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Accueil du site > Tribune Libre > Faut-il détruire les ordinateurs pour sauvegarder les emplois (...)

Faut-il détruire les ordinateurs pour sauvegarder les emplois ?

Nous inspirant d’un article publié dans une revue française spécialisée dans les technologies numériques nous présentons le point de vue marxiste à propos de la numérisation, l’informatisation et l’automatisation des moyens de production, caractéristiques importantes de l’évolution du travail salarié sous le mode de production capitaliste.

Il y a plus d’un siècle Marx a eu maille à partir avec les luddites anglais qui brisaient les machines à tisser pour s’opposer à la précarité de leurs emplois de journaliers (2). La classe prolétarienne ne devrait pas s’opposer à l’informatisation, numérisation et automatisation des postes de travail et des tâches qui pourraient ainsi devenir moins pénibles, moins polluantes, demander moins de temps de travail et laisser plus de temps de loisirs. Mais comment approuver l’automatisation quand ces technologies détruisent les emplois et détériorent les conditions de vie et de travail des salariés ?

 

Les emplois intellectuels sont aussi menacés

Avec l’arrivée du numérique, même les emplois intellectuels, après les métiers ouvriers, sont menacés dès lors qu’ils correspondent à des tâches répétitives. C’est ce que montre l’étude réalisée par le cabinet Roland Berger de Paris. À l’horizon 2025, le numérique pourrait supprimer jusqu’à 3 millions d’emplois en France seulement. Ces suppressions concerneraient non seulement la production de biens matériels, mais aussi les services. C’est ce qu’annonce l’étude « Think Act : les classes moyennes face à la transformation digitale » publiée par la société Roland Berger (3).

Comment éviter ces suppressions d’emplois qu’impose l’informatisation ? En réformant la formation continue prétendent les spécialistes du perfectionnement tout au long de la vie. C’est un peu comme les policiers de l’État bourgeois qui matraquent les manifestants et qui violent les Amérindiennes, qui pratiquent le trafic de la drogue et rançonnent les commerçants des quartiers, alors que les officiers de police réclament une meilleure formation pour les limiers afin qu’ils apprennent à mieux gérer et à mieux dissimuler leurs activités de ripoux.

 

Big data, machine intelligente, numérisation et informatisation

Quelles sont les causes des suppressions d’emplois ? Le Big data, la numérisation, les machines apprenantes et l’informatisation en général. Ces technologies sont susceptibles de transformer profondément les activités de service et les opérations intellectuelles qu’on croyait jusqu’ici protégées de l’automatisation, poursuit l’étude. Ce qui rend une tâche automatisable, qu’elle soit manuelle ou intellectuelle, c’est son caractère répétitif.

Les sections de la classe prolétarienne travaillant dans les secteurs des services tertiaires seront durement touchées par les techniques numériques. Des emplois intermédiaires sont à risque, il s’agit des fonctions administratives en entreprise, des métiers juridiques, des fonctions-conseils et d’expertises financières, et des fonctions d’encadrement qui ont été historiquement pourvoyeuses d’emploi pour la soi-disant « classe moyenne ». En fait, cette pseudo « classe moyenne » est formée des sections de la classe prolétarienne travaillant dans le tertiaire clérical qui se sont longtemps cru à l’abri de la paupérisation, mais qui depuis 2008 en sont affecté par l’approfondissement de la crise économique systémique du capitalisme. Déjà les secrétaires, les caissières, les commis bancaires ont subi les contrecoups de l’informatisation de leurs postes de travail. Demain, ce seront les conseillers en assurances et en placements financiers, etc.

Certes, les analystes prétendent que l’informatisation-automatisation des moyens de production ouvre de nouvelles perspectives d’emplois, notamment dans les domaines de l’environnement, de la performance des entreprises, de la relation avec la clientèle et des nouvelles technologies qui sous-tendent cette évolution. Mais l’innovation technologique s’attaque déjà à ce type d’emplois tertiaires comme l’automatisation des centres d’appels le démontre amplement. Ainsi, l’étude de Roland Berger pointe vers la profession de courtier d’assurance comme étant un de ces métiers susceptibles de disparaitre. On dispose désormais de comparateurs d’offres sur internet, et de systèmes de gestion de portefeuilles. Le cœur de l’activité de courtage peut être automatisé avec le courtier en ligne (Assur3D). Et le logiciel de Backoffice de courtage Pro CRM tire parti du Big data pour comparer instantanément un très grand nombre d’offres. La prise en charge par logiciel de tâches toujours plus nombreuses dans ce métier pourrait réduire de 1800 le nombre de courtiers en France seulement. Le cabinet Roland Berger prend comme exemple de la menace sur les tâches intellectuelles, le cas du logiciel Quill qui permet la rédaction de contenus factuels et simples, impactant forcément le journalisme sportif ou financier, les rapports annuels d’entreprise et l’automatisation de contenus markétings et promotionnels. Autre cas, le robot TUG d’Aethon qui se déplace dans des environnements imprévisibles permet d’automatiser des tâches comme la distribution de médicaments et de repas dans un hôpital, une tâche jusqu’ici dévolue aux aides-soignants. Plus de 140 hôpitaux en sont équipés aux États-Unis affirme la firme-conseil.

Selon l’étude Roland Berger, trois grands types d’applications auront un impact important sur le marché de l’emploi, au vu des gains de productivité qu’ils génèrent. Il s’agit d’abord de l’informatique décisionnelle, qui repose sur trois technologies, le « Machine Learning » (logiciel apprenant), le Big data et le Cloud (une invention de la firme IBM), assurant des tâches jusqu’alors réalisées par l’homme. De même, les appareils connectés devraient permettre d’importants gains de productivité dans les secteurs de l’assurance, et de l’énergie. Enfin, la robotique avancée et en particulier les véhicules autonomes vont bouleverser le secteur des transports, taxis y compris. De fait, l’étude évalue que 42% des corps d’emploi pourraient être affectés par l’informatisation, et l’automatisation des moyens de production.

 

La « croissance » du digital

L’étude du cabinet Berger reconnait que les entreprises digitales connaissent la croissance la plus importante et que les entreprises françaises doivent impérativement s’engager dans la numérisation de leurs activités. Au Canada, de nombreux spécialistes ont déjà accroché le grelot de l’innovation numérique. Comment expliquer que la numérisation des tâches et des postes de travail n’améliore nullement le sort des travailleurs et ne fait qu’accentuer la misère de la classe ouvrière ? 

Le géant multinational Amazon utilise de plus en plus de robots dans ses entrepôts. Le géant du e-commerce utilise 30 000 appareils Kiva dans ses centres de traitement des commandes. Le nombre de machines a doublé depuis 2014. Amazon avait racheté le spécialiste des appareils de manutention Kiva Systems en 2012. « Le cout en capital de ces robots est compensé par leur rendement important. Cet investissement a certes des conséquences sur notre structure de couts, mais nous sommes pour l'instant satisfaits de Kiva », a souligné Phil Hardin, directeur principal chez Amazon. Ces robots permettent à Amazon de diminuer les couts de main-d'œuvre et de faire baisser les risques de blessures des salariés du groupe, lui permettant in fine de réaliser des économies et surtout d’engranger des profits (4). 

Là où le bât blesse, c’est que cette hausse dans la composition organique du capital de la société Amazon – cette hausse dans son capital constant global (Cc), compensée par une baisse de son capital variable (Cv) – les salaires – entraine effectivement une augmentation de la plus-value relative et extra, mais tout cela est temporaire. Aujourd’hui Amazon obtient un profit supplémentaire du fait que la valeur de la force de travail total qu’elle emploie est dépréciée par rapport au marché global de l’emploi. Mais demain les concurrents d’Amazon auront disparu, ou alors, ils auront intégré ces innovations technologiques à leur production abaissant eux aussi la valeur moyenne de la force de travail engagée, accroissant d’autant la misère de la classe ouvrière.

 

Pas de substitution des emplois

Pour le cabinet Roland Berger, les emplois créés ne se substitueront pas aux emplois détruits, ni en termes de niveau de compétence requis, ni en termes de position sur la chaine de valeur, ni en termes de répartition géographique. « Conséquence, il faut lancer dès maintenant une stratégie volontariste pour parer les difficultés (lire ici, parer aux résistances de la classe prolétarienne à la détérioration de ses conditions de vie et de travail. NDLR), et saisir les opportunités (lire ici, se servir de ces gains de productivité pour accroitre la profitabilité du capital investit en France, sans rien céder aux salariés. NDLR) » (5).

Évidemment, bureaucrates syndicaux et gauche bourgeoise réformiste réclameront une plus juste répartition des gains de productivité sans en réaliser l’impossibilité. Le grand capital national qui cèderait à de telles réclamations se placerait aussitôt en situation de vulnérabilité économique, commerciale et financière vis-à-vis les multinationales faisant affaires dans d’autres sphères et dans d’autres ères du planisphère. La concurrence internationale entre les branches et les secteurs du capital est une caractéristique de la phase impérialiste du mode de production capitaliste. 

Dans dix ans les gains de productivité liés à la numérisation des entreprises pourraient représenter 30 milliards d’euros de recettes fiscales (sic) et 30 milliards d’investissements privés additionnels en France seulement prétend Roland Berger. Selon l’expert, la France doit engager une stratégie volontariste d’adaptation de son système productif aux enjeux du numérique. Le cabinet Roland Berger s’inquiète devant le faible taux de robotisation du secteur manufacturier français comparé à celui de ses concurrents, ce qui selon lui n’a pas permis à la France de « protéger son appareil productif et ses emplois industriels » (sic). La perte de compétitivité liée au retard français aurait détruit plusieurs emplois industriels. Tous auront compris le ridicule paradoxe que stigmatise la firme-conseil. Si le capital français a perdu des emplois en France métropolitaine, c’est parce qu’il n’a pas détruit suffisamment d’emploi par l’informatisation-automatisation des tâches, il les a détruits par la délocalisation des manufactures. Le capital français, au même titre que le capital du monde entier, ne souhaitait pas modernisé l’appareil productif national quand il pouvait délocaliser et aller chercher des gains de productivité – lire de plus-value absolue, relative et extra – dans les pays « émergents » où le prolétariat travaillait ardemment, ployant sous le fouet des hobereaux locaux – représentants nationaux d’un camp impérialiste ou d’un autre, le tout accompagné des chants de libération nationalistes chauvins et assassins.

Qu’est-ce qui a donc changé depuis le milieu des années 2000 pour que tout à coup les spécialistes français, canadiens, européens sonnent l’alarme et réclament encore des hausses de productivité ? Voilà la véritable question à laquelle il faut s’attarder pour comprendre cette croisade des économistes bourgeois déjantés. 

 

Chômage à 18% en France, et à combien aux États-Unis ?

Face à ces menaces, l’étude évalue deux scénarios. Dans le premier, l’État pourrait être tenté de mettre en place des garde-fous règlementaires pour sauvegarder certaines professions menacées. Une telle stratégie ne serait efficace qu’à très court terme. Elle mènerait à une adaptation par le bas, et vers le « Low cost worker ». Les conséquences en seraient désastreuses avec un chômage grimpant à 13% ou 18%.

Second scénario, l’étude préconise du soutien par l’État bourgeois de la R&D ; de l’investissement des entreprises ; des infrastructures numériques ; l’amélioration de la coopération entre la recherche publique et privée, ainsi que le développement de « clusters » (entreprises innovantes) de taille suffisante pour lutter à l’international. De même, elle préconise le renforcement de l’intégration européenne afin de disposer d’un marché d’une taille suffisante. Bref, l’étude du bureau Roland Berger préconise que l’État bourgeois joue son rôle de gouvernance et qu’il ordonnance la réponse du capital multinational (section France) au défi que pose la crise économique systémique qui perdure et pour laquelle les États-Unis, et la Chine, les deux grands concurrents de l’Euroland, ont déjà commencé à apporter des réponses désespérées. Les altermondialistes et les gauchistes bourgeois auront compris que le « néo-libéralisme antiétatique » (sic) n’est qu’une fumisterie dont ils sont chargés d’assurer la crédibilité. 

Alors que l’informatisation-automatisation des tâches répétitives et ennuyeuses offre une excellente perspective à la classe prolétarienne qui devrait s’en réjouir, ces innovations technologiques sont les moteurs d’agressions constantes contre leurs conditions de vie et de travail. Pourquoi ? Parce que sous le mode de production capitaliste l’innovation technologique dans les méthodes et les moyens de production ne visent pas à alléger le fardeau des esclaves salariés ni à améliorer les conditions de vie et de travail des employés. L’étude du cabinet-conseil le répète à satiété, l’innovation technologique doit servir à accroitre la productivité et l’intensité du travail afin d’assurer la position concurrentielle des monopoles multinationaux et leur permettre d’accroitre leur production de plus-value et la profitabilité du capital immobilisé. Hors de cette loi d’airain point de salut. L’étude le souligne, les États-Unis ont déjà entrepris cette métamorphose et les grands capitalistes américains ont commencé à rapatrier sur le territoire américain des entreprises assurant l’extraction de plus-value absolue, relative et extra, exigeant de la classe prolétarienne américaine qu’elle se saigne pour conserver le privilège d’être exploité dans des « sweatshops » à peine moins insalubres que ceux que l’on retrouve dans les pays « émergents » (6). Aux États-Unis les revenus (salaires et allocations gouvernementales) d’une portion de plus en plus importante des salariés sont sous les conditions de reproduction de leur force de travail (7). C’est là une autre caractéristique du stade impérialiste du mode de production capitaliste.

 

Il ne faut pas oublier que dans tous les pays capitalistes ayant atteint le stade d’évolution impérialiste l’informatisation-automatisation des postes de travail s’ajoute à la précarisation des emplois conséquence de la réduction, d’abord relative et aujourd’hui absolue, des dépenses gouvernementales consacrées à la reproduction de la force de travail. C’est ainsi que les services éducatifs, les services de santé, les services de loisirs, sportifs et culturels sont partout comprimés suite aux déficits gargantuesques grevant les finances publiques.

Marx n’avait-il pas prédit cette échéance du mode de production capitaliste. Dans le Manifeste du Parti communiste il écrivait « Elle ne peut plus régner, (la classe bourgeoise) parce qu’elle est incapable d’assurer l’existence de son esclave dans le cadre de son esclavage, parce qu’elle est obligée de le laisser déchoir au point de devoir le nourrir au lieu de se faire nourrir par lui ». Dans son volume Travail salarié et capital il ajoutait « Si toute la classe des salariés était anéantie par le machinisme, quelle chose effroyable pour le Capital qui, sans travail salarié, cesse d’être du Capital ». Nous y sommes justement à la négation de la valorisation et de la plus-value par le Capital, et à sa fin ultime en définitive. 

 

Faut-il s’attaquer au symptôme ou à la maladie ?

Faut-il que les classes prolétariennes américaine, française, canadienne, russe, chinoise et mondiale s’opposent à l’informatisation-automatisation de la production et des postes de travail ? Évidemment non ! Ce serait s’aligner sur la gauche bourgeoise qui voudrait abolir les structures étatiques supra nationales issues de la mondialisation impérialiste (ONU, FMI, BM, OCDE, OACI, SWIFT, Libor, Union européenne, ALENA, traité Trans Pacifique, etc.), stigmatisant la plaie purulente qui atteste effectivement que l’organisme est profondément déficient. C’est l’organisme dans son entier qu’il faut purger et changer pour construire un nouvel organisme – un nouveau mode de production socialisé – plutôt que de tenter de réformer ce qui ne peut être réparé, mais devrait être éradiqué. Le problème qui confronte la classe capitaliste monopoliste française et européenne, tout autant que la bourgeoisie américaine et canadienne c’est de savoir si la classe prolétarienne acceptera ces conditions de perdition sans broncher ou si les services de répression parviendront à écraser la résistance des ouvriers. La première manche de ce combat épique, classe contre classe, est déjà engagée, elle consiste, pour la gauche bourgeoise, à mystifier ces questions afin de désarmer la classe ouvrière devant son ennemi antagoniste.

Puisque le mode de production capitaliste ne sait plus assurer la reproduction élargie de leur société – capital – plus-value – moyen de production et force productive salarié – alors il devrait être renversé et remplacé par un nouveau mode de production appropriée, communiste (8). 

 

_____________

 

 

  1. Source de l’article.La revue du digital.Publié le 28 octobre 2014 par http://www.larevuedudigital.com/2014/10/28/3-millions-demplois-menaces-en-france-a-cause-du-numerique/

  2. E. https://fr.wikipedia.org/wiki/Luddisme

  3. E. http://www.larevuedudigital.com/wp-content/uploads/2014/10/Roland_Berger_TAB_Transformation_Digitale-201410301.pdf

  4. E. http://www.usinenouvelle.com/la-redaction/lelia-de-matharel.5235

  5. E. http://www.larevuedudigital.com/2014/10/28/3-millions-demplois-menaces-en-france-a-cause-du-numerique/

  6. E. http://www.les7duquebec.com/actualites-des-7/le-taux-de-chomage-avoisine-0-aux-usa/

  7. E. http://www.les7duquebec.com/7-au-front/le-capitalisme-aux-soins-intensifs/

  8. Robert Bibeau (2014). Manifeste du pari ouvrier. Publibook. Paris. 183 pages. http://www.publibook.com/librairie/livre.php?isbn=9782924312520

     


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49 réactions à cet article    


  • MagicBuster 6 novembre 2015 15:41

    Faut il détruire les voitures pour marcher ?


    • TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE 7 novembre 2015 09:54

      @MagicBuster

      NON PAS LES ORDINATEURS MAIS 90 % DE NOS HOMMES POLITIQUES ET DES HOMMES

      DE FOI( foies ) qui nous bassinent !!!!!!!!!!!!!!!!!!


    • TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE 7 novembre 2015 09:56

      @TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE


      qui PLUTOT NOUS RACKETTENT !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


    • V_Parlier V_Parlier 7 novembre 2015 18:07

      @MagicBuster
      Ah, il faut dire : Que de détours dans ce billet pour éviter d’incriminer le libre échange mondial ! Quand ce ne sont pas les moyens de production et de traitement qui sont mis en cause à eux seuls, ce sont les économies de tous les pays du monde entier... en oubliant que la reconstruction de l’homme nouveau et de la société nouvelle, on y a déjà goûté une paire de fois ! Il faudrait peut-être commencer par ce qui est faisable (et moins sanguinaire dans la pratique, bien que le néolibéralisme le soit tout autant).
      Cette raison, en plus de la particularité du communisme idéologique à s’ériger en religion (à la place des religions), font que je ne serai jamais communiste.


    • baron 6 novembre 2015 15:50

      Petite precision. 

      Marx n’a jamais dit qu’il faut casser les machines. Il critique l’utilisation qui en est faite par le capital au detriment des proletaires, puisque c’est une nouvelle forme d’asservissement.
      Au contraire le machinisme est une bonne chose puisqu’elle rend le travail moins pénible.
      Pour un marxiste, lorsque le capitalisme ce sera effondré sur lui même, les prolétaires s’uniront et organiseront une société plus vertueuse.
      Vous oubliez de préciser que dès lors que le travail sera effectué par des machines il n’y aura plus de consommateurs cela signera la fin du capitalisme.
      Il y a donc une nouvelle sociéte non capitaliste a inventé, nous assistons aux derniers soubresaut d’un système économique mourrant. 
      Voila, pourquoi la crise actuelle est systemique et non structurelle comme voudrait le faire croire ceux qui profitent du système.


      • Robert Bibeau Robert Bibeau 6 novembre 2015 16:29
        @baron

        Bien évidemment - et mon article est éloquent sur ce point - que jamais MARX n’a préconisé la destruction des machines - relire mon texte pour s’en convaincre.

        Malheureusement je ne partage pas votre optimisme - NON le capitalisme ne s’effondrera as sur lui-même si le prolétariat ne l’y aide pas - La mission historique du prolétariat est inscrite dans sa position sociale et économique et cette clase devra l’assumer coûte que coûte sinon nous voguerons d’une guerre mondiale à une autre par trois fois répétée et pis aller...

        Quand l’automatisation sera très développé - encore plus que maintenant - ce ne seront pas les consommateurs qui auront disparus mais les producteurs salariés en grande quantité du moins - et cela marquera la fin du MPC qui n’aura plus comme alternative de détruire des forces productives pour les reconstruire - dans un cycle démentiel sans fin jusqu’à ce que le prolétariat mette fin non pas au cycle démentiel mais au Mode de Production Capitaliste qui aura jouer son rôle indispensable dans l’évolution de l’humanité et qui devra laisser la place à l’étape suivante accoucher dans la souffrance de son enfant le COMMUNISME moderne

        Robert Bibeau
        Directeur Les7duQuébec.com
         

         

      • L'enfoiré L’enfoiré 6 novembre 2015 17:34

        @Robert Bibeau bonjour, 


        Je lis sur votre « à propos » : Ex-enseignant d’économie et d’histoire au secondaire (Québec-Canada). Journaliste et analyste en économie politique marxiste.« 

        Quel est votre lien intellectuel avec ce qu’on appelle par le »numérique«  ?
        Fut-il proche ou lointain, court ou long ?

        Le numérique, je l’ai connu presque depuis ses débuts, fin des années 60, Ce qui fait que je n’ai absolument pas ressenti de rupture numérique mais une évolution constante et de plus en plus rapide.

        Qu’entendez-vous par »communisme moderne« et comment l’entrevoyez-vous ? 
        Je pense que vous n’avez pas l’idée de ce que peut être le »communisme".
        Plus personne ne veut y revenir. Même les nostalgiques se verront renverser par les générations suivantes.
        Je peux vous dire, que nous ne sommes qu’à l’auber de ce qui se passera dans le numérique. C’est un paradigme que l’on retrouve sur Internet.

        Le Canada n’est pas l’Europe, ni en mentalité, ni en culture.
        Votre nouveau premier ministre le prouve.
        Il faudrait un autre paradigme, je n’en disconviens pas, mais ne pensez pas trop que l’on fait marche arrière avec des philosophies d’un temps jadis.



      • Robert Bibeau Robert Bibeau 6 novembre 2015 17:55
        @L’enfoiré
        Bonjour monsieur Qu’il est agréable de discutailler avec un individu poli qui pose des questions - présente des convictions - sans voir la nécessité d’insulter.

        Allons-y - une à une

        1) Je fus professeur au Canada et dès cette époque j’utilisais le COMMODORE VIC-20 (20 k de ram) pour enseigner puis ce fut le Premier PC d’IBM etc. 
        2) Ensuite je passé au service du Ministère de l’Éducation du Québec comme responsable national des NOUVELLES TECHNOLOGIES EN ÉDUCATION. J’ai eu la chance de présenter des conférences dans une vingtaine de pays dont 20 fois en France - à propos des TIC (les NTIC disaient nos collègues français et belges et suisses pas les américains cependant) dans l’apprentissage. 30 ans dans le domaine des technologies. J’ai eu l’opportunité de lire ces thèses que vous présentez sur l’avenir de l’humanité réchapper par les T.I.C. Thèses que j’ai combattu avec acharnement. 

        Une technologie ne détermine pas l’évolution d’un mode de production - c’est l’inverse.

        3) LE COMMUNISME MAINTENANT. Pendant que je faisais mon travail éducatif auprès des enseignants et conseillers pédagogiques je n’en continuais pas moins à m’instruire des réalités du mouvement ouvrier et communiste mondial. Je fus leader syndical notamment et militant d’extrême gauche dans les années 1970-1980 - l’époque de toutes les errances idéologiques avec son point culminant le maoïsme dont je fut victime comme les autres.

        4) NON l’URSS ni la Chine, ni aucun pays sur Terre ne connut jamais le socialisme JAMAIS une seule seconde et encore moins le COMMUNISME que vous décrétez dépassé alors qu’il n’est pas encore - jamais - passé. Le reste ne fut que mystification et mensonge de la part de gens ignares qui ont tous fini dans de petits boulots ou de grands postes de thuriféraires du capital. Saviez-vous que le père TRUDEAU fit partie de la go-gauche canadienne et que PÉLADEAU le MILLIARDAIRE fut militant d’un groupe maoîste aujourd’hui trépassé (heureusement)

        5) Nous ne connaissons rien du communisme qui reste à inventer et j’ai peur de ne pas avoir la compétence pour le faire ... les prochaines générations sauront faire. Le MODE DE PRODUCTION COMMUNISTE SERA CE NOUVEAU PARADIGME QUE VOUS APPELEZ DE VOS vœux et il s’appuiera solidement sur les TECHNOLOGIES numériques - un immense progrès pour l’humanité - pour ce faire. Mais c’est l’économie - le mode de production et ses rapports de production qui mènent le monde et non pas leur rejeton technologique.

        Robert Bibeau
        Directeur Les7duQuébec.com
         




      • L'enfoiré L’enfoiré 6 novembre 2015 19:40

        @Robert Bibeau, Sachez que malgré mon pseudo, vous ne me verrez jamais jouer à l’insulte. Dans huit jours, j’aurai un billet qui reprendra ce que j’ai déjà écrit récemment dans « Croire et ne pas être » et qui n’a peut-être pas été compris dans sa totalité. Oui, pendant tout le mois mai, j’avais ouvert le débat en 4 épisodes sur ce qu’on appelle le numérique qui a un point très connexe de l’économie. A l’époque cela s’appelait « informatique » tout simplement. Je suis arrivé juste après les tabulatrices et les programmations sur tableaux de fils. Les cartes perforées voyaient le jour. J’ai commencé à faire de l’Assembler. Ensuite j’ai participé à des projets qui construisaient des émulateurs de 360 sur des machines Cogar de 4Kb, puis 8Kb dont les instructions n’avaient que deux bytes, pardon, deux octets. Tous les logiciels de l’époque, ont été construit ensuite avec cet émulateur, pour construire un RPG2, puis un Cobol 68. Si vous ne connaissez pas Cogar, je vous dirais ICL ou Singer pour donner les liens. Enseigner fut aussi une de mes entreprises de ce passé lointain dans lequel tout était à créer fron scratch sans tous les logiciels que nous connaissons aujourd’hui qui se foutent complètement de la place nécessaire, ou du temps pour réaliser ce qui était à faire. Un bit était coupé en deux...

        « Une technologie ne détermine pas l’évolution d’un mode de production - c’est l’inverse. ».
        La production est très dépendante de la technologie qui apporte le levier nécessaire pour l’accélérer.
        C’est un outil comme le feu, comme la massue de l’homme primitif pour tuer l’animal qui lui servira de nourriture..
         
         Voilà, pour le point 1.
         Je reviendrai demain pour le reste.   

      • L'enfoiré L’enfoiré 7 novembre 2015 08:21

        @Robert Bibeau bonjour, 

        Reprenons ce que dit être « Le communisme (du latin communis – commun, universel) est un ensemble de doctrines politiques issues du socialisme et, pour la plupart, du marxisme, opposées au capitalisme et visant à l’instauration d’une société sans classes sociales. »

        Où existe-t-il encore ?
        En Corée du Nord. Et comment le fait-il ?
        Par la censure, par la force et la privation.
        Pourquoi ?
        Parce qu’un régime qui uniformise une société comme si les gens étaient formés sur le même moule, ne fonctionne pas. Nous sommes tous différents, tous des empruntes digitales ambulantes. 
        Vous dites vous être laissé avoir par le maoïsme. Bizarre que vous ne vous parlez pas du Stalinisme.
        Je ne suis pas croyant, c’est à dire, que je ne crois pas au paradis ni sur terre ni ailleurs.
        Les prochaines générations sauront y faire, dites-vous.
        Je suis très loin de le penser. Le monde est énorme et les gens de plus en plus nombreux.
        Au contraire, tout se sépare en communautés diverses par la culture, on en reviendrait à l’esprit tribal, si pas à l’extrême, familial. 
        Le Canada est séparé en deux communautés historiques : francophone et anglophone.
        L’Europe, c’est une multitude de vitesses qui mènent aux régionalisme.
        Il n’y a pas longtemps, je revenais de Catalogne et j’ai écrit ce billet 
        Où voyez-vous la recréation d’un communisme là dedans ?
        Quant à la technologie, elle obéit au marketing et à la pub.
        Je n’ai rien contre le capitalisme bien pensé mais je ne serais jamais extrémiste comme vous l’avez été à gauche. Je ne suis ni à gauche ni à droite. J’ai toujours été des deux à la fois alors que quand on est très marxiste en étant jeune, pour le devenir beaucoup moins par après quand on comprend comment le monde du travail fonctionne.
        Si ce n’est pas clair, revenez-moi.
        Bonne journée

      • daniel72 daniel72 7 novembre 2015 11:05

        @Robert Bibeau
        « NON l’URSS ni la Chine, ni aucun pays sur Terre ne connut jamais le socialisme JAMAIS une seule seconde et encore moins le COMMUNISME »Toujours la même bêtise, le même aveuglement, l’gnorance de ce qu’est l’humain en foules. Les massacres du dernier siècle et le spectacle du monde actuel devrait pourtant vous réveiller. Que savait Marx, Engels et autres théoriciens de l’époque de la nature véritable de l’homme ?.. RIEN !... Combien de centaines de millions de cadavres faudra t’il encore ?.  L’homme est définitivement abruti, servile, lâche , incapable de s’organiser et a fortiori de faire émerger une société plus juste , plus harmonieuse ; 


      • Jean Keim Jean Keim 7 novembre 2015 13:22

        @Robert Bibeau
        Il y a des vocables tellement chargés négativement qu’il est préférable de les abandonner à leur triste sort, pourquoi ne pas remplacer communisme par solidarisme.


      • Robert Bibeau Robert Bibeau 7 novembre 2015 17:52
        @L’enfoiré

        Je crois que vous éprouvez quelques difficultés de lecture.

        J’ai écrit et à plusieurs reprises que RIEN DE CE QUE L’ON A APPELÉ SOCIALISME OU COMMUNISME n’était du socialisme ou du communisme. 

        Ce qui comprend Cuba, le Vénezuella , la Corée du Nord évidemment et Pol Pot le fou du Cambodge - l’URSS - la CHINE et dois-je tous les énumérés ???

        Il nous reste A) à régler nos comptes avec le mode de production et d’échanges capitaliste - mondialement j’entends - pas simplement en France ou au Canada = MONDIALEMENT

        B) Ayant renverser ce vieux mode de production et d’échanges obsolète, inopérant, désuet, inefficace, contradictoire, paralysant il nous reste à imaginer pour une PREMIÈRE FOIS DE TOUTE PREMIÈERE FOIS - un nouveau mode de production et d’échange qui ne soit pas basé sur LA MARCHANDISE - la thésaurisation - l’exploitation et la spoliation. Marx a proposé de l’appeler COMMUNISME CE NOUVEAU système POURQUOI PAS ?

        J’aime ce nom même si je suis d’accord avec un intervenant - ce mot a tellement été galvaudé qu’il est discrédité et j’en suis désolé. Il faut le repenser dans l’optique que Marx l’à imaginé.

        Robert Bibeau
        Directeur Les7duQuebec.com
         

      • L'enfoiré L’enfoiré 8 novembre 2015 10:14

        @Robert Bibeau


        Je vais vous donner ma version et le mot qui convient « PARADIGME du PLURALISME ».Cela n’a rien à voir avec du socialisme ou du communisme.La solidarité dont vous semblez user, ne tient pas longtemps dans l’analyse et relève d’un idéalisme dépassé par les évènements.Toutes les religions et idéologies (et le communisme en est aussi une) ne pensent qu’à leur propre intérêt et ne fonctionnent qu’avec l’argent comme sang de la vie et parfois le nerf de la guerre.
        Mais cela je le sais depuis bien longtemps.
        Je ne suis directeur de quoi que ce soi, mais j’ai fait du management pendant de nombreuses années. . 

      • Clark Kent M de Sourcessure 6 novembre 2015 16:41
        « Faut-il détruire les ordinateurs pour sauvegarder les emplois ? »

        À Lyon en, en 1831, les ouvriers du textile (les canuts) brisent les nouvelles machines à tisser, à l’image de celle inventée par Jacquard, car ces machines les concurrencent et les privent de leur gagne-pain. Mais, contrairement à une idée répandue, les canuts ne s’en prenaient pas spécifiquement aux machines ? Ils revendiquaient surtout un salaire garanti face à des négociants qui répercutaient toujours les fluctuations du marché à la baisse. Les émeutes se sont produites dans un contexte de révolution industrielle et de libéralisation de l’économie qui dégradait profondément les conditions de vie de ces ouvriers et artisans, en les dépossédant d’un savoir-faire pour les ravaler au simple rang de force de travail, ce qui les a poussé à s’organiser en vue de contester le nouvel ordre social qui s’instaurait à leur détriment.

        Casser les machines n’a pas empêché l’évolution technologique de s’imposer de toute façon. Mais la prise de conscience des canuts, la mise en place d’une organisation et la solidarité dans la lutte ont contribué à améliorer le statut des ouvriers du textile.


        • Robert Bibeau Robert Bibeau 6 novembre 2015 18:04
          @M de Sourcessure

          Totalement d’accord Tu as entièrement raison. Juste une précision ... ces luttes de résistance nécessaire que les CANUTS ont mené pour leur survie en tant que chaire à canon et esclaves salariés sont toujours des luttes de résistance pour amenuiser - réduire - temporiser - les souffrances infligées par l’évolution d’un mode de production fondamentalement construit sur l’exploitation de classe d’une classe par une autre.

          Ces luttes doivent ensuite être portées - et l’heure est arrivée - de luttes de résistances à luttes pour la conquête violente du pouvoir - le renversement de l’ordre existant et la construction d’un nouveau mode de production par la classe dont c’est la mission historique inévitable.

          Elle a nom PROLÉTARIAT dont les CANUTS ÉATIENT LES PÉCURSEURS. Gloire aux Canuts travailleurs. 

        • izarn izarn 7 novembre 2015 13:14

          @M de Sourcessure
          Casser les machines...Belle stupidité, issue de la vision tordue des capitalistes eux-meme sur le prolétariat. On saupoudre le truc de trotskisme internationaliste, et on obtient n’importe quoi.
          En effet dans la logique productive, les machines, avec le meme nombre de salariés, permet d’augmenter la production. Ou se trouve la disparition du travail humain ? Le phénomène a toujours existé depuis 50 000 ans. Faut-il revenir à néerdhantal pour sauver l’emploi ?
          De fait, face à une forte demande, le machinisme est une bénédiction, et c’est bien lui qui est à l’origine de notre confort. Il faut arreter de raconter n’importe quoi sur du Marx mal compris.
          Remarquons que le fameux machinisme a été introduit en masse, en URSS sous Staline. Ce qui a redessé de manière exponentielle l’économie russe, et a permis par la suite de battre l’économie capitaliste de l’Allemagne nazie. Il suffit de voir l’introduction des tracteurs dans les campagnes en Russie, à la place des chevaux. Mais on prefere croire que le stalinisme a affamé les gens. Holodomor et autres absurdités.
          Bref le problème n’est pas dans la « numérisation »(kézako ?), ou l’introduction de robots. Le problème se situe dans le fait de la paupérisation des salariés, qui ne permet plus l’écoulement de la production machiniste.
          Le problème se situe dans le fait que le capitalisme industriel, basé sur la production réelle de biens matériel, a été écrasé par le capitalisme financier, basé sur le crédit et la spéculation, la rente, qui rapporte plus que le travail, le vrai. Ce qu’avait prévu Marx. C’est à dire sur l’arret de la production de biens destinée aux salariés. Ou en plus l’utilisation de masses prolétaires trés pauvres, pourtant éduquées par un système communiste en Chine. Quelle aubaine pour les capitalistes occidentaux. Il restera donc en occident que la production de luxe destinée à la haute bourgeoise, comme au 18ieme siècle.
          Cette absurdité a conduit à l’effondrement financier lui meme, en 2008. Le résultat c’est que celui-ci ne survit que grace à d’interminables QE (Planche à billet). L’occident ne fait que raconter des mensonges sur une soit disant reprise de l’économie réelle.
          Bien entendu, le nationalisme est une option pour se soustraire à l’internationale capitaliste, qui ne fait que détruire le monde. Il faut résoudre la question des nationalismes impérialistes agressifs, mais sans les détruire, ce qui est absurde, à mon sens.
          -Peut-on sur cette planète exister sans devoir etre lobotimisé par des systèmes internationaux, mondialisés qui pretendent que c’est la solution pour gerer la planète : Voir le COP21 et sa propagande... ?
          Oui. C’est bien moins pire que le Gouvernement Mondial !
          Ensuite qu’on nous dise que le nationalisme c’est le mal qui fait les guerres...Il faut ne jamais avoir lu Lénine. L’impérialisme ; le stade suprème du capitalisme.
          Notez que Lénine n’a pas dit : Nationalisme. Il a toujours dit que la première guerre mondiale était une guerre entre capitalistes internationaux. Et que les nations, les prolétaires, ne devaient pas y participer.
          Et La grande guerre patriotique, vous connaissez ?


        • HELIOS HELIOS 6 novembre 2015 17:00

          il faut attendre le rapprochement économique des peuples pour que l’homogénéité sociale permette de basculer dans un modèle différent, où le travail n’a plus la même place.


          le vrai problème de l’automatisation, c’est l’uniformité qu’elle impose, mais ce n’est que temporaire, car le développement de cette même automatisation va pousser encore plus loin l’individualité.

          En attendant la mutation va être difficile, surtout ceux qui ont tout a perdre de cette uniformisation, quasi nécessairement vers le bas.

          bref, supprimer l’ordinateur est inutile, le mieux est d’établir tout de suite un mode social humain où le travail devient accessoire et ou le revenu n’en soit plus dépendant.

          • Clark Kent M de Sourcessure 6 novembre 2015 17:11

            @HELIOS

            et le revenu sera dépendant de quoi ?

            - du QI ?
            - de la force physique ?
            - du niveau des désirs ?
            - d’un tirage au sort ?
            - de la filiation ?
            - de la couleur de la peau ?
            - de l’age ?

            vous avez une idée là-dessus ?
            ça m’intéresse.

            euh, j’oubliais : « le rapprochement économique des peuples », ça veut dire quoi ?



          • Robert Bibeau Robert Bibeau 6 novembre 2015 18:16
            @HELIOS
            IL est faux de prétendre comme vous le faites que « car le développement de cette même automatisation va pousser encore plus loin l’individualité. »

            Au contraire l’automatisation par définition sous MODE DE PRODUCTION CAPITALISTE ET DONC PROPRIÉTÉ PRIVÉ DES MOYENS DE RODUCTION ET ACAPAREMENT PRIVÉ DU FRUIT DU TRAVAIL SALARIÉ ... ne peut que d’es-humaniser l’individu - en faire l’appendice - la prolongation de sa machine automate - comme Marx le disait déjà au XIXe siècle.

            Technologie - automatisation = socialisation régressive - dans le sens de dés-humanisante - de-solidarisation - individualisation dans le sens d’isolement - segmentation - déperdition du collectif social - la société crée l’individu et non l’inverse ne l’oubliez pas. Les africains le savent depuis des milénaires et disent IL FAUT UN VILLAGE POUR ÉDUQUER UN ENFANT.

            Il faut une commune et une usine pour construire un ouvrier - et sa fratrie ouvrière.

            Ce n’est qu’en mettant les moyens de production (y compris les technologies) rapports de production au service de l’humanité que nous sauverons cette planète et ses habitants de l’extinction grâce à la solidarisation - le contraire de l’individualisation - des créateurs de toutes richesses = le PROÉTAIRE

            Robert Bibeau
            Directeur Les7duQuebec.com

             

          • HELIOS HELIOS 7 novembre 2015 00:14

            @M de Sourcessure
            1) ... le revenu est le même pour tous, ceux qui veulent plus trouveront des solutions complémentaires !

            2) le rapprochement économique des peuples, ça veut dire que tous les peuples auront un niveau économique comparable, comme l’ont la France, l’Espagne l’Italie par exemple !

            D’autres questions ?

          • HELIOS HELIOS 7 novembre 2015 00:23

            @Robert Bibeau

            Je comprends votre message, mais vous vous placez dans un contexte d’immédiateté, c’est a dire dans un contexte strictement actuel avec tous les défauts d’une mutation pas encore achevée.

            Dans 10, 20 ou 50 ans, je ne sais pas, peut être beaucoup moins, quand les machines auront remplacés le travail, et que plus personne ne bossera (tous au chomage), il n’y aura plus de chômage d’ailleurs, les usines avec leurs belles machines automatiques ne vendrons plus rien faute de clients.

            Nous seront alors dans le contexte de mon intervention, avec l’individualisme « liberateur » - si on peut dire - et une nouvelle organisation sociale devra être trouvée... vers le haut c’est mon hypothèse, vers le bas... et ce sera une grande régression !

          • TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE 7 novembre 2015 10:03

            @HELIOS

            n’importe quoi !!!!!! beaucoup de riches naissent NANTIS a part les mafias politiques OU PEUT ON

             S ’ ENRICHIR  ????? MAIS PAS sur le dos du peuple  !!!!!!!!


          • Clark Kent M de Sourcessure 7 novembre 2015 10:06

            @HELIOS

            « ceux qui veulent plus trouveront des solutions complémentaires ! »

            c’est déjà ce qu’ils font depuis le début du néolithique :

            « Le premier qui, ayant enclos un terrain, s’avisa de dire : Ceci est à moi, et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile. Que de crimes, que de guerres, de meurtres, que de misères et d’horreurs n’eût point épargnés au genre humain celui qui, arrachant les pieux ou comblant le fossé, eût crié à ses semblables : Gardez-vous d’écouter cet imposteur ; vous êtes perdus, si vous oubliez que les fruits sont à tous, et que la terre n’est à personne. »

            Jean-Jacques Rousseau


          • Triangle Triangle 6 novembre 2015 17:02

            A la lecture de l’article et des réactions suscitées, je me rends compte que les décideurs et certains économistes n’ont pas encore réalisé que l’économie basé sur le modèle industriel du 19ème siècle est en train de mourir de sa belle mort comme cela se passe dans tous les cycles évolutifs : croissance-apogée-déclin.
            C’est l’économie 2.0 qui est en train de prendre la relève en modifiant de nombreux repères : le travail salarié en perte de vitesse, concurrence mondiale et émergence de nouveaux acteurs majeurs sans aucune ressources naturelles.
            L’économie 2.0 est celle de la connaissance : il suffit de temps et d’attention pour accéder à la connaissance : tout peut s’apprendre sur l’internet.
            Ou la donne change c’est que les citoyens des pays en voie de développement ont du temps, sont capables de donner de l’attention et ont internet...et la partie est mondiale.

            Donc la vrai question est : « faut il couper l’accès à Internet pour sauvegarder des emplois ? »


            • Robert Bibeau Robert Bibeau 6 novembre 2015 18:24
              @Triangle
              Avez-vous penser que si les « citoyens » des pays émergents ont accès à Internet et au reste - les « citoyens » des pays développés l’ont aussi et depuis plus longtemps et à plus haute vitesse bien souvent... et pourtant
              Les « citoyens » des pays développés sont tout proportion gardée plus instruit en moyenne donc plus de connaissance emmagasinées et pourtant vous observez que l’économie change...

              Mais la question est DANS QUEL SENS ELLE CHANGE L’ÉCONOMIE MONDIALE - VERS OU SE DIRIGE-T-ELLE ? QUE RÉSERVE-T-ELLE AUX POPULATIONS MONDIALES ?

              Une économie n’a aucun intérêt aucun sens - aucune existence sans les gens qui en dépendent et ceux qui la font

              J’ai peur que votre constat se résume à un sophisme futile
              La question est bien VERS OÙ SE DIRIGE L’HUMANITÉ SOUS LA BOT DES CAPITALISTES ENFIÈVRÉS ?

              Robert Bibeau
              Directeur Les7duquebec.com


            • Massada Massada 6 novembre 2015 18:22
              @auteur

              Commencer par détruire le votre, cela nous fera des vacances !

              • ddacoudre ddacoudre 6 novembre 2015 19:55

                bonjour Robert
                tu aurais pu poser comme question faut-il détruire le ciseau qui permit de graver, la plume qui permit d’écrire, l’imprimerie qui permit de divulguer l’écrit, chacun ont détruit des emplois et créé des emplois de transferts, qui généralement ne couvrent pas les emplois détruits.
                l’humain aura atteint son dessein ultime lorsqu’il aura reconstitué l’Éden. ce qui est encré dans sa nature, d’être naturellement fainéant http://ddacoudre.over-blog.com/2015/10/le-capitalisme-un-mauvais-paradigme.html.
                alors le mythe du la valeur travail s’effondrera, la question sera alors d’où retirera-t-il un revenu.
                la réponse est il n’en aura ps besoin puisque tout sera abondant mais dans la perspective que ce ne soit pas tout a fait comme cela car nous utilisons encore des produit non renouvelable, nous pourrons alors rémunérer les hommes pour apprendre car c’est par leur savoirs traduit par le ciseau, la plume,l’imprimerie,et aujourd’hui le net qu’il apprend et communique aux autres ce qu’il sait, pour toujours réduire si possible ce qui l’aliéné à la nécessité retirer de la terre ce dont il a besoin pour vivre.http://ddacoudre.over-blog.com/55c7d999-e91f.html
                cordialement.


                • hunter hunter 6 novembre 2015 20:03

                  Comme le dit la fameuse phrase « guns don’t kill peple, people kill people » !
                  Ce ne sont pas les machines le problème, c’est l’utilisation qu’en font ceux qui ont le pouvoir, et ceux possédant les moyens de production (pour rester dans une terminologie marxiste).

                  La « machinisation » du monde n’est qu’une conséquence ! La cause en est la cupidité absolue d’un petit nombre, très puissants, et qui sont le cancer de cette planète !

                  Donc je préconise une chimiothérapie très costaude, à base de fourches, guillotines, AK47, grenades, cocktails molotov, bref tout ce qui peut servir à traiter ces parasites !

                  Adishatz

                  H/


                  • Samson Samson 6 novembre 2015 21:04

                    Au vu de l’évolution technologique, l’automatisation de la production se substitue inexorablement au travail humain. Et depuis Don Quichotte, nul n’ignore qu’il est aussi périlleux qu’illusoire de vouloir charger des moulins.
                    Dans un monde où ce sont les machines qui assurent la production avec une intervention humaine de plus en plus réduite, c’est le concept même de chômage - et par extension les innombrables plans de « lutte pour l’emploi » agités par nos politiciens - qui relève de la mystification : l’élémentaire logique voudrait que lorsque la technologie supprime l’emploi, les ressources n’y soient plus conditionnées. Mais cela impliquerait que les bénéfices de cette substitution soient partagés par l’ensemble de la communauté et ne bénéficient plus au seul investisseur privé.
                    A moins bien sûr de supprimer la communauté ou du moins la purger de ses membres « excédentaires » ! Nul doute que certains y pensent sérieusement, restons donc vigilants !


                    • Robert Bibeau Robert Bibeau 7 novembre 2015 01:12
                      @Samson
                      Vous avez raison - ce sont bien les rapports de propriété privés du fruit du labeur de tous - y compris des machines intelligentes qui font problèmes.

                      Tant que la propriété privé permet aux uns d’accaparer l’usufruit et aux autres d’accaparer le chômage - la mécanisation pose problème alors qu’elle devait offrir de l’abondance et des solutions.

                      C’est bien le système capitaliste le problème et non pas les machines usées par le capital.

                      Robert Bibeau
                      Directeur. Les7duquebec.com


                    • Christian 7 novembre 2015 06:18

                      Pour un ouvrier, un artisan ou un ingénieur qui a lu une biographie de Marx, il ne peut qu’être stupéfait de constater que cet intellectuel n’a jamais compris tous les stades qu’il faut franchir avant qu’un produit parvienne dans la chaîne de production. C’est évidemment le contexte de l’époque et l’absence de démocratie qui a fait que les ouvriers étaient durement exploités. Dès l’apparition de la démocratie la lutte ouvrière pouvait s’engager sans nécessairement suivre l’ idéologie socialocommuniste, simple combat syndicaliste du style Lech Valesa.
                      C’est clair que ce que l’on appelle capitalisme désigne les abus, or en démocratie il existe des lois et des règles et c’est aux politiciens et au peuple à surveiller de près la justice pour que cette dernière applique les lois de façon équitables, ce qui est loin d’être le cas...voilà le plus gros problème.

                      Mais sans capitalisme, donc sans une énorme facilité de financement des entreprises, jamais nous n’aurions connu de tels progrès, pas seulement en informatique mais par exemple en matériaux ou en biochimie. Alors bien sûr on peut toujours démontrer que l’homme peut vivre simplement mais...ce n’est pas si simple. Voudriez-vous avoir à faire aux dentistes du passé ? Pas sûr...

                      Mais bon, soyons honnête, la disparition d’une agriculture locale au besoin de la population locale est à mettre clairement au négatif du capitalisme. Je trouve que c’est surtout dans ce secteur que ça va mal....


                      • CN46400 CN46400 8 novembre 2015 16:01

                        @Christian


                          De deux choses l’une : ou tu n’est pas tombé sur une bonne biographie de Marx, c’est ce qui est, sans doute, arrivé à Walesa, ou tu as un sérieux déficit intellectuel qu’il faut soigner au plus vite. 
                          Dans une démocratie le travail est dévalisé par la bourgeoisie aussi bien que dans n’importe qu’elle dictature puisque dans les deux cas c’est la bourgeoisie qui gère le gouvernement.

                      • Spartacus Lequidam Spartacus 7 novembre 2015 09:00

                        Ce qui fait chier les cocos avec l’informatique c’est que cette technologie détruit toutes leurs théories à la con......


                        Avec un simple ordinateur, il n’est plus nécessaire de disposer de « capitaux » et c’est toute une génération d’endoctrinés qui perd leur principal ennemi « le capital ».

                        1-Le capitalisme démontre que la possession du capital n’est plus nécessaire à la création de richesse. Un vulgaire ordinateur suffit. Le coco est désarçonné.

                        2-L’enrichissement est ouvert à tous, même sans capitaux.
                        Imaginez le coco qui doit admettre que sa réussite ou ses revenus dépens de lui même et pas l’appartenance à une caste ou corporation. Le coco est désarçonné.

                        3-L’enrichissement n’est pas concentré entre les mêmes mains et l’employé peut devenir riche...C’est toute la lutte des classe qui donne une baffe au coco.

                        • CN46400 CN46400 8 novembre 2015 15:49

                          @Spartacus


                          Moi je trouve qu’il n’y a pas assez d’ordinateur, et qu’ils ne sont pas encore assez puissants. Parceque je compte sur eux pour bosser moins, vivre mieux, faire ce que je veux plus souvent pendant les 24h de vie qu’il me reste chaque jour, et surtout, faire valoir mon droit à la paresse qui, pour le moment n’est réservé qu’à la bourgeoisie et à ses rejetons......

                        • Robert Bibeau Robert Bibeau 8 novembre 2015 17:04
                          @CN46400
                          MOI aussi je voudrais plus d’ordinateurs et de robots intelligents et de mécanisation de la production etc. MAIS - chaque progrès technologique sera récupéré par le système pour me saquer - et me faire chômer pas payer - et mourir de faim VOILA POURQUOI J’Écivais ce qui suit 

                          « Faut-il que les classes prolétariennes américaine, française, canadienne, russe, chinoise et mondiale s’opposent à l’informatisation-automatisation de la production et des postes de travail ? Évidemment non ! Ce serait s’aligner sur la gauche bourgeoise qui voudrait abolir les structures étatiques supra nationales issues de la mondialisation impérialiste (ONU, FMI, BM, OCDE, OACI, SWIFT, Libor, Union européenne, ALENA, traité Trans Pacifique, etc.), stigmatisant la plaie purulente qui atteste effectivement que l’organisme est profondément déficient. C’est l’organisme dans son entier qu’il faut purger et changer pour construire un nouvel organisme – un nouveau mode de production socialisé – plutôt que de tenter de réformer ce qui ne peut être réparé, mais devrait être éradiqué. »

                          Robert Bibeau
                          Directeur Les7duQuébec.com
                           

                        • samuel 9 novembre 2015 10:01

                          @Spartacus

                          Nul besoin de « l’informatique ». 
                          Un artiste qui peint une croute dans son garage peut créer énormément de valeur.

                          On ne peut pas forcément dire qu’il y a beaucoup de richesse dans un Picasso ou dans Rembrandt mais potentiellement beaucoup de valeur.

                          Dans le cas de « l’informatique » vous confondez tout simplement création de valeur et création de richesse...



                        • Robert Bibeau Robert Bibeau 9 novembre 2015 15:05
                          @Samuel
                          Pour le bénéfice de tous - Vous pourriez nous expliquer la différence selon vous entre VALEUR ET RICHESSE ??

                          VOUS AVEZ ÉCRIT : Dans le cas de « l’informatique » vous confondez tout simplement création de valeur et création de richesse..."

                          mERCI

                          Robert Bibeau
                          Directeur Les7duQuébec.com


                        • Nycolas 7 novembre 2015 13:54

                          Oui, bon, la lutte des classes est une réalité.

                          Mais ce n’est certainement pas en appliquant une grille de lecture dépassée, ringarde même, je dirais, et une approche qui a déjà échoué qu’on va résoudre ce problème.

                          Je suis toujours atterré quand je lis ce genre de propos qui s’appuient sur des concepts comme « gauche bourgeoise », exactement comme quand je lis des nostalgiques du reich qui croient réellement que le NWO américano-anglo-sioniste a fait échouer le projet d’Hitler de rendre le monde meilleur, dans les années 40.

                          Il y a un moment où il faut savoir regarder les choses en face : ces projets ont échoué car le ver était dans le fruit. La lecture du monde était pleine de bonne volonté, mais biaisée, simpliste, puriste, là où le monde est au contraire plein de nuances et de complexités. Quant aux bourgeois, ils sont aussi les marionnettes d’autres tireurs de ficelles, qui eux-mêmes se font manipuler par d’autres intérêts. C’est ainsi que toute révolution est manipulée par des intérêts qui la dépassent et restent dans l’ombre, comme on l’observe encore au jour le jour avec les printemps arabes.

                          Aujourd’hui, les bourgeois ont encore moins d’emprise sur le monde qu’ils en avaient en 1789. Ou en 1968. Vous parlez du capitalisme et passez à côté de votre sujet... A un moment, il va bien falloir que les peuples se tournent vers la racine de leur problème, l’origine de leur oppression. Sinon en 2289 on lira encore « ces satanés bourgeois, on aurait du les décapiter ».

                          Que veut dire « bourgeois » quand chaque citoyen occidental est, à un certain degré, embourgeoisé par la technologie et les conforts qu’on déverse sur sa tête ? Même les plus pauvres, chez nous, ont leurs téléphones portables, leur télé, leur frigo. La pauvreté se dispute, à quelques exceptions, il est vrai, à qui n’a pas de lave-vaisselle ou de lave-linge, ou de voiture. Rendez-vous compte, presque tout un chacun a sa propre voiture... Chose inenvisageable il y a un siècle. Nous sommes tous les bourgeois des pauvres des pays « en développement », qui travaillent à produire nos iphones dans des usines comme on en avait ici il y a un siècle, et nous faisons complètement l’impasse sur ces faits pour maintenir une lecture arthritique de la lutte des classes.

                          Les (dés)équilibres de classes se sont mondialisés, et ce n’est pas spécialement le fait d’une politique bourgeoise ou je ne sais quoi. Ce sont les détenteurs des moyens de production qui ont simplement suivis leurs intérêts en les délocalisant. Ce faisant, ils ont certes appauvri nos pays, mais ils en ont enrichi d’autres, leur ont donné l’espoir d’accéder à nos conforts, comme en Chine par exemple, qui s’est complètement converti à un faux communisme libéral, dans un style proche, quoique différent de celui de la Russie actuelle.

                          Voyons plus loin. Le communisme est mort. Mais le capitalisme dans son ensemble est également à l’agonie (et n’oublions pas que le communisme est une des branches du capitalisme). Le libéralisme sera bientôt tenu en échec par la nature elle-même : la limitation des ressources (on planifie actuellement d’aller les puiser sur la lune et des astéroïdes en se voilant la face sur le coût littéralement astronomique de ce genre de projets). Puisque l’homme semble incapable d’imaginer un projet de société basé sur autre chose que l’industrialisation, l’échec de ces idéologies sera également le sien dans son ensemble, à défaut de vouloir imaginer de nouvelles solutions politiques et économiques, qui ne sont pas forcément dictés par une morale ou un idéal, mais par des contingences réelles : la nécessité de tenir compte des limites physiques du monde. Ni plus ni moins.

                          En attendant qu’une hypothétique prise de conscience d’un tel degré survienne, on continuera à agiter, les uns le communisme, les autres le national-socialisme, et la majorité l’UMPSisme. On aura aussi diverses agitations anti-sionistes, un intégrisme écologiste sans vision (au service du libéralisme qui dessert toute forme d’écologie réelle), des conflits autour de l’eau, du pétrole, des terres rares, de l’uranium, et bientôt de toutes sortes de métaux nécessaires à nos industries. On appellera ça de la « géopolitique », quand il s’agira en réalité de la descente aux enfers d’une civilisation consumériste mondialisée qui n’aura bientôt plus rien à se mettre sous la dent.

                          La solution surgira sûrement d’elle-même, à la toute fin de la méga-crise, et elle sera multiple et locale, c’est à dire adaptée aux différents contextes régionaux, et fera sans doute suite à des guerres. Qui sait ce qu’il restera d’internet et des différents réseaux d’échanges et de communication à ce moment là ? Le communisme pourra toujours resurgir localement, à l’échelle d’une région, d’une commune. Dans d’autres, ce sera l’intégrisme. Dans d’autres, des variantes du nazisme, du fachisme, ou encore du libéralisme.

                          Mais tout ça, c’est parce qu’on est infoutus de se mettre d’accord sur une solution commune pour faire tomber le système en place qui nous mène dans cette direction. Pourquoi ? Parce qu’on en profite. Pourquoi ? Parce que nous sommes tous bourgeois (de gauche ou de droite, ou apolitiques), à un certain degré.

                          Alors votre dénonciation de la gauche bourgeoise...


                          • Robert Bibeau Robert Bibeau 7 novembre 2015 17:35
                            @Nycolas

                            Vous vous êtes beaucoup dépensé pour écrire toute cette prose cher NYCLAS.
                            Prose qui confirme exactement l’approche marxiste que j’utilise pour analyser le monde ambiant.

                            Qu’il n’y ait JAMAIS EU AUCUN PAYS SOCIALISTE cela va de soit - c’est l’évidence - alors ne m’écrivez pas que ces expériences ont échoué. Elles n’ont jamais eu lieu ni de près - ni de loin.

                            Non nous sommes pas tous bourgeois - et non le prolétariat français n’est pas gras durs et heureux de son sort IDEM aux USA et au Canada - les pays que je connais le mieux

                            Apparemment le prolétariat des pays arabes ne l’était pas non plus - Mais il a manqué son but lors des révoltes j’en conviens - d’où l’importance de tout reprendre depuis le début (1917 la date de la grande mystification)

                            C’est ce que je tente à travers mes centaines d’articles - remettre tout à plat et trier le bon grain de livraie


                            Robert Bibeau
                            Directeur Les7duquebec.com



                          • CN46400 CN46400 8 novembre 2015 16:19

                            @Nycolas

                             « Quant aux bourgeois, ils sont aussi les marionnettes d’autres tireurs de ficelles, »

                            C’est pas faux pour tous, certains, les plus nombreux, descendent d’un étage dans la hiérarchie sociale. D’abord surpris, ils finissent par s’acclimater au prolétariat et, parfois, deviennent de bon militants du communisme....Les autres plus chanceux et toujours moins nombreux, accèdent au nirvana de la bourgeoisie qui est de vivre , grassement, du travail de la majorité prolétarienne toujours plus vaste....

                          • elpepe elpepe 7 novembre 2015 14:21

                            ca s est une bonne idee je recommande de revenir au silex, seule vraie technologie qui peut creer des emplois, on aura besoin de 4 milliards d aiguiseur de Silex et de 3 milliards de chercheur de Silex, on pourra mettre une taxe sur le silex et on se deplacera tous en Solex
                            Les fonctionnaires seront recycles en controleur de Silex, et les politiciens continueront de nous raser, mais avec des silex, ca fait plus mal ouille ouille ouille, aie aie aie


                            • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 8 novembre 2015 13:15

                              "Voici notre première livraison d’une enquête consacrée à la technocratie, classe dirigeante globale à l’ère technologique du capitalisme planétaire unifié."

                              Ludd contre Marx > http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=693

                              Ludd contre Lénine
                              (le communisme des technocrates) > http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=720


                              • Robert Bibeau Robert Bibeau 8 novembre 2015 17:23
                                @bouffon(s) du roi
                                Je me demande si nous pourrons faire le tour de la question du bolchévisme et de la Révolution d’Octobre et du coup d’État léniniste, et du révisionnisme soviétique -et du stalinisme en décrétant simplement que TOUT CELA N’ÉTAIT QUE TECHNOCRATIE - POUVOIR DES APARATCHIKS - NOUVELLE BOURGEOISIE D’ÉTAT ET DU PARTI contre le pouvoir du prolétariat.


                                Avez-vous déjà penser qu’il est bien difficile de mener une RÉVOLUTION PROLÉTARIENNE SANS PROLÉTARIAT ? En Russie, en Chine, au Vietnam, en Corée du Nord, au Cambodge, à Cuba, en Angola, au Mozambique, en Inde profonde, au Népal, en Indonésie, qu’y a-t-il de commun à tous ces pays au moment de leur révolte paysanne et d leur révolution démocratique bourgeoise ??? Il n’y existait pratiquement pas de PROLÉTARIAT - QUELQUES CENTAINES DE MILLIERS TOUT AU PLUS ET ENCORE FAUDAIT VOIR. PAS D’INDUSTRIE LOURDE, PAS DE GRANDE BOURGEOISIE CAPITALISTE MONOPOLISTE que des compradores, des masses paysannes illettrées et des intellectuels petits-bourgeois formés en Occident dans les universités capitalistes modernes (et encore pas toujours) Ca fait un siècle que la go-gauche déblatère sur l’effet technocrate et apparatchik au pouvoir de ces conditions contre révolution prolétarienne dans des paus féodaux arriérés et isolés qui plus est.

                                QU’ON NOUS FOUTE LA PAIX AVEC LES ANALYSES TROTSKYSTES - TROTSKY QUI AURAIT AIMÉ PRENDRE LA JOB DE STALINE POUR FAIRE EXACTEMENT LA MÊME CHOSE QUE STALINE QUI NE POUVAIT RIEN FAIRE D’AUTRE. AMEN

                                On passe au prochain round

                                « Faut-il que les classes prolétariennes américaine, française, canadienne, russe, chinoise et mondiale s’opposent à l’informatisation-automatisation de la production et des postes de travail ? Évidemment non ! Ce serait s’aligner sur la gauche bourgeoise qui voudrait abolir les structures étatiques supra nationales issues de la mondialisation impérialiste (ONU, FMI, BM, OCDE, OACI, SWIFT, Libor, Union européenne, ALENA, traité Trans Pacifique, etc.), stigmatisant la plaie purulente qui atteste effectivement que l’organisme est profondément déficient. C’est l’organisme dans son entier qu’il faut purger et changer pour construire un nouvel organisme – un nouveau mode de production socialisé – plutôt que de tenter de réformer ce qui ne peut être réparé, mais devrait être éradiqué. »

                                Robert Bibeau
                                Directeur Les7duquebec.com


                              • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 8 novembre 2015 17:53

                                @Robert Bibeau
                                vous n’avez rien compris. C’est la technique qui est montrée du doigt dans les articles, et c’est ce que je dénonce aussi.


                              • Aristoto Aristoto 8 novembre 2015 20:05

                                De tout temps les plus grand projet ont été élaborer par la communauté ! La vulgaire concurrence libre et non faussé entre les boulanger ne permettant que de nourri le pauvre de pain rassi

                                Si l’Egypte antique était libéral et démocratique jamais il ny aurait eu d’édifice pyramidal à la gloire du dieu pharaon. Vous libéraux amoureux de la liberté vous voudriez d’un monde sans ce prestigieux patrimoine.


                                • PaulGaspais 10 novembre 2015 18:53

                                  Le modèle producteur consommateur évolue avec des modes de commercialisation adaptés à un consommateur qui souhaite se rapprocher de la nature (Associations pour le maintien des agricultures paysannes, coopératives d’agriculteurs sans coût d’intermédiaires…)
                                  L’environnement professionnel s’est à nouveau transformé depuis l’arrivée d’Internet qui a généré de nouvelles inégalités (compétences, accès) dans l’espace numérique de travail (ENT).
                                  Le temps de travail ne se réduit plus aux heures passées à exercer une activité professionnelle.
                                  Une formation intitulée « Apprendre à gérer votre boîte mail » illustre la difficulté d’évaluer la durée du travail ? Le courriel est aussi un instrument de contrôle.
                                  A l’organisation du temps de travail avec sa succession en 3 x 8 heures pour un fonctionnement continu se substitue une nouvelle organisation en 3 x 24 heures où la séparation entre la durée du travail et la sphère de la vie privée est devenue floue.
                                  Où commence, où s’arrête le temps de travail ?

                                  Nouvel ouvrage : Qu’est-ce que le digital labor ? (INA Editions), Antonio A. Casilli
                                  http://www.casilli.fr/2015/08/27/nouvel-ouvrage-quest-ce-que-le-digital-labor-ina-editions/

                                  Michel Lallement dans le livre « Temps, travail et modes de vie » évoque l’articulation et la conciliation entre vie professionnelle et vie personnelle

                                  Une culture généreuse de partage est captée par des entreprises qui sont des industries du numérique, les GAFA qui exercent un contrôle :
                                  L’ADN d’Internet est-il modifiable de l’intérieur ? par Joël de Rosnay :
                                  http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/l-adn-d-internet-est-il-modifiable-125232

                                  Dans « Qu’est-ce que le Digital labor ? », Dominique Cardon & Antonio Casilli s’interrogent : « Quelles évolutions attendre d’une économie qui s’appuie de plus en plus sur le travail invisible des internautes ? »


                                  • Robert Bibeau Robert Bibeau 10 novembre 2015 20:35
                                    @PaulGaspais

                                    Vous me ramenez vingt ans dans le passé monsieur Gaspais. Un jour à Paris au Trocadero je participais à un panel sur les NTIC en éducation. Le Monsieur Joël de Rosnai que vous référencez ci-haut « L’ADN d’Internet est-il modifiable de l’intérieur ? par Joël de Rosnay  » tenait axactement les mêmes propos au sujet - et oui - des technologies d’apprentissage et d’enseignement.

                                    Il est fort intéressant de voir ces gens se faire du capital (dans les deux sens du terme) avec une mystique. - un fantasme - une pseudo science... les sciences informatiques. Au tout début de la présente poussée informatique - en 1980 environ - on parlait de l’intelligence artificielle - et De Rosnay était sur les rangs- quand cette foutaise s’est effondrée - il s’est recyclée en cybernétique - et aujourd’hui il fait dans L’ADN informatique (sic).
                                     
                                    QUEL EST LE PROBLÈME AVEC TOUT CE CHARABIA QUE VOUS NOUS PRÉSENTEZ CI-HAUT ET CES RÉFÉRENCES SUR DES GENS QUI FONT DE LA PAGE (ET DU POGNON) AVEC LE Digital Labor - en français - le travail numérique ???

                                    Le problème est qu’il présente ces technologies comme des composantes des rapports de production - des composantes puissantes et neutres que chaque individu (jamais les classes sociales qui structurent tout la vie économique et sociale) ... que chaque individu -seul - isolé - a le loisir d’apprivoiser et d’intégrer à son CV pour participer à la grande réussite technologique - sociale - politique et économique. 

                                    La 3e guerre mondiale est en marche - des millions de pauvres de sans abris se nourrissent aux soupes populaires - s’habillent dans les friperies - mendient - des millions d’autres sont saqués et grossissent les statistiques du chômage avant d’aller rejoindre les autres au resto d la miséricorde et voilà notre BOBO discourir sur les bienfaits du Digital Labor - c’est-à-dire en fait - la nouvelle façon que les patrons ont trouvé de te faire travailler sans avoir à payer le loyer, le bureau, l’électricité et tes ordinateurs et téléphones de travail - ta maison c’est ton bureau alors pourquoi pas 12 heures à la suite - chacun son contrat à temps limité et as de renouvellement assuré. Pas de syndicat et fiche moi la paix avec les charges sociales tu es ton propre employeur LIBRE COMME L’AIR de CREVER À LA TÂCHE.

                                    C’est décrit dans vos bouquins cette aliénation ultime via le DIGITAL LABOR ????

                                    ROBERT BIBEAU
                                    Directeur Les7duQuébec.com


                                  • PaulGaspais 11 novembre 2015 16:50

                                    Une nouvelle forme d’aliénation est abordée avec une frontière indistincte entre vie professionnelle et vie personnelle.

                                    Le Digital Labor ou les nouveaux ouvriers :
                                    http://www.franceculture.fr/emission-la-grande-table-2eme-partie-le-digital-labor-ou-les-nouveaux-ouvriers-2015-11-10

                                    Le rapprochement entre les sphères professionnelle et privée avec ses écrans connectés a modifié l’organisation du travail qui isole les individus.

                                    Belton Leslie, « De la permanence du concept de frontière. Les liens entre travail et vie privée à La Défense. », Espaces et sociétés 3/2009 (n° 138) , p. 99-113
                                    URL : www.cairn.info/revue-espaces-et-societes-2009-3-page-99.htm.
                                    DOI : 10.3917/esp.138.0099.

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