. C’est pourquoi toute histoire de l’art doit pénétrer jusqu’aux racines de l’expérience artistique et lier ses manifestations historiques aux moyens fondamentaux du développement social. Car l’art est une expression de l’existence sociale, une expression idéologique des formes changeantes entre l’homme et la nature, entre l’homme et la société qui l’entoure. D’où l’importance de voir de plus près, et d’analyser le groupe social auquel il appartient. »

          puis p. 7

          « La forme étant le langage par lequel le contenu est saisi, elle doit suivre tous les changements du contenu qu’elle a à exprimer. Contenu et forme sont, en fait, les deux pôles inséparables d’une unité, tels le corps et l’esprit qui constituent l’être humain. Dissocier l’une de l’autre aboutirait à deux autres choses. L’unité de la forme et du contenu sont donc les deux éléments indispensables de l’unité de l’œuvre, qui prend racine dans la réalité sociale.
          La négation du contenu, que l’on voit nettement professée dans l’art moderne, le fait sombrer inévitablement jusqu’à devenir un simple chantier d’expérimentation pour découvrir ou forger de nouveaux éléments. Loin de réaliser la moindre émancipation artistique, la négation du contenu ou sa destruction, pour employer un terme plus adéquat,mène inévitablement à celle de la forme. Les exemples à citer ne se présentent que par milliers. Et c’est avec une préméditation inébranlable, comme on le verra plus loin, que l’art a été vidé de son contenu. »

          et dans sa conclusion (citation p. 105) :

          « En effet, le problème de l’art moderne est un des phénomènes les plus complexes et les plus frappants de ce siècle. En examinant de loin la configuration, une identité indéniable des intentions essentielles se révèle dans toutes les tentatives de son implantation. Il est impossible de ne pas constater que l’extrémisme plastique correspond exactement à l’extrémisme politique et social.
          La dislocation de l’art, son démantèlement, commence un peu partout en même temps, de la même façon, avec plus ou moins les mêmes personnes et les mêmes théories malgré la variété d’appellation. La similitude de l’arrière-fond est identique à ne citer que l’absurdité, la débâcle et la destruction. Cette identité ne peut-être considérée fortuite. C’est une des formes de la grande lutte qui se mène entre l’intégrité nationale et l’incitation à un internationalisme prémédité au profit d’un groupe déterminé. 
          Le début du XX° siècle révèle un dénominateur qui régente le plus grand désordre de l’Histoire. Un grand Jeu qui se mène globalement sur deux plans : une course de l’armement, secondée par une course esthético-culturelle. Ce qui nous intéresse dans cette dernière, c’est la destruction de l’art par l’art ou l’usage qui a été fait en tant qu’élément de transformation fondamental de la société et des mentalités. Cette course se voit dotée d’une mission : La désagrégation de la Société Humaine, la réglementation de la vie quotidienne, l’uniformisation des individus, la standardisation qui mène à la perte de l’authenticité traditionnelle de chaque pays, l’écrasement monstrueux systématique et total de tous les arts, la commercialisation de la peinture et l’apprivoisement du public, l’effacement de toute distinction entre la peinture en tant qu’un art-créateur et l’art décoratif qui est par sa nature un art commercialisé. Puis, une sorte d’américanisation des esprits et des mœurs qui constitue une guerre aussi impitoyable que la guerre militaire ou atomique. »


          • Serge ULESKI Serge ULESKI 14 septembre 2015 22:26

            @njama

            Merci pour ce partage

            Cdlt



          • njama njama 14 septembre 2015 22:29

            Ayons peut-être juste le courage de dire CETTE ŒUVRE EST LAIDE ...
            faut-il être surpris de découvrir quelques saletés dans un « Dirty Corner » ?


            • Enabomber Enabomber 14 septembre 2015 22:37

              Éléments pour la compréhension de la chose :
              1) $
              2) $
              3) $


              • Pomme de Reinette 14 septembre 2015 22:43

                Magnifique oeuvre, qui a l’immense intérêt pédagogique de montrer à quel type de complexe s’enracine la phobie des racistes.

                 smiley


                • njama njama 15 septembre 2015 09:36

                  @Pomme de Reinette
                  vous vous trompez, guidé par quelques phéromones étrangers à son ouvrage, le flair de l’artiste a parlé ! smiley
                  Anish Kapoor : « Ça, c’est encore un coup des royalistes ! »
                  ce qui dans le contexte de l’exposition pourrait paraître crédible. Marie-Atoinette n’était pas une catin ni le Petit Trianon un lupanar ... quel mauvais goût d’exposer son vagin !

                  L’article en question est intéressant, on peut y constater que le vandalisme sur l’objet est bien plus vaste que ce que montre les tags sur le seul orifice
                  Ne dramatisons pas sur cet incident assez mineur digne de potaches éméchés car même l’artiste ne veut pas que l’on supprime les dépravations des tagueurs  !
                  si le désir appelle le sexe, son œuvre n’appelait-elle pas le tag ? qui est au juste le vrai provocateur dans cette histoire ?
                  Certains montent sur de grands chevaux avec cette affaire pour trainer ces cabotins en justice où il pourrait encourir une peine effarante maximale de sept ans de prison et devoir acquitter 100.000 euros d’amende, alors que cela ne mériterait pas plus qu’un bon nettoyage et une petite peine d’intérêt général pour le principe ... il n’y a ni destruction, ni violence.


                • Pomme de Reinette 15 septembre 2015 09:44

                  @njama

                  Aucune erreur de ma part : c’est la peur du féminin qui fait le lit de tous les racismes.
                  Cela a été très bien expliqué par Freud.
                  Voir également Léon Poliakov, Le racisme, son chapitre consacré à l’explication psychanalytique.

                  Anish Kapoour, magnifique artiste, a tout à fait bien fait de laisser les inscriptions racistes et antisémites taggées sur son oeuvre, qui ne font que souligner la pertinence de son travail.


                • njama njama 15 septembre 2015 11:18

                  @Pomme de Reinette
                  oui symboliquement le sexe de la femme fait le lit de tous les racismes parce que justement il permet l’endogamie sociale, géographique, religieuse, culturelle ... il en est certainement en grande partie la cause non pas par lui-même, mais parce qu’il est toujours resté en grande partie sous le contrôle du patriarcat, sous le contrôle social. La disposition talmudique sur la matrilinéarité en est une expression fort typique, laquelle a tout à fait ses équivalents tacites (non écrits) dans d’autres nombreux groupes ethniques.
                  Le sexe féminin, est bien ce par quoi se perpétue la race, la lignée, l’hérédité, la transmission de titres ou de patrimoine ...
                  Le sexe de la femme est donc autant le vecteur du racisme (et non sa cause), que le vecteur qui permettrait potentiellement de s’en libérer. Avant d’en arriver là il faudra que les mentalités évoluent encore et se libèrent petit à petit de leurs préjugés archaïques.
                   La peur du féminin se résumerait à celle d’un effondrement du patriarcat de ses pouvoirs et de ses privilèges, à celle de l’émergence d’un nouveau monde, ...à la peur de l’inconnu


                • Pomme de Reinette 15 septembre 2015 11:27

                  @njama


                  symboliquement le sexe de la femme fait le lit de tous les racismes

                  ah ah ah ! Beau lapsus .... smiley
                  Qui montre à quel point vous ne comprenez rien ... et à quel point le raciste est capable de se faire des noeuds dans le cerveau !
                  Non ce n’est pas « le sexe de la femme » qui fait le lit de tous les racismes, c’est la peur du sexe de la femme !
                  La matrilinéarité est au contraire un hommage au rôle central de la femme dans la transmission.


                • njama njama 15 septembre 2015 12:12

                  @Pomme de Reinette
                  les Roméo et Juliette ont beaucoup de souci à se faire avec votre raisonnement
                  n’allez pas voir dans mon propos un anti-talmudisme primaire, l’exemple n’était que par ce qu’il est anecdotique et folklorique , les chrétiens ont fait la même chose au moyen-âge en interdisant le mariage avec des juifs( juives) et des musulman(e)s au prétexte qu’ils étaient impies. Vision utilitariste du sexe de la femme pour défendre son petit pré carré.
                  Continuez de cultiver l’entre-soi c’est très bourgeois ... et puis ça cultive en plus de l’idée de race, l’exclusion, la ségrégation, la ghettoïsation, l’apartheid parfois même, la supériorité ethnique, l’élitisme, le repli communautaire, les sentiments nombrilistes identitaires ...
                  Vous êtes sûrement dans l’air du temps, le communautarisme a le vent en poupe avec Huntington...


                • Pomme de Reinette 15 septembre 2015 12:55

                  @njama

                  n’allez pas voir dans mon propos un anti-talmudisme primaire

                  Lol ! smiley
                  Avec les propos bien généralisant que vous avez tenu sur « les juifs » sur d’autres pages .... je vais me gêner peut être ... vous ne doutez franchement de rien !
                  De toute façon, on ne discute pas avec les antisémites : on les combat, avec le droit.

                  Votre lapsus en dit suffisamment long pour montrer à quel point vous êtes capables d’inverser totalement les causes et les effets.


                • njama njama 15 septembre 2015 13:13

                  @Pomme de Reinette
                  mon « lapsus » ?
                  votre citation tronquée !
                  quand à vos accusations calomnieuses d’antisémitisme vous repasserez j’assume mes propos et je n’ai rien absolument à craindre de ce côté-là. L’antisémitisme est aujourd’hui un fantôme du passé de l’Europe (fort heureusement d’ailleurs), ne reste éventuellement que l’antisionisme qui n’a rien de commun, et qui, comme toute autre idéologie politique n’échappe pas à la critique. Quant aux archaïsmes du judaïsme rabbinique, ils rivalisent avec ceux d’autres religions.
                  On devine au travers de vos commentaires ce que vous voulez retenir de ce vandalisme, et votre souci permanent de recadrer pour qu’on ne sorte pas de votre champ de perspective ...pas vraiment désintéressée.


                • njama njama 15 septembre 2015 13:22

                  @Pomme de Reinette
                  un autre article sur le même sujet il vient juste de sortir du four vous allez pouvoir vous défouler
                  « Le vagin de la Reine » pas de quoi en faire un fromage
                   smiley


                • Pomme de Reinette 15 septembre 2015 13:28

                  @njama

                  Merci mais je viens de le parcourir à l’instant.
                  Aucun intérêt, rien que du superficiel, comme cet article.
                  Cela fait plus d’un siècle que l’art n’est pas fait pour « faire joli » mais pour donner à réfléchir.

                  C’est toujours aussi difficile pour la majorité des individus.


                • Pomme de Reinette 15 septembre 2015 13:58

                  @najma

                  L’antisémitisme est aujourd’hui un fantôme du passé de l’Europe

                  Ben voyons !
                  C’est sans doute pour cette raison qu’il y a des militaires devant toutes les synagogues et écoles juives ....
                  Vous habitez sur la planète Mars ?
                  L’antisémitisme tue en France ... il s’exprime même à l’encontre d’oeuvre d’art, tranquillement installée dans un parc.

                  A l’aveuglement sur vos lapsus, vous ajoutez la négation du réel.


                • Pomme de Reinette 15 septembre 2015 14:18

                  @sarcastelle

                  Ma réponse ne peut se comprendre qu’en regard des propos de « najma » qui fait référence à quelque chose de bien précis, qui justement combine matrilinéarité dans la transmission culturelle, et patrilinéarité « classique » dans la transmission du nom de famille.

                  Cela se base sur le droit romain : pater incertus, mater certissima.


                • Pomme de Reinette 15 septembre 2015 14:25

                  @sarcastelle

                  Est-ce là un jugement historique, ou bien une injonction faite à l’art ?

                  Aucune « injonction ». C’est un fait historique.
                  Déjà les impressionnistes, avaient énormément choqués les critiques d’art et les amateurs d’art de leur époque.
                  C’est le tournant à partir duquel l’art commence à se détacher de la reproduction fidèle de la nature, pour aborder une approche plus émotionnelle ou plus conceptuelle des problèmes de la représentation et du rapport au monde sensible.
                  On peut en dire autant de tous les autres courants depuis : les surréalistes, le cubisme, l’art asbtrait ...


                • Pomme de Reinette 15 septembre 2015 15:03

                  @sarcastelle

                  Bien sûr que non. Il y a beaucoup de diversité dans l’art aujourd’hui.
                  Mais l’ art abstrait peut être très beau aussi.

                  Ici, on n’est pas loin de Magritte, du dadaisme,
                  vous vous souvenez de : « Ceci n’est pas une pipe » ?

                   .... « Ceci est le vagin de la Reine ».

                   smiley


                • njama njama 15 septembre 2015 15:26

                  @Pomme de Reinette
                  loin de moi de ne pas reconnaître qu’il y a eu des actes antisémites, de là à généraliser qu’un antisémitisme latent ou larvé traverserait et planerait sur la culture de la société française et même européenne aujourd’hui, visiblement ou vous exagérez ou vous voyez de l’antisémitisme partout. Sur quel terreau culturel ou idéologique pousserait-il ? les quelques néos-nazis à Kiev peut-être que l’UE soutient ? L’antisémitisme construit historiquement sur un anti-judaïsme chrétien qui par imprégnation séculaire traversait incontestablement la culture en Europe par le passé a complétement disparu. De plus aujourd’hui le judaïsme, devenu une religion très marginale (combien de divisions ?) on s’en fout, et le catholicisme qui en était la source s’effondre à vitesse grand V.

                  il s’exprime même à l’encontre d’oeuvre d’art, tranquillement installée dans un parc.
                  Je crois qu’il faudra attendre chère Pomme de Reinette l’arrestation des cabotins barbouilleurs pour nous départager sur cette question en voyant ce qu’ils ont dans le citron pour mesurer dans leur discours leur degré d’antisémitisme, réel ou fantasmé ? Je crains que vous ne soyez déçue, et je l’espère même, ce qui voudrait dire que ce saccage ne serait dû qu’à un ou une poignée d’imbéciles, peut-être même alcoolisés au moment des faits.
                  Ils ne nous restent qu’à attendre ... et s’ils sont jugés, promis j’aurais une pensée pour vous.


                • Pomme de Reinette 15 septembre 2015 15:40

                  @njama

                  Vous vous moquez du monde ou quoi ?
                  Stop au noyage de poisson. On a largement dépassé la côte d’alerte.

                  51% des actes racistes commis en France sont dirigés contre des juifs.
                  Alors qu’ils représentent moins de 1% de la population française.
                  Donc : moins de 1% des citoyens de ce pays sont la cible de la moitié des actes racistes commis en France.
                  Et ce sont les données de 2014, qui n’incluent pas les attentats meurtriers et les agressions de 2015, qui sont encore en augmentation de près de 100% par rapport à 2014 en 5 mois ...

                  http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/07/13/97001-20150713FILWWW00307-les-actes-antisemites-en-forte-hausse-depuis-janvier-2015.php


                • Pomme de Reinette 15 septembre 2015 15:50

                  @Alex

                  Je parle de l’art depuis les impressionnistes, qui déjà avaient choqué et fait hurler au scandale.
                  Et en ce qui concerne Freud, de la cause psychologique du racisme : la peur du féminin.

                  Comme d’habitude, vous ne savez pas lire.
                  Pour ce qu’il en est de réfléchir .... faut pas trop vous en demander non plus ...


                • njama njama 15 septembre 2015 16:21

                  @Pomme de Reinette
                  tout dépend peut-être de ce que l’on entend pas race ? sa définition au temps de Freud au XIX° s. n’est pas celle des temps bibliques qui d’après ce que j’en ai compris s’apparentait plus à « racine » ... la condition sociale tenait parfois lieu de race, et pas l’origine ou la couleur de peau.
                  On ne trouve pas de propos racistes, ni de concepts racistes dans les écrits antiques, le racisme tel que nous le percevons aujourd’hui est un concept moderne lié autant aux balbutiements de la science et aux pratiques de sélections biologiques qu’à divers intérêts. Il a généré d’ailleurs plein de débilités genre eugénisme, mais a aussi servi le colonialisme en justifiant la relation dominant / dominé. Le rattacher à la peur de la femme supposerait un racisme ancestral qui lui ressemblerait mais où aurait-il existé ?


                • Pomme de Reinette 15 septembre 2015 16:47

                  @njama

                  Aux temps bibliques, les seules notions qui existent sont celles de familles, de tribus, de clans, de peuples. Le mot « race » ne fait pas sens puisqu’il n’y a qu’une seule race humaine (= descendants de Noé, après le déluge).
                  Je ne vois pas le rapport avec le mot « racine » ....
                  Lisez Freud et vous comprendrez en quoi déjà le petit garçon est effrayé quand il découvre la différence des sexes.


                • Pomme de Reinette 15 septembre 2015 17:41

                  @Alex

                  Personne n’est obligé de se « pâmer » devant une oeuvre d’art, ni même de la regarder ... ou d’écouter de la musique sérielle, puisqu’il existe une diversité d’oeuvres et de styles tellement grande que tout le monde peut y trouver son bonheur.

                  Personne ne vous impose rien. Et vous n’êtes pas le maître de l’espace visuel ou auditif de vos contemporains.
                  Ni à même de décider ce qui relève de l’art ou pas.

                  Par contre, vous devriez vraiment lire Freud, car en général quelqu’un qui qualifie Freud d’escroc, c’est qu’il a tout plein de problèmes pas résolus ..... smiley


                • njama njama 15 septembre 2015 18:05

                  @Pomme de Reinette
                  effrayé par la différence des sexes vous êtes certaine ?
                  Je n’ai pas souvenir d’un tel traumatisme dans mon enfance personnellement, serait-ce pour cela que la peur de la femme me serait inconnue ? vous pensez que je devrais consulter Pomme de Reinette de ne pas avoir été effrayé ? (ce serait même plutôt le contraire dans mon esprit.) smiley
                  IIdem pour mon fils, qui a deux sœurs, je n’ai pas souvenir qu’il aurait été effrayé, et pas même perturbé. Autre époque, autre mœurs peut-être ? dans un siècle qui ignorait la mixité, alors qu’elle devrait être fort naturelle ... Freud a pu se planter ?
                  Il faudrait reprendre les observations aujourd’hui pour voir si elles aboutiraient aux mêmes conclusions que son analyse...
                  La peur du sexe de la femme ne serait pas la cause, mais que le cache-sexe de coutumes ancestrales qui dressaient et formataient les enfants en séparant les sexes, comme pour le bétail. ? la non-mixité a quelque chose de très malsain ... 


                • Pomme de Reinette 15 septembre 2015 18:13

                  @Alex

                  Vous êtes complètement diffluent.
                  Je ne sais pas pourquoi vous parlez de cette installation de MacCarthy, à durée provisoire, puisquil s’agit ici d’un autre artiste.

                  En fait votre message n’a d’autre but qu’insulter un des plus grands savants du XXème siècle, histoire de bien souligner à quel point vous êtes une « lumière » de ces bas-fonds..... smiley

                  Parce que votre dernière phrase, c’est un « must » que je vais garder dans ma collection de perles

                  Ce qui m’avait le plus amusé était la nécessité du fric comme « traitement, » donc aux antipodes du serment d’Hippocrate

                  Depuis quand les médecins qui soignent leurs patients ne sont-ils pas payés pour exercer leur art ?

                  Rarement lu des propos aussi abrutis ..... mais je suis sûre que vous pouvez encore mieux faire ...


                • Pomme de Reinette 15 septembre 2015 18:22

                  @njama

                  Je n’ai pas souvenir d’un tel traumatisme dans mon enfance
                  Vous êtes un homme ?
                  Njama me faisait penser à un prénom de femme (proximité avec Najma - à une inversion de lettre près)
                  En général, cet évènement est recouvert par l’amnésie infantile.
                  Mais à la puberté cela revient sur le devant de la scène, avec le malaise devant l’autre sexe, la nécessité de se retrouver entre soi en « bande », les blagues grasses ou potaches (dans le meilleur des cas)
                  Malaise qui peut durer jusqu’à très tard chez certains ...


                • Pomme de Reinette 15 septembre 2015 19:08

                  @Alex

                  En quoi suis-je de mauvaise foi je vous prie ?
                  Ne projetez pas une fois de plus vos travers sur l’autre.
                  C’est vous qui consideriez qu’il était anormal, voire contraire au serment d’Hyocrate, que le psychanalyste fasse payer son patient.
                  Tout médecin se fait payer quand il soigne. Et le psychanalyste soigne.
                  Il lui arrive même de guérir les gens de leurs névroses, traumas et autres dépressions.

                  Je note, sans grande surprise, que vos seuls génies sont Freud et Kapoor.Comme c’est étrange !

                  Vous atteignez vraiment des sommets dans le délire !
                  Cette page concerne l’artiste Anish Kapoor.
                  D’une part, je n’ai pas dit que c’était un génie, mais qu’en l’occurrence son oeuvre fait causer et par là-même fait réfléchir .... en quoi j’ai proposé une interprétation de son travail, et un lien avec Freud, qui est un authentique génie de ce siècle, à part pour les rétrogrades, les crétins suffisants et les fumistes.

                  Il y a bien d’autres artistes et penseurs que je considère comme géniaux.


                • njama njama 15 septembre 2015 19:20

                  @Pomme de Reinette
                  à votre question je réponds oui. Mon pseudo induit parfois en erreur, on me prend pour un arabe, ou un africain cela ne me dérange pas du tout ; et même parfois pour une femme, croyez bien que je le prends pour un compliment. Mon vrai nom est on ne peut plus français.
                  Il faudrait peut-être que vous sortiez la tête du XIX° siècle ...les choses ont beaucoup évolué depuis comme je vous le disais, et je crains que dans les conditions actuelles les conclusions de Freud ne soient plus d’actualité.
                  Si je regarde derrière moi parce que je n’ai connu la mixité qu’en fin de lycée, je trouve très traumatisant que les garçons étaient parqués d’un côté et les filles de l’autre, et ravis que mes enfants n’ont pas connu cela. Puisque vous parliez de trivialité de ce point de vue la vie dans une caserne déjà très traumatisante vu qu’elle est l’antithèse absolue de la vie en société, c’est certainement là que vous pourriez collecter les plus croustillants échantillons de vulgarité, et pas que chez les sans grades de la troupe.


                • Pomme de Reinette 15 septembre 2015 19:34

                  @njama

                  Votre pseudo brouille tout de même un peu les pistes ....
                  Que les garçons et les filles soient séparées (« parqués » est un peu exagéré tout de même) ne change rien à l’impact de cette découverte (de la différence des sexes) dans le psychisme, et son acceptation ou son refus ultérieur.
                  Pour ma part, je n’ai pas tellement l’impression que les relations hommes-femmes se soient améliorées avec la mixité, surtout au niveau de la jeunesse actuelle. Les « bandes » (de filles et de gars) existent toujours, et il y a pas mal de violences sexistes encore (voir le film « la journée de la jupe »).
                  La réaction à cette sculpture traduit aussi quelque chose du social actuel, à cet égard.
                  Comme quoi, les avancées faites par Freud au siècle dernier, sont encore à recommencer ...


                • njama njama 15 septembre 2015 22:28

                  @Pomme de Reinette
                  je n’ai pas dis que chez Freud tout est faux ... mais que ses conclusions seraient à nuancer avec le temps. Je ne vais pas m’aventurer sur ses conclusions sans connaître le contexte de son analyse. Vous me parliez de petits garçons (je mets au pluriel, notez) , de traumatisme infantile sexuel sur le sujet de la découverte consciente de l’altérité sexuelle. Possible ? why not ? ...mon tempérament porterait à vous croire à priori, à vous faire confiance. Que savez-vous au juste des patients « petits garçons » de Freud ? des petits garçons « ordinaires » ? ou parmi eux des petits garçons traumatisés par une mutilation sexuelle traumatisante dès le plus jeune âge ? vous voyez ce que je veux dire ... je ne crois pas qu’il soit utile de vous faire un dessin sur ces pratiques archaïques. De la prise en compte des spécificités de l’échantillon dépend la qualité de la conclusion, c’est l’évidence du bon sens, et assez basique en science. Je n’ai pas connaissance de la clientèle de Freud, mais assurément il y aurait là un facteur à prendre en compte pour interpréter ses résultats. Question sexe, avant même de prendre conscience de l’altérité sexuelle, tous les « petits garçons » ne démarrent pas de la même façon dans le vie ... autre élément non négligeable à prendre en considération


                • Pomme de Reinette 15 septembre 2015 23:30

                  @njama

                  Il n’y a pas que Freud qui a travaillé sur ces questions. Il a formé, depuis 100 ans, plusieurs générations d’analystes, hommes et femmes, qui ont pu vérifier tout cela ... et ce, tout autour du monde. On retrouve également trace de cette peur du féminin et de la castration dans tous les mythes, dans tous tous les contes, dans l’art, dans les rêves, partout.
                  Bien sûr, ce n’est pas la seule grille de lecture. Mais elle compte beaucoup à mon avis.
                  Et tous les garçons sont confrontés à cela.
                  Les filles aussi d’ailleurs, mais autrement.

                  Les « pratiques archaïques » comme vous les appelez pieusement, n’ont aucune incidence spéciale à ce niveau, elles ne changent rien au mystère de la différence des sexes.
                  Quand elle se pratique quasiment à la naissance, ça n’est pas plus « traumatique » que la coupure du cordon ombilical. C’est indolore, mais important symboliquement, pour inscrire l’enfant dans le clan des hommes, et comme porteur d’une tradition.
                  Tout porte à croire que c’est plus délicat quand cela se passe à un âge où l’enfant est conscient de ce qui va lui arriver, s’y prépare, a le temps de le redouter. Dans ce cas, cela se rapproche davantage des rites initiatiques comme il en existe de toute sorte dans les sociétés traditionnelles, qui ne sont pas sans risque ni sans danger, mais construisent l’identité masculine.
                  Ils peuvent donc avoir aussi envie de subir cette petite épreuve, pour la fierté d’appartenir au « clan des mecs ».


                • njama njama 16 septembre 2015 00:42

                  @Pomme de Reinette
                  merci pour cet échange. Je vais essayer de revoir au sujet de Freud ... mais vous même explorer d’autres sources, car il me semble que vous êtes non seulement formatée par une culture mais aussi dans le déni du réel.
                  inscrire l’enfant dans le clan des hommes, et comme porteur d’une tradition.
                  C’est louable en soi comme idée, mais faut-il le faire souffrir pour autant  ? il se trouve que ces traditions repose sur la Bible suivant ce que fit Abraham et que Dieu lui aurait prescrit, or il se trouve que c’est impossible car l’archéologie en Égypte démontre par des faits concrets et historiquement datés, des peintures, que ces coutumes étaient bien antérieures à l’époque approximative supposée de l’existence de ce noble Patriarche. Prenez donc acte que c’est superstitions, ... et que les coutumes de cet orient antique se sont entremêlées dans une Révélation. Le cas du christianisme est assez identique.
                  Puisque la psychologie semble vous passionner, un très bon site : http://www.regardconscient.net/default.htm
                  http://www.regardconscient.net/archi04/0405circoncision.html


                • Pomme de Reinette 16 septembre 2015 07:27

                  @njama

                  Bonjour
                  Je ne vois pas du tout en quoi le fait qu’il s’agisse de traditions bibliques rend la chose incompatible avec l’existence de telles pratiques en d’autres lieux et dans d’autres civilisations ?
                  Nul n’a prétendu le contraire.
                  Ca existait peut être aussi chez les indiens guatémaltèques, je n’ai pas vérifié ... et alors ?

                  Il n’y a là aucune « superstition » (ce n’est pas supposé avoir d’autres fonctions que celle de marquer une appartenance à une tradition qui se transmet - même s’il y a bien sûr une symbolique aussi)

                  Quand à la supposée « douleur », je ne vais pas me répéter, mais quand c’est fait peu après la naissance, c’est indolore (certains bébés ne pleurent même pas), en tout cas pas plus que certains vaccins ou que le perçage des oreilles des petites filles ...

                  Votre discours me fait penser a celui de certains colons, un tantinet raciste, qui regardaient les coutumes des indigènes, d’une culture différente, comme des « superstitions » ...

                  Que diriez vous si cet indigène, pensait lui aussi que votre « sapin de Noël » n’était que de la superstition, réminescence d’une antique croyance animiste en l’esprit des arbres ?
                  (je plaisante - mais la discussion est de ce niveau .....)


                • Le p’tit Charles 15 septembre 2015 08:09

                  L’art actuel est en pleine dégénérescence..comme le reste de l’humanité.. !


                  • njama njama 15 septembre 2015 09:38

                    Quand ce tas de ... ferraille (?) va-t-il être déménagé de Versailles ? fera-t-il l’objet d’autres expositions dans le monde ...


                    • adeline 15 septembre 2015 19:48

                      @njama
                      oui , un tel doigt d’honneur ne peut trouver de place qu’a ground zero mais verticalement.


                    • colere48 colere48 15 septembre 2015 09:49

                      Vagin de la reine....

                      Que de bruit autour de cet organe sensible mais royal...

                      Le scandale pour un « répoublicain » eut été de parler de vagin à propos de madame Royal, ou la Gayet ou encore la Trierweiler  !!


                      • izarn izarn 15 septembre 2015 12:03

                        Bien sur c’est moche comme art. Bref nullissime.

                        Ceci dit dans le discours on tombe dans l’erreur de nos élites qui désormais confondent le beau, ou l’art avec ceux qui les ont promu ou payé.
                        Qu’est ce que ça peut faire que Louis XIV fut détesté à la fin de son règne ? Ca diminue la valeur du monument ?
                        Doit-on démolir la Grande Pyramide parcequ’elle a été construite par des esclaves pour un pharaon mégalo ? Doit-on l’avilir en y plantant au sommet un phallus ?
                        Doit-on démolir l’Arc de Triomphe sous pretexte qu’il a été construit par Napoléon Ier, empereur ? Les femens doivent-elles y défiler dessous les seins nus ?
                        Ce raisonnement ne tient pas debout, et pourrit la pensée.
                        C’est meme tragique de descendre aussi bas...
                        Décadence...


                        • izarn izarn 15 septembre 2015 12:06

                          @izarn
                          Donc mister Hollande et sa ministre font du talibanisme culturel :

                          Les talibans n’ont-ils pas détruit des boudhas millénaires ?
                          Les Daesh ne commence-t-il pas à détruire Palmyre ?
                          J’exagère ? Non !


                        • bakerstreet bakerstreet 15 septembre 2015 13:56

                          D’accord bien sûr avec vous. C’est bien d’avoir écrit cet article sur l’art dit contemporain et l’un de ses invatars imbéciles. Moi, les bras m’en tombent à l’avance, au risque d’être récupéré par l’art con-temporain...Notons au passage l’OPA fait sur le mot contemporain....Riche de sens, à défaut de qualité...

                          .C’est la farce du bourgeois gentilhomme que des nobles infatués rabâchent au peuple tous les jours : « Le fait que vous n’y compreniez rien et que vous critiquiez montre bien votre bêtise, et tout autant notre intelligence... »
                          Ce genre de truc retombe de toute façon toujours sur ses pattes, se nourrissant du fameux épisode des impressionnistes, où la bien-pensance refusait d’apprécier des œuvres que la postérité allait consacrer. Plus d’un siècle maintenant qu’on nous répète cette histoire, dans un beau sophisme. Comme si la qualité se mesurait à l’ostracisme, comme si le laid et le désaccord devenait la marque du génie. On notera d’ailleurs que les hôtesses qui font visiter ces expos ne sont pas des repoussoirs ambulants, mais ont tout du Botticelli. Comme quoi le bon gout perdure au lit, et qu’on ne couchera pas avec le vagin de la reine, ce truc qui ressemble au pavillon auditif du professeur Tournesol. 
                          Autre qualité tout de même de l’art contemporain : Elle permet à n’importe quel médiocre ou fils de... qui aurait tout juste réussi à vendre des cravates, ou a en faire vendre, de se lancer dans un projet de vagin putride, et d’être consacré « artiste », chose qui n’est pas possible à un maçon, qu’on juge tout de même sur l’ouvrage, qui doit contenir ce stock de merdes. N’ayons pas peur des mots, et des injures, même si par là on leur fait de la publicité, on rehausse l’artiste dans son attitude « d’artiste incompris »
                          Sur ses fameuses dégradations supposés, dont les médias se font écho, je suis très circonspect, car je vous le dis « a qui profite le crime ? »
                          Ceci dit, c’est vrai que ce truc est bien le miroir vide de notre société tout aussi creuse !

                          • bakerstreet bakerstreet 15 septembre 2015 14:11

                            @bakerstreet


                            Sinon c’est bien de profiter de l’occase pour parler du roi soleil, et de lui régler son compte ! Seulement dommage de ne pas avoir développé un peu plus la vilenie du personnage, et comment ce type fut une catastrophe pour notre pays, qu’il laissa sur le flanc...
                            .Il demandera pardon mais un peu tard sur son lit de mort, taraudé par une gangrène dont l’odeur était enfin à la mesure du personnage. 
                            Les écrits de saint simon sont intéressants, pour parler des mœurs avec élégance et sous entendus, mais on mesure en les lisant l’abîme entre ce 1% et les autres. 
                            Quoique voilà qu’on nous dit que les écarts de fortune sont tout à fait semblables qu’à cette époque, et que la fortune de monsieur Pinaut et autre Bolloré, est même inférieure maintenant à celle de Monsieur De Fouquet, qui entraîna sa disgrâce, pour raison de royale jalousie. 

                            Le vagin de la reine nous pète de plus belle au nez !

                            C’est peut être ça, l’art contoporain, la persistance des royales odeurs, qu’on doit encenser, même quand on se bouche les nez

                          • eric 15 septembre 2015 14:12

                            Merci ! J’avais la flemme de chercher ce qui était antisémite dans cette histoire sur le net, et les images largement diffusées ne l’étant pas, je me posais des questions. Grâce à vous, une vision plus exhaustive.

                            Pour le reste, hommage à « l’artiste », contrairement au précédent, lui, a compris que les citoyens civiles et civiques, entamaient un dialogue artistique idéologique avec lui et ses petits copains officiels....http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/plug-anal-de-la-place-vendome-une-158281

                            Restent les deux question centrales : de l’anonymat, qui renforce le cote « civil citoyen durable et diversités » des intervenants dialoguant avec son œuvre.
                            Du fric : les artistes « secondaires » en quelques sorte, auront du mal à être payés par les pouvoirs publics socialistes ou à faire de l’argent avec leur aide, et pas nécessairement seulement du fait de leur anonymat...

                            Trois conclusion,
                            Ces gens (socialistes et leurs courtisant divers) ne savent plus ce qu’est l’antisémitisme. Ils savent en revanche ce que c’est que d’interdire et dire la « culture légitime ». On pense à l’affaire Dieudonné. Tous cela est très inquiétant.
                            Aujourd’hui, la « preuve » de l’art ou de la culture réside uniquement dans le fait de recevoir de l’argent public directement ou indirectement. Ainsi, sans doute, Disneyland à reçu de l’aide publique pour s’installer, c’est donc de la culture, Le puy du Fou non, c’est donc un truc commercial.
                            Nos édiles socialistes sont vraiment des cons à plumes incultes. Le plus hilarant dans tous cela est qu’il ne savent plus si ils doivent respecter la volonté de l’auteur de conserver ce dialogue ou appliquer la loi qui interdit des inscriptions qu’ils ont déclaré antisémites...

                            C’est ce dernier point le plus grave, ces gens ont des complexes. Ils se calmaient tant qu’ils avaient l’impression d’être écouté, ou obéis. Ici, et comme avec Dieudo, ils enfoncent le mur du ridicule. En général, cela les rend méchants. A suivre.


                            • vachefolle vachefolle 15 septembre 2015 14:29

                              Aujourd’hui l’art moderne n’a plus comme solution pour exister que de provoquer par le laid, le moche et l’absurde. La blague des milieux artistiques (les vrais) c’est « L’art contemporain, L’art content pour rien ». 

                              Donc dans cette optique, ou ces « œuvres » n’ont comme seul objectif que de choquer, pour faire parler, il n’est vraiment pas choquant que n’importe qui se permette de les taguer, modifier, réagencer, avec le même degré artistique que l’auteur initial, et la m^me provocation. L’art de rue est a tous, et pas simplement aux « artistes » copains des maires et autres décideurs, mais a chaque citoyen.

                              Donc il est normal que chaque citoyen, tout aussi artiste que bien d’autre puisse s’exprimer sur ces œuvres, qui, de part leur exposition imposée a tous, deviennent la propriété de tous.

                              Après sur le fond des textes ecrit sur ce machin, je ne veux pas me prononcer.


                              • Ronny Ronny 15 septembre 2015 14:40

                                A ceux qui voient un symbole sexuel féminin dans cette « oeuvre », deux conseils non exclusifs :

                                1. Allez voir votre ophtalmo...
                                2. Allez voir une pute...
                                Parce que de sexes comme cela, j’en n’ai jamais vu !

                                • Pomme de Reinette 15 septembre 2015 14:46

                                  @Ronny

                                   smiley
                                  C’est le titre malicieux de l’oeuvre qui a fait des frayeurs à certains.

                                  On peut y voir surtout un immense cornet accoustique .... qui « enregistre » à la perfection les pires rumeurs imbéciles du moment ....


                                • njama njama 15 septembre 2015 14:55

                                  @Pomme de Reinette
                                  « Dirty Corner » ça fait un peu salasse non ? malicieux vous trouvez ?
                                  honni soit qu’y mal y pense ...


                                • Pomme de Reinette 15 septembre 2015 15:08

                                  @njama

                                  Voir plus haut : « Ceci n’est pas une pipe » ....
                                  Oui, malicieux.
                                  Ce ne sont que des mots. Et une sculpture dans un jardin.
                                  Des mots qui font peur à certains .... smiley


                                • cassandre4 cassandre4 15 septembre 2015 16:14


                                   Ah bon ?.. ce n’est qu’un schmilblic ! hé bien je pense que l’auteur de ce machin a plagier le « Gaffophone » ! smiley

                                   Cet « artiste » est un faussaire.
                                   Et ce machin est loin d’être beau, et même, pas beau de loin !
                                   Mais il a le « mérite » pour certains, de leur permettre d’exprimer des idées aussi tordues que le galimatias dans lequel ils s’expriment, en se regardant le nombril ! (masturbation neurologique pseudo intellectuelle : comme dirait Fré(u)do.)  smiley


                                  • njama njama 15 septembre 2015 16:33

                                    mais il manque un épisode à cet article, c’est une saga dont il s’agit !
                                    Dans la nuit du 9 au 10 septembre, Dirty Corner est une troisième fois vandalisée : la phrase en anglais « Respect art as u trust God » (« Respecte l’art comme tu crois en Dieu ») est écrite à la peinture rose sur la sculpture
                                    La piste intégriste tradi royaliste ?


                                    • Pomme de Reinette 15 septembre 2015 17:44

                                      @njama

                                      Une réponse aux taggers précédents ?


                                    • njama njama 15 septembre 2015 18:11

                                      @Pomme de Reinette
                                      franchement je ne sais pas. Je note seulement la courtoisie de l’avoir écrit dans la langue de Shakespeare ... délicate attention pour Kapoor ...


                                    • Pomme de Reinette 15 septembre 2015 19:14

                                      @njama

                                      Je n’ai pas connaissance que Kapoor soit croyant.
                                      Je pense plutôt que cela s’adresse aux taggers obtus - la couleur rose est féminine .....  smiley


                                    • njama njama 15 septembre 2015 19:32

                                      @Pomme de Reinette
                                      le rose ferait partie de la signature vous croyez ?
                                      qui sait, une coupable ? la piste féministe !
                                      toutes nos précédentes conjectures seraient erronées, envolé l’antisémitisme, les activistes royalistes, les tradis intégristes
                                      Outragée par l’exploitation du sexe de la femme par un homme qui plus est, crime de lèse-majesté ou de phallocratie ou les deux (?) ! elle lui envoie la réponse de la bergère, une volée de bois rose pour barbouiller son forfait  ! bravo, bien vu la gazelle  ! smiley


                                    • Pomme de Reinette 15 septembre 2015 20:07

                                      @njama

                                      Non, vous n’avez pas compris.
                                      Je n’ai pas dit « féministe », mais ce tag rose est intéressant et n’a pas la même agressivité que les autres.
                                      Par exemple, s’il s’adresse à ceux pour qui cette oeuvre est un blasphème et qui ont taggués des messages racistes : « Respect art as u trust God » .... ne manque pas de sel ....

                                      Ca pourrait presque être une réponse d’Anish Kapoor .... smiley


                                    • Pie 3,14 15 septembre 2015 19:44

                                      Ce déferlement de haine pour une exposition temporaire rappelle les réactions à l’installation des colonnes de Buren. 


                                      Même rejet de l’art d’aujourd’hui, mêmes critiques quant à la présence d’oeuvres contemporaines dans un lieu patrimonial. 
                                      En somme : l’artiste est un imposteur, rien de beau depuis la Renaissance, Versailles est un écrin parfait qui ne doit jamais bouger.

                                      Pourtant Kapoor est un des meilleurs artistes anglais, il a réalisé des oeuvres magnifiques ( le Cloud à Chicago devenu l’emblème de la ville, Léviathan au Grand Palais, ses installations à base de pigments), il reconnu internationalement. Il y a de quoi être gêné de le voir traité de la sorte en France.

                                      Organiser des expositions dans un lieu patrimonial n’a rien de nouveau et est une pratique très courante.C’est un moyen de faire vivre les lieux, d’éviter le formol, d’attirer de nouveaux publics, de faire revenir ceux qui étaient déjà venus, de faire de la communication. Tous les gestionnaires de monuments historiques le savent.

                                      Kapoor ne donne jamais d’interprétation littérale de ses oeuvres. Il fait partie de ces artistes qui parlent peu de ce qu’il s font. Il a d’abord dit que sa motivation première était de défoncer le Grand Parterre de gazon. C’est plus tard, dans une de ses nombreuses interviews qu’il a évoqué le vagin de la reine qui a déclenché l’hystérie des milieux d’extrême-droite.

                                      Je suis allé voir ses installations car il y en a plusieurs à Versailles et j’ai été déçu. Le Vortex ne fonctionnait pas, le miroir devant le château était bien mais réutilisait un procédé déjà ancien, le dirty corner ne m’a pas intéressé. Rien de grave, il faut souvent passer devant des dizaines d’oeuvres pour en trouver une à son goût dans les musées. On a le droit de ne pas aimer.

                                      En revanche, dire que Kapoor et l’art contemporain en général sont nuls est une posture d’ignare ou de militant réactionnaire. 
                                      Affirmer que les artistes d’aujourd’hui n’ont pas leur place dans les lieux patrimoniaux, c’est oublier que ces lieux ont toujours été modifiés, remaniés par leurs contemporains. Si cela n’avait pas été le cas, il n’y aurait jamais eu de tour Eiffel sur le champs de Mars.


                                      • eric 15 septembre 2015 22:27

                                        @Pie 3,14

                                        « République-Piss »

                                        Tout à fait d’accord avec vous, sauf que....la seule manifestation d’art contemporain, c’est bien « l’installation », l’expression anonyme, collective, venu des masses qui remanie l’œuvre institutionnelle, patrimoniale, subventionnée ( l’artiste à créé dans la passé un emblème de Chicago...) en s’exprimant sur et avec elle...

                                        Du reste, demandez à Jack Lang qui a introduit les graffitis dans les musées, avec la seule faute de gout de vouloir encenser des auteurs en tant qu’individualités...http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/plug-anal-de-la-place-vendome-une-158281

                                        Je le répète (voir commentaire plus haut) le seul véritable intérêt de ce cirque, c’est l’intense rigolade à voir les réac de la gauche culturelle, se demander si il faut faire interdire le mode d’expression artistique très contemporain. Ils le feraient immédiatement, si la proclamation de leur représentant officiel lui même ( Kapoor), ne le mettait doublement en porte à faux avec leurs propres déclarations et principes...

                                        On imagine que les négociations diplomatiques et commerciales doivent aller bon train entre tous le gens de cette bande de copain...

                                        L’enjeu, est ce que des écrits, peut être dignes de Dieudonné, deviennent légitimes dès lors qu’ils sont reconnus par un artiste officiel sur une sculpture officielle du régime officiel ?

                                        Quelle que soit la décision finale, elle sera de toute façon contraire à un de leurs soit disant principe proclamé....

                                        Tiens, par exemple, si ils n’obligent pas Kapoor à effacer, au moins à Versailles, alors ils justifient l’intervention du Maire FN démocratiquement élu qui fit repeindre une horreur socialisante au nom d peuple...Si il ne le font pas aussi, puis-qu’alors, ils ne respectent pas la loi républicaine, sans avoir reçu mandat pour cela...Si ils punissent les transgresseurs, ils se ravalent au niveau de vulgaire ratonneur de femen...( ils interdisent le blasphème sur leur culture officielle...)

                                        Dans à peu prêt tous les cas de figure, c’est le « république-piss ». Ils se roulent eux même dans l’urine, et y trainent les principes républicains par la même occasion.

                                        Bref, pour paraphraser à l’envers OSS 177, ils se prennent pour de hippies, et en réalité, se roulent dans le pipi... ! Quelle horreur nauséabonde


                                      • njama njama 15 septembre 2015 22:42

                                        @Pie 3,14
                                        la présence d’œuvres contemporaines dans un lieu patrimonial.
                                        si l’œuvre est de qualité, qu’elle soit exposée là ou ailleurs n’aurait aucune importance il me semble, une plage pourrait faire l’affaire par exemple, ce serait même plus poétique, l’œuvre de Kapoor « pénétrée » par la marée aurait un côté début du monde, puis libérée de l’étreinte, ressuscitée au monde ...
                                        Versailles a une connotation si pas bobo, et réac ... très « parisienne », en province on se comprend quand on utilise ce mot


                                      • Pomme de Reinette 15 septembre 2015 23:44

                                        @eric

                                        Cela ne tient pas debout car ce n’est pas la première fois qu’une oeuvre ou qu’un monument exposé en extérieur est tagué.
                                        Cela arrive très souvent et sous divers prétextes. De plus en plus.
                                        En mars, à Bonnes (Vienne), le monument pour la paix, a peine inauguré, a été couvert de croix gammées.
                                        Ce n’est qu’un exemple parmi des centaines d’autres.


                                      • bakerstreet bakerstreet 16 septembre 2015 00:59

                                        @Pie 3,14


                                        « En revanche, dire que Kapoor et l’art contemporain en général sont nuls est une posture d’ignare ou de militant réactionnaire. »
                                        -Au nom de quoi un quidam n’aurait il pas le droit de donner son avis, et devrait il se plier au conformisme de la classe dirigeante, qui « aurait bon gout » ? 
                                        -En quoi devrait il aussi se faire influencer par les critiques autorisés, désignant l’estimable, les noms prestigieux, sinon d’admettre encore une fois, qu’on nomme et apprécie pour lui, et qu’il n’a qu’à se plier à l’avis des « esthètes », même quand il ne ressent pas du tout cette chose, autrement que comme une escroquerie.
                                        -Pourquoi ne pas se réjouir, plutôt que de se mettre au garde à vous, d’une polémique, preuve que les gens ont du caractère, des avis, tout aussi estimables les uns que les autres. Une formation en art ne vous garantissant pas de nouvelles erreurs de jugements , en fonction de l’inféodisation aux réseaux et coteries. 
                                        En tout cas, la notion de « honte » est bien étrange. Elle suppose une conception de l’art qui devrait être aux ordres.Tout cela nous rapproche de la Corée du nord, et des tableaux pompiers, plus qu’à une conception libérée de l’art. 
                                        Versailles à vrai dire n’a jamais été ma tasse de thé ; je préfère les lieux moins tape à l’oeil, , comme les abbayes, les cathédrales, construites la plupart du temps par des artistes qui ne signaient pas, ne flattaient pas leur ego, et participaient à une oeuvre commune, se faisaient vecteur du sens de la beauté, de la spiritualité et de l’ineffable. Quand à eu lieu ce divorce entre « artistes » et public ?..Duchamp est son urinoir. 
                                        Ou, comment un vague devient un hoquet artistique et un cul de sac....

                                        Notion d’unité qu’on ne peut non plus rejeter de l’élaboration de Versailles, qui a un sens, obéit à une vision politique et architecturale. 
                                        Cette « sculpture » exploite la grandeur du lieu, tachant de se grandir, en se hissant sur la pointe des pieds de Le Notre. 
                                        C’est en cet autre sens que non seulement c’est une supercherie, mais c’est aussi une escroquerie, à l’instar de ces mornes « créations » utilisant les lieux académiques, s’en moquant tout en les exploitant, par le jeu des contrastes. 

                                        La tour Eiffel sur le champ de Mars n’a rien à voir, de même Beaubourg qui à leur époque suscitèrent la polémique. 
                                        Ce sont des prouesses architecturales qu’on habite, qui ont révolutionné les regards, les perspectives, exploitant la rupture, pas des vulgaires chewing gum laissés dans l’herbe, et qui ne durent qu’une saison. 

                                        Je ne condamne pas non plus bien sûr les expositions dans ce genre d’enclos, mais tout est question de taille, et de modestie, autant d’harmonie. On ne met pas une moissonneuse batteuse devant la Joconde, tout simplement !
                                        Quand à l’art contemporain, ou supposé tel, tant apprécié par nos milliardaires, de même que leurs actions, vous devinez ce que j’en pense : Simplement de grosses bulles spéculatives, faites par des pseudo artistes anoblis par nos mécènes. ...On en reviendrait presque au moyen age, si ceux ci n’étaient pas en avance maintenant sur nous, en raison de sa spiritualité.
                                        Tiens, pourquoi ne pas planter une montgolfière en ferraille comme symbole devant la bourse ? 


                                      • Pomme de Reinette 16 septembre 2015 07:33

                                        @bakerstreet

                                        Bonjour Baker

                                        On ne met pas une moissonneuse batteuse devant la Joconde, tout simplement !

                                        Tout de même, tout de même, les dadaistes lui ont mis une moustache ... et ont quelque peu désacralisé le mythe ...

                                        https://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/6/6e/Marcel_Duchamp_Mona_Lisa_LHOO Q.jpg


                                      • bakerstreet bakerstreet 16 septembre 2015 13:31

                                        @Pomme de Reinette
                                        C’est sûr que je l’ai bien cherché, car ce genre de comparaison amène forcément le retour de service facile...J’ai beaucoup aimé dada, le surréalisme, et même Breton, avant que celui ci se prenne pour le pape de la modernité....La démarche de ces types, après la guerre de 14 était tout à fait révolutionnaire, éclairante, et montrait que le monde de l’art était en prise avec la réalité à vomir du monde, une volonté de secouer les représentations bourgeoises....La littérature la poésie la musique sont pris alors dans les mêmes soubresauts pulsionnels. C’est difficile de parler de l’art car on fait référence au sensible, et aucun argument n’a vraiment autant de valeur, si les gens sont sincères, ce qui est une autre histoire ! Mais j’ai l’impression pour parler court, que nous avons maintenant affaire à une bande d’escrocs, qui exploitent la petite boutiques à Duchamp, son urinal suspendu au mur, comme une dame pipi qu’aurait hérité d’une affaire familiale. 

                                        Ce sont les milliardaires type Pinaud, maintenant, qui font l’omega de « la création contemporaine », autoproclamée. On comprendra par là qu’elle est moins subversive que le sous marin jaune des Beatles traduit par les compagnons de la chanson....

                                        Où se trouve l’art , l’émotion,maintenant que les représentations sont éparpillés en 100 médias, en 100 techniques ? Vaste sujet, mais bien rarement maintenant dans les endroits institutionnels, confondant volonté de provoquer le gogo, et sens !

                                         Un truc dont on pourrait s’amuser si c’était fait par des ados boutonneux, et non pas par des margoulins gérant la réaction, comme seules les publicitaires savent le faire aussi bien, relevant par là le sens de leur démarche infatuée. 

                                        Certains tagueurs pratiquant le« street art »réussissent ce miracle d’être à la fois dans l’osmose avec l’endroit, la qualité de leur création, et modernité. Ils s’offrent gratuitement, sans visage, et renouent eux avec la liberté, le culot, l’éphémère et l’anonymat qui a pendant si longtemps été la garantie d’une démarche non pécuniaire, dégagée de tout soupçon commercial. 
                                        De temps en temps un investisseur choisit d’investir dans un nom, et avec un engin de chantier, arrache le bout du mur, pour le mettre dans un musée. Mais ce n’est plus alors déjà qu’un cadavre. Et voilà une nouvelle création à quelques millions de dollars ! L’envie vous vient de vous enfermer au wc pour vomir, espérant qu’un type qui s’est pris pour un nouveau Duchamp ne l’ai pas emporté !


                                      • Pomme de Reinette 16 septembre 2015 13:47

                                        @bakerstreet

                                        J’aime bien votre propos Baker, toujours fin et sincère (et drôle).

                                        C’est vrai que tout est toujours récupéré, et qu’après l’instant de grâce créatif qui inaugure une nouveauté artistique, une petite étincelle d’originalité, un nouveau courant, il y a après toujours la tentation de la répétition du procédé qui finit par ne plus faire sens et même agacer ...

                                        Par exemple, Jeff Koons (je déteste), c’est vraiment l’archétype de la création contemporaine à paillettes et pompe à fric ... pourtant : jamais aucun tag !!!
                                        Allez savoir pourquoi, alors que c’est d’une laideur rare (à mon goût) ....

                                        Et c’est vrai que parfois certains tags peuvent être très beaux.

                                        Mais là (pour en revenir au sujet) on est dans l’ordre de l’évènement, du happening.
                                        Il se passe un truc intéressant avec cette installation, socialement révélateur, qui nécessite une prise en compte (au-delà de la question du critère esthétique) : comment réagir à des passages à l’acte de cette nature ?

                                        Je pense qu’une réponse artistique s’impose.
                                        Taguer les tags avec des poèmes ?


                                      • njama njama 16 septembre 2015 12:12

                                        @Pomme de Reinette
                                        notez qu’il y a peu d’originalité dans cet œuvre de Kapoor qui n’est que le remake d’un thème déjà réchauffé, lune surenchère artistique sur « l’origine du monde » de Gustave Courbet (1866) à la différence près qu’elle est beaucoup plus encombrante et lourde (au sens propre et figuré) puisque le tableau reste dans une dimension intimiste 46 x55 cm.
                                        Malgré tout il me semble que l’on peut positiver sur cette « quête du mystère » ... non pas parce qu’elle serait comme il vous plaît de le croire venue conforter vos convictions freudiennes (même si cela vous fait plaisir) mais parce qu’elle manifeste un vide métaphysique à combler dans la pensée moderne sur cette réelle Origine du monde, sur l’origine de l’origine, qu’aucune expression, science, théorie ne sait combler, et pas même le mot « Dieu » qui n’est qu’un élément de nos descriptions pour expliquer le monde ... (non pas que Dieu n’existerait pas, car Dieu n’est pas que tout ce que l’on peut penser de lui, et par conséquent il n’est, pour ainsi dire, qu’un autre élément de nos descriptions. Nous ne pouvons pas être témoin de Dieu selon notre bon plaisir )
                                        Le sexe de la femme, symbolique du trou noir dans notre espace de perception et de compréhension, comme par analogie ceux dans l’espace ? symbolique des confins de l’univers ?

                                        En ce sens la performance de Deborah de Robertis est à mon sens bien plus significative et parlante que le « vagin de la reine » de Kapoor, elle pousse le raisonnement et la manifestation artiste bien plus loin.

                                        Dans une interview au Luxemburg Wort ici , elle indique que la provocation ne l’intéresse pas. « Si l’on fait abstraction du contexte, on pourrait réduire cette performance à un acte exhibitionniste. Mais ce que j’ai fait n’est pas un acte impulsif. C’est très pensé. En montrant mon sexe sous ce tableau précis, dans cette salle, dans ce musée, c’est tout un tableau qui s’est recréé ».

                                        Elle ajoute : « Il y a un « trou » dans l’histoire de l’art, le point de vue absent de l’objet du regard. Dans sa peinture réaliste, le peintre montre des cuisses ouvertes, mais le sexe reste fermé. Il ne dévoile pas le trou, c’est-à-dire, l’œil. Je ne montre pas mon sexe, mais je dévoile ce que l’on ne voit pas dans le tableau, l’œil du sexe, le trou noir, cet œil enfoui, ce néant, qui au-delà de la chair répond à l’infini insoutenable, l’origine de l’origine. Face à la surexposition du sexe dans notre monde contemporain, il n’y a plus rien à dévoiler, sauf l’annonce d’un monde nouveau où les grands maîtres se laissent regarder par les femmes. Je propose le miroir inversé du tableau de Courbet, qui nous rappelle que l’histoire se raconte dans le deux. »


                                        • Pomme de Reinette 16 septembre 2015 12:26

                                          @njama

                                          Il y a peu d’originalité dans cet œuvre de Kapoor qui n’est que le remake d’un thème déjà réchauffé

                                          Diantre ... mais seriez-vous naïf au point de ne pas savoir que le tableau de Courbet avait lui aussi fait un scandale en son temps ?
                                           (et qu’il n’est exposé que depuis très peu de temps au Musée d’Orsay, après avoir été d’ailleurs - pour la petite histoire - la propriété de jacques Lacan, qui avait imaginé un astucieux système de double-fond pour le planquer en arrière plan d’un autre tableau - ce tableau, peint en 1866, n’est exposé au public que depuis 1995)

                                          Ce qui me parait a contrario intéressant dans cette installation de Kapoor (à supposer qu’elle représente ce qu’on veut bien qu’elle représente - car cela n’est qu’une possibilité parmi d’autres) ce sont les réactions scandalisées à une représentation qui ne devrait plus choquer (puisque c’est loin d’être la première !!)

                                          Et notamment les tags racistes et carrément nazis (tel que « SS Sacrifice sanglant »).

                                          Je trouve que cela donne à réfléchir, et que c’est un baromètre de l’atmosphère ambiante.
                                          Comme je le faisais remarquer, il est également de plus en plus fréquents que les sculptures ou installations artistiques de plein air, les monuments (y compris ceux des cimetières) soient l’objet d’inscriptions rageuses de ce style .... s’en prenant à des objets inanimés ... mais jusqu’où cela va-t-il aller ?

                                          C’est la question que pose l’installation de cet artiste, et à ce titre, je trouve qu’elle fait oeuvre utile.


                                        • njama njama 16 septembre 2015 12:57

                                          @Pomme de Reinette
                                          essayez de pousser un peu plus loin votre réflexion qui stagne au niveau du scandale ...
                                          la performance artistique de Deborah de Robertis va beaucoup loin
                                          Les tags ne sont que des réactions primaires, une suite sans consistance ni cohérence d’onomatopées, d’éructations, de borborygmes d’un niveau caniveau digne d’idiots de villages ou de banlieues et n’ont rien à voir avec un discours. D’un point de vue freudien, ils mériteraient certainement d’être analysés, je suis d’accord, et vous êtes plus compétentes que moi, mais à vous lire ils finissent même par vous faire oublier l’œuvre, à la masquer.
                                          Les tags ne sont pas le sujet de l’article de Serge Uleski je vous le rappelle


                                        • Serge ULESKI Serge ULESKI 16 septembre 2015 13:05

                                          @njama

                                          « Robertis walked into the Musee d’Orsay and, lifting the hem of her gold dress, sat down in front of Courbet’s 1866 painting L’Origine du Monde, spread her legs and with both hands, pointedly spread the lips of her vulva apart.  »

                                          " art history had already been irrevocably altered by de Robertis’s performance"

                                          C’est bien ce type de commentaire qui est insupportable : jamais Robertis n’altèrera (ou marquera) quoi que ce soit, et sûrement l’histoire de l’art.

                                          ICI http://cultural-discourse.com/on-deborah-de-robertis-and-courbets-lorigine-du-monde/


                                        • Pomme de Reinette 16 septembre 2015 13:12

                                          @njama

                                          J’ai plutôt l’impression que c’est vous qui cherchez à noyer le poisson puisque le sujet n’est pas la « performance artistique » de Deborah de Robertis (par définition une « performance » est quelque chose d’instantané) mais l’installation (d’ailleurs elle aussi provisoire) d’Anish Kapoor.

                                          Cette installation n’aurait pas été l’objet d’un article si elle n’avait pas été taguée.
                                          Donc le scandale ici, ce n’est pas l’oeuvre en soi - on l’apprécie ou on l’apprécie pas - mais le fait que ceux qui l’apprécient pas se sont mis à la taguer avec des propos assez infâmes et clairement nazillons.

                                          Je ne suis en rien obligée à me ranger à l’avis de l’auteur de cet article, à moins que vous ne vouliez imposer une dictature de ce qu’il faut penser sur ce site ?


                                        • Julien30 Julien30 16 septembre 2015 13:41

                                          @Pomme de Reinette
                                          Taguer des propos antisémites est malvenu et idiot, mais cela ne condamne pas la démarche elle-même visant à dégrader ces « oeuvres » pour protester de façon énergique et visible au scandale qu’elles constituent. Elles ne sont qu’idéologie, propagande et un crachat à la gueule des lieux où ils s’installent et des oeuvres qu’elles confrontent. C’est l’unique fonction de l’art contemporain : la destruction de ce qui était avant, Malevitch l’a dit très clairement et plus ça va plus cela devient évident avec par exemple le récent plug anal géant. Toujours dans cette optique de tabula rasa qui caractérise notre époque qui ici détruit la nature même de l’art (tout est art et n’importe qui peut en faire, comme avoir l’idée d’un plug anal géant et l’exposer sur un lieu public) et ne peut que proposer à la place que sa négation. 

                                          Ce nihilisme et cette destruction subventionnés et montés en sauce par des spéculateurs faisant des fortunes avec est à éradiquer de nos espaces publics (ils peuvent se faire leur expo entre eux dans des galeries privées si ça leur chantent).

                                        • njama njama 16 septembre 2015 13:45

                                          @njama
                                          On pourrait voir dans la performance de Deborah Robertis un acte iconoclaste mais elle s’en défend qu’il le fût et bien au contraire elle le présente comme l’inverse même pour déployer l’œuvre de Gustave Courbet  !
                                          En raisonnant de la même manière, ces tags prennent également des allures d’actes iconoclastes, car ce n’est pas la même chose que de les taguer sur un mur de métro ou dans une friche ... l’œuvre appelait le tag ...
                                          Il me paraît donc difficile de dissocier le vandalisme de l’œuvre elle-même qui s’y j’en crois Pomme de Reinette par sa symbolique incarnerait la peur du sexe de la femme !

                                           


                                        • njama njama 16 septembre 2015 13:47

                                          désolé mon commentaire est pour Serge ULESKI


                                        • bakerstreet bakerstreet 16 septembre 2015 13:47

                                          @Pomme de Reinette

                                          Pas une semaine sans qu’un cimetière soit vandalisé. J’en ai encore eu connaissance il y a deux jours en Bretagne. Finalement un ado perturbé qui a rejoint un service de psychiatrie, et qui avait comme d’habitude retourné les croix, et mis des croix gammées partout, un truc qui ne demande pas d’être très fort en graphisme. J’ai lu quelque part qu’il n’y a pas une semaine en France sans qu’un incident de ce genre n’arrive. La destruction, semble faire sens pour certains esprits égarés, qui visent semble t’ils au moins autant la sidération des foules, que l’excitation du passage à l’acte. Pas la peine d’aller chercher trop loin, d’aller interroger les sociologues, les graphistes, les égyptologues, peut être davantage les psychiatres. 
                                           Plusieurs chapelles et un manoir ont été brûles dans le Morbihan par un pyromane, On parlera davantage de ce passage à l’acte à Versailles que d’autres, confirmant par là qu’il y a au moins deux france de l’indignation, et que des ouvrages de la renaissance gothique bretonne ne pèsent pas bien lourd à coté d’un cornet acoustique parisien. C’est un pendant de l’affaire, une considération...Il y a tant de tenants et d’aboutissants dans ce monde de violence et de bêtise, qu’il n’y a guère que le lâché prise et l’humour pour s’en sortir, refusant de rentrer trop dans ce que les criminels souhaitent.. 

                                        • Pomme de Reinette 16 septembre 2015 13:57

                                          @Julien30

                                          Vous réagissez à des mots
                                          L’installation de MacCarthy s’appelle « tree »
                                          Celle d’Anish Kapoor : « Dirty Corner »

                                          Je pense vraiment qu’on est dans l’ordre du fantasme, notamment en ce qui concerne un supposé projet de « destruction » des lieux, puisque cette installation, tout comme l’autre, est provisoire.

                                          En tout cas, quelque part cela vient dire que l’art est encore capable d’être subversif vis à vis de l’ordre établi.


                                        • Pomme de Reinette 16 septembre 2015 14:00

                                          @bakerstreet

                                          Oui tout à fait. Entièrement d’accord avec vous.


                                        • bakerstreet bakerstreet 16 septembre 2015 14:03

                                          @njama

                                          A noter que Courbet découpa lui même son tableau, et nous proposa ce« trou de serrure » pour voyeur, pour mieux cacher sans doute ce qui était autour !
                                          Tintin et le secret de l’origine du monde

                                        • njama njama 16 septembre 2015 14:35

                                          @bakerstreet
                                          et la clef serait perdue ... smiley
                                          effectivement c’est traumatisant ...


                                        • njama njama 16 septembre 2015 14:45

                                          @bakerstreet
                                          si l’on ne retient que le tag antisémite ce qui serait réducteur dans l’analyse de ce vandalisme, il faut légitimement se demander à quelle(s) idéologie(s) politique(s) il profiterait en premier lieu ...
                                          l’œuvre de Kapoor en supposant son sens universel, tiendrait lieu de prisme de la mondialisation
                                          mais ce n’est pas le sujet de l’article


                                        • Pomme de Reinette 16 septembre 2015 15:05

                                          @njama

                                          C’est encore typiquement du noyage de poisson ...
                                          Encore une manière d’éluder que le problème c’est le vandalisme et les tags, et pas l’oeuvre ni l’artiste, ni quoique ce soit d’autre dans le style de « la décadence de l’art moderne » blablabla ...


                                        • Julien30 Julien30 16 septembre 2015 15:21

                                          @Pomme de Reinette
                                          « En tout cas, quelque part cela vient dire que l’art est encore capable d’être subversif vis à vis de l’ordre établi. »


                                          De l’art subventionné et promotionné par le pouvoir socialiste et des milliardaires spéculateurs serait subversif de l’ordre établi ? Il n’y rien de moins subversif aujourd’hui que de cracher sur l’ancien monde et la Tradition.

                                        • njama njama 16 septembre 2015 15:22

                                          @Pomme de Reinette
                                          vous ne pouvez enlever l’idée que pour partie seulement l’iconoclasme (au mobile de la décadence de l’art moderne ? peut-être ? ou de la peur du sexe de la femme  ? ) peut être perçu comme vandalisme, tout dépend de où on se place dans l’analyse. La seule explication du vandalisme est insuffisante. Les tags et leurs significations ne pourraient être exclus évidemment, mais n’en retenir que certains et pas d’autres ne relèverait pas d’une analyse objective, car pourquoi telle ou telle expression surnagerait sur les autres. C’est l’ensemble qu’il faut analyser, et psychanalyser même peut-être vu lde ce sujet si délicat et si sensible du thème de l’œuvre ...
                                          l’enquête ne fait que commencer et barbote pour l’instant dans des hypothèses ...
                                          si vous avez la collection complète des tags merci de nous la communiquer ... puis nous verrons ce que l’on pourrait en tirer ...


                                        • Julien30 Julien30 16 septembre 2015 15:32

                                          Et je ne réagis pas qu’à des mots mais à une démarche quand même bien visible, compréhensible et déjà décrite par plus compétents que moi. Placez-vous au même niveau et au rang d’oeuvres d’art un Vélasquez ou une sculpture de Rodin et un plug anal géant ? Vous ne voyez pas de rupture profonde et radicale entre les deux démarches, une opposition frontale ? 


                                        • Pomme de Reinette 16 septembre 2015 16:23

                                          @Julien30

                                          Non : vous réagissez à des mots qui ont été épinglés à partir d’interviews des artistes - des mots particuliers, à connotations sexuelles.
                                          C’est bien la référence au sexuel qui dérange dans cette histoire.
                                          A noter que le plus drôle, c’est qu’il y a - à Versailles - d’autres installations d’Anish Kapoor, qui n’ont posé aucun problème de tags (elles sont toujours là).

                                          Donc, comme plein d’autres, vous foncez tête baissée comme un taureau sur un chiffon rouge ....
                                          Au final, ce n’est tout de même qu’une sculpture en métal (? à vérifier) ... comme l’autre n’était qu’un grand ballon gonflable.
                                          Vous ne voyez pas le ridicule de la situation ?

                                          J’avoue que ça finit presque par me faire rire .....


                                        • Pomme de Reinette 16 septembre 2015 16:38

                                          Pour voir l’ensemble des installations de l’artiste dans le parc du château

                                          http://www.chateauversailles-spectacles.fr/spectacles/2015/anish-kapoor-versailles

                                          (il faut cliquer sur la photo en haut)


                                        • Pomme de Reinette 16 septembre 2015 16:54

                                          @njama


                                          si vous avez la collection complète des tags merci de nous la communiquer ...

                                          Non je ne l’ai pas. A part celui que j’ai cité déjà, clairement nazillon.
                                          Mais tout cela n’est que la réaction à l’expression insouciante de « vagin de la reine ».
                                          Qui a engendré une peur panique chez certains frustrées, et/ou le sentiment que l’artiste blasphémait la Royauté ...
                                          Il en faut très peu à certains pour se mettre dans tous leurs états .... smiley


                                        • Julien30 Julien30 16 septembre 2015 16:57

                                          « Non : vous réagissez à des mots qui ont été épinglés à partir d’interviews des artistes - des mots particuliers, à connotations sexuelles.
                                          C’est bien la référence au sexuel qui dérange dans cette histoire. »

                                          Vous continuez d’affirmer cela et je ne vois pas trop ce qui vous permet de le faire, si vous pouviez être un peu plus précis. Vous ne lisez pas ce que j’écris ou ne le comprenez pas, je parle de choses qui vont au-delà d’une réaction épidermique et prude à des mots déclencheurs, je vous fais le même constat sur un monochrome qui a priori n’a pas de connotation sexuelle (quoique puisque le but est d’établir un discours autour de l’« oeuvre » aussi factice qu’elle, on peut tout se permettre). Je parle des « oeuvres » elles-mêmes que j’ai vu de mes yeux (en tout cas pour le plug) et de ce qu’elles incarnent, je n’ai d’ailleurs pas mentionné la dimension sexuelle une fois, c’est vous qui la mettez sur le tapis et elle semble vous obséder bien plus que moi. Après si vous insistez à me prêter des pensées et intentions en contradiction avec ce que j’écris on arrête là le dialogue de sourds.

                                          « Au final, ce n’est tout de même qu’une sculpture en métal (? à vérifier) ... comme l’autre n’était qu’un grand ballon gonflable.
                                          Vous ne voyez pas le ridicule de la situation ? »
                                          Les oeuvres d’art ou prétendues telles n’auraient pas d’importance sur ce qu’elles disent de la société qui les produit, pas de portée symbolique ? Là vous devenez encore plus nihiliste qu’un Jeff Koons. Mais quelque part dans le sens où ces machins ne sont absolument plus subversifs alors que c’était leur seule raison d’être, vous n’avez pas complètement tord non plus.

                                          • Pomme de Reinette 16 septembre 2015 17:38

                                            @Julien30

                                            Je l’affirme car les tags ont fait suite à cet interview de l’artiste où il a évoqué ce « vagin de la reine ».
                                            C’est tout simple.
                                            Cela a été les mots déclencheurs de la réaction fanatique des taggers ... qui s’est suivie d’une réaction des « critiques » improvisés qui ont éprouvé le besoin d’en rajouter une couche sur la dépravation de l’art moderne, au nom de la bienséance, du beau, du refus du capitalisme, du sens de l’histoire et que sais-je encore ... un méli-mélo pas croyable !

                                            Bref, une réaction « en chaîne » assez cocasse quand on y pense.
                                            Donc pour ma part, étant donné que cette installation (une parmi d’autres) n’avait pas de sens précis avant qu’on lui en prête, j’en déduis que le sens sexuel est ce qui a fait causé tous ces bavards ....

                                            PS : je n’aime pas Jeff Koons, very boring.


                                          • Julien30 Julien30 16 septembre 2015 18:54

                                            @Pomme de Reinette

                                            « Cela a été les mots déclencheurs de la réaction fanatique des taggers »
                                            Ah vous vous adressez aux tagueurs et pas à moi donc, je comprends mieux pourquoi vous faites aussi peu de cas de ce que j’écris, c’était pourtant avec moi que vous échangiez.

                                            « j’en déduis que le sens sexuel est ce qui a fait causé tous ces bavards »
                                            Certains sans doute mais sûrement pas tous.

                                            « dépravation de l’art moderne, au nom de la bienséance, du beau, du refus du capitalisme, du sens de l’histoire »
                                            Oui l’art contemporain soulève bien tous ces sujets, et d’autres encore, réduire par procès d’intention la teneur des critiques et dire que tout ça n’a pas de réel importance me parait un esquiver le fond du sujet.

                                          • Pomme de Reinette 16 septembre 2015 19:31

                                            @Julien30

                                            Mais non !
                                            Il s’agit d’une réaction en chaîne : s’il n’y avait pas eu ces tags, je ne pense pas qu’il y aurait eu tous ces bavardages autour (j’inclus les miens d’ailleurs).
                                            By the way, il semblerait que ce ne soit pas l’artiste qui ait parlé de « vagin de la reine », mais la presse.
                                            Ce dernier s’était contenté de parler de « trompe », et d’évoquer le côté sexuel de sa forme, dans un interview.
                                            De fil en aiguille, cela c’est transformé ainsi ....
                                            Rigolo, non ?
                                            Moi j’appelerai surtout ça une tempête dans un verre d’eau ....

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