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EXILS

Pendant longtemps, « chez soi » était une idée qui n’avait pas grand-chose à voir avec un endroit. Bien sûr, il y avait la familiarité des lieux, la connaissance intime des plantes que l’on pouvait manger, de celles qui soignent et de celles qui tuent, le nom que l’on donne à la montagne dans le lointain qui sert de point de repère à tous dans le coin, le parfum particulier de la terre à cet endroit, juste après la pluie, le brouhaha reconnaissable de la faune locale et la lumière si spéciale au moment précis où le soleil s’appuie sur l’horizon, juste avant de sombrer de l’autre côté du monde, dans l’inconnu, l’obscurité… « ailleurs ».

Mais en fait, se sentir « chez soi », c’était quand même plus largement être ensemble, avec les autres, avec les siens, avec ceux que l’on connait depuis toujours et qui nous reconnaissent, ceux qui savent qui nous sommes, qui connaissent notre penchant irrépressible pour les fruits des petits arbres près de la rivière, ceux qui nous identifient rien qu’au son de notre rire, ceux de la tribu, du groupe, de la famille, ceux avec lesquels on traverse les épreuves de la vie sans jamais se sentir seul. Être chez soi était un état d’esprit et aussi une façon de vivre, un rapport au monde, un sentiment capable d’éclore partout et tout le temps. Quelque part, c’était juste se sentir bienvenu, accepté, c’était faire partie de quelque chose de plus grand et de plus important que soi.

Et puis un jour, un type a dit : voilà, entre le ruisseau, l’arbre et la pierre, c’est « chez moi ». Pas « chez nous », avec vous, mais « chez moi tout seul » et à l’exclusion de tous les autres ».

Et à partir de ce moment-là, on a cessé d’habiter le monde.

La diagonale du vide

La diagonale du vide, c’est cette bande de territoire allant du Nord-Est de la France jusqu’au Sud-Ouest en passant par le Massif central, caractérisée par une faible densité démographique et une tendance à la dépopulation. Cette expression alimente souvent un discours alarmiste, voire catastrophiste, en opposant une France urbaine supposée riche et dynamique à une France rurale abandonnée, en voie d’appauvrissement et de désertification. Cette opposition est simpliste et le tableau de la diversité territoriale de la France est beaucoup plus complexe et composite. Une étude récente de l’INSEE[1] à partir du dernier recensement le montre à nouveau.

Les paradoxes de la « diagonale du vide », par Olivier Galland, 31 janvier 2020, Telos

Depuis le travail de Christophe Guilluy sur La France périphérique, et sa grille d’analyse des fractures sociales qui divisent les territoires de la République et surtout depuis le début de l’implacable confirmation de sa vision qu’a apporté le soulèvement des Gilets jaunes, j’ai comme l’impression que les élites n’ont de cesse de vouloir décrédibiliser ces thèses qui — d’ailleurs — mettent tellement à nu leurs stratégies de domination.

Ces résultats mettent donc à mal les visions simplistes et duales1 qui opposent la « France périphérique »2 rurale, isolée, appauvrie et abandonnée par les pouvoirs publics, à la France urbaine.

Idem.

Or, il se trouve que je vis depuis plus de 20 ans dans un territoire de la diagonale du vide, je viens d’aller en visiter un autre et les données que j’en rapporte sont assez différentes.

La principale variable explicative des mouvements de population actuels est soigneusement gardée sous le boisseau, car il s’agit moins d’« attractivité » des territoires périphériques que d’un renforcement jamais égalé de la force centrifuge des métropoles par la pression immobilière.

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La France périphérique qui n’existe pas

Le premier cercle de l’exclusion

Pour la faire très courte : il n’est pas possible avec des revenus de zones périphériques de s’implanter à moins de 30 min d’une métropole régionale (c’est encore plus vrai pour la capitale). Les conditions demandées pour l’accès à des logements étriqués excluent de fait au moins 50 % de la population (en étant très généreuse). Je ne fais plus la liste des gens — pourtant pourvus de revenus supérieurs à la médiane — qui galèrent à satisfaire les innombrables exigences des agences immobilières et qui se retrouvent à mon âge à devoir… présenter la caution solidaire de leurs parents et autres stupidité dans le genre.

Plus prosaïquement, lorsque tout le monde trouve parfaitement normal de réclamer l’équivalent d’un salaire minimum pour loger dans un deux-trois pièces exigu et pas forcément très bien placé, c’est le moment où je me dis qu’il y a quelque chose de bien pourri dans les soi-disant choix résidentiels dans ce pays.

S’il y a bien quelques retraités encore un peu dotés financièrement et quelques actifs très autonomes qui cherchent un cadre de vie de meilleure qualité dans les zones rurales, ce n’est plus du tout un mouvement majoritaire. Les jeunes ruraux (et assimilés) des zones excentrées qui espèrent avoir une éducation et/ou un boulot de qualité doivent toujours quitter le pays pour « la ville » qui concentre à un point jamais égalé la production de valeur ajoutée. Les babas & bobos qui sont arrivés jusqu’au début des années 2000 cherchent à présent à se rapprocher des centres de santé et services des métropoles régionales, qui répondent mieux aux problématiques des gens en perte d’autonomie et de santé.

Alors qui arrive dans les zones périphériques ?

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Quelque part à Foix, préfecture de l’Ariège

Depuis le début des années 2000 et encore plus intensément depuis la crise de 2007 qui a creusé vertigineusement les inégalités : les pauvres « inexploitables » des métropoles , les gens abonnés aux minima sociaux sans espoir d’en sortir un jour, les « Cassos » qui entrent frontalement en concurrence avec les jeunes restés au pays qui godillent laborieusement dans le sous-emploi sous-payé et éclaté caractéristique de ces zones portées essentiellement par 4 secteurs d’activité :

  • l’agriculture, saisonnière, morcelée, usante et extrêmement mal payée, qui ne permet généralement pas de sortir des minimas sociaux,
  • les soins aux personnes (territoires vieillissants + pression foncière pour EHPADer loin des villes, où la « vie » est moins chère), un peu plus rémunérateurs, mais très usants,
  • le tourisme, qui paie peu et de manière saisonnière, donc on reste dans les systèmes D et minima sociaux,
  • les fonctionnaires (surtout dans les préfectures) qui sont généralement les mieux payés et les mieux éduqués et qui permettent de n’avoir pas totalement une économie du tiers monde, mais que les différents gouvernements s’acharnent à faire disparaitre.

L’arrivée des pauvres éjectés des villes ne se fait pas sur le mode du choix, mais plutôt de la sanctuarisation des métropoles économiques et cela engendre sur place des comportements de rejet et de repli qui ont commencé un peu à s’exprimer il y a un peu plus d’un an.

De facto, la politique de métropolisation peut se penser comme une politique de recentralisation multipolaire. La concentration des services publics autour des centres urbains de forte densité de population produit des situations redondantes d’abandon des territoires périphériques et ruraux. Ce déséquilibre se fait par creusement des inégalités entre les urbains surconnectés, surdesservis et le reste de la population qui est repoussée de plus en plus loin des centres de vie et de décision par la force centrifuge des couts immobiliers.

Toutes les politiques des transports, de la santé, de l’éducation ou même des salaires concentrent les moyens sur une part de plus en plus réduite de la population : les jeunes urbains des catégories supérieures3. Les autoroutes, les gares, les aéroports dessinent le schéma d’un pays à deux vitesses : celui des habitants privilégiés des centres urbains qui bénéficient de l’interconnexion des transports, des services publics, des centres de formations et d’éducation, de la concentration des équipes de santé, de la rapidité de mouvement, de la multiplicité des choix ; puis celui des périphéries, des campagnes assujetties aux seuls besoins d’emprise territoriale des métropoles, des transports inexistants, des écoles qui ferment et s’éloignent, de la difficulté permanente de se déplacer, d’accéder à des professionnels de santé, à des emplois de qualité…

Concrètement, il n’y a plus aucune égalité de traitement et de chances entre les citoyens de ce pays et les ségrégations spatiales se renforcent à un niveau encore inconnu en France.

Les besoins d’une minorité de la population (pourtant celle qui cumule les meilleurs capitaux financiers, culturels, professionnels, etc.) s’imposent assez brutalement à tout le reste des citoyens. Les zones périphériques des métropoles sont des espaces de stockage d’une main-d’œuvre abondante et subalterne asservie aux besoins des populations du centre pendant que les populations rurales sont des colonisées de l’intérieur, des réservoirs d’espaces de villégiature ou de productions alimentaires à couts contrôlés, totalement inféodés à l’emprise des métropoles régionales. Les moyens de transport performants les traversent, les hachent ou les contournent, les dessertes se font uniquement en fonction du calendrier et des besoins des populations des métropoles. L’éducation et la santé sont à l’avenant.

Tout se passe comme si les citoyens des zones périphériques étaient des citoyens de seconde zone, avec moins de besoins, de perspectives et d’autonomie.

Ma contribution à un questionnaire — à présent disparu — du Sénat, 14 février 2017

S’il est bien possible que les travaux de Christophe Guilluy ne soient pas exempts de toute faiblesse et doivent donc faire l’objet de débats contradictoires, il n’en reste pas moins que cette obsession à vouloir jeter le bébé de « La France périphérique » avec le bain de son découvreur n’en reste pas moins éminemment suspect à mes yeux.

Son analyse4 est réfutée par des gens qui vivent également en centre-métropole et par des outils statistiques aussi pensés et conçus en centre-métropole.
Il y a une bonne raison à cela : il n’y a aucune place pour les professions intellectuelles supérieures en zones périphériques.

Bien sûr, il existe ponctuellement des regroupements de cadres sup. dans des trous perdus, au grès d’implantations de centres de recherches ou de boites ayant une implantation excentrée historique, mais si tu y vas en profondeur, ils se vivent comme exilés ou au vert, à la recherche de modes de vie alternatifs et gardent des habitudes ancrées dans des métropoles qu’ils veulent accessibles et pas trop éloignées → gros lobbying pour avoir des accès autoroutiers, voire privatiser des nationales pour aller plus vite là où les choses se font.

Certaines zones dynamiques périphériques décrites comme contrarguments jouissent plutôt de l’effet Bill Gates entre dans le bistrot5.

Pas loin de chez moi, il y a le Madiran. Zone viticole prospère… ouais… si on veut. Il se trouve que j’y ai été candidate. Donc ça donne :

  1. Une poignée de gros propriétaires terriens blindés, qui règnent en seigneurs sur le coin, tendance très grosse bourgeoisie, avec un mode de vie gentlemen farmers très peu éloigné de celui des gus des hypercentres friqués (manière, ils y ont souvent un beau portefeuille immobilier). Comme ils nourrissent les gueux du coin, ils profitent de la reconnaissance du ventre pour occuper (cumuler) des fonctions électives locales : ne pas oublier qu’un mandat de maire chez les blédards ouvre la porte sénatoriale, surtout si tu as du fric et de l’entregent.
  2. Une énorme masse de travailleurs captifs (problèmes récurrents d’accès à l’éducation, confirmé par d’autres études), qui n’ont pas les moyens d’accéder aux villes où se concentrent les meilleurs salaires et qui survivent avec des bouts d’emplois complétés plus ou moins bien par le RSA (le manque de services public fait que beaucoup s’assoient sur leurs droits faute de savoir et de moyens de les faire valoir, ce qui est aussi bien commode pour les statistiques !). Leur très grande pauvreté est masquée par l’abondance de l’économie informelle, pas bien mesurée non plus par les travaux et statistiques officielles.
  3. Une pseudo classe moyenne : les fonctionnaires qui même en catégorie C font figure de nantis et font remonter la moyenne des salaires, de petits commerçants en voie de disparition qui cachent le fait qu’ils complètent leurs revenus par le RSA (et qu’ils fraudent surement un peu), des employés de la grande distribution qui grâce à des empilements de crédits font semblant de ne pas être pauvres.

Bref, ce qui est particulièrement bien caché aux sociologues de centre-ville, c’est l’ampleur des inégalités (il est vrai que le problème se généralise) et surtout la perte de « chances » dans tous les domaines, suite à la disparition des services publics (partagé aussi par les banlieues populaires).
À cela s’ajoute l’éloignement qui augmente (disparition des transports périphériques, routes à 80 km/h, villes saturées et chères) qui interdit de fait toute ascension sociale (alors que le pauvre de banlieue peut encore accéder aux services et aux salaires de centre-ville).

Exemple : avec des revenus de brousse, on ne voit pas comment financer des études supérieures en ville.

Mon commentaire sur la déconstruction des thèses de Guilluy, 19 décembre 2019, Seenthis

Démétropolisation

Donc, la France périphérique n’existe pas, les Gilets jaunes n’ont aucune raison objective de battre le pavé depuis 64 semaines et l’on a bien fait de lourder l’aménagement du territoire il y a une vingtaine d’années : la main invisible du marché y pourvoit tellement mieux.

Pendant ce temps, l’on découvre que concentrer toujours plus la valeur ajoutée et la population dans des espaces toujours plus denses n’est pas forcément l’idée du siècle.

Après 2 années d’échanges et de co-construction, avec les territoires, les citoyens et acteurs de terrain, le projet de SRADDET (Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Égalité des Territoires) de la Région Occitanie a été arrêté en Assemblée plénière du 19 décembre 2019.

Le SRADDET incarne le projet d’aménagement du territoire porté par la Région à l’horizon 2040. Il dessine un cadre de vie pour les générations futures, pour un avenir plus durable et solidaire. Ainsi, le SRADDET fixe les priorités régionales en termes d’équilibre territorial et de désenclavement des territoires ruraux, d’implantation d’infrastructures, d’habitat, de transports et d’intermodalité, d’énergie, de biodiversité ou encore de lutte contre le changement climatique.

[…]

Un rééquilibrage régional pour renforcer l’égalité des territoires :
Dans un contexte de forte attractivité démographique, le rééquilibrage suppose d’une part de limiter la surconcentration dans les métropoles en engageant le desserrement des cœurs métropolitains et d’autre part de valoriser le potentiel de développement de tous les territoires, le tout en portant une attention particulière à la sobriété foncière (privilégier l’accueil dans les territoires d’équilibre et les centres-bourgs). Ce rééquilibrage doit être opéré en termes d’accueil et d’habitat, mais aussi en termes de services publics et d’activités.

SRADDET (Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Égalité des Territoires) de la Région Occitanie

Inverser la logique d’emprise territoriale des métropoles et de désertion des villes et bourgs secondaires, de concentration de la richesse et des équipements n’est pas une mince affaire, en ce qu’il s’agit avant tout de dépolluer nos esprits de la vérole capitaliste de l’accumulation sans fin au service d’un pouvoir sans vergogne. Mais il n’existe probablement pas d’autres voies pour sortir ensemble d’une logique mortifère qui nous exile partout et tout le temps et qui nous dépossède de notre droit fondamental d’habiter le monde.

 

Notes

  1. C’est moi qui souligne le propos en le mettant en gras, cette intéressante entreprise de déconstruction d’une théorie opposée que l’on se garde bien de nommer frontalement.
  2. Par contre, ce n’est pas moi qui met entre guillemets le titre de la thèse ennemie…
  3. … et les rentiers, bien sûr !
  4. Celle de Guilluy.
  5. Grosso modo, si Bill Gates entre dans le bistrot du bled, le revenu moyen du bar grimpe en flèche, mais en dehors du milliardaire, aucun client n’est plus riche à la fin de la bière.

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50 réactions à cet article    


  • velosolex velosolex 8 février 2020 13:07

    Les diagonales du vide ne le resteront pas indéfiniment, c’est sûr, face à l’accroissement prodigieux des populations, la violence endémique des villes, et les phénomènes de pollution de plus en plus consternant. La ville devient un concentré de populations mis en compétition, et accroissant la désespérance des moins bien lotis qui se voit reléguer dans les marges, éloignés de la vitrine du centre ville peuplé d’happy few e de bobos. A Paris, la dotation par habitant de la part de l’état, est le double de ce qui est distribué ailleurs. En clair, on aide les plus fortunés. Et cela s’accroit avec la hausse abyssale des inégalités potentialisée par la réforme des impots

    Sommes nous arrivés à un carrefour de civilisation, accompagné d’une chute du capitaliste, qui est confronté à sa plus grave contradiction : Devoir s’adapter à un système qu’il continue à détruire, s’il ne veut pas mourir. Ne pas tuer le cheval sur lequel il est monté.. 

    C’est comme de demander à un psychopathe violent de se convertir au yoga, et à la relaxation. Pourtant...

    A la fin des années 80, le communisme s’est décomposé en quelques mois, alors qu’on pensait qu’il faudrait l’année d’avant au moins un siècle. 


    • titi titi 8 février 2020 14:46

      @velosolex

      L’Ile de France c’est 16 millions de Français… en gros 25%.

      Le gilets jaunes c’est peut être beaucoup de monde à Langres ou à Aurillac… mais ca ne sera jamais 25% des français.

      Même si ça vous fait mal, le système fonctionne pour une majorité.
      Une majorité urbaine et cosmopolite.

      Qui a dit que la démocratie était « la dictature de la majorité » ?


    • Captain Marlo Captain Marlo 8 février 2020 15:12

      @titi
      Qui a dit que la démocratie était « la dictature de la majorité » ?


      .
      La majorité des Français ne veut pas de la réforme des retraites, qu’ils soient urbains ou ruraux, c’est niet, on n’en veut pas !!
      .
      Les Gilets jaunes sont le symptôme du malaise français devant la mondialisation des échanges, les usines fermées, les régions dévastées, le chômage de masse, les acquis sociaux détruits, les services publics supprimés etc.
      .
      L’ennui, c’est que tout cela découle des Traités européens, y compris la mondialisation des échanges !  La classe politique, les médias et les syndicats font croire que c’est une fatalité... à laquelle il faut d’adapter !
      .
      Mais les Français refusent de s’adapter ! Voilà le souci de ce pauvre Macron !
      Les Astérix du village gaulois lui donnent bien du fil à retordre à ce « progressiste » !
      .
      Mais la dégringolade a commencé bien avant ! En particulier avec Mitterrand, qui a utilisé l’euphorie de son élection, pour faire voter en 1984, la loi qui a mis fin à la séparation des banques.
      .

      "Le 24 janvier 1984, le PS votait la première loi bancaire au monde – qui mettait fin à 40 ans de séparation des activités bancaires en France.

      10 ans plus tard, ses effets commenceraient à se faire sentir, avec le début de la constitution des mégabanques universelles.

      Mais ce n’était que le début du processus de dérégulation massive du système financier français, déjà étudiée dans ce billet. N’oublions jamais…

      .
      Le reste des ennuis est arrivé avec Maastricht, l’UE & l’euro.

      L’Europe, qui était un marché commun, est devenu un système supranational.
      C’est déjà gravissime, la France a été dépouillée de toutes ses souverainetés.
      Les gouvernements ont perdu la main. Ils regardent les évènements sur lesquels ils n’ont plus de prise, comme les vaches regardent passer les trains...
      .
      L’Europe est voie vers la fédéralisation, avec la disparition des Etats Nations, telle que la rêvent tous les Mamamouchis, comme Macron, qui détestent autant les peuples que les Nations... !
      .
      Mais comme les citoyens ne sont pas au courant de ce qui se trame dans leur dos, ils voient les effets néfastes, mais pas les causes, qui sont idéologiques, capitalistes, certes, mais idéologiques !


    • titi titi 8 février 2020 15:29

      @Captain Marlo

      Comme d’habitude vous parlez pour ne rien dire.

      Une majorité de Français est contre la réforme ? Vous n’en savez rien.
      Brailler fort, ne veut pas dire être majoritaire.

      Vous mettez en cause l’Europe ?
      Bah réveillez vous : la France est Jacobine depuis 1793. La France a un état centralisé depuis Louis XIV, qui l’a revendique, et en a fait sa marque de fabrique.
      Ca fait 400 ans que tout est décider à Paris, que toute l’économie est gérée depuis Paris.
      Mettre en cause des traités de 1957, faut pas trembler, ni avoir peur du ridicule.

      Et en fin vous parlez des gilets jaunes, mais lesquels ?
      Ceux du début du mouvement qui avaient des revendications très « bon sens paysan », et ceux qui cassent les vitrines de la rue St Lazare tous les samedis ?


    • Shawford NoNo42 8 février 2020 15:39

      @titi

      Fifille parle en fait de l’équipe de futsal de Libourne qui joue les 32èmes de finale de coupe de France contre Quimper !

      Mais en a t’elle la moindre idée elle-même, ou plutôt m’a t’« elle » prouvé une seule fois sur Agoravox qu’ « elle » comprenait vraiment ce que ça représente pour quoi que ce soit en ce bas monde et au delà !?????


    • Xenozoid Xenozoid 8 février 2020 18:20

      @tous

      commentaires qui sont pour les lecteurs pas pour les débiles d’avx,qui eux s’en foutent des service de fax et peuvent zapper


    • Captain Marlo Captain Marlo 8 février 2020 18:49

      @titi
      Comme d’habitude vous parlez pour ne rien dire.

      la France est Jacobine depuis 1793. La France a un état centralisé depuis Louis XIV, qui l’a revendique, et en a fait sa marque de fabrique. Ca fait 400 ans que tout est décider à Paris, que toute l’économie est gérée depuis Paris.


      .
      C’est consternant, que dire devant tant de déni et d’ignorance ... !?
      .
      La France ne dispose plus :

      de la souveraineté monétaire.

      du contrôle de ses frontières.

      75% à 80% de ses lois sont d’origine européenne.

      Le droit national est soumis au droit communautaire de manière absolue.

      La diplomatie et la défense sont soumises à l’ OTAN article 42 du TUE.

      Les capitaux, les marchandises, les hommes & les services doivent circuler librement, à l’intérieur de l’UE, mais aussi avec le reste du monde.Cf le TFUE

      La Commission européenne a l’initiative des lois.

      Elle contrôle leur application.

      et elle veille à l’application des Traités.

      La Cour de justice européenne impose des sanctions financières aux Etats.

      Et il n’y a plus de politiques intérieures nationales, mais uniquement des politiques européennes.
      .
      et bien quand on en est là, votre centralisme jacobin en a pris un sacré coup dans l’aile, ma poule ! Il ne vous reste qu’à le ranger dans vos souvenirs et vos livres d’histoire !


    • Eric F Eric F 8 février 2020 19:29

      @assouline
      Voyons, vous savez pourtant que le coronavirus, c’est la faute aux GOPE, les épisodes climatiques cévenols, c’est la faute aux GOPE, le harcèlement sexuel dans le sport, c’est la faute aux GOPE....


    • velosolex velosolex 8 février 2020 20:07

      @titi
      Croyez vous que ces 25%, en gros, comme vous dites, sont contents d’être dans cette couronne Parisienne ?...Ont ils choisi ou ont ils subi leur déménagement ?...Paris d’ailleurs pour mémoire se vide de ses habitants, relégués en périphérie, forcés de s’astreinte à des heures de déplacements, pour vivre dans des logements très chers et si exigus, que l’on ne peut être que scandalisé par cette exploitation quasi négrière. 
      Alors vous me dites que ça fonctionne. Ca ressemble à la fois du charbonnier. Peut être faites vous parti des nantis, mais en cas votre avis n’a pas d’importance, n’est lié qu’à la vanité. Il n’y aucun intérêt à montrer ici sa fortune. Le débat est sur le sens de l’implantation du territoire. Un thème récurent depuis deux siècles. La république française a donné un temps un sens, à la distribution à un plan d’ensemble qui tenait lieu de contrat aimable et d’espoir. C’est ainsi qu’on fait un pays. L’empire romain procédait aussi ainsi…..Le remettre aux mains des financiers qui ne pensent qu’à se faire des martingales d’enfer en dit beaucoup sur les gens qui nous gouvernent et qui rament exactement en sens contraire du courant. 


    • Captain Marlo Captain Marlo 8 février 2020 21:33

      @Eric F
      Voyons, vous savez pourtant que le coronavirus, c’est la faute aux GOPE, les épisodes climatiques cévenols, c’est la faute aux GOPE, le harcèlement sexuel dans le sport, c’est la faute aux GOPE....


      .
      « Si les Traités tu n’as pas lu, alors perdu déjà tu as ! »

      Les gens bien informés ont lu les GOPé, pas comme vous !
      Ou alors vous êtes riche, vous avez un gros portefeuille d’actions dans les multinationales et COUIC 40, et vous n’avez pas besoin de la solidarité du modèle social français ?? Tant mieux pour vous !
      .
      Parce qu’un pauvre ou même, un moins pauvre, qui soutient l’UE & Macron, c’est qu’il est larbin, maso, corrompu, ou bien qu’il a les boyaux de la tête qui se mélangent", comme disait Coluche !


    • Ruut Ruut 8 février 2020 21:42

      @titi
      Pourquoi le gouvernement ne fait pas un référendum sur la réforme de la retraite l’histoire de suivre le choix de la Majorité des citoyens ?


    • Captain Marlo Captain Marlo 8 février 2020 21:48

      @Ruut
      Pourquoi le gouvernement ne fait pas un référendum sur la réforme de la retraite l’histoire de suivre le choix de la Majorité des citoyens ?


      .
      Parce qu’il connaît très bien la réponse ! 61% des français n’en veulent pas.
      .
      Et comme il doit appliquer le Pacte de la zone euro, ou bien il la retire et il aura à rendre des comptes au Conseil européen devant ses 27 collègues Chefs d’Etat, ou il active le 49.3. Et à donner des explications à la Commission !
      .
      L’UPR demande aux Députés LREM de démissionner du Groupe LREM à l’Assemblée, pour obliger Macron a appliquer ce que veut la majorité des Français !


    • titi titi 9 février 2020 01:04

      @Ruut

      Moi je suis pour.

      Comme un référendum sur les régimes spéciaux : ce serait bien aussi que les Français se prononcent sur le maintien des régimes spéciaux.
      Ce serait intéressant... 


    • titi titi 9 février 2020 01:29

      @velosolex

      « Alors vous me dites que ça fonctionne. Ca ressemble à la fois du charbonnier »

      Bah consultez l’insee : le taux de chomage de l’ile de France… le revenu moyen de l’ile de France, et comparez aux Ardennes par exemple.
      Et vous verrez qui est le charbonnier...

      «  Le débat est sur le sens de l’implantation du territoire. Un thème récurent depuis deux siècles. La république française a donné un temps un sens, à la distribution à un plan d’ensemble qui tenait lieu de contrat aimable et d’espoir. C’est ainsi qu’on fait un pays »
      C’est totalement faux. Vous racontez n’importe quoi.
      La centralisation parisienne est consubstantielle à la création de l’Etat Français.
      Visitez les capitales des anciennes provinces : l’architecture y est figée à la date de l’annexion.
      Il n’y a jamais eu de contrat de quoi que ce soit.
      Le Crédit Lyonnais est resté lyonnais à peine 20 ans.. et après ? Paris.
      Le Crédit Agricole est resté rural à peine 25 ans.. et après ? Paris.

      Les « affaires » sont consubstantielles à la création de la république.

      Replongez vous dans les livres d’histoire au lieu de répéter des conneries ad nauseam.


    • titi titi 9 février 2020 01:40

      @ capitaine marlo

      C’est consternant, que dire devant tant de déni et d’ignorance ... !?
      .
      La France ne dispose plus :

      — de la souveraineté monétaire.
      — du contrôle de ses frontières.



      De 1865 à 1927, la France a fait partie d’une union monétaire : l’union latine.

      La france ne disposait pas de la souveraineté monétaire pendant 62 ans...


      C’est consternant de ne pas le savoir et de répéter les conneries sur la souveraineté monétaire. 


      Pour ce qui est des frontières, quand il s’est agit de remettre en place les frontières suite aux attentats, l’Etat n’a rencontré aucun problème pour retrouvé des policiers.

      Quand il s’agit de faire chier les gens solvables il n’y a aucun problème pour contrôler les frontières et rétablir les contrôles, Europe ou pas.




    • Captain Marlo Captain Marlo 9 février 2020 10:45

      @titi

      De 1865 à 1927, la France a fait partie d’une union monétaire : l’union latine.

      La france ne disposait pas de la souveraineté monétaire pendant 62 ans...

      .
      Nous n’avons pas les mêmes informations, et je constate que vous affirmez sans apporter aucune preuve = commentaire bidon. La France a perdu sa maîtrise de la monnaie avec Maastricht, la preuve, l’euro ne peut pas être dévalué.
      .
      De 1801, date de la Création de la Banque de France, à 1974, l’Etat et les Collectivités locales empruntaient à taux 0% à la Banque de France.
      « Michel Rocard dévoile le pot aux roses ».

      .
      Et Michel Rocard, du coup, explique l’origine de la dette publique. L’article 123 du TFUE impose d’emprunter aux banques privées, ni à la BCE, ni à la Banque France ! D’où les 40 ou 50 millions d’euros d’intérêts que nous payons aux banques chaque année, et qui seraient bien plus utiles ailleurs, par exemple, pour financer les retraites ou les services des urgences !

      L’UPR prévoit d’ailleurs, non seulement de revenir au Franc, mais de redonner à la banque de France sont rôle précédent, pour cesser d’engraisser les banquiers.
      Évolution de la dette publique, avec et sans Maastricht.


      Pour ce qui est des frontières, quand il s’est agit de remettre en place les frontières suite aux attentats, l’Etat n’a rencontré aucun problème


      .
      Il s’agit d’une mesure temporaire, prévue dans les Traités européens qui gèrent les questions migratoires. Et non d’une remise en place des frontières définitive.
      .
      Mais comme vous êtes inculte, et que vous ne vérifiez aucune de vos infos, vous pouvez raconter n’importe quoi. Commencez donc par chercher les preuves, avant d’écrire vos salades, et mettez -les en lien, ça vous évitera de passer pour un Mickey. Et en plus cessez de m’insulter !
      .
      Textes officiels européens sur l’asile et l’immigration.

      "(...) Chaque Etat membre a également la possibilité de rétablir temporairement les contrôles aux frontières nationales en cas de menace pour l’ordre public ou la sécurité. La France l’a fait depuis 2015, à la suite des attentats survenus à Paris.



    • titi titi 9 février 2020 11:27

      @Captain Marlo

      « Nous n’avons pas les mêmes informations, et je constate que vous affirmez sans apporter aucune preuve = commentaire bidon. L »

      Ce n’est pas parce que vous n’avez aucune culture historique que mon commentaire est bidon.

      Donc révisez vos cours d’histoire et après on en reparlera espèce de Charlot.


    • Captain Marlo Captain Marlo 9 février 2020 18:29

      @titi
      Commencez donc par trouver les preuves, avant de la ramener.
      Et mettez les liens sur lesquels vous vous appuyez, pour que les lecteurs puissent vérifier.


    • velosolex velosolex 9 février 2020 23:55

      @titi
      Votre sens de l’histoire et de la géographie laisse un peu à désirer. 
      Le centralisme à la française ne date pas de la révolution. Il était déjà présent sous l’ancien régime. Ce n’est pas par hasard que louis quatorze construit Versailles, mais pour saper toute tentative de lumière et d’indépendance des nobles, mis sous cloche près de la capitale. Il n’y a pas d’exemple autre en Europe d’un pays qui a liquidé toutes les autres langues en usage sur son territoire pour imposer le français. En Bretagne, on est bien placé pour le savoir. L’annexion par la France a amené la misère dans ce pays autrefois prospère au quinzième siècle, qui avait avant louis quatorze, plus de tonnages de bateaux dans ses ports que ceux de Hollande, et faisait commerce de voiles et de tissus jusqu’aux Amériques. Ce qui explique l’or des chapelles en bretagne et l’ornemental religieux lié à cette époque de prospérité qui étonne encore certains. 
      Il y eut pourtant une époque où ce centralisme fut éclairé. Fernand Braudel, le grand historien de l’après guerre, avait coutume de dire que le chemin de fer avait fait plus pour l’identité Française que la révolution de 89.
      Pourquoi ? Parce que c’était une représentation pratique de l’égalité nationale, et d’un schéma d’organisation du territoire, semblable à l’ambition des romains quant ils construisaient leurs voies. Qui ne passaient pas forcément par Lutèce...
      D’un seul coup tout le monde était fier d’être français. Ce pays qui travaillait à plus d’égalité et à la mise en valeur de tout son territoire, animé par le projet républicain !
      Un pays se tient donc dans ce genre de contrat, qui s’est perpétué sous De Gaule encore, avec ce qu’on appelait alors « les plans ». 
      . Quant il n’existe plus alors les citoyens des marges entament un processus de dislocation de l’ensemble. C’est quasiment physique. Une nation n’existe que dans des termes d’interdépendance et de respect entre ses citoyens, au delà des discours. . Ce jour la grande Bretagne est menacée de scission par l’Ecosse et l’Irlande du nord pour l’avoir oublié. La force et la violence maintenant des brigades mobiles en France semblent partis dans une dynamique explosive du même type, pour tenter de repriser le tissu qui lâche. ….Paris est devenu une ville d’un autre temps, endormi dans son passé, repassant ses ors, une vitrine couteuse qui pompe l’argent , toute la représentation politique et culturelle du pays. Un cas unique en Europe et qui devient de moins supporté par « la province », un mot au sens inconnu des autres nations, pour désigner ce qui n’est pas Parisien.. « Il n’y a de bon bec qu’à Paris », raillait déjà Montesquieu dans « les lettres persanes ». 


    • titi titi 10 février 2020 01:26

      @velosolex

      « Votre sens de l’histoire et de la géographie laisse un peu à désirer. 
      Le centralisme à la française ne date pas de la révolution. Il était déjà présent sous l’ancien régime. Ce n’est pas par hasard que louis quatorze construit Versailles, mais pour saper toute tentative de lumière et d’indépendance des nobles, mis sous  »
      Bah si vous faisiez l’effort de lire mes messages avant d’y répondre, ou alors peut être simplement de les comprendre, vous auriez vu que je parle de louis XIV, ainsi que des effets de « l’annexion »
      Mais bon.... j’ai dit « effort » ?

       


    • Florian LeBaroudeur Florian LeBaroudeur 8 février 2020 14:37

      J’ai lu 2 ouvrages de Christophe Guilly « No Society, la fin de la classe moyenne occidentale » et « le crépuscule de la France d’en haut »

      Je suis globalement d’accord avec le tableau dressé, mais je pense que la métropolisation n’est pas seulement un choix idéologique.

      C’est avant tout un choix de contrainte exercé par le déclin des ressources couplée à la nécessité d’entretenir une attractivité apparente vu de l’étranger dans un contexte de forte concurrence économique à une échelle mondialisé.

      En effet, quand les étrangers atterrissent dans un aéroport en tant que touriste et homme d’affaires ou qu’ils visionnent un reportage sur le pays en question, les grandes villes, les zones touristiques et particulièrement la capitale occupent le devant des projecteurs, l’aménagement des lieux, la qualité de vie, les moyens de transport et le bon accueil des locaux de ces grandes bourgades est crucial pour l’attractivité et donc l’image du pays.

      Quand les chinois veulent montrer une bonne image de leur pays, ils mettent en avant la toute nouvelle modernité de Shanghai qui tranche pourtant avec le reste du territoire.

      La cote touristique tunisienne est jonchée d’hôtel de luxe et de routes entretenue alors que plus on s’enfonce à l’intérieur des terres, plus on constate le délabrement des infrastructures. 

      A contrario, personne ou presque ne portera attention sur la capacité de se faire porter assistance sur le plateau de Langres ou sur le moyen de rejoindre Decazeville en transport en commun.


      • titi titi 8 février 2020 14:42

        Je crois que c’est Fabius qui avait dit « La Suisse est le reflet des erreurs de la France ».

        En Suisse, pas vraiment un état socialiste, vous pouvez naître, faire vos études, trouver un emploi qualifié, tout ça dans un rayon de 40 km, et dans ce qui pourrait s’apparenter au trou du cul du monde.

        La « diagonale du vide » c’est la faillite de l’aménagement du territoire.

        Ce sont des autoroutes qui convergent toutes à Paris.

        Ce sont des trains rapides, qui convergent tous sur Paris.

        Et après on s’étonne que l’activité et l’emploi sont concentrés en Ile de France.


        • Monolecte Monolecte 8 février 2020 15:36

          @titi
          Je vivais en zone frontalière, mais étant enfant, je n’avais pas conscience de cette qualité d’aménagement. Cela dit, j’étais à un jet de caillou de Genève qui a quand même une grande emprise territoriale.

          Mais oui, le centralisme parisien de la valeur ajoutée n’a de cesse de morceler le territoire.


        • Monolecte Monolecte 8 février 2020 15:39

          @titi
          Et dans le Bordeaux-Paris qui est maintenant direct et laisse en plan des villes comme Orléans, j’ai pu mesurer la puissance prédatrice de la capitale qui est tout simplement en train de coloniser Bordeaux pour les seuls besoins des Parisiens et dépossède et rejette toujours plus loin les populations autochtones.


        • Captain Marlo Captain Marlo 8 février 2020 14:48

          Je ne sais pas combien de temps à faudra à la Gauche pour se décider à lire les Traités européens ? Le Traité de Rome, qui contient tous les Traités signés par la suite (sauf la zone euro et le Pacte) ), ne date que de 70 ans..., on a tout le temps de voir venir... !!

          .

          La situation fâcheuse dans laquelle se trouvent la France & les Français, nous la devons essentiellement aux Traités néolibéraux : le Traité de Rome, Maastricht, Lisbonne, le TSCG et le Pacte de stabilité et de croissance de la zone euro.

          Ce dernier Traité impose l’austérité à perte de vue, comme l’explique cette militante de Gauche radicale portugaise, professeur de gestion.

          .

          " (...) je dirai très fermement non, on ne peut pas se débarrasser de l’austérité en agissant dans le cadre des institutions européennes, car les traités européens – Traité de Maastricht, Pacte de Stabilité et à un degré supérieur dans l’escalade, le TSCG –, en soumettant les politiques publiques des pays à l’atteinte d’objectifs financiers de déficit et de dette, ont figé l’austérité en lui donnant un caractère perpétuel.

          Si un Etat veut procéder à des investissements et que leur financement met en cause le respect du ratio dette publique/PIB, il ne pourra le faire sans enfreindre les traités et s’exposer à des sanctions.

          De même, la décision d’embauche de nouveaux fonctionnaires, en pesant sur les dépenses publiques, se heurte sans cesse à l’obligation de respecter la barrière des 3 % de déficit public et ce d’autant plus que l’on sera en période de crise ou de faible croissance, caractérisées par la chute des recettes fiscales…


          .

          Les GOPé, rédigées par les fonctionnaires de la Commission européenne découlent du Pacte de la zone euro, et sont à exécuter fissa, sinon sanction financière de 4 milliards d’euros pour la France.

          .

          Sinon, les mégalopoles sont des outils territoriaux dans le cadre européen, pas français.Elles font partie de la banane bleue. Il faut lire attentivement la légende de la carte, avec les zones reliées, les régions marginalisées etc ...


          • Legestr glaz Legestr glaz 10 février 2020 09:14

            @assouline
            Les ministres « bien de chez nous » est une vision de l’esprit.

            Vous le croyez ou pas, ce sont les groupes de travail et la COREPER qui font tout le boulot.

            Seriez vous assez naïf pour avancer que ce sont les « ministres » qui se farcissent le travail ? Vous connaissez le travail d’un ministre et la manière dont il se déroule ? A un niveau inférieur, un préfet dans un département, fait quel genre de travail ? Il étudie « personnellement » les dossiers ou bien fait-il appel à différents « spécialistes », chefs de service dans des domaines bien particuliers ?

            Votre naïveté m’étonne ! Je dois vous dire que le conseil européen ne travaille pas les dossiers. Les chefs d’Etat des pays de l’Union n’ont pas « matériellement » le temps de s’intéresser aux sujets. Ils viennent et ils signent ce que les « groupes de travail » ont mis au point. Cela fonctionne très exactement de la même façon avec le conseil de l’Union européenne. Les ministres ne « travaillent » pas les dossiers. Vous pouvez le croire, mais cela n’est pas vrai. 
            Toute l’activité législative se fait par le biais de a COREPER et des groupes de travail. C’est bien là que les choses se jouent. Lorsque les affaires arrivent devant les ministres ou les chefs d’Etat, tout a déjà été posé et discuté. Les décisions sont actées (approbation ou désapprobation d’ailleurs). 

            Je crois bien que vous n’êtes pas vraiment au fait du fonctionnement des services d’un Etat, ou d’un Etat supranational. Vous avez un vision « simpliste » des choses. Mais c’est la vôtre et je la respecte tout en étant bien désappointé devant une telle simplification. 


          • Désintox Désintox 8 février 2020 15:04

            Globalement d’accord avec cet article. Les politiques de « métropolisation » sont des catastrophes. Il faut réhabiliter les petites villes, à taille humaine, entourées d’une ceinture maraîchère.

            Il faudra sans doute plusieurs générations pour rattraper le coup.


            • Shawford NoNo42 8 février 2020 15:05

              @Désintox

              Si l’Ananas Assurance veut prendre des marchés...

               smiley smiley -


            • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 8 février 2020 15:35

              @Désintox

              Bonne question. Le jacobinisme s’est déplacé avec la régionalisation vers une centralisation métropolitaine...sans évacuer le pouvoir parisien.


            • L'Astronome L’Astronome 8 février 2020 17:52

               
              @Désintox : « Il faut réhabiliter les petites villes, à taille humaine »
               
              A condition qu’il reste des humains vraiment humains, et non des robots conditionnés, formatés qui ont l’apparence d’être humains.
               


            • Captain Marlo Captain Marlo 8 février 2020 19:05

              @L’Astronome
              Il faudrait que les entreprises déménagent aussi. Vivre en Province sans emploi, ce n’est guère mieux que dans une grande ville, si on n’a ni logement, ni terrain.
              .
              A part que les loyers sont plus bas, il y a plus de ressources pour survivre en ville qu’en rase campagne.
              .
              Mais cela supposerait un plan national d’urbanisme. Je suppose que les lobbies immobiliers ne tiennent pas du tout à ce genre de projet... !?


            • velosolex velosolex 8 février 2020 16:38

              Croire que le modèle actuel de concentration autour de quelques pôles urbains est une illusion. Nous somme à la fin d’un modèle, qui atteint ses limites. La pollution, la catastrophe climatique en cours, la raréfaction des terres cultivables, vont rabattre les cartes. 


              • Captain Marlo Captain Marlo 8 février 2020 19:01

                @velosolex
                catastrophe climatique en cours


                .
                Vous couineriez pour de bon, si au lieu de vivre une période de réchauffement, nous entrions dans une période glaciaire.
                .
                S’il n’y a avait pas l’effet de serre de l’atmosphère, il ferait -18% en moyenne au lieu de +15°.
                .
                D’ailleurs, les historiens attribuent la Révolution française, aux famines liées au petit âge glaciaire qui a succédé à l’optimum du Moyen âge.
                .
                Il vaut mieux qu’il fasse plus chaud que plus froid. C’est le froid qui serait une catastrophe climatique et humanitaire de grande ampleur.


              • velosolex velosolex 8 février 2020 19:31

                @Captain Marlo
                J’en avais entendu déjà des bonnes, de la part des négationnistes, mais celle là est pas mal. 
                On ne nie plus la catastrophe, cette fois ci, mais on la relative en disant que ça pourrait être pire, si le thermostat était inversé..
                C’est comme si vous me disiez qu’un bon cancer des os, c’est moins grave qu’une leucémie foudroyante. 
                Des arguments positifs, qui si ils ne changent rien à l’état du monde, change le regard.
                « Il vaut mieux qu’il fasse plus chaud que plus froid…. »
                Pourquoi n’intégrez vous pas une cellule de soutien psychologique en Australie ?.

                Peut être couineraient ils moins...A moins qu’ils ne se mette à rugir.

                Gaffe..Les broussards australiens ont le sang chaud !


              • Ouam (Paria statutaire non vacciné) Ouam 8 février 2020 21:03

                @Captain Marlo

                Concernant le changement climatique et ses « certitudes » je te rejoins, il suffit de consulter les archives des années 80’s ou les meme « experts » nous prédisaient l’ere glacière. Et ils se sonts magistralement plantés, et pas qu’un peu... Ces memes experts autoproclamés, cad les memes ou leurs clones des années 80’s nous prédisent un rechauffement sur x années, et en fait ils sonts comme ton serviteur, ils n’en savent pas grand chose alors l’annonnent comme des beuxs et les suiveurs suivent... Sur le cerveau, il ty a eu des recherches bien plus abouties et concretes pourttant le sujet n’est pas simple, on avance par bribes et de maniere scientifique (cad avec des expériences vérifiables ou la contestation est possible) Bref tout l’inverse des climatologues religieux ou nous sommes loin de detenir les clefs d’une compréhention.

                Cet apparté mis de coté, pour les terres arables qui disparaissent, la c’est prouvé et prouvable par des faits et je me range cette fois du coté de vélosolex

                Et si une période glaciaire s’annoncais, oui tu a raison cela pourrait etre catastrophique car le grenier a blé du monde est désormais depuis le rechauffement climatique de la russie est un des plus importants si ce n’est le plus important du monde...

                Vu que la sur-population ne cesse de croitre vers l’infini, ben heuu... une déduction n’est pas si ardue à envisager. A plus


              • Captain Marlo Captain Marlo 9 février 2020 11:07

                @Ouam
                La disparition des terres cultivables est liée aux lotissements et aux zones commerciales et industrielles en extensif. Il y a beaucoup de place perdue dans ces zones que les Maires adorent !
                .
                Si les immeubles étaient conçus intelligemment, avec des appartements assez grands, bien isolés contre le bruit et thermiquement, avec des espaces verts, l’école intégrée à l’ immeuble, les habitants ne rêveraient pas de vivre dans une maison de lotissement.
                .
                J’ai vécu longtemps en appartement, c’est infernal, tellement ils sont mal conçus et je n’ai rêvé que de me barrer !
                .
                Le Corbusier a travaillé sur ce sujet, j’ai visité la Cité radieuse de le Corbusier près de Nantes. Il travaillait à partir des besoins des habitants.
                .
                Les promoteurs, eux, travaillent en fonction du profit.
                .
                La Cité radieuse de Marseille, de le Corbusier, classée au patrimoine mondial de l’ UNESCO.


              • Shawford Shawford 9 février 2020 11:09

                @Captain Marlo

                T’es du CIDER CREW aussi, Fifille ?


              • JC_Lavau JC_Lavau 9 février 2020 11:24

                @velosolex. Toi, sorti de la guerre de religion contre les incroyants, il n’y a plus personne. La guerre de religion, mais c’est TOUTE ta vie !


              • Eric F Eric F 9 février 2020 15:19

                @Captain Marlo
                Effectivement, en terme écologique, un habitat collectif bien conçu est globalement préférable à des lotissements paysagés. Mais au niveau individuel, l’idéal d’une « petite maison dans la prairie » (même si le jardin fait 400 m2) continue de faire davantage rêver. Sauf certains bobos prêts à acheter un duplex avec vue sur la tour Eiffel au prix d’un manoir en province avec parc et forêt privatifs.

                Dans les années 50/60, les « grands ensembles » étaient perçus comme un progrès par rapport aux habitats vétustes et insalubres qui étaient auparavant souvent le lot des classes populaires (les « courrées du Nord » délabrées par exemple). Certains films d’époque les montrent sous un jour « clean » ...mais déjà impersonnel.
                Vous avez mentionné à juste titre les réalisations de Le Corbusier, mais certains le présentent comme suppôt d’une bourgeoisie qui veut reclure les classes modestes.


              • Captain Marlo Captain Marlo 9 février 2020 18:47

                @Eric F
                les réalisations de Le Corbusier, mais certains le présentent comme suppôt d’une bourgeoisie qui veut reclure les classes modestes.

                .
                Je souhaite à toutes les classes modestes et aux autres, d’habiter un logement le Corbusier ! J’ai visité l’immeuble de Rezé les Nantes, il y a aussi celui de Marseille.
                .
                En fait ce sont des maisons empilées les unes sur les autres...
                Chaque appartement est une unité distincte des autres.
                Il suffisait d’y penser !
                .
                Les appartements sont des duplex, on a l’impression d’être dans une maison.
                Tout a été pensé pour que les habitants puisse aménager rapidement, il y a beaucoup de placards de rangements, les unités sont insonorisées et séparées les unes des autres.
                .
                Les premières constructions étaient, en effet, assez minimalistes, un peu sur le modèle des aménagements de bateaux...
                .
                Le toit est en terrasse et peut être utilisé comme espace collectif. L’école primaire est intégrée au bâtiment. Plus besoin de prendre sa voiture pour amener les enfants à l’école, ni les transports en commun, etc.

                Partir des besoins des habitants pour construire un immeuble, je trouve ça génial !


              • Eric F Eric F 8 février 2020 19:08

                Une chose me gène un peu pour la compréhension de l’article, il est d’abord question de provinces qui se dépeuplent (Lorraine, Massif Central...), et ensuite des périphéries semi-éloignées des métropoles qui se repeuplent. Il semble que les deux sont assimilées à la « périphérie », or il me semble que cela désigne donc non pas deux mais trois types de territoires :

                -les métropoles et très proches banlieues plutôt chères et prospères

                -la périphérie des banlieues lointaines où sont repoussées les classes laborieuses des métropoles et qui attirent l’« exil rural », donc en croissance démographique

                -la « province » hors des métropoles et leur périphérie : ruralité, villes isolées petites et moyennes, globalement en déclin démographique (même s’il existe des ilôts de prospérité).

                La « décentralisation » devrait conduire à développer des villes moyennes autres que celles de la grande périphérie des métropoles.

                PS : « à 30 minute » de la métropole, cela représente parfois une dizaine de kilomètres seulement, tant les accès sont saturés.


                • velosolex velosolex 8 février 2020 19:54

                  Dans l’identité de France, Fernand Braudel dans les années 80 faisait l’histoire du territoire. Il émerveillait le regard en présentant la mosaïque du pays. Les fleuves avaient été de tous temps les lieux d’implantation des bourgs, puis des villes. Les hauteurs d’implantation étaient déterminantes, par rapport à la défense, qui était primordiale. Avec la perte d’importance de la stratégie militaire, et l’ouverture au monde, ce ne sont plus devenus les rivières, mais les cotes qui sont devenus déterminantes...Etre perché sur une montagne ne signifiait plus qu’un intérêt touristique, au mieux, mais offrait bien des inconvénients d’accés. Ainsi des villes ont vu peu à peu perdre leur importance. Il suffit d’aller faire un tour dans les anciennes villes d’eau autrefois prestigieuses, situées dans les Vosges , pour être édifié..Une ballade à Plombières, et ses palais délaissés, en ruine, fait relativiser les choses. 

                  Les iles étaient des endroits d’épouvante, offerts au piratage. On y mettait les relégués, les « politiques ». Ce n’est que dernièrement que la valeur de l’immobilier est devenu démentiel dans ces endroits. Vu le risque de submersion du littoral, il se pourrait bien que demain toutes ces valeurs de plus values soient demain des espoirs déçus. Qu’une agriculture qui tourne demain à ses pratiques mortifères, qui tue tout le vivant, comme les SDHI, et demain un intérêt reviendra dans des régions désertées et abandonnées, porteur d’emploi et de sens

                  . Quant au tourisme, il se pourrait bien que les pratiques liées à la mondialisation porteurs d’aberrations en tous genres, lui porte un coup qui lui sera fatal, du moins dans sa conception actuelle.. Je vous parle ici du temps long. Mais parfois l’histoire l’accélére et le potentialise. Je me souviens des mémoires d’Orwell...Il se souvenait de ses copains snobs d’origine russe qui le snobaient avant la révolution russe. Des fils d’aristocrates dont les parents avaient quatre ou cinq voiture de luxe, et qui comparaient la fortune de leurs parents. Trente ans plus tard, il se demandait avec ironie ce qu’ils étaient devenus...Chauffeur de taxi à Paris. ?....


                  • Jean Keim Jean Keim 9 février 2020 08:24

                    Je ne désire pas être désagréable, mais à quoi sert cet article ? D’ailleurs un article doit-il forcément servir à qqch. ?

                    Comme dans la majorité des articles d’A.V. (et pas que), l’argent-fric est en cause, il occupe la première place dans les consciences – cf. la note nº 5 en bas de l’article – c’est sidérant et pourtant, pas même les gilets colorés et les manifestants non « gilettés » en prennent la mesure, toute le monde, même les riches, soyons honnêtes même moi et vous, désirons un peu (beaucoup ?) plus de ce qui concrètement et principalement pourrit notre civilisation, dans les rues les gens manifestent finalement pour avoir plus de ce fléau...

                    Ceux qui mènent la danse, les véritables propriétaires de l’orchestre, le savent très bien.

                    Que pouvons nous faire, ou peut-être plus sûrement que devons nous défaire ?

                    Un gros buveur ou un gros fumeur qui prend la mesure de son addiction a au minimum l’idée d’arrêter, comment arrêter le fric ?


                    • Eric F Eric F 9 février 2020 15:26

                      @Jean Keim
                      « à quoi sert cet article ? »
                      Comme disait Marchais « c’est une bonne question, et vous avez bien fait de l’avoir posée » smiley
                      Il me semble que le présent article « sert » à apporter un point de vue et le soumettre à la réflexion et au débat. Il n’est pas question seulement d’« argent fric », mais d’aménagement du territoire et de politique du logement. Ce n’est pas un point mineur car en fin de compte c’est ce qui fait notre vie quotidienne, mais ça ne fait pas la une des média.


                    • Jean Keim Jean Keim 9 février 2020 16:43

                      @Eric F

                      Essayez d’ignorer l’argent-fric (ou l’argent-profit) du contexte des politiques d’aménagement du territoire et du logement, du fonctionnement des hôpitaux publics, de la politique, ou de LA PLUPART DES PROBLÈMES sociétaux, c’est impossible, ne le voyez-vous pas, on s’y habitue depuis notre enfance, mais est-ce pour autant normal ?

                      Ne peut-on envisager de vivre autrement ?


                    • Eric F Eric F 9 février 2020 15:35

                      "5 . Grosso modo, si Bill Gates entre dans le bistrot du bled, le revenu moyen du bar grimpe en flèche, mais en dehors du milliardaire, aucun client n’est plus riche à la fin de la bière."

                      Du moins, s’il paie sa tournée, la bière aura ruisselé smiley


                      • Ruut Ruut 9 février 2020 22:08

                        @Eric F, Du moins, s’il paie sa tournée, la bière aura ruisselé , enfin pour çs il faut que la caisse du dit bar en OS Windows fasse sa mise a jour de 3h et si ça ne plante pas, il pourra enfin payer sa tournée si les clients ne se sont pas barrés depuis....


                      • Michel DROUET Michel DROUET 10 février 2020 08:47

                        Bien au chaud entourées de leurs rocades, les métropoles sont en train de construire leurs propres zones périphériques avec les communes périurbaines. Elles disposent désormais pour cela de différents outils réglementaires : le PLUI (Plan Local d’Urbanisme Intercommunal) et le PLH (Plan Local de l’Habitat). Ces outils leur permettent au travers de la « Rénovation Urbaine » dans les communes périphériques de faire à peu près tout et n’importe quoi en matière d’urbanisme, c’est à dire en particulier d’affecter des espaces verts à la construction ou abattre des logements anciens avec jardins pour y construire des R+4 ou 5 (avec attiques, ça fait mieux).

                        Donc ces communes accueillent des populations rejetées de la ville centre à cause de la pression financière sur l’immobilier et comme les transports en commun en sites propres s’arrêtent à la rocade et que de nouvelles lignes de bus ne sont pas prévues avant 8 ou 10 ans, les habitants de ces communes périphériques sont en quelque sorte assignées à résidence.

                        Ajoutons que le dogme de la non consommation des terres agricoles (polluées par les produits phytosanitaires) se traduit par une densification de l’habitat et par l’absence de projets de lignes de transports en commun en sites propres desservant ces communes périphériques. Donc, on favorise les bouchon à l’entrée de la ville en créant de la pollution : double peine pour ces périphéries qui deviendront bientôt des banlieues destinées à nourrir la bête métropolitaine avec ses locations Rb’nB et ses quartiers bobo.


                        • Surya Surya 10 février 2020 10:40

                          « dépolluer nos esprits de la vérole capitaliste »


                          Quel dommage de lire des trucs pareils ! L’article était intéressant, bien argumenté, et tout à coup il y a cet espèce de crachat haineux qui tombe à la fin et qui gâche tout.

                          On dirait un tract de propagande Khmère Rouge ! Honnêtement, ayez la curiosité de vous documenter et lire ces slogans révolutionnaires (il y a des livres qui les recensent), vous verrez que c’est exactement le même genre de vocabulaire, éructé sur le même ton venimeux, des phrases toute faites écrites par des militants sectaires, obsédés par la pureté, l’anticapitalisme totalement primaire, et la haine sauvage de tous ceux qui ne pensaient pas comme eux.

                          Ca m’a immédiatement sauté aux yeux.

                          Vos intentions sont sans doute bonnes, mais faites gaffe, car si vous continuez sur cette voie, vous allez finir extrémiste, sectaire, et devenir (ou peut-être êtes vous déjà ? J’espère pour vous que non...) haineuse et aigrie.

                          Même si ce que l’on dit est vrai, on n’a jamais changé le monde avec de la haine et du ressentiment.


                          • tashrin 10 février 2020 11:59

                            je suis plutot d’accord avec le diagnostic, que je pondérerai toutefois un peu : 

                            Toutes les politiques des transports, de la santé, de l’éducation ou même des salaires concentrent les moyens sur une part de plus en plus réduite de la population : les jeunes urbains des catégories supérieures3.

                            Pour faire partie des jeunes (bon, plus trop...) urbains soit disant privilégiés, il ne faut pas negliger que la segregation que vous decrivez s’applique egalement au sein même des metropoles en question.

                            A lyon (5000 € du m² mais sans les salaires parisiens), ne peuvent plus habiter le centre ville que des personnes aisées, voire très aisées. Ou de grands propriétaires institutionnels bailleurs. Les personnes dont les revenus peinent à suivre l’evolution des prix immobiliers (quasi tous, donc) sont relégués en premiere voire seconde couronne et doivent composer avec des temps de transport toujours plus longs sur des voies de plus en plus encombrées.

                            Ca, ajouté aux politiques visant à exclure les bagnoles du centre ville (Lyon, Paris, entre autres), aux revendications de plus en plus insistantes de pseudo privatisation (les lyonnais résidents excédés des nuisances sonores notamment voudraient bien interdire la presqu’ile à la circulation... des autres)

                            L’accès aux services publics, aux soins, etc... est évidemment facilité par le fait d’habiter pres d’un grand centre urbain. Mais ca genere également d’autres problematiques, à commencer par le cout du logement (pour le prix d’un t3 à Lyon, on achete la mairie de St Etienne, un manoir en bretagne, ou un corps de ferme entier en creuse...)

                            Ceci étant, je suis d’accord avec vous sur la défaillance de l’aménagement du territoire, battu en breche par les velleités regionales (Lyon s’enorgueillit d’être une place forte économique... européenne !)

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