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Accueil du site > Tribune Libre > Dronisation : bientôt plus d’hommes sur le champ de bataille (...)

Dronisation : bientôt plus d’hommes sur le champ de bataille ?

Les drones voient leur rôle augmenter fortement avec les avancées technologiques : présents dans les airs, sur terre et désormais en mer, ils contribuent à diminuer grandement l’intervention, et les risques humains sur le champs de bataille. Peut-on prendre pour future devise, plus l’environnement est simple, plus il est dronisable ?

Les premiers drones à avoir été développés avec un but purement militaire sont les drones aériens : Engins de reconnaissance de moyenne altitude (MALE) pouvant rester en vol longtemps et sur de longue distance : Predator américain ou Harfang français EADS Harfang — Wikipédia (wikipedia.org). Ces drones peuvent être armés et frapper des cibles fixes. Mais certains deviennent de vrais systèmes de frappes de cibles en mouvement comme les drones turcs Bayraktar Baykar Bayraktar Kızılelma — Wikipédia (wikipedia.org). La Turquie grâce à ses engins a contribué à la victoire de l’Azerbaïdjan face à l’Arménie et envisage de mettre en œuvre un porte-drone TCG Anadolu — Wikipédia (wikipedia.org) qui n’aura certes pas la capacité d’un vrai porte-avion mais qui représente une première (une idée de reconversion pour nos porte-hélicoptère Mistral ?).

Et l’on voit désormais apparaître des munitions « rodeuses » suicide capables de rester en embuscade en l’air avant de frapper leur cibles. Bien sûr des drones Hélicoptères sont en train d’être développé et certaines annonces faites récemment L'omniprésence des drones sur le champ de bataille a porté un coup fatal au futur hélicoptère d'attaque de l'US Army - Zone Militaire (opex360.com) prouvent que l’hélicoptère de combat ou de reconnaissance habité va probablement disparaître. Enfin, dans le cadre de la reconnaissance tactique, les drones légers multicoptère de type parrot deviennent de plus en plus indispensables pour voir en avant d’une section ou d’un groupe et ce dans le plus grand silence.

Deuxième domaine où l’on voit une récente augmentation de ce type de matériel, le domaine maritime : Drone de surface naval — Wikipédia (wikipedia.org), il s’agit en réalité de petits navires de patrouille ou d’attaque suicide, mais l’on voit surtout se développer les drones sous-marins : Robot sous-marin autonome — Wikipédia (wikipedia.org) . Ces derniers ont un vrai intérêt : il est difficile de maintenir en plongée indéfiniment des êtres humains et il faut les alimenter (en réalité les patrouilles de 2 mois des SNA et SNLE sont uniquement limités par le ravitaillement nécessaire). Un drone n’a pas ce genre de besoin et un sous-marin autonome pourrait rester très longtemps en mer sans être détectable. Ce type de matériel est désormais en train de se démocratiser : Yémen : l’armée américaine frappe pour la première fois un sous-marin autonome des houthistes (lemonde.fr) .

Qu'en est-il sur terre : c’est plus compliqué. L’environnement terrestre est plus complexe et il est donc plus difficile d’automatiser les matériels ou de les contrôler à distance. L’homme (au moins le fantassin) reste capable de faire face dans la plupart des cas. Mais des progrès réel se font sur certains véhicules : les UGV (Unmanned Ground Vehicle) ont eux aussi le vent en poupe Unmanned ground vehicle - Wikipedia. Dans la vraie vie, cela concerne surtout des véhicules de reconnaissance mais l’on peut aussi imaginer une évolution concernant les véhicules de combat légers et lourds. Dans ce cas, le fantassin se retrouverait fort seul sur le champs de bataille (sauf s’il est lui aussi remplacé Atlas | Partners in Parkour (youtube.com).

En conclusion, l’humain sur le champs de bataille commence à avoir une sérieuse concurrence, surtout dans des environnement relativement simple comme l’air et la mer. Mais la rupture technologique majeure pourrait être non seulement l’autonomie des drones mais aussi leur coopération : un essaim de drone est fort difficile à combattre : drone essaim - Recherche Google


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15 réactions à cet article    


  • Brutus S. Lampion 21 février 09:56

    «  la rupture technologique majeure pourrait être non seulement l’autonomie des drones mais aussi leur coopération »

    ils pourraient même décider ensemble de débarrasser la surface de la terre des animaux qui marchent sur leurs deux pattes arrières et passer un accord pour exister (et non pas vivre) paisiblement, sans se reproduire, en assurant seulement leur auto-entretien et du coup remédier à l’obsolescence

    pour ce qui est des relations affectives, faudra repasser


    • Brutus S. Lampion 21 février 10:18

      @S. Lampion

      Ce qui est bien avec ce genre d’article, c’est qu’il part d’un postulat implicite que le lecteur doit considérer comme acquis, considèrant que la guerre est une activité nécessaire.
      Pour quoi faire ?
      Sans doute pour conquérir des territoires et s’emparer des richesses naturelles en chassant la population sans se mouiller les mains avec du sang si elle n’est pas d’accord, en confiant aux drones (qui sont comme la morale de Kant et n’ont pas de mains) les missions de nettoyage ?
      C’est ça, le progrès.


    • Jules Seyes 23 février 13:05

      @S. Lampion
      pas necessaire mais innévitable
      J’avais développé le point dans mon roman :
      https://www.atramenta.net/lire/lambassadeur/94599


    • zygzornifle zygzornifle 21 février 10:05

      A Marseille il y a le vélo drone .....


      • Brutus S. Lampion 21 février 10:18

        @zygzornifle

        nous le savons (de Marseille, évidemment)


      • amiaplacidus amiaplacidus 21 février 10:38

        @S. Lampion & zygzornifle

        Il est à peine 10 h du matin : chapeau !

        À cette heure-là, j’émerge tout juste, grâce à mon bol de café.


      • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 21 février 10:21

        Ce titre est idiot. Si toutes les armes sont remplacées par des drones, la cible prioritaire sont les opérateurs humains des machines, ça change juste un peu la forme du champs de bataille.

        ils contribuent à diminuer grandement l’intervention, et les risques humains 

        Ce n’est pas ce qu’on voit en Ukraine, c’est même tout le contraire. Ça a rendu le champs de bataille encore plus dangereux.


        • Brutus S. Lampion 21 février 10:33

          @Opposition contrôlée

          ce n’est pas non plus ce qu’on voit à Gaza et dans le golfe d’Aden


        • Matlemat Matlemat 21 février 12:51

           Ca doit être agréable d’être soldat au front et de se prendre une grenade ou un drone kamikaze sur la tête venant du ciel à n’importe quel moment.


          • zygzornifle zygzornifle 21 février 15:10

            @Matlemat
             
            Grace au couple Macron Le Maire on se prend une nouvelle taxe presque toute les semaines ....


          • Matlemat Matlemat 21 février 21:47

            @zygzornifle
             La guerre ce n’est pas gratuit.


          • Rincevent Rincevent 21 février 13:27

            Le drone est la matérialisation d’un vieux désir américain, hérité du traumatisme du Vietnam : la doctrine du ‘’zéro mort’’(de leur côté bien sûr). A l’époque le retour des boys dans des sacs noirs n’était pas très "payant’’ électoralement parlant et doit l’être tout autant aujourd’hui.

            Comme en plus ça vaut infiniment moins cher que n’importe quel missile actuel ou que le ruineux F-35 (qui en plus, ne fonctionne pas) la messe est dite : drones for ever…


            • Matlemat Matlemat 21 février 21:50

              @Rincevent
               Depuis la guerre d’Irak de 2003 il est interdit aux USA de diffuser les images des retours de cercueils nappés de la bannière étoilée.


            • Rincevent Rincevent 22 février 14:31

              @Matlemat

              Ça aussi ça vient du trauma vietnamien : depuis la fameuse photo de la petite vietnamienne brûlée au napalm qui avait fait le tour du monde et déconsidéré plus que tout les US, fini les reporters qui opéraient où et quand ils voulaient.

              Dans l’Irak de 2003, pour accéder aux zones de combats, ils ont dû signer un engagement où ils acceptaient d’être censurés si besoin. Moyennant quoi, ils étaient baladés par l’armée (là où elle le voulait bien…)

              Ceux qui ont voulu opérer librement (avec 4X4 loué et guide local) se sont faits repérer et éjectés vite fait. Depuis, la liberté des médias tant vantée dans ce grand pays démocratique en avait pris un vieux coup et ne s’en est jamais vraiment relevée, bien au contraire…


            • Matlemat Matlemat 23 février 01:53

              @Rincevent
               Voilà pourquoi ils n’ont pas trop aimé Wikileaks et la fameuse vidéo de l’hélicoptère..

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Christophe Bugeau

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