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En cas de fragilité et empathie : 3 gélules de coach entre deux briefings.

Le livre "La Fatigue d’être soi", d’Alain Erhenberg, permet d’ouvrir quelques pistes de réflexion sur ce phénomène émergeant des "coachs".

Il me fait dire qu’à l’heure où on nous vend la liberté avec un téléphone mobile (appels illimités , of course), où on nous propose à tour de bras de "Réinventez sa vie" et d’affirmer son exceptionnalité, un marché s’ouvre pour nous venir en aide : médicaments, philosophies ...et coaching.

La femme mène tambour battant carrière/enfants/sensualité (sous peine de culpabiliser de son épanouissement incomplet) et fait ses tests, l’hiver, pour savoir quelle mère de famille elle est ; l’été, pour savoir quelle garce elle est. L’homme la rejoint à grands pas, sans oublier qu’ils entretiennent un intérêt permanent pour l’actualité et qu’un passé sexuel subversif les accompagne ; leurs enfants sont taxés d’hyperactifs s’ils ne sont pas convenables (une pathologie bien nommée avec les temps qui courent...) : désolée, mais pour vivre ainsi, vaut mieux être deux à y croire : son coach et soi...

Aussi, pour réinventez sa vie, y’a intérêt à avoir une passion, sinon on passe pour un looser ("-qu’est-ce que je vais faire de ma vie, si j’ai pas de passion ?") ; et ceux qui sont parvenus à croire en une passion feraient mieux de gagner leur vie grâce à elle sinon on fait demi-looser (à moins qu’en version winner, on nous retienne dans le rôle du marginal atypique dissident).

Enfin, l’homme libre de toute attache a tout de même le droit de se lier aux autres au sein de tribus (désignation qui montre qu’on garde tout de même son animalité dans le rouleau compresseur d’une socialisation idéale - si même les sociologues s’y mettent...). Bien entendu, il s’agira d’un engagement collectif ponctuel (trop long, ça fait pas tendance).

Alors moi, j’ai choisi d’avoir un nouveau coach, parce que j’ai plus d’idées pour m’épanouir et je suis pourtant sûre d’avoir encore des "moi" à révéler et j’attends la cinquantaine qui doit m’apporter la sérénité et l’apaisement à moins que d’ici-là ça change encore (... les seniors qui ont l’air de bouffer la vie à pleines dents...pfff). En tout cas, à défaut de ma conscience, mon coach, lui, croit en moi.


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