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Accueil du site > Tribune Libre > Douze propositions pour faire progresser l’Europe

Douze propositions pour faire progresser l’Europe

José Manuel Barroso et Margot Wallström ont présenté le 10 mai 2006, leur évaluation de la période de réflexion sur l’avenir de l’UE, lancée en octobre 2005.

M. Barroso a préconisé de reporter toute décision sur la Constitution européenne à 2008 et d’adopter en préalable une "déclaration solennelle" sur l’avenir de l’UE lors des 50 ans du traité de Rome en 2007.

En appelant les Vingt-cinq à l’adopter, il a souligné que cette déclaration constituerait le premier pas "d’un processus destiné à aboutir à un futur accord institutionnel" en établissant " une série de principes et d’objectifs avec une obligation d’engagement" à les réaliser. Afin de répondre aux préoccupations exprimées par les citoyens au cours de la période de réflexion, le président de la Commission européenne a présenté, hier, douze propositions pour faire progresser l’Europe en l’absence de Constitution.

Je me suis permis d’y ajouter quelques commentaires personnels. Rien ne vous empêche de faire de même.

1. Le marché unique : la Commission européenne lancera son réexamen, afin de lever les obstacles résiduels, avec la présentation, l’année prochaine, d’un rapport contenant des propositions concrètes.

En clair, la commission va mettre en place une ou plusieurs commissions qui pourront définir l’ébauche d’un rapport.


2. L’accès universel et la solidarité : un projet à développer parallèlement au réexamen du marché unique.

D’autres commissions en vue permettant l’ébauche d’un rapport ?


3. La "carte de droits" : pour permettre à tous les citoyens de l’Union d’être informés de leurs droits et d’y accéder facilement.

De quelle façon, SVP ?

4. Le processus décisionnel dans les domaines de la justice, de la liberté et de la sécurité : son amélioration par un usage accru, sur la base des dispositions des traités actuels, de la méthode communautaire dans des domaines tels que la lutte contre la criminalité organisée, le terrorisme et la traite des êtres humains, ainsi que la coopération policière.

Rien de nouveau en somme !

5. L’élargissement : la Commission envisage de publier un document sur la stratégie de l’élargissement, pour faire avancer le débat sur ce sujet.

Bravo ! Je conseille justement la lecture des lignes suivantes, datées du 15 mai 2006 :

« A la veille de la présentation du rapport décisif de la Commission européenne sur la date d’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie, le président José Manuel Barroso s’est déclaré, sur la BBC, "favorable" à leur entrée dans l’UE : "dès que possible" notent Les Echos et L’Est Républicain,"en 2007" titre La Croix. Tandis que "l’amélioration de la lutte contre le corruption et le crime organisé" seraient les principales "préoccupations" de Bruxelles (La Croix), "les deux pays espèrent recevoir le feu vert des 25 Etats membres de l’Union pour leur entrée dans le club européen au 1er janvier 2007, comme initialement prévu" (Les Echos). Selon Le Monde, "la Bulgarie s’estime prête à rejoindre l’UE dès 2007" malgré le fait que "la Commission européenne ne cesse d’exprimer ses inquiétudes et ses critiques". "Il s’agit d’une décision collective" qui ne sera prise que mardi, a tenu à préciser le président Barroso (Les Echos, La Croix). A partir de son évaluation sur les progrès accomplis par la Bulgarie et la Roumanie (La Croix), la Commission recommandera, demain, une date d’adhésion : pour 2007 ou 2008. »

6. La compétitivité externe : la définition d’une nouvelle approche et le lancement d’une réflexion sur l’amélioration de l’accès aux marchés étrangers et sur de nouvelles priorités dans les relations commerciales.

Qui pourrait proposer le contraire ?

7. Le rôle de l’Europe dans le monde : l’élaboration d’un document de stratégie.

On en rêve !

8. Mieux légiférer : des nouvelles propositions visant à alléger concrètement la bureaucratie dans toute l’UE.

A la lecture des huit premiers points, on doute vraiment du résultat final !

9. La transparence : une accélération des travaux sur l’accès aux documents dans l’Union européenne.

Transparence n’est pas le mot qu’on pourrait appliquer aux travaux de la commission dirigée par M. Barrosso. Les documents seront peut-être transparents.

10. La coopération avec les parlements nationaux : le développement de nouvelles relations UE-parlements nationaux, dont la transmission directe des nouvelles propositions et des documents de consultation.

Cette proposition me semble indispensable pour pouvoir gérer l’UE.

11. Les institutions : une proposition de calendrier pour une approche graduelle en vue d’apporter une solution aux questions institutionnelles.

Plan B, C ou D ?


12. Une nouvelle déclaration politique et le renouvellement de l’engagement des Etats-membres : une déclaration s’inspirant de la déclaration de Messine et qui devrait servir de base à des décisions que le Conseil européen adopterait en vue d’engager un processus devant déboucher sur un futur règlement institutionnel.

Comprenne qui pourra !

Avouez qu’à la lecture de ces douze mesures, l’envie d’Europe se fait plus forte, non ?

Sources : Toute l’Europe


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58 réactions à cet article    


  • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 16 mai 2006 14:52

    Il convient d’analyser ces propositions, en effet fort vagues, à la lumière de la situation créée par le vote négatif de la France et de la Hollande au TCE. Elle exprime le fait que, contrairement aux mensonges de certains irresponsables politiques du PS et du PC, il n’y avait aucun plan B et que les 15 pays qui ont déjà ratifié le TCE, en particulier l’Allemagne, ne tiennent pas du tout à passer ce dernier aux oubliettes.

    On en peut accuser la commission de tenter de sortir de l’ornière de la manière la plus diplomatique et donc la plus ambiguë possible. C’est d’abord à la France de faire des propositions et d’assumer la responsabilité de son vote.

    Là encore je considère que vous adoptez la détestable stratégie rhétorique et politicienne (disons nationaliste) qui consiste à accuser la commission des difficultés créées par les états.

    Les conséquences du non français


    • de passage (---.---.176.42) 17 mai 2006 00:21

      Et ou est l’Europe du plein emploi que l’on nous a promis pendant la campagne de Maastricht ?

      L’Allemagne a t-elle vraiment ratifié le TCE ?


    • sebd (---.---.92.11) 16 mai 2006 15:20

      M. Reboul

      Vous écrivez : « On en peut accuser la commission de tenter de sortir de l’ornière de la manière la plus diplomatique et donc la plus ambiguë possible »

      la commision est-elle encore crédible aux yeux des citoyens européens ?

      Si la ratification avait été faite partout en Europe comme elle a été faite en France ou aux Pays Bas il est plus que probable que le nombre de refus auraité été très important.

      L’Europe ne peut être gérée de façon supra nationale par des commissaires qui n’ont aucun compte à rendre. Il faut rendre au parlement européen le pouvoir qui a été capturée par la commission.

      Si le mot nationalisme vous fait peur, c’est votre problème. Il est assez illusoire de penser fédérer les européens alors qu’ils restent encore vicéralement attachés à leurs histoires et cultures.

      L’eurobéatitude n’est qu’une posture et votre jugement le prouve


      • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 16 mai 2006 16:01

        Compte tenu de la mondialisation des échanges et de l’économie, l’Europe est notre seule chance d’exister socialement et même culturellement.

        Il n’ y a plus de place pour un social-nationalisme quelconque, ni en France, ni en Europe

        Vous n’y pouvez rien et moi non plus ; d’autre part LA COMMISSION ne commande pas l’EUROPE, C’EST LE CONSEIL DES MINISTRES : TOUT CE QUI EST FAIT et décidé A BRUXELLES est l’objet d’une décision du conseil des ministres des différents états.

        Vous semblez l’ignorer, mais vous n’en êtes pas responsable : ce sont les hommes politiques en particuliers français qui se dédoinent sur la commission pour fuir leur responsabilités politiques. C’est affligeant, mais c’est la réalité. Et vous êtes victimes de leur détestable mensonge.

        Vous n’avez pas le droit le droit d’affirmer ce qu’auraient voté les citoyens allemands s’il y avait eu un référendum en Allemagne par exemple et je vous rappelle qu’ils ont voté à 92% pour des députés et des partis qui avaient déjà ratifié le TCE ! les sondages ne font pas l’élection et le réfendum est constitutionnellement interdit en Allemagne.. De plus les allemands sont toujours plus raisonnables lorsqu’ils votent que dans les réponses aux sondages ; ils ont un sens des réalités qui nous manque encore.


      • Sebd (---.---.92.11) 16 mai 2006 16:40

        M. Reboul

        Avec tout le respect que je vous porte, je constate que de votre côté vous continuez la campagne pour le TC comme si celle ci n’avait pas eu lieue.

        Vous étiez pour et les citoyens ont voté majoritairement contre.

        Je vous demanderai par contre de retirer les mots de « social-nationalisme » qui diqualifient vos propos. A moins que vous ayez une vue restrictive du citoyen en fonction de son bulletin de vote ?


        • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 16 mai 2006 18:01

          Les citoyens français ont voté contre, mais il est important de remarquer que

          1) sans proposition alternative positive : souverainistes de droite et nonnistes de gauche qui font la majorité contre ne font aucune majorité pour quoi que ce soit ; à moins de supposer qu’ils soient d’accord sur des positions nationaliste de droite ; ce que démentent les nonnistes de gauche. Donc...ce non est politiquement un coup pour rien de concret.

          2) nous ne sommes pas habilités à décider seuls pour les autres et la majorité des états qui représentent la majorité de la population en Europe ont ratifié le TCE et certains continuent de la faire (référendum ou non c’est, sur le plan pratique, politiquement secondaire) .

          Dans ces conditions, le TCE n’est pas mort et les français, par un second vote, ont le droit démocratique de défaire le premier (ce ne serait pas la première fois dans l’histoire et cela est conforme au principe de l’alternance et au droit des citoyens à corriger leurs erreurs : une majorité ne détient aucune « vérité » divine éternelle) qui n’aboutit à rien de bon, sinon à mettre la construction européenne en panne alors qu’il faut qu’elle avance pour faire pièce à l’ultra-libéralisme, lequel ne peut que se féliciter du non français qui lui laisse les coudées poltiquement franches !

          En l’état, l’Europe peut difficilement évoluer en un sens plus social ; et si les Français veulent rester dans l’Europe ils devront bien faire de nouvelles propositions acceptables par les autres ; c’est à dire reprendre en le modifiant à la marge le compromis le plus avancé qui est possible avec nos partenaires : celui du TCE.

          C’est la position de Madame MERKEL, des gouvernement allemands, autrichien, espagnol, italien etc.. et j’estime qu’ils ont la raison pour eux : On ne peut avancer en maintenant une position de refus à tout et contre tous.


        • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 16 mai 2006 20:05

          Je parle de social-nationalisme (et non pas de national-socialisme) au sens littéral, ,à savoir pour désigner la croyance que l’on peut, en France, faire du social sur un base nationale alors qu’il n’ y plus d’économie, de matières premières et des ressources financières et énergétiques nationales (avec la réserve problématique du nucléaire) ; ni l’état, ni les français patriotes n’ont le capital nécessaire pour faire tourner des entreprises dont le marché et les productions sont internationales, à commencer par les entreprises encore juridiquement « nationales » ((SNCF, RATP, EDF, GDF etc..)


        • luciole (---.---.13.116) 16 mai 2006 22:20

          Tout à fait d’accord monsieur Reboul. Et d’ailleurs nous savons bien que si les conditions économiques avaient été meilleures alors le « oui » l’aurait emporté largement... Et si la quetsion devait être reposée alors il faudrait la poser ainsi : « souhaitez-vous rejeter à nouveau le TCE ? » à cause de ce que les gens avaient envie de dire « non » d’abord pour dire « non » et quelle que soit la question qui leur soit posée... et ainsi, avec une telle question, le TCE serait passé haut la main... et vive l’expériece-conscience cher Sylvain !!!... la luciole


        • de passage (---.---.176.42) 17 mai 2006 00:31

          Et le plan B existe !


        • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 17 mai 2006 07:56

          Le plan B n’existe que dans votre imagination, mais est inconnu pour la totalité de nos partenaires ! S’ils le connaissaient, ils le rejetteraient. Je parle d’un projet de traité international qui pourrait faire l’accord de nos partenaires.

          Pour l’instant seul le plan A répond à ce critère, sauf depuis le non aux référendums de la France et de la Hollande ; pour des motifs du reste très différents... comme sont très différents, au moins en principe, les motifs de la droite extrême et de la « goche » de la gauche qui ont fait voté non ; ce qui ne fait qu’une majorité négative (pour rien).

          Les choses sont en l’état du traité de Nice et ce n’est pas les ultra-capitalistes qui s’en plaignent. Et si les nonnistes de gauche s’en réjouissent tant pis pour eux : ils sont les dindons de la farce ; en attendant ils nous ont mis dans le pétrin sans aucun espoir réaliste de nous en sortir...Mais il est toujours possible pour des gens raisonnables de recouvrir un minimum de lucidité.

          Compter sur moi pour y contribuer...


        • Scipion (---.---.112.79) 16 mai 2006 18:54

          DEUX PROPOSITIONS POUR FAIRE EXISTER L’EUROPE

          1. Désigner un ennemi unanimement reconnu comme tel, pour remplacer l’URSS, en tant que facteur essentiel de cohésion continentale*.

          2. Former les jeunes générations, et les autres, au civisme européen, en leur inculquant la fierté de leur continent, de son passé, de ses civilisations, et, finalement, de sa supériorité tant culturelle que scientifique**.

          Avec un ennemi bien clair et des Européens authentiquement, consciemment et délibérément européens, on devrait pouvoir faire un petit bout de chemin.

          * L’Islam semble tout désigner.

          ** Berlusconi avait fait un pas dans cette direction, mais son propos n’avait pas été accueilli de façon encourageante. Il faudra bien qu’on essaye d’y revenir...


          • marcel thiriet (---.---.221.126) 17 mai 2006 07:40

            L’Europe de Scipion est résolument et clairement engagée dans la voie prônée par un certain Hitler et son compaire Pétain ,clairement raciste et belliciste. Rappelez-vous les campagnes d’affiches pour l’engagement de volontaires pour le front de l’Est...L’islamophobie ici est abjecte et ne mérite pas de commentaires .Arrétez de considérer Agoravox comme le déversoire de vos haines.

            Allons-y, repartons pour de nouvelles tragédies !


            • Scipion (---.---.145.92) 17 mai 2006 08:36

              Go(tt)dwin mit uns ! *mdr*

              Sacré Thiriet...


            • olivier (---.---.229.136) 17 mai 2006 11:15

              monsieur Thiriet > Scipion a quand meme raison sur 1 point : Trouver un ennemi commun est le seul moyen de souder l’Europe. C’est la nature humaine qui veut ca, c’est pas Scipion. Et puis tant que rien ne nous soude, chaque pays qui compose l’europe essayera de tirer la couverture a lui. J’en veux pour preuve les les arguments genre le plombier Polonais pour faire voter non au TCE. Le polonais ne merite-t-il pas de travailler ? Ne merite-t-il pas le meme niveau de vie que les Francais ? Cherchez l’erreur. La France est riche et ne veut pas partager. Elle ne partagera que dans l’adversité.


            • olivier (---.---.229.136) 17 mai 2006 14:04

              J’ajouterai car ca n’etait peut etre pas clair mais je deplore le besoin d’adversité pour se souder. Je pense que tant que nos pays seront dans l’opulence ils n’auront pas grand interet a se souder. Et ca je le regrette profondemment.


            • Scipion (---.---.145.92) 17 mai 2006 11:23

              « monsieur Thiriet > Scipion a quand meme raison sur 1 point... »

              Ouh la la ! Un suicidaire qui cherche à profiter de « mon » peloton d’exécution... smiley)


              • Scipion (---.---.145.92) 17 mai 2006 11:35

                Remarquez que j’ai l’impression d’avoir raison sur l’autre point aussi.

                Pourquoi voulez-vous que les gens se sentent Européens s’ils n’ont, en commun, aucune raison d’en éprouver de la fierté ?


              • olivier (---.---.229.136) 17 mai 2006 14:18

                Je n’aime pas trop cette notion de fierte pour tout vous dire. La derive est trop facile je pense.

                Je pense qu’a la place il faudrait du respect. Le respect ca veut dire des truc du genre :

                - ne pas juger constamment les autres : l’anglais ceci, le danois cela, alors que nous on est super mieux.

                - ne pas se servir des autres comme defouloir : le plombier polonais par exemple.

                Et je saupoudrerai le tout d’un peu plus de partage tant au niveau de nos richesses que de nos connaissances.


              • Scipion (---.---.63.53) 18 mai 2006 08:59

                Olivier écrit : « Je n’aime pas trop cette notion de fierte pour tout vous dire. La derive est trop facile je pense. »

                Je pense qu’a la place il faudrait du respect. Le respect ca veut dire des truc du genre :

                - ne pas juger constamment les autres : l’anglais ceci, le danois cela, alors que nous on est super mieux."

                C’est louable, et plein de bonnes intentions, mais, hélas, ça ne mène nulle part.

                On peut détester la Suisse, mais il faut nous reconnaître une certaine expérience en matière de fédéralisme, et aussi un certain succès, à la différence de la Belgique...

                Or, entre gens provenant de différents cantons, les « manques de respect » sont constants. Tout le monde critique tout le monde, mais ce n’est pas grave. Ce qui importe, c’est que tous font bloc quand il s’agit de dégommer les « Autres » !

                Par conséquent, ce qu’il faut, ce n’est pas que les partenaires soient respectés, c’est que les non-partenaires soient tous au-dessous du moins respectable des partenaires.

                A partir de là, on peut construire ensemble !


              • olivier (---.---.229.136) 18 mai 2006 09:19

                « Par conséquent, ce qu’il faut, ce n’est pas que les partenaires soient respectés, c’est que les non-partenaires soient tous au-dessous du moins respectable des partenaires. »

                Ca me parait bien effectivement car plus realiste. Ca n’est malheureusement pas le cas.


              • dom (---.---.41.222) 18 mai 2006 13:57

                Scipion , je veux bien que vous défendiez le fédéralisme à l’helvétique, c’est aussi ma tasse de thé mais, de grâce, nous ne « dégommons » personne, c’est justement l’avantage de la démocratie directe et de la neutralité armée.

                Si la construction de l’europe des regions n’est plus un enthousiasme pour les européens nous nous faisons alors manger tout crus par l’uniformisation atlantiste. C’est bien le danger qui est posé en anathème sur la suisse et sa démocratie directe et, de fait, sur l’europe. Et c’est un comble quand les nationalistes prétextent la perte de leurs valeurs face à l’europe des régions ! Quel formidable doigt dans l’oeil !

                Le fait-même que la démocratie directe soit un moyen de préserver l’équilibre des forces et la paix sociale devrait être suffisant pour souder les européens, aussi de savoir qu’ils contribueraient ainsi à aider les peuples de cette planète à gagner une posiibilité d’évolution devrait être suffisamment motivant pour être unis dans une optique d’avenir, mais certaines nations paranoïaques aiment à croire que l’europe leur appartient... des nations qui utilisent la haine de l’autre (et surtout du musulman) en guise de justifiation prophétique (on croit rêver).

                De sacrés bâtons dans les roues et le non au TCE en fut un, l’attentat sur le WTC fut le premier, amené par tant de confusion savamment distillée. Que faut-il donc pour que ce soit la confiance qui règne et non la méfiance tous azimuts et finalement la défiance guerrière en guise de solution ?

                Pour terminer pensez que la suisse a justement développé son système fédéral pour respecter toutes ses régions et ses composantes et non en choisissant un ennemi commun, s’il en fut un ce furent les rois et reines de l’europe qui se pavanent encore aujourd’hui comme s’ils représentaient encore des forces politiques alors qu’elles ont été rangées à juste titre au rayon des horreurs de l’histoire et ne subsistent heureusement qu’à l’état de reliques. Leurs fortunes accumulées sur le sang de leurs compatriotes témoignent encore de leur volonté de reconstruire la domination de leur classe règnante décrépite et la mystification de leurs origines divines. Aujourd’hui ils règnent par l’actionariat et font bonne figure face aux nouveaux riches de la société post-moderne. C’est devenu un club pour super-riches et la reine d’Angleterre est sur le même pied d’estale que Madonna. C’est la vieille jet-set mariée à la nouvelle. Bien sûr avons-nous observé que le drapeau européen est un vieux drapeau catholique, que la première convention européenne fut signée en premier lieu par ces êtres alourdis par la charge de leurs couronnes, elles sont aussi lourdes que le furent leurs règnes pour leurs citoyens et pourtant le star-system américain leur offre une tribune de choix puisque tout ce qui glorifie l’égo de l’homme est mis en avant. Navrant.


              • dom (---.---.205.229) 18 mai 2006 22:50

                Je m’auto-censure. Ces derniers textes sont d’une dureté grave... ça doit être comme le dit cet excellent pseudo de Kelsaltan... veuillez excuser ces emportements inspirés par ces débats houleux, je n’en pense pas moins mais je me rends compte que c’est mon amertume qui a écrit ces textes et je vous prie de m’en excuser si j’ai offensé ceux que je décris avec tant de hargne. Ce ne sont quand à moi pas les personnes qui sont en cause mais les systèmes de pensée dans lesquels on nous enferme trop facilement et ce sont ceux-ci qui je me permets d’observer de près. J’espère sincèrement que ce sera la dernière diatribe de ce genre venant de moi. Je suis peut-être ridicule et grotesque... tant mieux. J’aime mieux ça que de prendre le risque de faire croire que je crois détenir la vérité absolue, pas du tout. Comme me disait mon oncle « très faux, pas du tout, absolument pas vrais ! » Je maintiens mon allégeance à l’esprit de vérité et c’est dans sa lumière que je préfère cheminer, mais rien ne m’autorise à être aussi dur avec d’autres... c’est pourquoi je vous prie de ne retenir de ces commentaires que l’essence et non la forme car elle semble aiguisée à l’amertume d’être constamment talonné par les extrêmes...

                Je pense surtout que la victime consentante et un peu conne en a marre de lire des trucs qui la font réagir de la sorte... elle est bien placée-là la troisième personne BB ? En me relisant aujourd’hui j’ai une soudaine envie de m’éclipser. Parceque s’il y a un combat c’est celui-là, il n’y en a pas d’autre vraiment, se traquer soi-même, pas les autres. De la virulence si tu veux mais en tendresse dom bordel ! Okok


              • redommaisàlabonneplace (---.---.205.229) 18 mai 2006 22:58

                18 mai 2006 à 22H50 Je m’auto-censure. Ces derniers textes sont d’une dureté grave... ça doit être comme le dit cet excellent pseudo de Kelsaltan... veuillez excuser ces emportements inspirés par ces débats houleux, je n’en pense pas moins mais je me rends compte que c’est mon amertume qui a écrit ces textes et je vous prie de m’en excuser si j’ai offensé ceux que je décris avec tant de hargne. Ce ne sont quand à moi pas les personnes qui sont en cause mais les systèmes de pensée dans lesquels on nous enferme trop facilement et ce sont ceux-ci qui je me permets d’observer de près. J’espère sincèrement que ce sera la dernière diatribe de ce genre venant de moi. Je suis peut-être ridicule et grotesque... tant mieux. J’aime mieux ça que de prendre le risque de faire croire que je crois détenir la vérité absolue, pas du tout. Comme me disait mon oncle « très faux, pas du tout, absolument pas vrais ! » Je maintiens mon allégeance à l’esprit de vérité et c’est dans sa lumière que je préfère cheminer, mais rien ne m’autorise à être aussi dur avec d’autres... c’est pourquoi je vous prie de ne retenir de ces commentaires que l’essence et non la forme car elle semble aiguisée à l’amertume d’être constamment talonné par les extrêmes... Je pense surtout que la victime consentante et un peu conne en a marre de lire des trucs qui la font réagir de la sorte... elle est bien placée-là la troisième personne BB ? En me relisant aujourd’hui j’ai une soudaine envie de m’éclipser. Parceque s’il y a un combat c’est celui-là, il n’y en a pas d’autre vraiment, se traquer soi-même, pas les autres. De la virulence si tu veux mais en tendresse dom bordel ! Okok


              • encoredom (---.---.205.229) 18 mai 2006 23:00

                hmm... bref...


              • Jojo2 (---.---.200.232) 18 mai 2006 23:20

                « Par conséquent, ce qu’il faut, ce n’est pas que les partenaires soient respectés, c’est que les non-partenaires soient tous au-dessous du moins respectable des partenaires. » dixit Struthio Scipionus..

                Moins respectable ? Sur quels critères ??

                C’est la cohésion par la haine de l’autre. Des Suisses, plus rien ne m’étonne...

                depuis les d.... en o. (CENSURE)


              • FYI (---.---.100.34) 2 novembre 2006 16:40

                Une même langue serait déj@ un bon début smiley


              • docdory (---.---.180.146) 17 mai 2006 17:29

                Monsieur Sylvain Reboul se plaint que les citoyens français aient voté contre la constitution européenne sans propositions alternatives constructives .

                Ayant moi-même voté non à ce traité , je vous fait part de dix propositions très constructives , qui auraient du déjà être proposées au moment de la signature du traité de Rome , mais qui peuvent encore l’être , et dont la réalisation aurait entrainé rapidement une adhésion massive des citoyens européens à la construction européenne :

                1°) Remplacer l’ensemble des sociétés nationales ou privées de chemins de fer par une entreprise nationalisée (ou plutôt européanisée ) SECF (société européenne de chemins de fer ) , suivant l’exemple de la SNCF qui avait remplacé plusieurs sociétés privées , ayant chacune un morceau de réseau , par une société unique bien plus rationnelle et efficace .

                2°) Nationaliser (européaniser) et fusionner l’ensemble des sociétes de production et distribution d’énergie (EDF GDF et autres deviendraient Eurelec et Eurogaz ) .

                3°) remplacer l’ensemble des sociétés publiques et privées de distribution du courrier par une société européenne publique que l’on pourrait nommer Europoste .

                4°) Remplacer tous les instituts nationaux de recheche scientifique par un CERS (centre européen de la recherche scientifique .

                5°) Fusionner l’ensemble des caisses nationales d’assurance maladie en une caisse européenne d’assurance maladie .

                6°) Nationnaliser (européaniser ) toutes les compagnies aériennes du continent en créant une compagnie unique (Air Europe ) .

                7°) Remplacer toutes les compagnies privées ou publiques de distribution des eaux par une société publique , l’Européenne des Eaux .

                8°) Remplacer l’invraissemblable pagaille créée par la privatisation des télécommunications , en remplaçant toutes ces sociétés privées par une société publique unique ,Europe Telecom

                9°) Créer un numéro unique de renseignements téléphoniques en Europe , pourquoi pas le 12 ??... ( quand on voit l’incroyable nuisance créée par la suppression du 12 sur ordre des crétins de la Commission Européenne , on ne peut guère s’étonner que ce genre de mesures ineptes ne suscitent pas l’enthousiasme des foules en Europe !!!)

                10°) Créer une industrie pharmaceutique publique européenne , au service des patients et non des intérêts boursiers de cupides actionnaires !

                La gigantesque économie réalisée si ces dix propositions étaient suivies d’effet rentabiliserait très rapidement les frais engagés pour ces nationalisations (ou plutôt européanisations) (il suffit d’imaginer les montagnes d’argent dépensées en publicité pour satisfaire les exigences des sacro-saintes « règles de la concurrence libérale et non faussée », ainsi que l’armée d’employés superflus qui pourraient travailler à quelque chose de plus utile que de faire fonctionner 25 sociétés non coordonnées de chacun de ces services publics là ou une seule suffirait )

                Par ailleurs l’inimaginable augmentation d’efficacité engendrée par la coordination de ces entreprises suite à leur fusion augmenterait grandement la satisfaction des consommateurs et entrainerait des baisses tarifaires majeures . On observerait également , par cette rationnalisation , une baisse majeure des accidents aériens et ferroviaires .

                Il est donc extrêmement regrettable que le dogmatisme ultra -libéral des pères fondateurs de l’Europe et de leurs successeurs aient rendu détestable aux yeux du public l’idée d’une Europe unie .

                Les français savent bien que l’époque dite des « trente glorieuses » coïncidait avec des services publics très développés , et que depuis les privatisations , on en est plutôt aux « trente piteuses ». Il faut donc établir une Europe fondée sur de nouvelles bases qu’on pourrait résumer ainsi :

                1°) « A services publics , entreprises publiques , à services privés , entreprises privées »

                2°) « Pour chaque service public , une seule entreprise Européenne »

                Avec un tel programme européeen (pas besoin d’ailleurs d’une constitution), le oui aurait fort justement triomphé à un éventuel référendum proposant ces solutions relevant du bon sens le plus élémentaire !!!!


                • olivier (---.---.229.136) 17 mai 2006 18:09

                  Le fait est que la gauche qui dit que la droite joue sur la securité physique des francais, a adopté la meme technique en jouant sur les delocalisations pendant le TCE. Ils ont couronné le tout a l’epoque en invoquant le plan B. Force est de constater que vous avez des idées, mais vous devez reconnaitre qu’aucun politique qui a appelé au vote NON n’a voulu/su/pu presenter de plan B. Or vous n’etes pas que je sache en position de le faire non plus. On peut donc tailler le bout de gras tout la sainte journée sur vos propositions, ca n’aura pas de valeur. Donc premiere constat : les tenants du NON qui parlait de plan B sont des menteurs.

                  De plus je constate surtout que les 2 extremes en France ont obtenu ce qu’ils voulaient : garder les richesses Francaises pour les Francais. Evidemment, ils ne l’ont pas fait pour les memes raisons. A droite, parce qu’ils n’aiment pas les etrangers et a gauche pour defendre le travailleur Francais. On aime le travailleur etranger quand on defend bec et ongle le travailleur Francais ? Le travailleur Polonais n’a pas droit de travailler ?

                  Et pour finir, dans extreme gauche, il y’a extreme que je sache. Au passage notez que votre proposition est extreme. Et bien Je n’arriverai jamais a comprendre comment on peut penser une seule seconde avoir raison en etant a un extreme. On se croit superieur a l’autre moitié de la population qui serait completement demeurée ? Imaginons 1 seule seconde que votre plan B ai ete proposé. Sur 25 pays il y aurait eu des votes NON forcement. Par exmeple les Anglais, c’est certain. Et alors qui a raison ? vous ? et les pays qui auraient voté non serait bete comme choux ? Les Anglais serait des veaux ? Peut etre faut-il songer a faire des compromis qui contenterait toutes les positions.


                • Ludovic Charpentier (---.---.68.100) 19 mai 2006 09:59

                  Le problème, doc, c’est que tous les Européens sont loin, mais alors très loin de vouloir remettre en cause leur système national pour un système européen centralisateur contrôlé par des ’technocrates de Bruxelles’ (même si les technocrates en question sont assez fréquemment Français...). De plus, ça ressemble à du communisme, et il y a 8 nouveaux entrants de l’Est qui risquent de ne pas être d’accord avec un tel système...

                  Si tous les pays européens ressemblaient à la France, vos propositions pourraient peut-être marcher... Mais ils ne nous ressemblent pas, et ne souhaitent pas forcément nous ressembler !


                • docdory (---.---.180.146) 17 mai 2006 18:47

                  Réponse à Olivier

                  Je ne me considère pas du tout comme étant d’extrême gauche , c’est votre interprétation . Je me définirais simplement comme un républicain rationnaliste (quelque part entre Nicolas Dupont Aignan, Arnaud Montebourg et Jean Pierre Chevènement), je n’ai d’ailleurs jamais vu l’extrême gauche faire ce type de proposition . Mon plan B , comme vous l’appelez , n’a rien à voir avec une constitution , et peut très bien s’appliquer à deux ou trois pays au début (pourquoi pas une société franco - allemande des chemins de fer par exemple )

                  De toutes façons même si mon « plan B » comme vous l’appelez n’a effectivement aucune chance d’être adopté , il vaut toujours mieux que cet effroyable grand Reich ultralibéral anti -démocratique et inamovible qui nous était promis pour des siècles avec cette abominable constitution européenne , laquelle aurait institué une démocratie « Canada dry » (Vous pouvez votez tout ce que vous voulez à condition que ça ne soit pas contraire à une politique ultra - libérale extrêmiste qui restera définitivement la seule autorisée par le « traité constitutionnel » )

                  Pour moi l’extrêmiste , c’est vous !!!


                  • olivier (---.---.229.136) 18 mai 2006 09:26

                    Je ne pensais pas etre extremiste mais je le suis peut etre. Je pense surtout qu’il faudra un jour ou l’autre trouver un equilibre entre tout nationaliser et tout privatiser. Car il est impossible que les extremes aient complement raison mais il est aussi impossible qu’ils aient tout faux. De toute facon ils representent des gens avec qui nous devons forcement vivre donc il faut composer et prendre en compte leurs avis. On ne peut donc pas tout nationaliser comme vous le proposer mais on ne peut clairement pas tout liberaliser non plus. Seul une proposition dans ce sens a une chance de recueillir l’assentiment du plus grand nombre si on apprend l’art du compromis. Ce qui de toute evidence ne fait pas partie de la panoplie de la majorite des Francais


                  • www.jean-brice.fr (---.---.110.176) 17 mai 2006 20:44

                    De toutes manières, avec le système actuel l’Europe ira de crise en crise ... L’Europe, comme le disait RUEFF, se fera par la monnaie ou ne se fera pas : la monnaie unique a été une ERREUR MAGISTRALE, seule UNE MONNAIE COMMUNE EST A MEME DE FEDERER L’ECONOMIE DES DIFFERENTES NATIONS !


                    • Daniel Milan (---.---.168.60) 21 mai 2006 12:58

                      De toute façon les monnaies sont faites pour nous spolier et enrichir les plus riches ! Les financiers, les banquiers, les grands patrons sont toujours gagnants !


                    • Daniel Milan (---.---.168.60) 21 mai 2006 13:17

                      Sans en accuser Dieu, il semblerait qu’il favorise un peu trop les ordures au détriment de ses créatures !


                    • www.jean-brice.fr (---.---.45.93) 25 mai 2006 18:46

                      La monnaie unique, comme son nom l’indique est une monnaie qui REMPLACE toutes les monnaies des pays participants. La monnaie commune laisse chaque pays libre de garder sa propre monnaie : pour que cette monnaie commune puisse avoir un impact important sur l’ECONOMIE MONDIALE, il faut lui donner une VALEUR. Quelle meilleure valeur que l’OR !!!


                    • Laurent K (---.---.107.46) 18 mai 2006 01:00

                      Le plan B était un argument des ouiouistes (ça se dit ?) pour désigner l’absence d’alternative des nonistes (ce mot là, je le vois souvent même si l’Académie ne l’a pas encore adopté). Mais vu que ce sont ceux qui ont proposé le plan A qui sont toujours aux commandes, il assez peu étonnant de voir qu’ils n’ont rien voulu proposer. Ca leur aurait donné tort.

                      En gros, ils attendaient pour voir si les nonistes changeraient d’avis en un an. Pas de chance : un sondage (vite escamoté) de Libération montre que 98% des nonistes ne regrettent pas leur choix mais que 10% des ouiouistes eux le regrettent. En gros, le non a légèrement progressé. Conclusion logique : il va falloir prolonger la période de « réflexion » pour attendre les élections de 2007 histoire de voir si on n’accepterait pas après ce qu’on a refusé avant. Très démocratique ça. Tant qu’on y est, je me demande pourquoi on ne repose pas la question sur Mastricht puisque visiblement les ouiouistes estiment que les citoyens ont le droit de corriger leurs « erreurs » en revotant.


                      • dom (---.---.41.222) 18 mai 2006 14:31

                        @ Laurent K

                        « Mais vu que ce sont ceux qui ont proposé le plan A qui sont toujours aux commandes, il assez peu étonnant de voir qu’ils n’ont rien voulu proposer. Ca leur aurait donné tort. »

                        mais vous rêvez ma parole ! Vous pensiez sans doute que votre non obligeait les ultra-libéraux à faire un méa-culpa et sur toute l’europe et allaient démissioner en vertu du vote français ? Qu’après votre rebuffade sur quatre ans d’efforts mortels ils doivent également vous proposer une alternative ? Vous refusez le fruit de la concertation en pointant votre doigt accusateur sur la droite et ensuite vous attendez de ceux-là même que vous honnissez de vous apporter les solutions ? Mais vous délirez sec hein ?


                      • jer (---.---.104.35) 18 mai 2006 08:49

                        A Olivier : les nonistes dont je suis n’ont jamais voulu interdire au « plombier polonais » ou à « l’électricien lituanien » de travailler : c’est une calomnie des oui-istes. Ce que je refuse encore, c’est qu’il soit employé EN FRANCE aux conditions polonaises ACTUELLES. C’est de l’exploitation dont le seul but est d’obliger les ouvriers « plombiers français » à travailler aux conditions polonaises.

                        Je ne sais comment a été choisi le métier de plombier mais je sais qu’il n’y a pas si longtemps une société a proposé aux agriculteurs bretons des ouvriers agricoles pour 1 euro de l’heure tout compris, c’est-à-dire charges logement et nourriture compris ! Il y a quelques mois, c’est EDF qui a sous-traité à des conditions si « avantageuses » que les employés n’avaient pas le droit de s’exprimer publiquement. (Et le patronat, lors des manifestations anti-CPE, soutenait sans honte qu’il n’y a pas de pressions sur les salariés !) Je suis persuadé que, si le TCE était passé, ces conditions auraient été généralisées dans les semaines - les jours ? - qui auraient suivi et sans attendre la promulgation officielle du traité.

                        Par contre RIEN n’était fait pour lutter contre les paradis fiscaux luxembourgeois ou anglo-normands.

                        Les oui-istes ne pouvaient nier ces aspects du traité et ont opposé l’inexistence d’un plan B. En effet, il n’y en avait pas... sans doute parce que les experts européens qui ne connaissent que les chiffres, et pas les gens, n’avaient pas mesuré les dégâts provoqués par leurs décisions. A les lire et à les écouter ainsi que leurs partisans, je suis convaincu que, malheureusement, ils n’ont rien compris.

                        Ceux-qui perdent leur emploi, n’ont plus rien à partager. Quand les conditions économiques obligent DES TRAVAILLEURS à vivre comme des SDF, ils n’ont rien à partager. Il est dommage, même si c’est dans la nature humaine, qu’ils rendent responsables ceux qui sont plus « bas » qu’eux : « plombier polonais » ou émigrés africains, comme il est dommage que les émeutiers de fin 2005 s’en prennent aux habitants de leurs quartiers. Ceux-là sont déjà victimes des exploiteurs.

                        Les vrais responsables sont ceux qui gagnent plus que confortablement leur vie et qui se piquent de donner des leçons de morale sans vergogne !

                        Pour revenir à Olivier qui veut partager : qu’il nous montre l’exemple en publiant la totalité de ses revenus et la manière dont il partage ! Je sais... on va m’accuser de démagogie !

                        En fait ce sont tous les revenus de tous les Français, voire de tous les Européens qui devraient être consultables et publiables. Certains seraient peut-être alors plus mesurés dans leurs diatribes et utiliseraient avec plus de retenue des expressions comme : « Nous sommes pris à la gorge par les charges sociales, .... »


                        • jer (---.---.104.35) 18 mai 2006 08:52

                          Je ne connais pas les sondages de Libération... par contre je sais que maintenant je voterais non à Maastricht alors que j’avais voté oui.


                        • olivier (---.---.229.136) 18 mai 2006 09:36

                          Vous niez que MGB ai joué sur la peur du plombier polonais venant envahir la France pendant le TCE ? Desolé mais je me rapelle encore les affiches du PCF, c’etait vraiment tendancieux. On ne peut pas employer les methodes qu’on denonce. J’ai ete extrement decu. Bref passons.

                          Quand a mes revenus, je peux vous les donner sans problemes, je n’ai rien a cacher. Par contre je ne me suis pas plaint de mon vie de niveau, pour tout vous dire j’en suis meme extremement satisfait. Je declare 28000 euros aux impots cette année en consequence de quoi je paie 3000 euros d’impots. Et non je n’ai pas d’autres revenus que mon salaire. Et vous ? Il faut bien sur mettre un revenu en relation avec la region dans laquelle on vit car vous n’etes pas sans savoir qu’un loyer a Paris coute plus qu’un loyer dans la creuse.

                          Je vous rejoins sur un point : il est facile de donner des lecons quand on est dans l’opulence. Ca vaut pour un salarié et aussi pour un pays. Or la France donne beaucoup de lecons et ne prend bien souvent pas assez en compte la position de ses partenaires. La France aurait-elle toujours raison ?


                        • jer (---.---.104.34) 18 mai 2006 13:39

                          Voici mes données fiscales pour 2005 : moi et mon épouse avons un revenu imposable de 38 000 euros en 2005 et payons 5 000 euros d’impôts. Il est évident qu’il nous en reste bien plus que le minimum vital.

                          Le problème est que lorsque vous dites : « La France doit partager » tous les Français sont englobés. Pourtant la majorité des Français atteignent à peine ce qui est indispensable pour vivre en France. Voulez-vous que ceux-ci partagent aussi ?

                          C’est pourquoi je me suis senti solidaire de ceux qui, je le répète, ne voulait pas voir leur revenu (?) diminuer encore.

                          Moi je n’ai pas été choqué par les slogans de Marie-George Buffet à propos des plombiers. Les partisans du oui n’ont voulu voir qu’une opposition xénophobe - pas d’étrangers en France - alors qu’il ne s’agissait d’une opposition uniquement économiste : les emplois doivent être payés aux conditions françaises.

                          Vous n’avez pas contesté les deux exemples que j’ai donnés. Je peux ajouter le cas des routiers - polonais... ce n’est pas de ma faute ! - employés par un entrepreneur français qui joue avec la réglementation européenne au détriment de ses employés français. Dans les métiers de la restauration, du bâtiment, les patrons désirent que l’on facilite l’émigration, les émigrés étant bien moins regardant vis-à-vis du salaire et des conditions de travail. Remarquez ils le font déjà « au noir ».

                          Je pense que vous ne serez pas d’accord avec moi mais je trouvais bien toutes les conquêtes sociales des deux premiers tiers du XXème siècle. Je suis persuadé que les têtes pensantes de l’Europe, cherchent tous les moyens pour les détruire. Ce n’est pas l’Europe dont je rêvais. J’en suis désolé.


                        • (---.---.229.136) 18 mai 2006 14:43

                          Non evidemment je ne veux pas que les moins favorisés participent a cet effort. Je reconnais que ca n’etait pas clair. Pour moi l’Europe c’est : egalisons les niveaux de vie d’abord et on voit ensuite. Sinon les fameuses delocalisations serviront encore longtemps d’argument politicien. Or je suis quasiment sur que peu de gens en France sont pret a perdre du pouvoir d’achat en faveur des autres pays moins avancés. Parce que finalement niveller les pouvoirs d’achat revient a donner de notre pouvoir d’achat. Et ca, toute tendance politique confondue, peu de Francais sont pret a entendre ce discours.

                          Alors pour en revenir a MGB et ses delocations, je vois 2 problemes : d’abord indirectement, elle fait detester l’ouvrier Polonais a l’ouvrier Francais (genre il me pique mon travail). Ensuite, si les entreprises delocalisent, d’accord la france perd 1 emploi mais la pologne, la Roumanie, la Bulgarie gagne 1 emploi. Donc il ne faut pas voir ca que d’un coté du spectre car leur pouvoir d’achat augmente. Alors pour moi ce discours n’est pas coherent et contre productif par rapport a ce qu’il serait logique de faire.

                          Et pour en revenir aux exemples EDF et cie : evidemment c’est une honte. Mais la encore si on nivelle un peu les niveaux de vie de l’europe de l’Est alors ces problemes n’auront plus lieu d’etre. Si le Polonais est payé au tarif Francais, il n’aura pas a venir en France pour gagner plus ...

                          Et puis autre chose me turlupine : si les entreprises emploient des europeens de l’est au rabais c’est pour faire baisser leur cout de revient. Et pourquoi les entreprises doivent faire baisser leur cout de revient ? Pour satisfaire le consommateur qui bien souvent veut acheter le moins cher et n’accepte plus de payer les objets a leur prix de revient ! Du coup je ne jette pas la pierre aux entreprises. On est un peu responsable de ce qui nous arrive tout de meme. Je refuse de voir dans le grand capital le mal absolu.

                          Alors ce que je fais personnellement c’est que le prix n’est plus depuis longtemps le seul critere de choix dans mes achats Attention je vous accorde que j’ai le choix car mes finances me l’autorisent. Mais si tous les Francais dont les finances les autorise arretaient de constamment vouloir plus, moins cher et puis plus ... ca resoudrait aussi certains problemes.


                        • dom (---.---.41.222) 18 mai 2006 15:02

                          @jer

                          la calomnie a de beaux jours devant elle...

                          voyez, vous demandez les revenus de ceux qui ont rêvé voir l’europe évoluer. Heureusement que j’avais hérité de quelque cent mille francs de réserve pour être suffisamment indépendant pour tenir un propos sur la démocratie directe, eh bien non-seulement celà a ruiné ma vie professionelle, mais financière et au lieu du mensonge proclamé à tout vent que celà n’a fait que m’enrichir personellement celà m’a ruiné et je n’ai même pas envie de demander la charité au système social tellement tout me semble pervers. Le mensonge me vaut d’être traité à la façon honte du pays quand ce n’est pas l’affreux antéchrist lui-même ! L’idée constructrice a été rabougrie au rang de matière à composter et doit toujours survivre dans des recoins obscurs de l’esprit au lieu d’avoir pu se montrer au grand jour et ce ne sont pas les tentatives de le faire qui ont manqué. Mais si l’ensemble de la société est d’accord pour éliminer un homme pour éliminer son idée, tout ça dans l’hypothétique espoir de récolter des honneurs à bon compte il ne faut pas s’étonner du résultat. Au moins aurai-je essayé de lever l’anathème. Pour le reste chacun est concerné. Continuer à en parler par paralelles au lieu d’en parler ouvertement fut la cause de nos soucis et l’est toujours. Remise au placard et usurpations de leurs propos tous azimuts, voilà le « gain » des oui-ouistes en matière politique. Heureusement que l’esprit s’est déversé en réaction aux volontés de scléroser nos esprits, au moins regagnons-nous toutes les antiques sagesses, mais pour ceux qui ne veulent jamais rien apprendre du vivant je suppose que le gain est nul.

                          Demandez-vous plutôt ce que la France et l’europe ont gagné du non français au TCE. Rien. Continuation en l’état du traité de Nice, comme dit avant le vote. Et nous attendons toujours le plan B inexistant. Mais trop nombreux sont ceux qui croient que Babylone va devenir le paradis sur terre... dans sa guerre des civilisations elle n’en prend assurément pas le chemin.


                        • dom (---.---.41.222) 18 mai 2006 15:26

                          Oh, je vais quand même remercier tous ceux qui essaient de mettre en oeuvre les mille et une idées qui ont découlé de tous ces évènements et je vois mieux aujourd’hui que tous mes efforts n’auront pas été vains puisque somme toute c’était la conscience endormie des êtres qu’il fallait réveiller. Je ne regretterai jamais nomplus le fait d’avoir contribué à enrichir l’expérience humaine même si l’on attendait de moi que je devienne un messie je n’ai que l’honneur d’avoir été un outil de Dieu pour ouvrir les écluses du ciel et nous rappeler l’origine de notre monde. Pour le reste je suis resté un homme comme les autres et même si certains continuent à penser que je devrais être autre chose de plus évolué, c’est ma peine... ma joie demeure d’être resté un petit d’homme libre d’explorer, libre de ses mouvements et libre d’écouter son coeur.


                        • (---.---.8.74) 25 mai 2006 11:58

                          allez allez


                        • dom (---.---.10.114) 28 mai 2006 12:15

                          Il y avait un bâteau nommé Europe, tout bariolé des couleurs de ces différentes régions et transportant des marins de toutes nations. Il arborait des pavillons multiples qui brillaient en d’égaux châtoiements. Enfin y avait-il une destination pour les équipages ! Tous étaient d’accord que c’était la meilleure route à pendre et qu’on allait explorer à l’infini tout le potentiel du bâteau. Les décisions seraient prises en concertation, par le vote et chaque marin pourrait faire des propositions pour améliorer les performances du bâteau. La générosité de chacun ruisselait et la nef prit la mer dans un enthousiasme débordant. Tous regardaient l’horizon plein de promesses et le ciel était encore radieux, la mer calme et invitante. Tous aimaient-ils le jeune homme à qui l’on donna la barre à tenir. Mais une fois en mer, alors que les vagues se faisaient ressentir et que les vents contraires les prirent dans leurs secousses les capitaines prirent peur et se mirent à discuter avec les mauvais vents au lieu d’user de leurs connaissances pour maintenir le cap, alors les timoniers le crurent fous et voulurent prendre différentes directions, certains voulaient rentrer au port d’attache, d’autres voulaient accélérer, d’autres encore voulurent s’installer sur des îles. Certains marins montèrent les voiles alors que les autres voulurent les abaisser arguant de la fragilité du navire. D’autres encore, ricanants, prirent des haches et se mirent à frapper en fond de cale, noyant vivres et réserves, pensant sans doute accélérer les prises de décisions. Une grande confusion emporta l’esprit des équipages jusqu’à ce jour. Les capitaines tiennent de grands discours qui motivent tout ce beau monde et, perdus au milieu de l’océan, les marins pensent le ravitaillement proche, mais pendant que l’équipage se démène pour faire avancer le bâteau ou, du moins, éviter le naufrage, les capitaines décident de jeter l’ancre... en pleine mer et toutes voiles dehors... « il est urgent d’attendre »... il faudrait réfléchir disent-ils doutant de leur pavillon, se demandant sans cesse si un autre pavillon ne serait pas plus puissant, celui de leurs petits copains qui torturent à l’étranger, comme ça ils seraient sûrs d’être toujours du côté du plus fort. Mais ils ont oublié, à l’image de leurs petits copains, que seule la mer porte puissance et celle-ci, généreusement, continue à les porter, mais ils ne lui prêtent aucune attention, elle est « normale et donc elle n’a qu’à se tenir tranquille hein » et ils disent celà malgré des vagues dépassant largement leurs têtes et dans l’oubli absolu de la destination qu’ils avaient entreprise. Déjà beaucoup de marins préfèreraient qu’il n’y ait qu’un seul capitaine et qu’au moins dans un régime tyranique on avancerait, on vaincrait la tempête, mais c’est ce que la tempête veut leur faire croire. De plus, certains de leurs conseillers, aux apparences douteuses de grands oiseaux noirs (de malheur) leur susurrent qu’il y a des terroristes au large, ils décident de tirer à boulets rouges dans le vaste rien. Il n’y a que la houle, le roulis et le tangage, le mal de guerre pour tous et la colère des marins qui grandit.

                          Et avec tout ça ils demandent à celui qui tiend la barre de la maintenir pour que les marins continuent à croire que la destination n’a pas changé... mais il a remis le gouvernail à Dieu, car s’il suivait leurs ordres le navire aurait déjà chaviré dans les profondeurs de la folie meurtrière et Dieu est sage... alors le bâteau europe tourne en rond à défaut de rompre (ce qui est un petit peu mieux quand même) mais tous ils se tournent vers lui et lui disent qu’il aurait dû être capitaine et que c’est sa faute si l’on ne va nulle part et il leur dit en retour :
                          - Si vous changez tous les jours la destination et que celle-ci est aléatoire, il n’y a pas besoin de tenir la barre, autant laisser les courants décider... et puis on vous a donné un système de guidage (un GPS flambant neuf avec manuel d’utilisation en kit... très pratique et TRES démocratique) qui permet d’avancer... c’est notre destination, mais vous ne la voulez plus... on pourrait aussi ôter la quille si vous voulez, ou percer des trous dans la coque ou déchirer les voiles, car sans destination ... pourquoi construire un navire ?

                          Sur ce et à ce jour, les capitaines lui ont tourné le dos, ils pensent que les drapeaux sont plus importants que les voiles, le bâteau s’est alourdi de pavillons qu’on a voulu de plus en plus grands, chacun trouvant que le sien est bien plus joli... et tous les équipages se combattent, c’est la compétition des drapeaux, ils sont plus grands que les voiles et forment non-seulement une entrave terrible au déploiement de celles-ci, mais ils agrippent les mauvais vents faisant tanguer dangereusement le navire. Les oiseaux noirs dans la tempête sont morts de rire, ils se sont promis de couler le navire mais promettent aux capitaines d’être leurs alliés en cas de naufrage.

                          Les capitaines, leurs égos gonflés à bloc par ces mauvais conseillers, veulent voir quel drapeau l’emporte pour avoir l’honneur de briller en-haut des mats, alors ils décident d’organiser un grand match de foot sur le pont. « Peut-être nos marins oublieront qu’on est en haute mer et que la tempête gronde » disent-ils...

                          Mais le barreur dit encore : - si vraiment vous voulez avancer, levez l’ancre ! Alors ils lui répondent : - Hep ho, hein, toi tu la boucles, t’es pas capitaine hein !"

                          C’est beau les voyages organisés quand même...


                        • musil (---.---.184.184) 18 mai 2006 11:49

                          Mr Reboul a une vision caricaturale et manichéenne a postériori des conditions du référendum sur la ci-devant constitution , dont beaucoup ont montré (et pas seulement à gauche) qu’elle consacrait une dérive anglo-saxonne la plus néo-libérale qui soit ...Mais on ne va pas revenir sur le débat de fond...L’expression ambigue « sociale-nationale » qu’il utilise pour qualifier toute critique sur ses positions est une manière d’exclure les analyses différentes des siennes ...Il ne s’agissait pas d’être contre l’Europe, mais contre celle concoctée par les officines ultralibérales de Bruxelles.


                          • Indépendance (---.---.136.161) 18 mai 2006 23:10

                            Le NON au référendum sur la constitution a été une très bonne chose.

                            Le mieux à faire maintenant serait de se retirer de cette Union Européenne qui ne apporte rien à part du chômage, des restrictions de nos libertés et la baisse de notre niveau de vie.

                            Reprenons notre indépendance et revenons au Franc.


                            • luc la main froide (---.---.13.116) 27 mai 2006 00:27

                              et on pourrait même revenir au royalisme. Moi je rêve d’un Louis XXVII


                            • dom (---.---.10.114) 28 mai 2006 12:41

                              on pourrait aussi retourner aux cavernes ?


                            • jer (---.---.98.37) 19 mai 2006 08:45

                              A Dom, Excusez-moi mais votre texte m’apparait très confus et je n’arrive pas à le comprendre. Pour ma tête, les phrases sont trop longues. De plus je ne saisis pas les allusions à votre situation personnelle.

                              A Olivier, « Les acheteurs veulent le moins cher donc je fais baisser le prix de revient donc j’emploie les ouvriers qui demandent le moins. » En effet cela me semble l’état d’esprit actuel des patrons et c’est pourquoi ils demandent une immigration choisie dans la restauration, le bâtiment... Mais jusqu’où va-t-on dans cette voie ?

                              Au Vietnam, des ouvriers ont fait grève dans une usine fabricant pour l’étranger (c’est-à-dire pour les Occidentaux). Les patrons de l’usine sont allés dire aux dirigeants de l’Etat qu’il fallait qu’ils interviennent pour que cela ne se reproduise plus. Leur pays avait été choisi parce que le niveau des salaires était très bas et que la rigueur politique était un gage de stabilité. C’est aussi pour ces raisons que la Chine attire tant de délocalisations.

                              Faut-il qu’en Europe et donc en France nous acceptions d’en arriver là, c’est-à-dire, et sans exagérer, de revenir au début du XIXème siècle ? La comparaison des situation du monde ouvrier au début du machinisme et de celle des pays asiatique est éloquente.

                              Vous dites que personne n’accepterait une perte de pouvoir d’achat. Sur votre feuille d’impôts, puisque vous en payez, vous devez avoir lu une case : « compte tenu des mesures adoptées depuis 2002 votre impôt sur le revenu est allégé de .... » Pour nous le chiffre est 1200 euros soit 100 euros mensuels. Eh bien, je n’avais pas demandé cette baisse !


                              • Ludovic Charpentier (---.---.68.100) 19 mai 2006 10:15

                                Pour revenir au sujet originel, il ne faut pas oublier que le TCE a pris 10 ans pour être élaboré... Donc il ne faut pas s’attendre qu’une solution capable de satisfaire 450 millions d’Européens puisse être produite en 1 an. Oui, pour l’instant, on n’a que du creux. Pouvait-il en être autrement ?

                                Personnellement, j’ai voté oui, pas par fanatisme du libéralisme, pas par crainte d’un tremblement de terre nonniste, mais surtout parce que monopoliser les institutions pour écrire un texte qui de toutes manières, n’est jamais respecté à 100% , me semblait être une perte de temps. Personne ne respecte le critère de ’la dette inférieure à 60% du PIB’, la France ne respecte pas non plus la contrainte du ’3% du PIB alloué à la recherche’, alors arrêtez de croire que les technocrates de Bruxelles imposent leurs lois à la France, bien souvent ils ne servent que de prétexte, de défouloir. Exemple : la méchante loi ’de type Bolkenstein’ sur les dockers que les technocrates voulaient imposer... alors qu’elle fut préparée par le comissaire aux transports, Jacques Barrot, un pote à Chirac, vous savez, le même qui en France se permet de fustiger Bolkenstein et ’ce connard de Barroso’ ???

                                Perso, si vous me demandez ce qu’on a perdu avec la victoire du ’non’, je vous réponds facilement : 10 ans. Voire plus car en 1 an, pas grand’chose n’a avancé à Bruxelles, il faudrait que le ministre des affaires étrangères puissent porter les revendications de la France d’en bas, mais pour cela, il en faudrait un autre...

                                Maintenant, j’attends la remarque : qu’aurait-on gagner avec une victoire du ’oui’ ? La réponse est tout aussi simple : rien. Un texte de 400 pages avec certains articles plus sympa que d’autres mais qui n’aurait de toute façon pas été à 100% respecté (comme les deux exemples cités plus hauts ne sont pas respectés...).

                                Le traité était beaucoup moins ’ultra-libéral’ que celui de Maastricht et j’ai l’impression que la plupart des électeurs du ’non’ sont des déçus de Maastricht (la plupart des articles contestés figuraient déjà dans ce traité, pourtant ratifié à 60% par l’électorat de gauche...). C’est surtout sur cette déception que les comissaires européens doivent travailler. Il y a eu quelques petits progrès réalisés dans le domaine social : suppression des dérogations sur le temps de travail désormais contraint à un maximum de 48h, loi Bolkenstein édulcorée... C’est pas grand’chose, certes, mais dans un parlement et un conseil des ministres dominés par la droite, c’est pas si mal que cela. C’est juste dommage que ce soit le texte qui parlait le plus de social qui ait été rejeté au nom de tous les textes précédents et de tous les bugs existants au niveau européen...


                                • Anthony Meilland Anthony Meilland 19 mai 2006 11:03

                                  Les personnes ayant voté non en croyant que cela pouvait amener un progrès pour l’europe n’ont vraiment rien comrpis à la construction européenne, et à l’esprit de leurs créateurs. Toutes les constructions économiques n’ont pas pour but de développer l’économie européenne mais de rapprocher les peuples et cela depuis la CECA, qui était une mise en commun de l’acier et du charbon pour éviter la guerre, jusqu’à la monaie unique qui n’avait pas pour but réel d’améliorer les conditions de vie des européens mais de les imbriquer un peu plus.

                                  Relisons les premières lignes du traité de Rome (1957) pour mieux comprendre la stratégie des « pères fondateurs » :

                                  « Déterminer à établir les fondements d’une union sans cesse plus étroite entre les peuples européens »

                                  Voilà le principal but de l’Union.

                                  Maintenant il faut se poser la question : Quelle était la meilleure réponse au référundum pour allait dans ce sens ?
                                  - « Oui », évidemment. Comme tu le rappelles, le « non » peut nous faire perdre jusqu’à dix ans de construction européenne. Et tout ca pour des conneries et des fantasmes : la dircetive de liberalisation des services qui n’a rien a voir avec le TCE, l’absence du mot Service Publique remplacé par Service d’Interêt économiques général.

                                  Sur le côté ultra-liberalisme et tout et tout... Là encore c’est du pipeau. La libre circulation des biens, des marchandises et des personnes, ainsi que la concurrence libre et non-faussée. Voilà ce à quoi prétend l’union. Le traité réconnaissait aussi l’exitence des services publiques qui dépendent de la compétence des états.

                                  Je rappelle au nonistes « progressites » que la France lorsqu’elle est devenue République à abolie les taxes qui existaient pour le transport des marchandises et personnes entre les différentes régions. Voulons-nous rétablir la Gabelle ?

                                  Plus serieusement, les questions auxquelles nous devons répondre sont donc :
                                  - Sommes nous contre la liberté de circulation à l’intérieur de l’Union ?
                                  - Sommes nous pour une concurrence restreinte et déloyale entre les entreprises européennes ?

                                  Pour finir, voilà 3 petits extraits du TCE sur les thêmes économiques et sociaux :

                                  « L’Union oeuvre pour le développement durable de l’Europe fondé sur une croissance économique équilibrée et sur la stabilité des prix, une économie sociale de marché hautement compétitive, qui tend au plein emploi et au progrès social, et un niveau élevé de protection et d’amélioration de la qualité de l’environnement. »

                                  « L’Union reconnaît et respecte le droit d’accès aux prestations de sécurité sociale et aux services sociaux assurant une protection dans des cas tels que la maternité, la maladie, les accidents du travail, la dépendance ou la vieillesse, ainsi qu’en cas de perte d’emploi, selon les règles établies par le droit de l’Union et les législations et pratiques nationales. »

                                  « L’Union reconnaît et respecte l’accès aux services d’intérêt économique général tel qu’il est prévu par les législations et pratiques nationales, conformément à la Constitution, afin de promouvoir la cohésion sociale et territoriale de l’Union. »

                                  C’est vachement ultra-libéral tout ca !!!


                                • luc la main froide (---.---.13.116) 27 mai 2006 00:37

                                  Je suis d’accord mais je pense qu’il est vain d’essayer de faire entendre raison à ceux qui ont envie d’exister et de s’affirmer en disant « non » et quelle que soit la question qu’on leur pose... Je pense que la raison est condamnée à l’impuissance face à cet infra-rationnel, ces courtes vues, l’irresponsabilité, l’incapacité à comprendre ce qu’est un consensus... Bref, c’est sans espoir... Le niveau est trop bas et ça ne s’arrangera pas, bien au contraire... Nous avons collectivement ce que nous méritons... Nous sommes indignes, collectivement, de l’idéal européen... et donc c’est bien ainsi : pas de Constitution.


                                • www.jean-brice.fr (---.---.159.96) 4 juin 2006 18:18

                                  Pour anthony : j’ai voté NON pour arrêter une politique irréaliste et désastreuse qui n’avait AUCUNE CHANCE de faire l’Europe telle que les NATIONS la veulent ...


                                • jer (---.---.98.37) 20 mai 2006 09:35

                                  « Il faut bien sur mettre un revenu en relation avec la région dans laquelle on vit car vous n’êtes pas sans savoir qu’un loyer à Paris coute plus qu’un loyer dans la Creuse. » a écrit Olivier.

                                  ...et c’est bien pour ça que les « plombiers polonais » trouvent rentable de venir en France à des tarifs défiant toute concurrence.

                                  « économie sociale de marché » : que voilà une expression qu’elle est ambiguë ! Si l’économie sociale est soumise au marché on va vite se retrouver avec une sécurité sociale thaïlandaise.

                                  « L’Union reconnaît et respecte le droit d’accès aux prestations de sécurité sociale et aux services sociaux ». Donc l’Europe ne promulguera rien contre les dits services. Seulement, par ailleurs elle appuie tout ce qui va dans le sens d’une baisse des coûts pour rester « hautement compétitive », elle interdit les déficits, même si ce n’est pas respecté.

                                  Etape contre la montre par équipes dans une épreuve cycliste :
                                  - l’équipe A arrive première mais 6 équipiers sur 10 ont été lâchés, et certains, épuisés, ont abandonné ;
                                  - l’équipe... F choisit d’attendre ceux de ses équipiers qui ont du mal à suivre ; elle arrive loin des premiers ; en plus du temps perdu on lui inflige une pénalité.
                                  - les commentateurs « respectent et reconnaissent » la solidarité dont elle a fait preuve mais approuvent les sponsors qui décident de « retirer leurs billes ».

                                  Voilà comment je traduis les articles recopiés par A. Meilland.

                                  Moi je pensais naïvement que « faire l’Europe » était indispensable pour qu’il n’y ait plus de guerre sur le continent. Que pour cela on éviterait tout ce qui pouvait exacerber les tensions entre les nations.

                                  Pour cela la condition nécessaire était de COMBLER LE RETARD de niveau de vie de certains. Or c’est le contraire qui se passe.

                                  Exemple : ce qui se passe dans le domaine de la santé. La Sécurité Sociale est en déficit, la gestion des hôpitaux est de plus en plus difficile, tout le monde reconnait que le personnel hospitalier est insuffisamment payé et trop peu nombreux. Pour « remédier » à cet état de fait, le gouvernement de droite mais la gauche Jospin aurait sans doute fait de même, dans l’esprit européen, apporte des modifications qui ne font que compliquer la gestion. Le résultat est prévisible : la situation française va se dégrader encore plus et se rapprocher de l’anglaise ou de la roumaine. Qui va en profiter ? Pas les Lituaniens, ni les Slovaques, mais la France « d’en haut ». Une compagnie d’assurances a déjà lancé un ballon d’essai : une Sécurité médicale pour les riches. Soyons-sûrs qu’elle, ou une autre, recommencera dans peu de temps.

                                  Le but des pères fondateurs de L’Europe était noble. Il a été dévoyé pour le plus grand profit des sociétés internationales qui n’hésitent pas à culpabiliser les Français taxés de ringardise, d’égoïsme parce qu’ils refusent d’abandonner les acquis sociaux du XXème siècle.


                                  • (---.---.36.223) 22 mai 2006 16:01

                                    M. Meilland écrit : « Les personnes ayant voté non en croyant que cela pouvait amener un progrès pour l’europe n’ont vraiment rien comrpis à la construction européenne, et à l’esprit de leurs créateurs. »

                                    Mais comment peut-on comprendre l’esprit des créateurs de l’Europe alors que ces gens sortaient, profondément traumatisés, d’une guerre civile européenne, qui était la conséquence directe d’une autre guerre civile européenne, et alors que la moitié du continent était sous la botte soviétique.

                                    J’ai entendu à plusieurs reprises un contemporain de ces créateurs parler de l’Europe. On ne comprend rien à ce qu’il dit, à moins d’avoir de solides connaissances de l’histoire récente et très récente, de l’Europe, parce qu’il se réfère à des préoccupations, certes nobles mais qui sont totalement hors de saison et de propos au début du XXIe siècle...

                                    Cet homme, c’est Carlo Azeglio Ciampi, né en 1920, le très respecté président de la République italienne jusqu’au 15 mai dernier...


                                    • FYI (---.---.100.34) 2 novembre 2006 16:52

                                      @ Sylvain Reboul :

                                      Je pense qu’après la fin du TCE, il serait temps de sortir de l’euro, qui à l’identique des néo-libéraux comme vous, prétendent que l’augmentation des prix à la consommation n’étaient qu’une vue de l’esprit commence à être battu en brêche. Pour preuve l’Allemagne et l’Italie sont entrain de lancer le débat.

                                      voir http://sortirdeleuro.over-blog.com/ qui va devenir une réalité.

                                      D’ailleurs tout prochain présidentiable qui n’en parle pas, sera certainement disqualifié smiley Cette monnaie est entrain de nous tuer à petit feu, fini le dogmatisme, place au pragmatisme smiley

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