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En réponse à l’article « Avec la SNCF, tout est possible... »

Sur le fond, vous avez évidemment raison : la hausse du prix des transports ferroviaires pénalise ceux que vous appelez encore « les usagers », en pleine crise du pouvoir d’achat. Une évolution étonnante, alors qu’il faudrait, au contraire, aider à la protection de l’environnement en offrant des solutions alternatives à la route. Néanmoins, votre démonstration ne va pas au bout de sa logique et de la problématique actuelle de la SNCF. Je me permets donc quelques précisions.

Réponse à "Avec la SNCF, tout est possible..."

A PROPOS DU CALENDRIER

Revenons d’abord à votre exposé. Pour être objectif, il faut déjà présenter toutes les facettes du nouveau calendrier. Oui, il y a globalement plus de zones blanches. Mais il y a aussi une nouvelle période de réduction : les départs le lundi matin sont en période bleue à partir de 8 heures au lieu de 10 heures actuellement. Ensuite, il faut relativiser l’impact réel de ces changements de périodes.

Je vous cite :

« Les voyageurs occasionnels verront leur billet augmenter de 33 %. »

C’est plutôt inexact : ce type de voyageurs paye déjà le plein tarif. Et il continuera à le payer, même s’il est rebaptisé « tarif normal ». Le fait de passer d’une période bleue à blanche ne modifie pas le prix du billet pour quelqu’un qui n’a ni carte ni avantage. De plus, pour les porteurs de cartes commerciales, le prix du billet ne peut pas augmenter de 50 %, mais au maximum de 25 % (puisque n’importe quelle carte donne 25 % de réduction en période blanche). Cette hausse est déjà énorme, nous sommes d’accord.

« Ce qui revient à pénaliser les travailleurs et aussi les jeunes. Et de ce fait condamne les étudiants à ne plus avoir de demi-tarif. »

Là encore, il faut préciser : vous êtes un travailleur qui prend tous les jours le train ? Vous avez donc un abonnement qui applique une réduction quelle que soit la période. Sinon, cela est juste infaisable, sauf à passer tout son salaire dans le train. Idem pour les étudiants : par abonnement, ceux-ci ont un accès libre aux trains sans réservation. Les abonnements ne sont pas concernés par les périodes. Restent les personnes titulaires de cartes concernées et les voyageurs dits « occasionnels », nous y reviendrons.

Le calendrier ne concerne que les trains Corail, Inter Cités ou Trains Express Régionaux (TER). Le problème est nettement plus fort pour les TGV et autres trains à réservation obligatoire. Les TGV ne sont pas exposés aux périodes bleues/blanches. Mais aux périodes dites « de pointe » ou « normales ». Et, sur ce point, oui, on peut parler d’une augmentation masquée des prix caractérisée.

Pourquoi ? Prenons un lundi du mois de juillet. C’est-à-dire un jour de semaine pour les gens qui ne partent pas en vacances. Sur une vingtaine de TGV, seulement deux sont en période normale, tard le soir. Dans ce cas de figure, le consommateur n’a pas le choix. Il ne s’agit plus d’orienter les clients vers des heures moins chargées pour harmoniser les flux de voyageurs. Il s’agit de faire en sorte que tout le monde paye le prix fort, sans pour autant que le nombre réel de places restantes dans le train soit véritablement pris en compte. Enfin, l’information au sujet de ces périodes a disparu, puisque les guides horaires qui affichaient celles-ci ne sont plus imprimés ! Au final, seuls quelques chanceux auront des places dites « discount de dernière minute ».

La SNCF a annoncé l’augmentation sensible du nombre de ces périodes de pointe. Il est fort à parier que, dans quelques temps, d’autres périodes verront le jour, par exemple, une « super pointe », une « hyper pointe », etc.

UN SYSTEME OPTIMISE

Les Français trouvent ce système compliqué. Il est en fait calculé par de savantes équations pour être le plus rentable possible. Plus les niveaux de prix sont nombreux, plus les paramètres de modification de la base des prix sont nombreux. Plus la possibilité d’organiser l’offre et la demande est ramifiée, plus elle est à l’avantage du prestataire de service. Pour l’avion, c’est pareil.

Ceux qui ont une carte commerciale verront donc s’appliquer une multiplicité de pourcentages différents selon l’anticipation de la réservation, l’heure de voyage, etc. Le nombre de places vendues au meilleur pourcentage est modifiable... Comme le nombre de « Prem’s » vendus (prix d’appel). Des associations de consommateurs s’en sont émues. Leur parole est, elle aussi, peu relayée par les médias... Nous avons affaire à une mise en cause de contrat entre un client et une entreprise. Nous sommes bien éloignés du service public...

Vous vous offusquez de la disparition du tarif découverte en période blanche. Vous avez encore raison. C’est tout à fait vrai, mais, depuis le 7 octobre 2007, le « découverte 12-25 » (tarif réduit sans carte) a disparu de TOUS les TGV et trains à réservation obligatoire. Même pour les Corail, le « découverte séjour » (aller-retour réduit) a purement et simplement disparu. Devant les contestations des consommateurs, un tarif « Loisir Week-end » (même principe, mais plus contraignant dans ses conditions) a été de nouveau mis en place.

C’est le départ d’une « privatisation des offres ». Chaque entreprise aura sa grille tarifaire et ses offres. Au client de comparer. Cela s’appelle le marché, rien de surprenant.

PREPARATION A LA PRIVATISATION : SE METTRE A L’HEURE EUROPEENNE

Vous parlez ensuite de la « SNCF » qui déciderait ainsi d’augmenter unilatéralement les prix de ses services. En fait, l’augmentation tarifaire était prévisible pour correspondre à la libéralisation du marché des transports. Elle durera jusqu’en 2011-2012, jusqu’à la privatisation complète de la SNCF. Si cette dernière l’est d’ailleurs déjà dans les faits (organisation de l’entreprise), les tarifs doivent quant à eux quitter la sphère du service public pour répercuter le coût réel du transport en train. Ce qui n’était pas le cas : l’Etat subventionnait largement. « L’usager » devient peu à peu « le client ».

On peut s’étonner de l’augmentation des prix, de la multiplication des « périodes blanches », mais la problématique n’est pas là : au niveau européen, la libéralisation des transports a été décidée il y a déjà de nombreuses années. Sa conséquence est l’abandon des services publics et la multiplication des prestataires privés de services et des offres.

Beaucoup se plaignent de la SNCF de manière générale. Elle a été pourtant garante d’un prix raisonnable pour tous. Quoiqu’en dise le gouvernement, il sera obligé par l’Europe de supprimer la Carte Famille Nombreuse, comme le tarif « Congé Annuel ». Puisqu’il sera interdit de subventionner.

Ceux qui affirment « une fois que le monopole de la SNCF sera achevé, les prix baisseront » ne doivent pas avoir à payer de facture de téléphone portable (cf. l’évolution du prix du coût des télécommunications)... Cela dépendra du « caractère » de la libéralisation mis en place : veut-on voir quelques grands groupes verrouiller un marché ou une multitude de petites entreprises prêtes à tout pour pratiquer des prix bas ?

- Le premier cas de figure est certainement celui qui se produira à moyen terme. Air France et Virgin sont déjà sur les rangs.

- Le second cas de figure, quant à lui, est-il compatible avec les exigences du transport ferroviaire (sécurité, entretien, ponctualité) ? L’exemple anglais est à ce titre significatif. Hausse exponentielle des prix, sécurité douteuse, confort faible.

Au moment où le chemin de fer redevient pour sa branche voyageur très rentable, les Français vont en perdre la propriété partagée. Mais ils en conserveront la dette : la réorganisation en vue de la privatisation a préalablement divisé la SNCF en deux. D’un côté, le Réseau Ferré de France (RFF), qui récupère la dette ; de l’autre la SNCF qui s’occupe du transport, elle-même divisée en une multitude d’entités prêtes à être privatisées (VFE, voyages-sncf.com, IDTGV, etc.). Seuls les transports régionaux resteront sous la direction des régions, qui devront payer pour s’équiper sans plus pouvoir profiter de quelque manière de la manne financière des TGV. De la logique d’un « nous », avec compensation des pertes sur les lignes en campagne parfois désertes grâce aux lignes à succès, on passe au principe du « je », avec individualisation des profits. Pour ceux qui habitent dans le Centre, ils prendront le bus, au mieux.

L’EXEMPLE DU PARIS-MARSEILLE

On nous explique que l’Etat ne peut plus s’occuper de ces activités. Que les sommes dépensées sont trop importantes. Il faudra de toute façon expliquer comment l’Etat compte rembourser la dette du RFF avec des péages (droit de passage des trains privés sur les voies) sans imposer des prix prohibitifs (qui se répercuteront donc sur le client) ou diminuer les coûts d’entretiens (ce qui se répercutera sur la qualité des voies). Ce qui est sûr, pour le moment, c’est que l’Etat garde la dette. Pas le jackpot. Bref, celui qui remboursera... c’est le contribuable, ce sont nos impôts. Mais sans les avantages en contrepartie !

La ligne Paris-Marseille, hyper rentable, servira donc des intérêts privés et rapportera de l’argent au privé. Pourtant, quelle entreprise privée aurait pris le risque financier de construire cette ligne ? Quelle entreprise privée aurait soutenu ce projet ? Aucune. Seul l’Etat pouvait créer ce projet, via un financement public à long terme en matière d’équipement public. Aujourd’hui, alors que le risque a été collectivement supporté, alors que la ligne rapporte, elle sera privatisée. C’est un choix politique.

C’est exactement le même schéma qui se produit actuellement avec le parc des centrales nucléaires en France. Alors que des générations et des générations de Français les ont payées avec leurs impôts, celles-ci seront privatisées. En pleine crise énergétique ! Il y a quelques années, ce fut la même chose pour les autoroutes. L’Etat a vendu une activité très rentable pour une misère.

FEU LE SERVICE PUBLIC

Que signifie « le service public » ? Lorsqu’on écoute les médias, cela ne rime plus qu’avec « grèves de cheminots », « fonctionnaires fainéants », « vivement le service minimum » (qui existe depuis des années, mais il est vrai qu’avant on ne l’annonçait pas au micro dans les gares...), « privilégiés », « trains en retard et en mauvais état », ou comme l’indique votre article, « train cher ». On peut au passage saluer le brio du gouvernement à défendre en la matière sa position politique. Du grand art en communication.

Pourtant, l’avantage donné à la collectivité, s’il a un coût, est censé être plus avantageux pour tout le monde. Il apporte des richesses, développe des entreprises. La ligne Paris-Marseille a changé la vie de centaines de milliers de Français. Les répercussions économiques sont infinies. Idem pour la ligne Paris-Strasbourg (pour être objectif, précisons que son financement a été cependant panaché).

Demain, les bénéfices ne serviront non plus à la collectivité, mais à des fonds privés, un actionnariat. Ce qui ne sera pas rentable sera toujours à la charge du contribuable. Qui continuera à se plaindre de voir son train régional en retard et en mauvais état, sans se poser les questions sur les raisons de cette dégradation. Les « usagers » se plaignent. Ils ont raison. Mais ils se trompent de cible.

« EDUQUER » L’USAGER, FUTUR CLIENT

La SNCF est, pour son activité voyageur, devenue une belle entreprise. Florissante. Mieux organisée. Des efforts immenses ont été faits. La productivité en vingt ans a connu une augmentation colossale. Mais les services de demain seront payants. Dans cette optique, l’entreprise ne cache plus sa volonté « d’éduquer » le client pour qu’il comprenne bien cette situation. Il devra en tout cas l’accepter, puisque étant politiquement silencieux ou inefficace : le « non » à l’Europe qui aurait pu susciter ce genre de questions a débouché sur un mini-Traité à l’identique, proposé par M. Sarkozy.

Au-delà des clivages droite-gauche, la décision de privatiser la SNCF, suite à l’acceptation de la vision européenne du problème, semble aller à contre-courant de l’Histoire. Alors que l’entreprise a été rendue plus efficace, dépensant moins, réussissant à être bénéficiaire, pourquoi cela devrait-il profiter à un actionnariat ou un fonds de pension et non à la collectivité tout entière ?

Se plaindre du pouvoir d’achat, c’est bien. C’est une thématique qui occupe tout l’espace médiatique. Mais pouvoir influer réellement sur les causes en tant que citoyen serait plus profitable. Pour le moment, c’est loin d’être le cas.


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17 réactions à cet article    


  • MarcDS MarcDS 23 juillet 2008 14:43

    Exactement le genre de réactions dont raffolent les chantres du néo-libéralisme. Les services publics sont poussiéreux ? Ne perdons pas de temps à les retaper, mettons-les plutôt à la poubelle. Ca permettra aux intérêts privés de rafler tout ce qui est rentable et de laisser les reliefs à la charge de la collectivité. Vous croyez vraiment y gagner ?


  • Vilrockerdefer 23 juillet 2008 15:26

    Vos remarques sont intéressantes, mais elles manquent d’arguments. Vous dites que pour les longues distances, l’avion est moins cher que notre « glorieuse SNCF pseudo service public  ».

    Or, il n’y a pas d’erreur, cela est logique : pour tous les déplacements de moins de 3 heures en France, le TGV propose un service plus efficace que l’avion (plus rapide, avec des arrivées directement en centre-ville, sans enregistrement).

    L’aérien doit donc compenser par une offre tarifaire moins chère et renforcer ses positions sur des distances plus lointaines (comme Paris-Nice). C’est pour lui une obligation. Type d’offre / Demande... Cela s’appelle le marché.
    Vu votre position sur les services publics, je pense que vous êtes au courant. Exemple récent, sur la ligne Paris-Strasbourg, l’avion a été détrôné par le TGV Est.

    Quand à la gestion de la SNCF, observez l’évolution de sa production ces 20 dernières années. Observez aussi ses récents résultats bénéficiaires. Pourrait-elle arriver à de tels résultats en étant mal gérée ?

    Que la SNCF disparaisse vite ? Pour laisser par conséquent des entreprises privées profiter des bénéfices qui proviennent directement de technologies et d’infrastructures de qualité financées par les contribuables ? C’est une position... Nous n’avons pas la même.


  • Vilrockerdefer 23 juillet 2008 15:41

    A propos des péages, les autoroutes ont été bradées à de grands groupes privés alors qu’elles étaient hyper rentable pour l’Etat, y compris à court terme. Vous connaissez donc, en tant qu’automobiliste, l’évolution du prix de ces péages.

    Le parcours Belfort-Mulhouse a augmenté de 8,33 % entre 2004 et 2006, et le Belfort-Besançon, de 6,56 %. L’automobiliste allant de Lille à Paris paie son trajet 7,90 % plus cher en 2007 qu’en 2006. Ces hausses sont très supérieures à l’inflation et aux pourcentages autorisés par l’Etat, d’environ 2,5 % en 2007. Les résultats financiers des quatre principales sociétés d’autoroutes sont excellents et ne s’expliquent pas seulement par la seule augmentation du trafic. Au 1er semestre 2007, APRR affiche une hausse du chiffre d’affaires de 8,5 %, quand le trafic ne progresse que de 2,5 %. Les recettes d’ASF augmentent, dans le même temps, de 7,5 % alors que la circulation sur son réseau gagne 3,6 %. Pour Cofiroute (groupe Vinci), le chiffre d’affaires est en hausse de 8,7 % et le trafic de 5,5 %.

    Source : Le Monde


  • MarcDS MarcDS 23 juillet 2008 16:01

    Vous oubliez une chose dans votre comparaison train-avion, c’est que celui-ci bouffe le capital santé de la planète sans en inclure le coût dans le prix du billet. S’il est vrai que le prix du billet de train devrait être revu à la baisse (ce qui est un choix politique, donc réalisable tant que le service est public), celui du billet d’avion est scandaleusement bas si on tient compte du coût environnemental. Malheureusement l’environnement a toujours été considéré comme "gratuit" et inépuisable...
    Ca retombera sur la tête des générations suivantes, mais qui s’en soucie tant que nous pouvons continuer à nous déplacer n’importe où, n’importe quand et n’importe comment ? Merci la concurrence !


  • Forest Ent Forest Ent 23 juillet 2008 15:02

    Excellent article. La démarche de ce gouvernement est parfaitement illustrée avec la privatisation de GDF et la nationalisation de France Télévision : les dettes au contribuable, les recettes aux copains.


    • Mordius 23 juillet 2008 23:06

      Il me semble que vous prenez le train que de temps en temps. Moi je le prends deux fois par jours et donc la SNCF je connais. Les grèves et problèmes annoncés aux journaux télévisés ne représentent pas 30% de la réalité : si cela ne se passe pas à Paris, on s’en fou !. La privatisation de la SNCF est déjà en marche depuis longtemps et c’est eux même qui s’en charge, on est en face du plus bel exemple de service "public" déficient. J’ai mis entre guillemets public, parce que à ce niveau c’est le privé qui est "public" en payant depuis des années ce trou à argent sans compter la bombe à retardement des retraites de ces privilégiés. Le FRET est depuis des années dans le rouge, toutes les entreprises qui ont essayé de faire transporter leurs produits par la SNCF ont vite renoncé, et ce n’est pas près de changer malgré la pollution des transports routiers.
      "La SNCF est, pour son activité voyageur, devenue une belle entreprise. Florissante" très fort  surtout quand on enlève tous les déficits (lignes ,gares, rames ..) une société ne peut être que bénéficiaire. Aujourd’hui c’est quoi la SNCF ? : c’est le TGV uniquement, le reste : les gares appartiennent aux villes, le Réseau Ferré de France (RFF) s’occupe des lignes dont l’état est lamentable , les TER le sont aussi aux vues du nombre de pannes des locomotives et donc les régions sont obligées d’acheter de nouvelle rames pour palier les déficiences de la SNCF qui par dessus le marché "en service public" fait un chantage à certaine régions qui ne veulent pas investir à leur place en menaçant de ne plus s’arrêter dans certaine gare.
      « EDUQUER » L’USAGER, FUTUR CLIENT : là aussi très fort, je vous donne un aperçu de ce que j’ai entendu de la bouche de contrôleur : "si vous n’êtes pas content vous n’avez qu’à prendre votre voiture"
      Et puis aussi dans un train complètement bondé, deux contrôleur s’étaient réservés une loge de six places (on ne mélange pas les torchons et les serviettes) donc les usagés sont encore loin d’être clients.
      Pour finir pour la bonne bouche, je prends la ligne entre Marseille et Avignon, chaque fois qu’il y a un match de l’OM la veille au soir ou un match de l’équipe de France, le lendemain les premiers trains sont à coup sûr très en retard ou annulés : les "pauvres choux" c’est trop dur de se lever !


      • hurlevent 23 juillet 2008 23:12

        Je suis cheminot à la SNCF et je peux vous affirmer que cet article est un tissu de conneries. Il joue en plus sur la théorie du complot financier pour se vendre. Plutot minable.

        "En fait, l’augmentation tarifaire était prévisible pour correspondre à la libéralisation du marché des transports."
         
        Première imbécilité. Si on compare les tarifs dans l’avion et dans le téléphone, l’ouverture a la concurrence s’est traduite par une bataille des prix qui a permis de voyager MOINS CHER.

        "Elle durera jusqu’en 2011-2012, jusqu’à la privatisation complète de la SNCF. Si cette dernière l’est d’ailleurs déjà dans les faits (organisation de l’entreprise),"
         
        Deuxième imbécilité. J’aimerais beaucoup que la SNCF soit privatisée. Je préfère mille fois mieux que la SNCF suive l’exemple d’Air France (bien gérée, en bénéfices, une des premières compagnies au monde) plutot que l’exemple d’Alitalia (mal gérée, aux mains des syndicats, au bord du gouffre). Malheureusement, rien ne permet d’espèrer une quelconque privatisation. Le supposer dans l’article est tout simplement malhonnête.

        "les tarifs doivent quant à eux quitter la sphère du service public pour répercuter le coût réel du transport en train. Ce qui n’était pas le cas : l’Etat subventionnait largement. « L’usager » devient peu à peu « le client ». "

        Troisième imbécilité. Le trafic voyageur national n’est PAS du service public. C’est le trafic régional qui est service public. Pas le trafic national. Il n’est pas subventionné. Donc oui, c’est évident pour quiconque a des notions basiques en économie, le cout réel doit être supporté par les clients. C’est vrai également pour l’avion, les bus, etc...

         

        "On peut s’étonner de l’augmentation des prix, de la multiplication des « périodes blanches », mais la problématique n’est pas là : au niveau européen, la libéralisation des transports a été décidée il y a déjà de nombreuses années. Sa conséquence est l’abandon des services publics et la multiplication des prestataires privés de services et des offres. "

        Là l’auteur perd les pédales. Il mélange le service public et le monopole public. Or, on peut très bien bien avoir un service public assuré par des entreprises privées. C’est le cas en banlieue parisienne par exemple, où certaines lignes de bus sont exploitées par Veolia ou d’autres. En ce qui concerne le transport ferroviaire régional, il est du ressort des régions. Ce sont les régions qui décident des tarifs, des horaires, du matériel roulant ... et également de l’entreprise chargée de l’exploitation ! Et oui, depuis 2006, les régions sont libres de choisir quelles entreprises exploitent le réseau ferroviaire régional. pour des raisons idéologiques (quasiment toutes les régions sont socialistes) elles ont gardé la SNCF, mais rien ne leur interdit de choisir un autre prestataire. Notons qu’en Allemagne, une filiale de la SNCF, Keolis, gère les trains régionaux d’une région allemande.

         

        "Ceux qui affirment « une fois que le monopole de la SNCF sera achevé, les prix baisseront » ne doivent pas avoir à payer de facture de téléphone portable (cf. l’évolution du prix du coût des télécommunications)... "

        Heu si j’en paye une. LeclercMobile, 65 Euros/an. Et oui, je suis très content de ne pas avoir à payer France Telecom. Mais le transport ferroviaire se compare plus facilement au transport aérien. Et là, c’est sans appel. La libéralisation a provoqué une baisse énorme des prix. Et j’espère que la SNCF évoluera suffisament pour être compétitive.

        "- Le second cas de figure, quant à lui, est-il compatible avec les exigences du transport ferroviaire (sécurité, entretien, ponctualité) ? L’exemple anglais est à ce titre significatif. Hausse exponentielle des prix, sécurité douteuse, confort faible. "

        Notons toutefois que dans la période 1994-2001, le pays qui a eu le plus de mort par accident ferroviaire est ... l’Allemagne. Mais chaque fois qu’un accident survenait en Angleterre, les gauchistes hurlaient.

         

        "Mais ils en conserveront la dette : la réorganisation en vue de la privatisation a préalablement divisé la SNCF en deux. D’un côté, le Réseau Ferré de France (RFF), qui récupère la dette ; de l’autre la SNCF qui s’occupe du transport,"
         
        Là, c’est exact. Mais je ne vois pas où est le problème. Les compagnies aériennes ne possèdent pas les aéroports. Les compagnies de car ne possèdent pas les autoroutes. RFF s’occupe des infrastructures, comme Aéroport de Paris les aéroports d’Orly & CDG.

        "elle-même divisée en une multitude d’entités prêtes à être privatisées (VFE, voyages-sncf.com, IDTGV, etc.)."
         
        On ne peut pas gérer la SNCF en un seul morceau. Toutes les entreprises, quelqu’elles soient, divisent leur activités en branches. Si l’auteur avait un minimum de connaissances en économie, il le saurait.

        "Seuls les transports régionaux resteront sous la direction des régions, qui devront payer pour s’équiper sans plus pouvoir profiter de quelque manière de la manne financière des TGV. "

        Là, c’est du grand n’importe quoi. Les régions gèrent bien les transports régionaux, mais vu qu’ils n’ont jamais subventionné le TGV, je ne comprends pas pourquoi ils devraient profiter de la "manne financière". Si une région veut profiter de cette "manne financière", elle peut très bien créer une compagnie ferroviaire et faire rouler ses propres TGV. Ce sera possible à partir de 2010.

        "De la logique d’un « nous », avec compensation des pertes sur les lignes en campagne parfois désertes grâce aux lignes à succès, on passe au principe du « je », avec individualisation des profits. "

        Je vois difficilement l’intérêt de maintenir une ligne déserte. Pour avoir une belle carte postale peut-être ?

        " Il faudra de toute façon expliquer comment l’Etat compte rembourser la dette du RFF avec des péages (droit de passage des trains privés sur les voies) sans imposer des prix prohibitifs (qui se répercuteront donc sur le client) ou diminuer les coûts d’entretiens (ce qui se répercutera sur la qualité des voies)."
         
        Les péages sont payés par toutes les compagnies, pas seulement les trains privés. Ils compensent l’entretient des voies ( 3 M Euros de péages et autant d’entretient).

        "Ce qui est sûr, pour le moment, c’est que l’Etat garde la dette. Pas le jackpot. "

        Il n’y a pas de jackpot.

        "La ligne Paris-Marseille, hyper rentable, servira donc des intérêts privés et rapportera de l’argent au privé."
         
        N’importe quoi. Cette lignes servira la SNCF et les autres compagnies. Et rapportera de l’argent à RFF via les péages. Comment l’auteur a-t-il réussit à écrire de pareilles bêtises, juste après avoir écrit que les péages allaient être élevés ? C’est à n’y rien comprendre.

        "Pourtant, quelle entreprise privée aurait pris le risque financier de construire cette ligne ? Quelle entreprise privée aurait soutenu ce projet ? Aucune. "

        Pour votre information, la ligne originale Paris-Marseille (pas la LGV) a été financée et construite entièrement par des fonds PRIVES dans les années 1840-60. Pareil pour les autres lignes. Et plus récemment, Eurotunnel.

        "Aujourd’hui, alors que le risque a été collectivement supporté, alors que la ligne rapporte, elle sera privatisée. "

        C’est vraiment n’importe quoi. Cette ligne appartient à RFF, et il n’a jamais été question de privatiser RFF (ni la SNCF d’ailleurs). Et chaque fois qu’un train emprunte cette ligne, c’est de l’argent pour RFF (environ 6 Euros par train et par km parcouru).

         

        "Que signifie « le service public » ? "

        Malheureusement il y a beaucoup à faire à la SNCF. Beaucoup de cheminots ne travaillent pas assez, se laissent vivre, et ont une productivité lamentables vis à vis de ce qui se passent dans le privé. J’ai visité plusieurs installations avec des gens qui ont les pieds sur le bureau et résolvent les mots croisés. Et vers 16h, les bureaux se vident. Le vendredi après midi, si vous voyez quelqu’un travailler dans un bureau, il y a de fortes chances que ce soit un prestataire de services. J’espère que Pepy va secouer tout ça. Je suis sûr que l’on peut faire bouger les choses. Si elles restent telles quelles, c’est démotivant.

         


        • Gasty Gasty 24 juillet 2008 08:55

          Je suis cheminot et je puis vous assurer que hurlervent a été vacciné  grave, d’ailleurs, il n’a plus sa tête à lui, c’est un pion de direction.


          Malheureusement, rien ne permet d’espèrer une quelconque privatisation. Le supposer dans l’article est tout simplement malhonnête.


          La mise en place actuelle de structure séparé ne permet pas une gestion du personnel d’une façon optimum. Alors pourquoi le faire. Pourquoi cloisonner un personnel dans une gestion unique par relation alors qu’auparavent le personnel pouvait intervenir sur l’ensemble du réseau. Ce n’est pas de la gestion de personnels puisque ça  détruit l’efficacité. L’ensemble du réseau répond à des impératifs de sécurité sur l’ensemble du territoire, aucuns ne doit déroger à cette règle et appliquer les mêmes procedures.

          Un Rail teams ne peut remplacer un Théoz, c’est vraiment trop con !

          Rail teams, IDTGV, Théoz, Lunéa et relations internationales sont une mise en place des prochaine ventes au privé.

          Si Bouygue arrive sur le marché du transport, il ne viendra pas avec son matériel et son personnel dans la poche. Si il rachète Théoz par exemple, il rachète le parc et les relations, il fera tourner sa petite affaire avec le personnel en place qui auront changé de statuts ( sauf syndicalistes, interdit, pas de ça !) grace au miroir aux allouettes , les alléchantes propositions qu’on ne peut pas refuser. Plus tard bien sûr, la charette des licenciments.

          Hurlevent ! Ou avez-vous la tête ?




        • Gasty Gasty 24 juillet 2008 09:18

          Je vois difficilement l’intérêt de maintenir une ligne déserte. Pour avoir une belle carte postale peut-être ?


          Personnellement je ne vois pas l’interet de vous maintenir en activité une fois que tout sera démantelé . Le temps de vous rétablir dans une perspective saine, on vous remerciera en vous montrant la sortie.

          Toutes les entreprises, quelqu’elles soient, divisent leur activités en branches. Si l’auteur avait un minimum de connaissances en économie, il le saurait.

          Plusieurs métiers font le transport des marchandises ou celle des voyageurs. Commercial , entretien, maintenance, conduite, réparation etc... Ce sont les branches de l’entreprises, la il s’agit de l’entreprise coupé en branche, pas pareil.

          Je le repète, un personnel ne pouvant intervenir sur Théoz parce qu’il est sur Rail teams, c’est con , NON ! Je soyez pas cyniquement outré avec ce culot de dire qu’ il y a des types qui ont une productivité lamentable.


        • Gasty Gasty 24 juillet 2008 12:11

          @ Actias

          Vous feriez mieux de lire attentivement. La politique qui a été engagé n’est pas pour plaire à l’ensemble des salariés de ce secteur, ils vous l’ont fait savoir à plusieurs reprises, mais il faut bien reconnaitre "en vous prenant en otage", n’est-ce pas !


          Le petit pion de la direction à l’affut du glandeur qui regarde passer un train d’une autre branche d’activité sans qu’il puisse intervenir car le budget est séparé, qu’il  s’en offusque publiquement, il pourra à l’occasion vous dire en privé ce que vous avez envie d’entendre, ils sont très docile ces gens là.

          Mais vos idées sont bien arrêté, prévenez-moi quand vous serez pret au départ.


        • Vilrockerdefer 24 juillet 2008 12:58

          J’ai beaucoup hésité à vous répondre. Que vous trouviez mon article mauvais, voire imbuvable, c’est votre droit. En revanche, que vous utilisiez l’insulte, c’est plus regrettable. Sans parler de votre langage parfois déplacé... Avez-vous peur que vos arguments ne suffisent pas ?

          Tout d’abord, si vous êtes comme vous l’écrivez « cheminot à la SNCF » et que vous trouvez que « beaucoup de cheminots ne travaillent pas assez, se laissent vivre, et ont une productivité lamentables vis à vis de ce qui se passent dans le privé (sic) », je vous conseille de démissionner. Faites un effort, soyez en accord avec votre conscience. Quittez la SNCF et fondez une entreprise de chemin de fer puisque cela est facile dans un système idéal de libre-concurrence qui, selon vous, existe.

          Mais quel poste occupez-vous donc à la SNCF pour passer votre temps à « visiter » des installations ? Dans lesquelles, vous dites trouver des gens qui ont les pieds sur le bureau et résolvent les mots croisés... Et vous voulez être crédible après une telle caricature hargneuse ?
          Si vous affirmez de telles choses, c’est que vous ignorez quels sont les multiples métiers exercés à la SNCF. Il n’y pas besoin d’avoir une expérience intérieure de l’entreprise pour savoir ça. Même les postes « en bureau » ont des obligations liées à la productivité. Il suffit de regarder les données. C’est un fait, peut-être relativement récent, mais indiscutable.

          Je reviens sur vos réactions.

          • « Il joue en plus sur la théorie du complot financier pour se vendre. Plutot minable. »

          Chaque contributeur à Agoravox sait qu’il n’a rien à vendre. Il participe, apporte un article et se confronte aux réactions, parfois contradictoires... qu’il espère en tout cas respectueuses. Mais de quel complot financier parlez-vous donc ?

          • « Première imbécilité. Si on compare les tarifs dans l’avion et dans le téléphone, l’ouverture a la concurrence s’est traduite par une bataille des prix qui a permis de voyager MOINS CHER. »

          Dans le téléphone, vous soutenez l’idée qu’un marché occupé à la quasi totalité par trois opérateurs (Orange, SFR, Bouygues) est sain ? En 2005, ces trois sociétés ont été condamnées à verser à l’Etat une amende de 534 millions d’euros pour entente illicite. Chaque personne qui a un téléphone portable et qui paye une facture jugera d’elle-même de la répercussion réelle de la « libre » concurrence sur les prix de la téléphonie.

          Mon article ne porte pas sur la libéralisation de l’aérien. Je ne propose aucune comparaison à ce sujet (cf. plus bas au sujet des infrastructures).

          • « Deuxième imbécilité. J’aimerais beaucoup que la SNCF soit privatisée. Malheureusement, rien ne permet d’espèrer une quelconque privatisation. Le supposer dans l’article est tout simplement malhonnête. »

          Est-ce être « malhonnête » que de prévoir dans les prochaines années la privatisation de la SNCF ? Aucunement. Il suffit d’observer la situation en Allemagne, avec l’équivalent de la SNCF : la Deutsche Bahn. Les activités de transport de passagers et de marchandises vont être introduites en Bourse d’ici la fin de l’année à hauteur de 24,9 %. C’est une première étape. Suivra sans doute une deuxième phase de privatisation, jusqu’à 49,9%. Or, la Deutsche Bahn est plus endettée que la SNCF : 23 milliards d’euros contre 5 milliards. La situation de la SNCF est meilleure que celle de la DB. Dans ces conditions, qu’est-ce qui rendrait impossible sa privatisation en France ?

          Le seul obstacle pourrait venir de sa branche FRET (transport de marchandises) en large deficit. La SNCF pourrait avoir du mal à justifier son désengagement d’une telle activité alors que le développement durable est devenu une priorité absolue... La clef pourrait être Geodis, filiale de transport et de logistique. Sous l’impulsion de Guillaume Pépy, la SNCF a racheté la totalité de Geodis, dont elle possédait déjà 42 % des parts. Ce qui représente un risque : Geodis est une entreprise rentable, qui ne s’occupe guère du rail mais plutôt des camions. La gérer aurait un coût et risquerait d’aggraver la situation de la branche FRET. La solution ? Filialiser l’ensemble obtenu. Plus rien n’entreverait alors une privatisation. La SNCF serait tout à fait attractive pour les marchés. Sans préjuger du projet industriel de M. Pépy, on peut supposer qu’il est loin d’agir par hasard.

          Rappelons ce que vient de déclarer Bruxelles : « le maintien du groupe sous statut d’EPIC semble difficile à justifier » (EPIC = entreprise publique à intérêt commercial). Si l’EPIC disparaît, il ne restera plus qu’une voie, celle vers la privatisation.

          • « Troisième imbécilité. Le trafic voyageur national n’est PAS du service public. C’est le trafic régional qui est service public. Pas le trafic national. Il n’est pas subventionné. Donc oui, c’est évident pour quiconque a des notions basiques en économie, le cout réel doit être supporté par les clients. C’est vrai également pour l’avion, les bus, etc... »

          Pour reprendre votre expression, le trafic voyageur national EST du service public. En tout cas, pour le moment. Il est subventionné, via certains tarifs, comme celui du « congé annuel ». Avez-vous oublié la polémique à propos de la suppression de la carte Famille Nombreuse ? Etes-vous d’accord pour sa disparition ? Dans l’évolution actuelle, qui tend vers la privatisation, le trafic régional restera en effet le dernier service public, financé par les Régions.

          • « Là l’auteur perd les pédales. Il mélange le service public et le monopole public. Or, on peut très bien bien avoir un service public assuré par des entreprises privées. »

          Je n’ai jamais écrit qu’une entreprise privée ne pouvait pas assurer une mission de service public.

          • « Notons toutefois que dans la période 1994-2001, le pays qui a eu le plus de mort par accident ferroviaire est ... l’Allemagne. Mais chaque fois qu’un accident survenait en Angleterre, les gauchistes hurlaient . »

          Parce que les personnes qui votent à Droite se moqueraient complètement des accidents dans les transports en commun ? Personnellement, je ne le pense pas ! L’objectif n’est pas de comparer là où il y a le plus de morts. L’objectif, c’est le zéro accident mortel. Jusqu’à maintenant, le TGV est un modèle en la matière, grâce à une sécurité sans faille, aussi bien technique qu’au niveau de son exploitation. Dans un milieu concurrentiel, où vont pouvoir se faire les économies ? C’est une question légitime.

          • (Mais ils en conserveront la dette : la réorganisation en vue de la privatisation a préalablement divisé la SNCF en deux. D’un côté, le Réseau Ferré de France (RFF), qui récupère la dette ; de l’autre la SNCF qui s’occupe du transport) « Là, c’est exact. Mais je ne vois pas où est le problème. Les compagnies aériennes ne possèdent pas les aéroports. Les compagnies de car ne possèdent pas les autoroutes. RFF s’occupe des infrastructures, comme Aéroport de Paris les aéroports d’Orly & CDG. »

          Vous ne voyez pas le problème puisque cela est en adéquation avec votre vision de la société. En fait, vous dites que c’est exact simplement parce que cela va dans votre sens.

          Le contribuable se retrouve avec la dette du RFF. L’Etat va peu à peu se séparer d’une entreprise devenue rentable dans le domaine voyageur. N’y a-t-il pas d’autres alternatives ? Les autoroutes ont déjà été privatisées alors qu’elles étaient florissantes. Le secteur nucléaire va être privatisé alors que nous sommes en pleine crise énergétique. Certaines richesses liées aux infrastructures de notre pays ne doivent-elles pas rester sous le contrôle de l’Etat pour demeurer au service de la collectivité ?

          • « On ne peut pas gérer la SNCF en un seul morceau. Toutes les entreprises, quelqu’elles soient, divisent leur activités en branches. Si l’auteur avait un minimum de connaissances en économie, il le saurait. »

          Je n’ai jamais écrit qu’une entreprise doit se gérer en un seul morceau. En revanche, elle ne peut pas se vendre en un seul morceau. Nuance.

          • « Là, c’est du grand n’importe quoi. Les régions gèrent bien les transports régionaux, mais vu qu’ils n’ont jamais subventionné le TGV, je ne comprends pas pourquoi ils devraient profiter de la "manne financière". Si une région veut profiter de cette "manne financière", elle peut très bien créer une compagnie ferroviaire et faire rouler ses propres TGV. Ce sera possible à partir de 2010. »

          Là encore, votre raisonnement vous oblige à hurler au « n’importe quoi » lorsque vous n’êtes pas d’accord. L’idée est qu’au sein d’une collectivité, ce qui rapporte le plus doit équilibrer ce qui rapporte le moins.

          A propos « des régions qui n’ont jamais subventionné le TGV », voici le financement apporté par la région Alsace lors de la construction de la Ligne à Grande Vitesse Est-européenne : « Son coût global est évalué à environ 4,2 milliars € courants dont 3,9 milliards € actualisés au titre de la convention de financement du 20 novembre 2000, dont près de 350 M€ à la charge de l’Alsace. La participation de la Région Alsace à cette 1ère phase s’élève à environ de 175 M€. (Source : Conseil Régional Alsace) »

          Quant aux Régions qui financeraient des TGV, j’attends avec impatience que la Région PACA fasse rouler des TGV jusqu’en Bretagne. Cela risque d’être cher pour le budget des régions. Surtout après la décentralisation récente par l’Etat de nombreuses charges.

          • « Je vois difficilement l’intérêt de maintenir une ligne déserte. Pour avoir une belle carte postale peut-être ? »

          Non, pour des usagers du service public. Pour que certains départements ne continuent pas à se désertifier. Pour aider à la protection de l’environnement. Pour entretenir une politique du développement durable. Pour réduire le flux automobile. Aucune entreprise privée ne fera rouler des trains dans le Centre France, ce n’est pas rentable. Les habitants s’en sont d’ailleurs déjà aperçus. Les lignes ferment les unes après les autres.

          • « Il n’y a pas de jackpot. »

          Pas de jackpot ? Par conséquent, aucune entreprise privée ne sera jamais intéressée à l’idée faire rouler des TGV sur la ligne Paris-Marseille ?

          • (La ligne Paris-Marseille, hyper rentable, servira donc des intérêts privés et rapportera de l’argent au privé.) « N’importe quoi. Cette lignes servira la SNCF et les autres compagnies. Et rapportera de l’argent à RFF via les péages. Comment l’auteur a-t-il réussit à écrire de pareilles bêtises, juste après avoir écrit que les péages allaient être élevés ? C’est à n’y rien comprendre. »

          Mais je croyais qu’il n’y avait pas de jackpot... Comment avez-vous pu écrire de pareilles... etc, etc.

          A propos du RFF, de l’hypothèse d’un financement via les péages, je propose au lecteur de se faire sa propre opinion en consultant l’excellent rapport de la Cours des Comptes dirigé par Philippe Séguin.

          La Cour des comptes critique sévèrement la réforme du système ferroviaire français intervenue en 1997, qui a abouti à la création de Réseau ferré de France (RFF). Cette nouvelle entité s’est vue confier non seulement la propriété du réseau, mais surtout la dette de la SNCF, estimée à 20 milliards d’euros. Dans un rapport intitulé Le réseau ferroviaire, une réforme inachevée, une stratégie incertaine, les sages de la rue Cambon dressent un constat sévère sur l’absence de moyens donnés à RFF pour mener à bien ses missions. Ils jugent que « la réforme de 1997 et l’absence de vision du réseau à long terme n’ont pas permis de remédier à l’état préoccupant d’une partie du réseau ferroviaire français ». « RFF ne pourra jamais rembourser cette dette. Il faut que l’Etat reprenne à son compte 12 ou 13 milliards de dettes comme cela a été fait en Allemagne avec la Deutsche Bahn », tonne Philippe Séguin, premier président de la Cour des comptes. (Source : Le Monde)

          • (Pourtant, quelle entreprise privée aurait pris le risque financier de construire cette ligne ? Quelle entreprise privée aurait soutenu ce projet ? Aucune.) « Pour votre information, la ligne originale Paris-Marseille (pas la LGV) a été financée et construite entièrement par des fonds PRIVES dans les années 1840-60. Pareil pour les autres lignes. Et plus récemment, Eurotunnel. »

          Eurotunnel pour illustrer votre cas de figure ? Vous faites de l’humour sans même vous en rendre compte !

          Connaissez-vous le coût de construction au kilomètre de l’ancienne ligne Paris-Lyon-Marseille ? La seule chose que je sais à son sujet, c’est qu’elle était non électrifiée. Et que le temps de trajet sur une ligne classique est - jusqu’à aujourd’hui - toujours de 10 heures. Tout cela n’a donc rien à voir. Nous parlons de l’infrastructure du TGV Mediterranée. Quelle entreprise privée aurait pris le risque de la financer ?

          Merci néanmoins pour votre cours d’histoire. Je rajoute qu’en 1936, le Front populaire a nationalisé les compagnies ferroviaires régionales et les a regroupées en créant la SNCF. Nous revenons par ce biais au sujet, à une certaine idée du service public, à une certaine vision de la collectivité. Une autre idée de la société. Il est vrai qu’elle n’est guère à la mode. Pour le moment.


        • hurlevent 24 juillet 2008 18:35

          " il n’a plus sa tête à lui, c’est un pion de direction. "
          Ce n’est pas parce que quelqu’un ne partage pas vos idées qu’il est un "pion de la direction". C’est comme si je vous traitais de "pion des syndicats".


        • hurlevent 24 juillet 2008 19:09

          "Tout d’abord, si vous êtes comme vous l’écrivez « cheminot à la SNCF » et que vous trouvez que « beaucoup de cheminots ne travaillent pas assez, se laissent vivre, et ont une productivité lamentables vis à vis de ce qui se passent dans le privé (sic) », je vous conseille de démissionner. Faites un effort, soyez en accord avec votre conscience."

          Je comprends parfaitement votre remarque. Cependant, vous devez comprendre que j’aime le transport ferroviaire. C’est là où je veux travailler, et j’ai pu y entrer. Le problème, c’est qu’il n’y a que deux compagnies ferroviaires là où j’habite : RATP et SNCF. Je ne peux donc pas travailler dans chez un opérateur de transport ferroviaire privé. J’aime beaucoup travailler à la SNCF. Mon travail me plait. Je préfèrerais que la SNCF devienne plus professionnelle et adopte plus de méthodes de gestion du privé, mais rien n’est parfait.

          "Quittez la SNCF et fondez une entreprise de chemin de fer puisque cela est facile dans un système idéal de libre-concurrence qui, selon vous, existe. "

          Ce serait mon rêve. Mais je n’ai aucune des qualités d’un chef d’entreprise.

          "Mais quel poste occupez-vous donc à la SNCF pour passer votre temps à « visiter » des installations ? "

          J’ai des déplacements de temps à autres dans des installations dans le cadre de mon travail. Et je peux vous affirmer qu’il y a des surreffectifs énormes.

          "Et vous voulez être crédible après une telle caricature hargneuse ? "

          C’est pas une caricature. C’est la vérité, désolé.

          "Même les postes « en bureau » ont des obligations liées à la productivité. Il suffit de regarder les données. C’est un fait, peut-être relativement récent, mais indiscutable. "

          Bof. J’ai un travail en majorité "de bureau", et mes horaires du vendredi c’est 8h-13h05. Et je suis à temps complet.

           

          " Mais de quel complot financier parlez-vous donc ? "

          Vous tenez comme acquis une privatisation de la SNCF par morceau, afin de dresser le lecteur contre les "financiers privés". Or, la réalité est toute autre. Vous pouvez bien sûr supposer que la SNCF soit privatisée (ce que je souhaite) mais vous ne pouvez pas faire comme si c’était sûr et certain. Pour ma part, tous mes espoirs en une privatisation sont vains. Je ne vois rien de tangible pour étayer votre suggestion.

          "Dans le téléphone, vous soutenez l’idée qu’un marché occupé à la quasi totalité par trois opérateurs (Orange, SFR, Bouygues) est sain ? "

          Il y a environ 15 opérateurs. J’ai LeclercMobile personnellement. Et même si certains ont des tarifs similaires, d’autres ont des tarifs complètement différents.

          "Mon article ne porte pas sur la libéralisation de l’aérien. Je ne propose aucune comparaison à ce sujet (cf. plus bas au sujet des infrastructures). "

          OK mais c’est dommage car c’est à ce domaine que le transport ferroviaire ressemble le plus.

          "Est-ce être « malhonnête » que de prévoir dans les prochaines années la privatisation de la SNCF ? "

          La supposer, non. Mais ma tenir pour acquise, oui.


          "Pour reprendre votre expression, le trafic voyageur national EST du service public. "

          Non, ça ne l’est pas. si vous allez sur Wikipedia :
          http://fr.wikipedia.org/wiki/Service_public#Les_services_publics_en_France

          "Transports : transports urbains, transports ferroviaires régionaux (TER), ramassage scolaire, services portuaires, services aéroportuaires… ; "

          Il y a effectivement quelques subventions, mais elles sont marginales.

           

          "Je n’ai jamais écrit qu’une entreprise privée ne pouvait pas assurer une mission de service public. "

          Vous avez dit "Sa conséquence est l’abandon des services publics et la multiplication des prestataires privés de services et des offres. " comme si la multiplication des prestataires privés indiquaient un abandon du service public.


          "L’objectif n’est pas de comparer là où il y a le plus de morts. "

          OK mais souvent l’exemple de l’Angleterre est pris pour indiquer une mauvaise sécurité. Or, le réseau Anglais privatisé n’était pas plus dangereux que les autres réseaux.

          "Dans un milieu concurrentiel, où vont pouvoir se faire les économies ? C’est une question légitime. "

          Oui bien sûr. Mais il n’y a aucune raison que les compagnies privées soient moins sûres qu’une compagnie publique. Il suffit de faire respecter certaines normes. Ca marche comme ça dans l’aérien.


          "Vous ne voyez pas le problème puisque cela est en adéquation avec votre vision de la société. En fait, vous dites que c’est exact simplement parce que cela va dans votre sens. "

          Non je me base uniquement sur des faits. Les aéroports n’appartiennent pas aux compagnies aériennes. C’est un fait. Donc je ne vois pas pourquoi les rails devraient appartenir à une compagnie ferroviaire.

          "Le contribuable se retrouve avec la dette du RFF... .... Les autoroutes ont déjà été privatisées alors qu’elles étaient florissantes. "

          Là vous vous contredisez. Vous dites d’un coté que les autoroutes sont florissantes, et de l’autre que RFF ne l’est pas. Or, l’un et l’autre sont financés par les péages. Pourquoi ce qui est vrai pour l’un ne l’est pas pour l’autre ?

          "A propos « des régions qui n’ont jamais subventionné le TGV », voici le financement apporté par la région Alsace lors de la construction de la Ligne à Grande Vitesse Est-européenne : « Son coût global est évalué à environ 4,2 milliars € courants dont 3,9 milliards € actualisés au titre de la convention de financement du 20 novembre 2000, dont près de 350 M€ à la charge de l’Alsace. La participation de la Région Alsace à cette 1ère phase s’élève à environ de 175 M€. (Source : Conseil Régional Alsace) » "

          Tss tss tss. La région Alsace a financé la LGV, pas le TGV. Et cette ligne a également été financée par l’Allemagne et le Luxembourg. Je ne vois pas pourquoi une LGV devrait être utilisée par une seule compagnie ferroviaire. Toutes les compagnies ferroviaires, privées, publiques, françaises ou étrangères ont le droit d’utiliser cette LGV, à partir du moment où elles payent le péage.


          "Quant aux Régions qui financeraient des TGV, j’attends avec impatience que la Région PACA fasse rouler des TGV jusqu’en Bretagne. Cela risque d’être cher pour le budget des régions. Surtout après la décentralisation récente par l’Etat de nombreuses charges. "

          C’est leur décision. En tous cas, elles sont libres.
           


          "Non, pour des usagers du service public. Pour que certains départements ne continuent pas à se désertifier. "

          C’est une idée préconçue courante. Les lignes qui vont en pleine campagne sont le plus souvent à voie unique non électrifiée. C’est donc un TER diesel qui roule dessus. Et comme c’est une voie unique, il est préférable de ne faire rouler qu’un seul train à la fois dessus. Or, un train diesel n’est pas plus écologique qu’un bus. Et sur la route, on peut faire circuler plusieurs bus à la fois.

          "Aucune entreprise privée ne fera rouler des trains dans le Centre France, ce n’est pas rentable. "

          Sauf si la région subventionne la ligne.

          "Pas de jackpot ? Par conséquent, aucune entreprise privée ne sera jamais intéressée à l’idée faire rouler des TGV sur la ligne Paris-Marseille ? "

          Si surement. Mais de là à parler de "jackpot". Dans un monde concurrentiel, il n’y a pas de jackpot.

           

          "Connaissez-vous le coût de construction au kilomètre de l’ancienne ligne Paris-Lyon-Marseille ? La seule chose que je sais à son sujet, c’est qu’elle était non électrifiée. Et que le temps de trajet sur une ligne classique est - jusqu’à aujourd’hui - toujours de 10 heures. Tout cela n’a donc rien à voir. Nous parlons de l’infrastructure du TGV Mediterranée. Quelle entreprise privée aurait pris le risque de la financer ? "

          Je ne connais pas le coût, mais en 1840, sans tous les engins de terrassement et les techniques d’aujourd’hui, le cout devait beaucoup, beaucoup plus important que les LGV d’aujourd’hui. Et l’électrification n’est qu’un cout marginal.

           


        • Gasty Gasty 24 juillet 2008 20:43

          Mon travail me plait. Je préfèrerais que la SNCF devienne plus professionnelle et adopte plus de méthodes de gestion du privé, mais rien n’est parfait.

          Bof. J’ai un travail en majorité "de bureau", et mes horaires du vendredi c’est 8h-13h05. Et je suis à temps complet.

          Mais ma parole !!!!! c’est vous que vous avez pris en exemple ??????!!!!!????  smiley  et qui venez faire la morale aux autres. Vous ne croyez tout de même pas que les trains roulent grace à votre présence !!!! smiley

          Auriez-vous je vous prie, l’obligeance de démissionner SVP, parce que y’en a qui travaille, figurez-vous. smiley

          Prétendre que c’est les autres qui ne foutent rien !!!! Ben merde.


        • Gasty Gasty 24 juillet 2008 20:47

          Vous etes le sureffectif, rendez-nous service.


        • Gasty Gasty 24 juillet 2008 20:51

          Barrez-vous !


        • Vilrockerdefer 28 juillet 2008 17:35

          D’abord, mes félicitations. Votre réponse est (presque) sans insulte. Soit, vous vous énervez encore contre ce qui ne sont que des arguments issus d’une analyse publiée en tribune libre. Mais avec de la communication, ensemble, tout devient possible.

          • Je comprends parfaitement votre remarque. Cependant, vous devez comprendre que j’aime le transport ferroviaire. C’est là où je veux travailler, et j’ai pu y entrer. Le problème, c’est qu’il n’y a que deux compagnies ferroviaires là où j’habite : RATP et SNCF. Je ne peux donc pas travailler dans chez un opérateur de transport ferroviaire privé.

          Vous savez, la mobilité professionnelle et la flexibilité du travail sont des concepts actuellement très en vogue. Vous pourriez y songer. Vous parlez de la RATP et citez même Véolia. J’imagine donc que vous habitez en région parisienne. Tous vos rêves sont donc permis. Cependant, à la lecture de vos arguments, je ne peux pas croire sérieusement que vous travailliez à la SNCF. Peu importe. Le "j’ai pu y entrer" est aussi très drôle d’un point de vue caricatural.

          • Ce serait mon rêve. Mais je n’ai aucune des qualités d’un chef d’entreprise.

          Je crois plutôt que vous êtes chef d’entreprise.  : ) 

          • C’est pas une caricature. C’est la vérité, désolé.

          "Bien des erreurs sont nées d’une vérité dont on abuse."

          • Il y a environ 15 opérateurs. J’ai LeclercMobile personnellement.

          En France, 3 opérateurs écrasent le marché : Orange, SFR et Bouygues. En Europe, le prix des communications a baissé de 15 % en moyenne. Sauf en France. Parler des petits opérateurs qui sont obligés de traiter avec les gros pour utiliser leurs réseaux n’a aucun sens en terme d’offre concurrentielle. Une quatrième licence débloquerait le marché... Curieusement, le gouvernement (comme les anciens d’ailleurs) ne réalise aucun effort pour la vendre, par exemple au groupe Iliade (Free). 

          Tout cela fait partie d’un autre sujet. Si vous analysez ainsi le principe de concurrence, ce n’est pas étonnant qu’au sujet de la SNCF, vous restiez dans la caricature.

          • Il y a effectivement quelques subventions, mais elles sont marginales.

          Merci de le reconnaître. Est-ce signifier que vous pensez que les familles nombreuses et les bénéficiaires du congé annuel sont des "marginaux" ? Je n’ose pas l’imaginer.

          • Vous avez dit "Sa conséquence est l’abandon des services publics et la multiplication des prestataires privés de services et des offres. " comme si la multiplication des prestataires privés indiquaient un abandon du service public.

          Si le marché n’est pas rentable et que la Région concernée n’a pas les moyens de financer le service, oui, cela rimera avec abandon du service public. Et je le répète, je n’ai jamais écrit qu’une entreprise privée ne pouvait pas assurer une mission de service public.

          Le problème est le même pour le reste de votre démonstration : j’aborde uniquement dans mon article la thématique de l’intérêt d’une collectivité vis-à-vis de l’évolution de son infrastructure nationale de transport. Ensuite, vous pouvez bien sûr répondre à côté ou préjuger des conséquences de l’application d’un monde concurrentiel idéal... 

          • Sauf si la région subventionne la ligne.

          Si la Région, privée de la solidarité nationale, a les moyens de le faire.

          • Dans un monde concurrentiel, il n’y a pas de jackpot.

          Le même monde concurrentiel que la téléphonie ? Le même monde qui fait apparaître d’incroyables marges bénéficiaires, jusqu’à 30 % du chiffre d’affaire ? Donner votre définition du libéralisme est assez inutile pour le lecteur : tout le monde la connaît. En revanche, ce qui serait plus utile, c’est de nous démontrer qu’en France, dans l’ensemble des secteurs industriels, la concurrence est saine et les marchés en place ouverts. Et que cela n’a aucune incidence sur le pouvoir d’achat des Français. Nous savons déjà que vous avez une carte de téléphone Leclerc. J’espère votre article.
           
          Cordialement

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