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Enquête sur Mediator : les parlementaires effacent discrètement leurs conflits d’intérêt d’un site internet compromettant

Les parlementaires récemment mis en cause dans l'affaire Mediator du fait de leur appartenance à un club financé par le laboratoire pharmaceutique GlaxoSmithKline viennent de faire le ménage sur le site. Leurs noms ont été discrètement retirés. Ces parlementaires n'étaient pas moins que les présidents fondateurs de ce club...

Plusieurs articles sont récemment parus sur internet dénonçant des conflits d’intérêts entre les membres des missions parlementaires d’enquête sur le Mediator et le laboratoire pharmaceutique GlaxoSmithKline.

Gérard Bapt, président de la mission d’enquête à l’Assemblée Nationale et Jean-Pierre Door, le rapporteur de cette mission sont également les présidents du Club Hippocrate, un club de parlementaires financés par la Générale de Santé, Malakoff Médéric et GSK.

Sur les 11 députés que comporte la mission à l’Assemblée Nationale, 8 sont membres du Club Hippocrate. 6 sur les 24 membres de la mission d’enquête au Sénat et enfin Bernard Debré.

Gérard Bapt a déclaré au Figaro « ne plus faire partie de ce club depuis qu’il préside la mission sur le Mediator ». Ce point est très discutable puisqu’il apparaît comme « président fondateur » du Club Hippocrate sur les derniers compte-rendus mis en ligne, notamment celui de la réunion du 14 décembre 2010.

Toujours selon le Figaro, il ne connaissait pas le montant des sommes allouées par les partenaires. Jean-Pierre Door, également président du Club Hippocrate, débarque littéralement : « C'est vous qui m'annoncez le montant de ces financements. »

Les présidents fondateurs d’un club qui ne connaissent rien de ses financements… Voilà qui est surprenant.

Et dire qu’ils jettent l’opprobre sur certains professeurs de médecine qu’ils accusent de voir une partie de leurs travaux financés l’industrie pharmaceutique. Charité bien ordonnée…

Le secrétaire général du Club Hippocrate, Grégoire de la Roncière certifie que les documents rédigés par les universitaires et distribués ensuite aux parlementaires le sont en toute indépendance vis-à-vis des « partenaires ». Tout ceci est bien rassurant. En effet, le programme 2011 vient d’être mis à jour. Il aurait été scandaleux que des « partenaires » comme GSK ou la Générale de Santé puissent influencer des débats autour de « la gestion des crises sanitaires », ou « l’économie du médicament »…

Toujours est-il que depuis la parution de cet article, le ménage a été fait sur le site du Club Hippocrate. C’est propre, ça brille !!!

Selon son site internet, le club n’a plus de président. La rubrique a littéralement disparu. Le voici qui erre désormais seul sans commandant de bord…
La section membres n’est pas en reste. Plus de Gérard Bapt ! Plus de Jean-Pierre Door non plus ! Le 3° président, Alain Vasselle, également membre de la commission d’enquête, cette fois-ci sénatoriale a également fait retirer son nom. Et Bernard Debré aussi !
Aucune explication sur le site du Club Hippocrate. Pas davantage sur le site de GSK. Gérard Bapt a également choisi de ne pas donner davantage d’explications sur son site internet .

Il ne faut quand même pas abuser de la transparence…

Si la nostalgie vous prenait, les anciennes pages subsistent dans le « Cache de Google » (mais pour combien de temps encore ?). Vous les trouverez ci-dessous.


Crédits photo : Benjamin Rossen

Documents joints à cet article

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1 réactions à cet article    


  • clostra 18 mars 2011 12:10

    No comment !

    DSK et Glaxo garderont leurs sous et pourront ainsi baisser le prix de leurs médicaments.

    Côté sécu et mutuelles et autres assurances : un manque à gagner surtout si des médicaments dangereux ou inutiles sont retirés du marché.

    Côté emploi dans l’industrie pharmaceutique : on ne sait finalement. Car si on fait le compte entre pub et graissages, peut-être que ces industries vont pouvoir embaucher ?

    Moins de cotisations sociales (ou réparties là où on les attend par exemple dans les hôpitaux pour mieux écouter les malades), un meilleur pouvoir d’achat...

    Si on pouvait travailler un tel scénario et nous rendre des comptes !

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RachelBertrand


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