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Accueil du site > Tribune Libre > Discours décapant entre un économiste et un énarque

Discours décapant entre un économiste et un énarque

L’énarque : Bonjour mon cher.

L’économiste : Bonjour.

L’énarque : Je vous ai demandé de venir car nous avons besoin d’aide, la contestation refuse le signal prix sur les hausses de carburants. Nous devons de nouveau légitimer que nous faisons tout pour sauver la planète.

L’économiste : (Poliment) Vraiment ?

L’énarque : Bien sûr, la France a signé la COP 21, nous travaillons à réduire les émissions de carbone du pays grâce à un signal prix clair comme le veut la science économique.

L’économiste : (Toujours très poli) La science économique veut quelque chose ? Elle n’est pourtant pas apparue dans notre dernier colloque pour nous le dire.

L’énarque : (Légèrement agacé) C’est vous les économistes qui nous expliquez que plus le prix d’un produit monte plus, moins il sera utilisé. Il faudrait être cohérent.

L’économiste : (Souriant) Mais nous le sommes. Plus le prix d’un produit monte moins il sera utilisé, en fonction de l’élasticité prix du produit. Dans un produit comme l’essence avec une faible élasticité prix, une hausse de prix doit être très forte car les alternatives pour se relocaliser plus près des centre-ville et moins consommer d’essence reviennent très cher.

L’énarque : Bien sûr, mais une forte hausse comme celle que vous décrivez serait totalement inacceptable, regardez ce qui se passe aujourd’hui avec la hausse des taxes.

L’économiste : Je vous entends mon cher, mais n’est-il pas étonnant que les décisions prises par l’appareil d’état aboutissent toutes à une hausse des taxes ? Certains de nos étudiants, Légèrement frondeurs je vous l’accordent pourrait vous faire remarquer qu’il s’agit d’un cas d’aléa moral puisque l’organisation en charge de prendre la décision retire un bénéfice de celle-ci, en obtenant plus de revenus, sans en supporter le moindre inconvénient.

L’énarque : (sourire crispé) Que faudrait-il faire puisque vous êtes si malin ?

L’économiste : Vous parliez de signal prix. Une hausse d’impôt est un prix à la hausse qui organise également un transfert de revenu des classes populaires vers l’appareil d’état. Faut-il s’étonner que certains parlent d’injustice et le ressentent comme une punition ? Vous auriez pu essayer de réduire les prix d’autres produits pour favoriser les comportements vertueux. On pourrait avoir l’impression que vous ne retenez de la science économique que ce qui vous arrange ou permet à l’appareil d’état de grossir en se saisissant de nouveaux champs d’action.

L’énarque : (D’un ton Triomphant) Nous ne pouvons pas subventionner les produit l’état n’a pas assez d’argent.

L’économiste : Bien sûr que comptablement vous n’êtes pas capable de le faire, mais prenons une hypothèse. Nous savons que les urbains consomment beaucoup moins de carburant. Une baisse des prix des logements en ville aurait un effet positif sur la consommation de carburant sans recourir à des hausses d’impôts.

L’énarque : Je vous ai dit que nous ne pouvions pas subventionner. Le logement absorbe aujourd’hui 40 Milliards d’euros par ans, nous ne pouvons pas dépenser plus.

L’économiste : Il est amusant que vous me répondiez toujours impôts et Subventions. Combien de règlements limitent la construction urbaine aujourd’hui ? Combien apportent réellement quelque chose hormis d’occuper les directeurs d’administrations centrales ?

L’énarque : (D’une voie blanche) Mais nous sommes les gardiens de l’intérêt général.

L’économiste : Oui c’est bien pratique n’est-ce pas ?

Un blanc dans la conversation

 

L’énarque : Donc pour vous nous sommes des corrompus ? Vous partagez l’opinion de ces gens-là dans les rues ? Vous voulez la révolution ?

L’économiste : Non mon cher vous n’êtes pas corrompus, vous faites de votre mieux. Mais mes collègues psychologues vous expliqueraient que nous sous estimons la part du préjugé dans nos prises de décisions. C’est pour cela que la science tient à la revue par les pairs. Et nous avons beaucoup trop de préjugés dans le monde académique. Regardez, vous me parlez de signal prix, et vous entendez impôts. Mais le signal prix est plus compliqué, il faut tenir compte des élasticités, et cela marche à la hausse et la baisse. Vous entendez alors Subvention. Mais la taxation ou subvention de l’état n’est pas le seul élément dans la formation du prix. Le temps consommé pour faire les dossiers est aussi un impôt temps caché. Les surcoûts entrainés par les circulaires et règlement contribuent aussi au coût des facteurs.

L’énarque : Vous êtes en train de me dire que nous sommes intellectuellement limités, pourtant l’ENA est la meilleure école de France.

L’économiste : Ne vous dévalorisez pas. L’ENA a l’un des concours les plus difficiles de France c’est un fait. Pourtant la préparation à ce concours limite la diversité des profils car tout le monde ne peut pas se payer la préparation avec de faible chance de succès. De plus les écoles pour préparer le concours étant rare vous aboutissez à avoir un signal prix qui mène a des profils très homogènes qui favorisent structurellement un fort niveau de préjugés communs lors de la prise de décision.

L’énarque : C’est bien ce que je dis, vous nous accusez de ne pas prendre tous les paramètres en compte.

L’économiste : Toute administration recherche le consensus, de par votre recrutement très homogène vous y parvenez plus aisément, mais vous avez ainsi ce que l’on pourrait nommer des œillères qui vous empêchent d’appréhender la totalité des problèmes auxquels vous êtes confrontés.

L’énarque : Pourriez-vous détailler ?

L’économiste : Prenez un exemple, la crise financière de 2008. Pour vous qui analysez en terme Friedmannien ou Keynesiens, la crise est due à un problème de trop forte financiarisation de l’économie. Mais ce problème est limité. Si vous prenez une analyse cyclique la finance est une conséquence et non une cause.

L’énarque : (Dubitatif) Que voulez-vous dire ?

L’économiste : L’économie est faite de cycles, cycles courts, montée descente des stocks sur environs dix-huit mois, cycles de investissements entre cinq et huit ans et des cycles longs que l’on nomme Kondratiev sur une à deux générations. Il y a déjà eu trois de ces cycles. 1815-1890, 1890-1945, 1945 aujourd’hui. Chacun de ces cycles est associé à une révolution industrielle.

L’énarque : Oui les révolutions industrielles et la grappe d’innovation.

L’économiste : Tout à fait et aujourd’hui la grappe d’innovation n’apporte plus d’amélioration réelle. C’est cela qui cause la crise. En l’absence d’innovation, l’incitation à investir diminue, donc la demande globale, les marchés ne sont que des renouvellements, les taux de profits diminuent et donc les entreprises essaient de transférer la charge sur les travailleurs en réduisant les salaires d’où les nombreuses demandes des syndicats patronaux en ce sens.

L’énarque : Mais il n’y a jamais eu autant d’innovations.

L’économiste : Il y a innovation et innovation. Ce n’est pas parce qu’un start-upeur proclame avoir fait une innovation que le monde change. Lorsque le chemin de fer a été inventé, la famine a disparu, lorsque la voiture a été inventée l’ensemble du territoire est devenu accessible, lorsque l’avion s’est généralisé après-guerre le monde est devenu accessible. Aujourd’hui la plupart des innovations sont défensives. Le big data permet par exemple de mieux modéliser des comportements, cela réduit le besoin de capital et permet de remonter légèrement le taux de profit. Mais ce capital libéré va se réinvestir soit dans de la bourse casino, soit dans des augmentations d’offres faisant de nouveau chuter le taux de profit moyen de toute l’économie. Plus le taux de profit diminue plus les taux diminue, ce qui favorise de mauvaises allocation du capital et donc cette financiarisation que nous pouvons observer.

L’énarque : Mais si ce que vous dites est vrai il n’y a pas de solution. La croissance ne reviendra pas, les recettes fiscales resteront étales et nous ne pourrons jamais rembourser la dette.

L’économiste : Une véritable catastrophe n’est-ce pas ? Oui les perspectives de croissances sont faibles, et les trois pourcents des traités sont en fonction de la situation actuelle trop généreux puisque la dette globale en pourcentage de PIB monte même lorsque vous êtes à trois pourcent de déficits. Mais il y a pire.

L’énarque : Pire ? Si les préteurs refusaient de contribuer aux fins de mois de l’état il faudrait prendre des mesures impopulaires à côté desquelles nos problèmes actuels seraient mineurs.

L’économiste : Bien sûr augmenter les impôts. Vous pourriez aussi réduire le nombre de directeur centraux, remployer des gens qui font réellement le travail, vous savez ces pompiers, infirmières, policiers et enseignants qui manquent partout. Mais le pire est que s’il n’y a pas de croissance, le niveau de vie des gens n’augmente pas et avec la baisse des profits l’argent que le patronat vous réclame est pris par une redistribution négative sur les salariés. Donc le niveau de vie de la population baisse, soit par inflation, soit par réduction des transferts de salaires, soit par nouveaux impôts. Etonnez-vous après cela que la population descende dans la rue.

L’énarque : Mais c’est horrible selon votre opinion il n’y a pas de solution d’amélioration. Vous vous imaginez dire aux responsable politiques qu’il faut prendre des mesures sans croissance du PIB ?

L’économiste : Et ce sera encore pire, car la réduction du déficit budgétaire aura un effet négatif sur le PIB global comme en Grèce. Pour soutenir la croissance de nombreuses mesures ont étés prises en terme de déficit, de réduction des taux d’intérêts et de libéralisation qui sont valables à cours termes mais qui sont néfastes sur le long terme.

L’énarque : Et vous vous imaginez un politique aller sur le plateau du vingt heure expliquer cela ?

L’économiste : Surtout lorsque les efforts sont aussi mal répartis. Oui cela demande plus de courage que politiques et haute administration n’en ont manifesté dans les dernières années. Il faudrait que le peuple ait au moins le sentiment que ceux qui dirigent font aussi des sacrifices.

L’énarque : (Choqué) ……

L’économiste : Bref que vous abandonniez vos préjugés et que vous vous occupiez de faire le nécessaire pour qu’une croissance saine revienne.

L’énarque : Mais vous venez d’expliquer que la croissance ne repartira pas car le cycle est négatif.

L’économiste : Oui le cycle est négatif. Mais à court terme vous pouvez jouer pour avoir une plus large partie de l’activité. Aujourd’hui pour redresser son commerce extérieur la France ne connaît que les baisse de prix. Mais vous pourriez aussi redresser l’image du made in France pour donner une meilleure image des produits français. Lorsque Spangero est découvert par son client et que l’administration bloque les sanctions c’est l’image de toute l’économie française qui pâtit. Lorsque les contrôles sont si faibles qu’une usine laitière subit des scandales à répétition l’image des produits français souffre. Lorsque vous refusez de passer les class actions de peur de pénaliser les entreprises, cela donne l’impression que nos produits sont mauvais. Pour éviter les problèmes le client prend un fournisseur plus cher et dort tranquille.

Lorsque nos patrons se promènent de par le monde en se lamentant sur les charges ils donnent l’impression que leur seul horizon est la baisse des coûts de personnels et donc du service rendu au client. Les patrons de nos concurrents eux parlent des difficultés à faire le produit, bref du service rendu au client.

L’énarque : Vous êtes sévère.

L’économiste : Avec vos camarades de promotion qui grenouillent dans les conseils d’administration du privé après avoir été formé par l’état ? Oui, peut-être cela change-t-il le fait que nos usines ne grandissent pas, et que le déficit de notre commerce extérieur reste aussi abyssal ? Un petit rappel à la responsabilité ne pourrait pas faire de mal. On pourrait passer la loi sur les class action, compléter les indemnités dues aux victimes par une amende pour dommages économique pour que en cas de mauvais produit les dommages soient punitifs pour les entreprises sans transformer les poursuites en tirage du loto comme aux États-Unis. Cela améliorerait en quelques années l’image des produits français.

L’énarque : Et entre temps quel chômage.

L’économiste : D’accord, mais là encore à qui la faute ? Les entreprises du XXIième siècle ont besoin d’une main d’œuvre qualifiée. Où est-elle ? L’éducation nationale porte la main d’œuvre péniblement au niveau du BAC. Mais ou sont les formations de technicien CAD, conducteurs de machines ? Les lycées professionnels coûtent cher, il faut des machines pour que les élèves puissent pratiquer. L’éducation nationale préfère former en lycée général ou en formation de services qui ne réclament qu’une salle de classe et parfois un ordinateur. Et en plus les risque d’accidents sont moins important ce qui évite de prendre des risques.

Il faut créer de la main d’œuvre dans les domaines où les entreprises en ont besoin, l’aider à accéder à des niveaux de qualification croissants durant sa vie pour ne pas être dépassée. En Allemagne le patron d’une grande entreprise a commencé comme soudeur. Ça aussi c’est le modèle allemand pas seulement les mini jobs. Si l’Allemagne exporte aujourd’hui c’est peut-être et aussi surtout à cause de cela. Lorsque ce monsieur parle soudure avec ses clients, je suis certain qu’il obtient plus de contrats.

Brefs en Formant la main d’œuvre, en sanctionnant les quelques fraudeur grâce à un cadre reconnu incitant à la qualité et en incitant nos patrons à parler plus des produits français que des charges en peut-être dix ans nous commencerions à avoir une montée en gamme de l’industrie française ce qui nous conduirait à récupérer une plus grosse part de la production mondiale et donc de réduire notre chômage.

L’énarque : Bref on prendrait aux autres.

L’économiste : Oui un peu, mais sans guerre commerciale parce que nous nous serions retroussés les manches.

Sur le long terme il faut retrouver une croissance saine. Une progression du PIB par tête qui conduise à faire croitre le niveau de vie de chacun dans le monde. Si l’économie reste un jeu à somme nulle, cela conduira aux guerres et affrontement et je n’ai pas d’action des fabricants d’armes.

L’énarque : Faire croître le niveau de vie de tout le monde ? Le monde est finit les ressources aussi nous ne pouvons pas donner à chacun le niveau de vie des américains.

L’économiste : Oui, le monde est fini et nos besoins ne le sont pas. A court terme un deux siècles il y a bien assez de ressources, à nous de trouver le moyen d’aller dans l’espace dans ce délai. Après que veut dire fini ? Le pétrole, un gisement est déclaré techniquement épuisé lorsqu’il est exploité à cinquante pour cent. Le fer ? Le noyau de la terre est une boule de fer. Certes le voyage au centre de la terre n’est pas pour demain, mais il y a les gisements sous les océans, le recyclage si l’on trouvait le moyen de séparer mécaniquement les déchets. Un homme du XVIIIème siècle pouvait nous dire que la famine était inévitable et il avait cinq mille ans d’histoire pour le soutenir.

Mais nous ? Le monde est fini ? Oui avec la technologie actuelle nous sommes aux limites. Mais nous travaillons sur la fusion pour l’énergie. Nous dépensons une part considérable de notre énergie en chaleur, si nous trouvions une conversion chaleur électricité efficace. Les nanomatériaux nous ouvrent la possibilité de fabriquer des matériaux en masse sans dépendre de l’acier pour peu que nous mettions en place un procédé de synthèse peu coûteux.

Il faut de l’imagination et de vrais investissements en recherche. Qu’elle soit privée ou si nécessaire publique. Dans les années soixante la NASA entrainait la Hi Tech américaine. Aujourd’hui c’est la DARPA. Alors oui, comptablement c’est du gaspillage d’argent public, mais vaut-il mieux investir dans un nouvel hôtel de région ou dans la technologie ? Nous pourrions investir dans la fabrication de pétrole synthétiques. D’abords pour nos armées en le fabricant là où il est utilisé. Transporter un litre de pétrole dans le Sahel ou en Afghanistan coute une fortune, puis ensuite avec l’expérience baisser les prix, Nous pourrions alors metre le procédé en place dans les DOM TOM ou les carburants reviennent très chers car importés, puis ensuite en obtenant une baisse des prix nous devrions nous approcher de la rentabilité sur le marché national pour des hydrocarbures de haute qualité.

L’énarque : Il faudrait dix à quinze ans pour réaliser votre programme.

L’économiste : Au minimum, dont sept à huit ans sans bénéfices tangibles à montrer et devoir faire supporter le coût de cette politique. Depuis 1971 l’élite mondiale utilise tous les expédients pour ne pas affronter le problème. S’il faut quinze ans pour en sortir ce n’est pas étonnant. De toute façon le président a une popularité plus bas que terre, le suivant sera pareil. Nous n’avons pas le choix nous devons créer la quatrième révolution industrielle avec des vraies solutions en terme d’énergie, ressources transports et pas une gentille révolution industrielle 4.0 à cout d’I Phone. il faut former les gens, pas se contenter de les zombifier pour qu’ils ne contestent pas le monopole du pouvoir. Il faut transformer la vie des gens. Que chaque famille sur terre ait à manger, une vraie maison, un ou plusieurs robots dedans pour éviter aux femmes les tâches ménagères c’est cela qui nous sortira de l’impasse. Pour cela il faut former les gens, découvrir de nouvelles ressources.


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39 réactions à cet article    


  • Francis, agnotologue JL 23 janvier 2019 10:14

    Il y a sur ce site, de rares articles dont on peut dire qu’il n’y a rien à jeter. Celui-ci n’en fait pas partie.

     

    Je ne relèverai que ça : ’’ le monde est fini et nos besoins ne le sont pas.’’

     

    Erreur et confusion : les besoins sont limités ; l’imagination et les désirs sont illimités.

     

     Dans l’économie mondiale, 10% seulement du budget affecté aux désirs des happy fews suffirait à satisfaire les besoins de l’humanité entière.

     

    La logique de l’économie de marché dans la société de consommation conduit inexorablement à accorder la priorité sinon l’exclusivité aux marchés du désir qui rapportent plus de profits que les marchés des besoins.

     

    La société de consommation détruit la planète.

     


    • Rémi Mondine 23 janvier 2019 14:30

      @JL
      Cher monsieur, nous ne serons pas d’accord, vous partez du principe que la société de consommation détruit la planète et donc qu’elle doit être condamnée.
      A partir de là, vous nous assénez que les besoins sont limités.

      Peut-être, maintenant je vais comparer la vie d’un seigneur féodal et celle d’un citoyen moderne.
      Les deux vivent dans une maison en pierre.
      Les deux disposent de véhiculent pour se déplacer. 
      Les deux peuvent écouter de la musique de manière relativement facile. 
      Les deux ont à peu près à manger. 
      Les deux sont à peu près correctement chauffés en hivers
      croyez vous qu’un paysan du XIV ième siècle n’aurait pas décrété que les besoins étaient satisfais avec une masure en chaux, un bon feu et assez à manger ?

      Je penses que d’ici quelques siècles le standard de vie sera une maison avec des robots et une piscine. (Cfr la série des robot d’asimov)
      Pensez-vous que les happy few se paieraient leurs luxes si ça ne leur apportait pas une certaine satisfaction ? 
      L’enjeu est de trouver le moyen de généraliser ce niveau de vie à tout le monde et nous n’y sommes pas. 


    • pemile pemile 24 janvier 2019 10:34

      @Rémi Mondine « Je penses que d’ici quelques siècles le standard de vie sera une maison avec des robots et une piscine »

      Comment réussir à échouer !!

      Ou alors le robot est un robot ménager pour faire la soupe maison et des tartes, tourtes, pains ou gâteaux, et la piscine se limite à une baignoire pour bébé ?


    • Aristide Aristide 24 janvier 2019 10:44

      @pemile

      Et cette histoire d’Ip que vous connaitriez ?


    • pemile pemile 24 janvier 2019 10:59

      @Aristide « Et cette histoire d’Ip »

      Je vous ai donné quelques infos sur l’autre fil, je profiterai de l’occase pour faire mon premier article sur avox !


    • pemile pemile 24 janvier 2019 11:13

      @ledo « La loi oblige les fournisseurs de protéger les données de leurs clients »

      Google et Facebook sont tes amis ?


    • Aristide Aristide 24 janvier 2019 11:19

      @pemile

      Quelle info, que vous auriez accès aux deux derniers octets ? 


    • Spartacus Lequidam Spartacus 23 janvier 2019 10:35

      C’est un dialogue entre décalés des réalités.

      Comme tous les économistes qui débattent avec les Enarques, c’est un fonctionnaire prof d’économie décroissant qui qui se drape du mot « économiste » et qui ignore la dynamique du du capital.

      Un Keynésien puisqu’il prône l’interventionnisme étatique.

      Un pseudo-economiste qui ne déposera jamais une thèse aux Nobel.

      C’est sur il n’aura pas le Nobel. Sauf au Venezuela ou Cuba.

      2 erreurs importantes d’analyse :

      1-« Tout à fait et aujourd’hui la grappe d’innovation n’apporte plus d’amélioration réelle. C’est cela qui cause la crise. »

      Totalement inexact

      Ce sont les états et les régulations qui sont la cause réelle qui freine l’innovation.

      Comme en Europe et le « principe de précaution » cette imbécillité de frein à l’innovation qui empêche de créer une seule entreprise type GAFA en Europe.

      Comme les législations, les normes qui empêchent le mouvement de destruction créatrice en protégeant exagérément la destruction des les monopoles en place contre les innovants nouveaux entrants type Taxis Uber, Hotellerie-AirBnb etc...

      Comme interdire la fracturation Hydraulique horizontale qui a transformé les USA en première exportateur de pétrole du monde en 10 ans, comme interdire les OGM, qui permettent de se passer de traitement chimique et produire mieux et plus.

      Le téléphone mobile a désenclavé des millions de personne dans les pays pauvres. Oser dire que l’innovation n’apporte plus d’amélioration est d’une niaiserie absurde.

      2-Les états n’investissent pas, ils dépensent. C’est au passif de la société.

      Les états dépensent en fonction des groupes de pressions, pas pour l’intérêt de la société.

      Les dépenses actuelles dans les éoliennes, produit a coût terme une charge sur la société, et dans 15 ans nous verrons ces machins pas rentables rouiller à coté de centrales au gaz importé pour palier.

      Les entreprises d’état type SNCF sont des gabegies. Rien que cette société en 2018 c’est 35 milliards de pertes à compenser.


      • Francis, agnotologue JL 23 janvier 2019 10:43

        @Spartacus
         
         ’’Ce sont les états et les régulations qui sont la cause réelle qui freine l’innovation.’’
         
        Vous vous croyez toujours dans un monde communiste ?
         
         Ouvrez les yeux ! TINA a changé tout ça.
         
        Vous auriez dû regarder le reportage diffusé hier soir sur Arte, de 22H40 à 0H10 visible ici  :et intitulé « Trump et le coup d’État des multinationales », une démocratie confisquée par des intérêts privés.

         
         En fait ils auraient dû titrer Le coup d’État permanent des multinationales


      • Spartacus Lequidam Spartacus 23 janvier 2019 11:44

        @JL
        Bien entendu nous sommes un pays communiste qui s’ignore.

        Le monde n’est pas assez capitaliste, et c’est ça le problème.

        57% du PIB absorbé par l’état. La liberté de ses revenus confisqué a plus de la moitié.
        Toutes les semaines une loi interventionniste collectiviste sur le libre marché.

        La semaine dernière, (et c’est pas une blague) on a même interdit aux supermarchés de faire des promotions et des remises importantes
        Et la raison à la con, c’est dixit pour « l’équilibre des relations commerciales ». Si ça c’est pas du communisme en permanence !..

        Une TV avec ce genre de reportage de propagande totalement débile avec des références d’intellos communistes n’existerait pas dans un monde libre.
        Il n’y a qu’une TV de journalistes cocos qui présente aussi faussement et connement les réalités.

        J’ai jamais vu sur Arte un reportage sur la théorie des choix public, sur Bastiat, Bucanan.
        Naomy Klein la bolchevique doit en être à son 100eme.

        Et si justement les multinationales ont autant de pouvoir, c’est justement parce que le monde n’est pas assez capitaliste
        C’est qu’elles tirent profit de l’état interventionniste contre la concurrence qu’impose le capitalisme.


      • Francis, agnotologue JL 23 janvier 2019 11:57

        @Spartacus
         
         ’’57% du PIB absorbé par l’état.’’
         
         Oui oui, l’État fait renvoie au néant l’argent que les banques en font sortir ! Vpus ne le saviez pas ?
         


      • Rémi Mondine 23 janvier 2019 14:23

        @Spartacus
        Je suis d’accord avec vous que la réglementation étatique ne favorise pas forcément l’innovation. 
        Cependant ; il existe 180 état dans le monde. 
        Les drones de livraisons ont été testé en Australie. Par exemple.

        Ce que je dit est que les Grandes innovations marquent le pas faute d’une source énergétique plus performante, faute aussi aux rendement décroissants. La voiture ne s’améliore pas fondamentalement depuis des décennies. Et l’accumulation de voiture conduit à des normes plus sévères pour les faire cohabiter. 


      • Spartacus Lequidam Spartacus 23 janvier 2019 18:06

        @Rémi Mondine
        Les drones de livraisons ont été testé en Australie." 
        Evidemment va tester l’innovation des drones de livraison en France. 
        Entre les lois, les normes et les autorisations....

        Que la croissance par un certain passé a eu une parallèle avec l’énergie ne veut pas dire qu’il y a corrélation.
        La corrélation est surtout dans la possibilité de mettre en place l’innovation en face de l’interventionnisme d’état.

        Et la voiture combien de règlements autour pour empêcher les évolutions en Europe ?
        Une innovation Tesla ne peut aujourd’hui que ce créer en Asie ou Amérique.
        Comme la croissance.


      • kalagan75 23 janvier 2019 19:28

        @Spartacus
        « Comme interdire la fracturation Hydraulique horizontale qui a transformé les USA en première exportateur de pétrole du monde en 10 ans  »

        va l’expliquer aux habitants proches de ces forages...


      • Spartacus Lequidam Spartacus 23 janvier 2019 20:12

        @kalagan75

        Il n’y a pas des habitants proche des forages.
        Parce que c’est horizontal, c’est loin des habitations.
        Voir le principe ici :
        https://geology.com/articles/horizontal-drilling/horizontal-drilling-community-reservoirs.gif

        Voila a quoi ça ressemble :
        https://cdn.frack-off.org.uk/wordpress/wp-content/uploads/2017/05/shale-gas-drilling-rig-operated-by-cuadrilla-resources.jpg

        Par rapport a des éoliennes est ce que c’est pire ?


      • Xenozoid 23 janvier 2019 20:12

        @kalagan75

        l’expliquer aux habitants proches de ces forages...

        il va leur expliqué qu´ils sont gauchistes et que si ´ils ne veulent pas louer leur terres,c´est parce que ils ne veulent pas partager et donc sont des abrutis


      • Pie 3,14 23 janvier 2019 20:52

        @Spartacus

        Vous avez tout faux avec la fracturation hydraulique qui génère de multiples problèmes sismiques et rend la vie des rares habitants de ces zones infernale.

        Ce qu’il y a d’exaspérant chez vous n’est pas votre foi dans les vertus du capitalisme mais votre incapacité à comprendre l’intérêt de la redistribution à l’intérieur d’un système capitaliste. Le capitalisme n’est pas une idéologie c’est un mode de création de richesse inventé au Bas Moyen-Age. Vous en faites une religion et c’est là tout le problème. Le problème des intégristes est qu’ils ne se soucient jamais véritablement du bien-être des autres.


      • Rémi Mondine 23 janvier 2019 23:21

        @Spartacus
        Le monde n’est pas la France, on peut tester des innovation ailleurs. 
        Vous persistez à ne pas le comprendre.


      • Spartacus Lequidam Spartacus 24 janvier 2019 09:55

        @Pie 3,14
        la fracturation hydraulique qui génère de multiples problèmes sismiques

        Les légendes anxiogènes de ceux qui refusent le changement.
        Vous avez un exemple concret et vérifié qui ne soit pas venu d’une source de propagande ecolo-fasciste ?


      • Spartacus Lequidam Spartacus 24 janvier 2019 10:09

        @Rémi Mondine
        « Vous persistez à ne pas le comprendre.  »
        Réponse presque caricaturale d’intello qui se croit tellement plus intelligent que les autres et qui refuse la critique.

        On peut créer les GAFA ailleurs. Effectivement.
        On peut continuer a envoyer les talents ailleurs. Effectivement

        On peut regarder la croissance ailleurs. Effectivement
        On peut tuer l’avenir a refuser l’innovation. Effectivement

        On peut continuer avec des dialogues de sourds d’intellos entre un économiste de pacotille qui n’a pas lu Bastiat, Bucanan et des Enarques rentiers de la gamelle de l’état dans un monde fantasmé.

        Triste France qui se suicide a refuser le risque entrepreneurial.
        Plombé par des castes suffisantes qui ne créent rien, n’investissent dans rien personnellement et qui rêvent de dépenser l’argent des autres parce qu’ils se prennent plus intelligent que les autres.


      • joletaxi 24 janvier 2019 10:16

        @Spartacus

        et oui, c’est cela la force de la propagande continue et bien orchestrée
        on a déjà à de multiples reprises « démonté »tous les mensonges propagés par la mouvance au sujet du fracking, et le fait que cette industrie est prospère au point d’avoir rendu les USA 1° producteur devrait suffire à faire taire toutes ces charades, mais non,les idiots utiles vont continuer à répéter le mantra, comme des bons moutons bêlants .
        Cela reviendra, encore et encore,en cela, les zinzins verts sont des orfrèves


      • Rémi Mondine 24 janvier 2019 18:18

        @Spartacus
        Monsieur par grappe d’innovation je parles d’un phénoméne mondial. Vous me répondez croissance en France et taux d’impôts. 
        Aucun pays occidental ne connait de réelle croissance ces dernière décennies du fait de l’épuisement de la croissance mondiale. il faudra une révolution industrielle pour relancer la machine.Et cela ne ce joue pas qu’en France. Après en temps que citoyen Francais j’aimerais voir mon pays investir davantage dans la recherche pour bénéficier davantage de la future croissance. Mais la France seule ne fera rien.(Trop petite)


      • Spartacus Lequidam Spartacus 24 janvier 2019 19:01

        @Rémi Mondine
        Vous avez raison si vous ne changez pas la manière de raisonner.
        Vous n’intégrez pas que les chiffres du PIB et de la croissance occidentale ne veulent plus rien dire de nos jours car les agrégats ont totalement étés modifiés par la révolution numérique et l’inflation réduite fictivement par les QE.

        Hier quand l’économie était matérielle il suffisait de prendre le bilan des entreprises et d’en déduire N sur N-1 la croissance était uniquement industrielle et physique.

        Aujourd’hui la croissance immatérielle est totalement ignorée, sous estimée dans les pays occidentaux.
        Ou voyez vous wikipedia service gratuit dans les chiffres de la croissance ?
        Ou chiffrez vous la matière première de données livrées gratuitement par les utilisateurs d’internet aux GAFA dans le PIB ?
        Quid dans les chiffres de l’argent généré par AirBnB, blablacar, les affiliateur pub sur des sites a des particuliers qui n’apparaissent a aucun bilan.
        A milan, Paris vous pouvez vous enrichir immatériellement sans faire partie des chiffres du PIB ou de la croissance.
        Ce n’est plus la révolution industrielle qui crée la croissance, c’est la révolution numérique, et celle ci ne se calcule plus comme avant. 


      • Pie 3,14 25 janvier 2019 20:16

        @Spartacus
        Vous êtes bien péremptoire. La fracturation hydraulique comporte de nombreux risques au point que de nombreux pays la refusent au nom du principe de précaution. Vous allez me dire qu’ils sont des imbéciles qui refusent le changement.
        Mais si le changement consiste à accélérer la consommation des énergies fossiles, retarder les renouvelables, augmenter l’effet de serre, pourrir la vie des locaux et bousiller la lithosphère on peut émettre des doutes.
        Le capitalisme fonctionne selon le principe de création/destruction sauf qu’il faut y regarder en deux fois dès qu’il s’agit de ressources non renouvelables.


      • gaijin gaijin 23 janvier 2019 10:49

        « Nous n’avons pas le choix nous devons créer la quatrième révolution industrielle »

        complètement con ....une révolution industrielle ne se décrète pas et les économistes n’ont jamais rien inventé ......quand aux financiers si un type se pointait avec la solution il finirait 6 pieds sous terre vu qu’elle menacerait leurs bénéfices a court terme ....

        la première question avant d’imaginer ce qu’il faudrait faire c’est de tenter de comprendre vraiment ce qui se passe ...

        une tentative ici :

        https://www.youtube.com/watch?v=ojesdVXrK3k


        • Rémi Mondine 23 janvier 2019 14:35

          @gaijin
          Merci pour ce commentaire qui porte sur le sujet de l’article.
          Une révolution industrielle ne se décrété pas, je suis d’accord, cependant nous pourrions engager plus de ressources en recherche pour essayer de déterminer les nouvelles solutions. Ce que nous ne faisons pas. 
          Il est effectivement probable que les lobbies ne favoriseraient pas la naissance de nouvelle solution techniques. Cependant une révolution industrielle se produit lorsque quelques technologies clés irriguent énormément de secteurs de l’économie et imposent de s’investir dedans. 
          cela suppose une véritable politique de recherche avec des investissements conséquents sur longue durée de la part de tous les pays développés.
          Ca ne fera peut-être pas une quatrième révolution industrielle, mais ça accroîtra nos chance de la trouver ;


        • gaijin gaijin 24 janvier 2019 10:04

          @Rémi Mondine
          " cela suppose une véritable politique de recherche avec des investissements conséquents sur longue durée de la part de tous les pays développés.
          Ca ne fera peut-être pas une quatrième révolution industrielle, mais ça accroîtra nos chance de la trouver "

          bien sur, ce que vous dites est la marque d’un esprit raisonnable et raisonné, ce qui devrait être fait dans un monde rationnel ...ce qui aurait du être fait en fait dès la fin des années 80 ...
          mais pourquoi ne le faisons nous pas ... ? la fameuse taxe écologique n’avait pas pour vocation de financer de la recherche tellement pas que les maigres crédits alloués a cette question majeure pour l’année précédente n’ont pas été utilisés
          alors pourquoi ne le faisons nous pas déjà ?


        • Rémi Mondine 15 avril 2020 13:38

          @gaijin

          Nous ne l’avons pas fait car l’analyse des cycles longs n’a pas bonne presse. 
          Car annoncer dans les années 80 que la technologie allait plafonner en 2000 cela relevait de la mauvaise fiction. En fait globaelement nous avons trop la tête dans le guidon pour comprendre encore le temps long. 
          L’épuisement technologique est explicable avec la loi des rendements décroissants. Plus vous appliquez une technologie plus vous saturez les secteurs ou c’est rentable et vous multipliez les externalité négatives de manière cumulative. Au bout d’un moment les négatifs dépassent le gain de l’ajout, mais on continue parce que sur les trente ans auparavant cela marchait. L’humain n’ime pas changer ces habitudes. Nous atteignons alors un stade de trombose ou ce qui doit améliorer l’économie la dégrade en réalité et personne ne comprends pourquoi. 


        • Ruut Ruut 23 janvier 2019 17:12

          A boire et a manger.

          Pour le moment en France de nombreux CDI doivent encore choisir entre se loger et se nourrir.

          Oui l’état apporte de moins en moins de services mais coûte toujours plus cher.

          Il est donc légitime de se demander où vas l’argent de nos impôts et d’avoir un droit de regard citoyen sur ce budjet.

          A partir du moment où l’état emprunte avec intérêt a des banques privées, il est normal de demander a imposer a l’état l’accord des citoyend avant tout prêt national que ce dernier devra payer. A l’état d’expliquer pourquoi il gère si mal les deniers publiques.

          Quand aux produits achetables par le citoyen, non ils ne correspondent plus aux besoins faute de choix. (Amazone est riche car il répond a un besoin réel non fournis par les commerces précédents etc...)


          • Eric F Eric F 23 janvier 2019 21:52

            @Ruut
            "l’état apporte de moins en moins de services mais coûte toujours plus cher.

            « 
            Tout de même, la redistribution en France divise les écarts de revenus par deux, la proportion de ménages dont les revenus dépendent totalement ou majoritairement du budget social de l’état est plus importante qu’elle n’avait jamais été (bénéficiaires du RSA + chômeurs + retraités...), la part de chacun se contracte inévitablement. Le problème est de le financer, or actuellement la part des »fruits de l’économie" absorbée par le capital s’accroit, alors que les prélèvements sur celui-ci ne cessent de décroître, du fait du dumping dans l’économie mondialisée.


          • Ruut Ruut 24 janvier 2019 07:56

            @Eric F
            La redistribution est une compensation d’une situation inadapté a cause d’une réglementation (politique) des salaires inéquitable.

            Le citoyen ne veux pas de l’aumône, juste un salaire décent qui lui permet de vivre de son travail et pas des aides.

            Si la redistribution existe c’est que le politique ne fait pas correctement son travail de régulateur.

            Rendre les citoyens dépendant des aides, c’est leur enlever leur dignité.


          • Eric F Eric F 24 janvier 2019 19:14

            @Ruut
            je suis d’accord qu’une répartition équitable à la source serait préférable, or la rémunération du capital s’est accrue, ainsi que les émoluments pharaoniques des grands dirigeants. Or ces revenus là sont de moins en moins imposés, et donc non seulement ils captent davantage de revenus en amont, mais encore participent de moins en moins à la redistribution en aval.


          • Jean Keim Jean Keim 23 janvier 2019 19:17

            Les énarques, les économistes en particulier mais tous les hommes (et les femmes) en général se distillent les uns aux autres leurs savoirs (au pluriel car ils en possèdent beaucoup), et le résultat est là étalé devant nos yeux las et/ ou blasés, mais rien ne change fondamentalement, il y a toujours les mêmes cancers qui rongent les êtres humains, ainsi que leur environnement tant la pression démographique devient forte.


            • Rémi Mondine 23 janvier 2019 23:26

              @Jean Keim
              Oui ils se distillent les savoirs, ce que j’essaie de faire comprendre est que seul est pris en compte ce qui soutient les préjugés. 
              J’essaie justement de montrer que d’autres choix peuvent être fait.
              Qu’aujourd’hui encore le pouvoir nous parle du ruissellement alors que la science économique sait que le ruisselement n’a jamais fonctionné.


            • Jean Keim Jean Keim 24 janvier 2019 09:11

              @Rémi Mondine

              Votre article avec l’échange d’idées entre l’énarque et l’économiste montre parfaitement qu’effectivement les sachants ne font que reproduire ce que leur parcours leur a enseigné, c’est semblable à un politique qui affirme qu’il faut augmenter les salaires pour relancer la consommation et qui est contré par un autre politique qui lui rétorque que si on augmente les salaires on va pénaliser les entreprises qui seront moins compétitives, il faut d’ailleurs noter que lors d’un autre débat, chacun pourra très bien exposer la thèse de l’autre sans pour autant sourciller en toute sincérité, ce mécanisme agit en chacun de nous, en sommes-nous conscient ne serait-ce que parfois ?

              Dans le contexte de la science économique actuelle et de ses dogmes, les deux propositions sont à la fois contradictoires et vraisemblables, alors on fait quoi ? Que celui qui a une réponse toute faite se taise, il va encore dire ce qu’il sait, et c’est précisément de cette habitude de penser qu’il nous faut sortir.


            • Spartacus Lequidam Spartacus 24 janvier 2019 15:42

              @Rémi Mondine
               « la science économique sait que le ruisselement n’a jamais fonctionné  »

              Savez vous ce qu’est le ruissellement ?
              ce n’est pas une science économique ni une théorie.
              C’est juste un concept qui dit que lorsque quelqu’un entreprend il crée de la richesse autour de lui.

              Le ruissellement ça fonctionne, sauf pour les ânes qui croient qu’il faut attendre que son verre se remplisse tout seul.
              Il fonctionne uniquement qu’avec ceux qui se remuent le cul et accompagnent ceux qui font ruisseler.


            • Rémi Mondine 24 janvier 2019 18:20

              @Spartacus
              Et bien, vous me montrerez comment le fait de transférer cinq pourcent du PIB des pauvres aux riches à un effet économique favorable. 
              En Modéle Keynésien vous prouvez que cela ne marche pas et l’exemple Chilien n’a pas été si convaincant.


            • Spartacus Lequidam Spartacus 24 janvier 2019 18:34

              @Rémi Mondine
              Transférer par l’intermédiaire de l’état ne fonctionne jamais. La richesse est création pas un jeu à somme nulle.

              L’exemple Chilien est extraordinaire. 6,5% de moyenne pendant 34 ans avec des pointes à 8,7% dans les années 1990. 
              Il a montré des signes de faiblesse depuis Bachelet la socialiste.
              C’est pourquoi ils viennent d’élire le président Sebastián Pinera

              le frère de celui qui a amené les réformes qui ont engendré la croissance dans les années 80 l’ancien ministre José Pinera. Ils espèrent des reformes pour tirer a nouveau la croissance.


            • Eric F Eric F 23 janvier 2019 22:05

              Pour rétablir l’équilibre de nos échanges commerciaux, il faudrait déjà que subsistent des groupes industriels et des capacités de production. Il y a deux ou trois décennies, Alcatel-Alsthom ou Thompson était des géants mondiaux dans leur secteur, il n’en restent que de débris fantomatiques. La part des voitures achetées en France construites localement ne cesse de décroître (y compris pour les constructeurs nationaux), il n’y a plus de fabrication de gros électro-ménager, etc.

              Nos couts de production sont trop élevés, dit-on, mais avec l’automatisation et la robotisation, l’impact devrait se réduire. En fait l’une des causes de déséquilibre est le dumping monétaire, si les échanges étaient basées sur des monnaies « à parité de pouvoir d’achat », on verrait que les différences de couts seraient considérablement plus faibles. En outre, des normes sévères sont imposées à la fabrication locale, mais on importe des produits dont la fabrication ne suit pas ces contraintes, c’est une incitation à délocaliser !

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