Eurovision 2019 : demandons l’élimination de Bilal Hassani !
Eh oui, comme on pouvait s'en douter, c'est Bilal Hassani qui a remporté le concours de télé-crochet organisé par France 2, à travers l'émission Destination Eurovision 2019.
Cette émission s'est déroulée en 3 étapes :
- samedi 12 janvier : 4 candidats sont sélectionnés sur les 9 qui se sont présentés, c'est Bilal Hassani qui remporte la première place avec une chanson en bilingue français-anglais.
- samedi 19 janvier : 4 candidats sont sélectionnés sur les 9 qui se sont présentés, c'est Seemone qui remporte la première place avec une chanson entièrement en français.
- samedi 26 janvier : 1 candidat sur les 8 finalistes, est sélectionné pour représenter la France à l'Eurovision 2019 à Tel-Aviv, en Israël, et c'est Bilal Hassani qui a remporté la mise sauvé par le jury français, alors que le jury étranger l’a classé cinquième. Nous remarquerons que si Bilal Hassani a été classé cinquième par le jury étranger, Seemone, qui chantait entièrement en français, a été classée première par ce même jury. Preuve, s’il en fallait une, que chanter en anglais ou en bilingue français-anglais, ne favorise pas forcément le vote des jurys étrangers non francophones.
Oui, on pouvait se douter que Bilal Hassani sortirait vainqueur de ce concours organisé par France 2, car ce personnage correspond parfaitement aux critères de la bien-pensance actuelle, une bien-pensance qui consiste notamment à mettre de l'anglais partout. D'ailleurs, en plus de sa chanson en bilingue français-anglais, le pseudo de Bilal Hassani sur touiteur est en anglais : "iambilalhassani", pour "I am Billal Hassani"( Je suis Bilal Hassani, en français - voir : @iambilalhassani).
Dès le départ, donc, j’ai été contre la chanson de Bilal Hassani, car celle-ci est en bilingue français-anglais, alors que, pour représenter notre pays, il me semble tout à fait évident et normal qu'il faille le représenter en chantant une chanson entièrement en français, le français étant notre seule langue nationale, le français étant encore une grande langue internationale, le français étant la langue de la Francophonie, une langue qui touche plusieurs centaines de millions de locuteurs à travers le monde.
De plus, à voir le règlement de plus près, je me suis rendu compte que ledit règlement - le même que celui de 2018 qui a été reconduit pour 2019, selon ce que j’ai lu sur le site http://www.eurovision-fr.net -, stipule que la chanson qui représentera la France à l'Eurovision doit avoir au moins 70% de paroles en français Or, la chanson de Bilal Hassani, c'est 50% de paroles en anglais et 50% en français.
J’ai compté : 159 mots en anglais contre 157 en français !
L'anglais est même majoritaire !
Normalement donc, Bilal Hassani devrait être éliminé, et c'est Seemone, arrivée en deuxième position lors de la finale, qui devrait représenter la France à l'Eurovision cette année.
Mais qui va oser aller à l'encontre de la candidature de Bilal Hassani sur la base que sa chanson ne respecte pas le règlement, ni la mission en matière de langue française du Service public, alors qu'immanquablement, Bilal Hassani étant efféminé et fils d'immigrés, cette personne risque fort de se faire traiter d'homophobe, de raciste, voire d'extrémiste ?
Eh bien non, moi, je ne suis ni homophobe ni raciste, ni extrémiste, mais je suis francophonophile, c'est-à-dire un défenseur de la langue française et de la Francophonie, et je demande l'élimination de Bilal Hassani sur la seule base que sa chanson ne respecte le quota de paroles en français, des paroles en français qui devraient représenter au moins 70% des paroles de sa chanson, selon les critères de sélection de 2018 définis par France 2, critères reconduits pour 2019.
Les règles générales du Concours de l'Eurovision à l'échelle européenne, disent que chaque pays choisit la langue dans laquelle son représentant chantera, et qu'on n'est plus tenu, ce faisant, d'être représenté dans la langue officielle du pays auquel on appartient.
Cela dit, puisque c'est la télévision publique française qui finance la participation de la France pour le concours de l'Eurovision et que le Service public a des obligations à l'égard de la langue française et qu'il doit veiller en cela à la promotion, à l'illustration, à la diffusion et à la défense de la langue française, la chanson qui représente la France à l'Eurovision devrait être 100% en français.
Notre Service public, en conséquence, doit porter la langue française dans ce concours et non l'anglais ni le bilinguisme français-anglais.
- Refusons le favoritisme en faveur de l’anglais qui représente une discrimination par rapport aux autres langues étrangères !
Pour prendre un exemple, un journaliste du Service public devra dire COURRIEL au lieu des mots anglais "mail" ou "e-mail", tandis qu'un journaliste de TF1 ou de M6, lui, aura le choix de nous angliciser ou pas.
- Le décret n° 2009-796 du 23 juin 2009 fixant le cahier des charges de la société nationale de programme France Télévisions dit en son article 39 :
« Tendant à être une référence dans l'usage de la langue française, France Télévisions contribue à sa promotion et à son illustration dans le cadre des recommandations du Conseil supérieur de l'audiovisuel. Elle veille à l'usage et au respect de la langue française par le personnel intervenant sur ses services conformément aux dispositions de la loi n° 94-665 du 4 août 1994 et, notamment, proscrit les termes étrangers lorsqu'ils possèdent un équivalent en français. »
Questions : En quoi chanter en bilingue français-anglais serait une référence dans l'usage de la langue française et comment peut-on dire que l'on fait la promotion de la langue française, alors qu'à travers le bilinguisme français-anglais, on souligne que sans l'anglais, notre langue ne se suffit pas, qu’elle est une langue bancale, en quelque sorte ? De plus, si France Télévisions proscrit les termes étrangers, comment expliquer qu’elle soutienne le bilinguisme français-anglais ?
- Le décret n° 2009-796 du 23 juin 2009 fixant le cahier des charges de la société nationale de programme France Télévisions dit en son article 37 :
« Dans le cadre de lutte contre les discriminations et la représentation de la diversité à l'antenne - France Télévisions prend en compte, dans la représentation à l'antenne, la diversité des origines et des cultures de la communauté nationale. (...) »
Questions : L'anglais n'ayant aucun statut particulier et officiel en France, chanter en bilingue français-anglais est une discrimination linguistique faite à l'encontre des langues étrangères autres que l'anglais. De plus, en quoi chanter en bilingue français-anglais serait considéré comme prendre en compte la diversité des origines et des cultures de la communauté nationale ? Y aurait-il des communautés anglophones en France ?
- L'article 15 de la loi n°94-665, dite loi Toubon, dit :
« L'octroi, par les collectivités et les établissements publics, de subventions de toute nature est subordonné au respect par les bénéficiaires des dispositions de la présente loi. (NDLR : c'est-à-dire de la langue française). Tout manquement à ce respect peut, après que l'intéressé a été mis à même de présenter ses observations, entraîner la restitution totale ou partielle de la subvention. »
Question : Comment peut-on dire que l'argent public qui va servir la chanson bilingue de Bilal Hassani, entre dans les critères de l'article 15 de la loi Toubon ?
Comme je l’ai dit précédemment, l'an dernier, devant la pression des anglomanes, France 2 a mis dans son règlement pour le concours de l'Eurovision, le fait que la chanson française devait avoir au moins 70% de paroles en français, c'est-à-dire en sous-entendu, que la chanson pouvait avoir 30% de paroles en anglais, car pour nos médias, hélas, le concept « langues étrangères » est, dans la plupart des cas, synonyme d’« anglais » + « anglais »
Bien évidemment, cela est un recul par rapport au 100% en français que normalement nous serions en droit d'attendre d’une chanson soutenue par le Service public.
Pour 2019, cet accord a été reconduit, semble-t-il, selon le site Eurovision-fr.com, mais pourtant Bilal Hassani a chanté 50% en anglais, 50% en français. La règle donnée par France 2 n'a donc pas été respectée, et il est certain que si personne ne proteste sur ce coup-là, demain, la chanson française qui représentera la France à l'Eurovision sera 100% en anglais.
Cette méthode pour imposer l'anglais est empruntée au fonctionnement des sociétés anglo-saxonnes qui se moquent des lois et des conventions (ici, le décret n° 2009-796 du 23 juin 2009 fixant le cahier des charges de la société nationale de programme France Télévisions et la loi Toubon). Pour elles, tout repose sur l'usage et, au final, tout repose sur le consentement par le fait de ne pas s'être battu contre l'usage que, subrepticement, par petites doses et par traîtrise, on nous a peu à peu imposé.
Normalement donc, le candidat présenté par France télévisions pour représenter la France à l'Eurovision devrait chanter entièrement en français, et Élodie Gossuin qui donne à l’antenne, les résultats du jury français devrait les donner, elle aussi, entièrement en français, et non en bilingue français-anglais comme elle le fait depuis 2 ans.
Le problème, c'est qu'actuellement en France, et partout en Europe, il y a des consignes pour implanter l'anglais partout, alors France Télévisions partenaire également de l'anglicisation En Marche, bien-pensance oblige, a fait un règlement autorisant 30% de paroles qui ne soient pas forcément en français dans la chanson qui représentera la France à l’Eurovision.
France Télévisions a donc créé une brèche dans le tout-français qui normalement est la règle pour tout ce qui dépend, ou émane, d’un organisme public.
Et cette année, France Télévision ne respecte même pas les critères de la brèche de 30% qu'elle s’est autorisée, puisque la chanson de Bilal Hassani c'est 50% en anglais et 50% en français. Il semble donc évident, si personne ne réagit ni ne proteste cette année contre le bilinguisme de la chanson de Bilal Hassani, que France télévisions nous amènera dans les années qui suivent, vers une représentation 100% anglophone de la France à l'Eurovision.
Cette histoire d'anglais à l'Eurovision, c'est exactement l'histoire de la grenouille qui est heureuse d’avoir été plongée dans de l'eau tiède au fond d'une casserole et qui dit même merci de cette bonne action, mais à qui on a oublié de dire que le feu sous la casserole n'avait pas été éteint et que, au final, elle mourra ébouillantée.
Le bilinguisme de la France à l’Eurovision, c’est l’eau tiède du début de notre bain mortel, juste avant que l’eau ne bout et que nous finissions par disparaître, cuits et mixés dans la soupe des marchands de spectacles, car pour eux la richesse de la diversité des langues et des cultures est un frein à leurs profits basés sur la normalisation-standardisation des goûts et des couleurs, et c’est pourquoi la richesse de la diversité des langues et des cultures, pour ces marchands sans scrupule, doit finir en bouillie.
Oui, à force de se laisser marcher sur la langue, ils finiront carrément par nous passer sur le corps !
Réagissons, ne nous laissons plus faire !
Régis Ravat, Président de l’Afrav,
alias Pasagenoux
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