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Accueil du site > Tribune Libre > Fin de règne ou (et) fin de régime ?

Fin de règne ou (et) fin de régime ?

La société française est de nouveau confrontée à une crise sociale de première ampleur, qui met en scène la jeunesse. Comme grille d’analyse, il semble indispensable d’intégrer la dimension des pratiques gouvernementales ainsi que le mode de fonctionnement d’un régime qui s’affranchit toujours davantage des règles démocratiques. Derrière la question de l’insertion économique de la jeunesse se posent ainsi la question des dysfonctionnements institutionnels et celle de la mise à l’écart des acteurs intermédiaires.

S’il y a bien un enjeu essentiel pour une société, c’est celui des opportunités qui s’offrent à la jeunesse, les horizons qu’on dégage pour elle, les perspectives d’avenir qu’on lui dessine et les moyens qu’on met en œuvre au service de ces ambitions. En cela, la crise actuelle peut être considérée comme existentielle. Mais elle dépasse par bien des aspects ce cadre, elle est au-delà révélatrice de dysfonctionnements politiques de première ampleur. Evidemment vont bientôt se faire entendre les sempiternelles rengaines : « En France il est impossible de réformer », « Vous voyez bien dès qu’on propose une réforme généreuse pour la jeunesse, toutes les forces conservatrices se liguent pour entraver cette grande offensive de modernisation », « Le déclin, le déclin ». Ce chœur des lamentations ne fournira aucune clé d’interprétation, il ne fera qu’ajouter encore à la confusion régnante.

 

Une première piste explicative s’impose, celle de la parole dévaluée. Les mots ne veulent plus rien dire. Ils tournent à vide. La crise actuelle est d’abord une crise des mots, des formules marketing qui ne signifient plus rien : « fracture sociale », « dialogue », « patriotisme économique », « social », « entendre les Français », « main tendue », « l’Afrique brûle », « Il faut sauver le tiers-monde », « dialogue », « Il faut sauver la planète », « social », « forces vives », « tolérance zéro », « plan Marshall des banlieues », « mixité sociale », « portes ouvertes », « dialogue »... Tant de discours flamboyants... Tous ces mots et bien d’autres résonnent comme dans une farce ubuesque. Ils sont prononcés mais se traduisent presque instantanément par des actes qui les contredisent. A titre d’exemple, édifiante caricature : le Premier ministre qui s’engage à ne jamais modifier le Code du travail sans une concertation préalable avec les partenaires sociaux (en conformité avec la loi dite du dialogue social, du 4 mai 2004, promue par un gouvernement auquel appartenait l’actuel Premier ministre) et s’empresse dans la foulée de modifier ce dernier à coup de 49-3. Comble du cynisme, il en appelle ensuite au respect de la démocratie quand son action même contribue à dévaluer le Parlement.

D’où vient cette crise du sens ? A quand remontent les prémices ? Qui a renforcé ce discrédit des mots ? Qui a été le principal propagateur de cette formidable machine à dévaluer le politique ? Qui, sinon l’actuel occupant du palais présidentiel ? Des promesses comme un nouvel opium du peuple. Peu importe qu’elles soient tenues, l’essentiel étant qu’elles fassent illusion un instant, le temps de gagner des élections. Et après ? L’intendance suivra. L’adage « les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent » lui est d’ailleurs attribué. La crise actuelle serait d’abord le fruit des mensonges, mais des mensonges puissamment distillés au service d’une cause : conquérir à tout prix la magistrature suprême, puis tout faire pour s’y maintenir. L’intérêt général dévoyé par des promesses inconsidérées mises au service d’une ambition personnelle.

 

Ceci pose la question du fonctionnement même des institutions. D’un régime déséquilibré au profit du chef de l’Etat. Un point reste toutefois à débattre : est-ce le régime en soi qui est pernicieux, ou l’usage qui en est fait par les dirigeants ? Probablement les deux, si aucun régime n’est parfait, certains pays ont été capables de mettre en place des contre-pouvoirs crédibles, ainsi qu’une claire identification des responsabilités. En France, le chef de l’Etat est-il un arbitre au-dessus des querelles partisanes, ou un chef d’orchestre responsable de la participation qui est jouée et redevable des fausses notes ? Il est hasardeux de répondre, la pratique révèle qu’il joue sur les deux registres en fonction des situations. Orchestrant parfois, mais ne tirant jamais la responsabilité de ses échecs, comme si ceux-ci ne devaient pas lui être imputés, principe d’irresponsabilité, appliqué avec une belle constance.

Plus grave, il est possible de percevoir que les instruments mêmes offerts par la Constitution font l’objet d’une instrumentalisation à des fins personnelles. Prenons quelques exemples : la relance des essais nucléaires de 1995 alors que les autres puissances s’étaient accordées sur un moratoire ; la dissolution de l’Assemblée de 1997, hors de toute situation conflictuelle, pour une simple convenance personnelle ; le référendum de 2005 perdu sans que la moindre conséquence personnelle en soit tirée (sans être cruel, il suffit de rappeler que François Mitterrand gagna tous les référendums qu’il avait initiés et que Charles de Gaulle démissionna immédiatement au premier qu’il perdit) ; l’utilisation de la procédure bloquée du 49-3 comme mode de fonctionnement normal de l’Assemblée quand la majorité présidentielle contrôle la totalité de la chaîne législative ; le recours en cas de crise à des lois obsolètes permettant d’instaurer le couvre-feu, ainsi pour les émeutes urbaines de l’automne 2005. A l’heure actuelle, seule la manette de l’article 16, qui confère les pleins pouvoirs en cas de crise majeure, n’a pas encore été utilisée. Ces usages contribuent à fragiliser l’édifice institutionnel et à renforcer le doute général sur la cohérence des règles du jeu. Ceci d’autant qu’en dépit de multiples promesses de révision, le statut juridique du chef de l’Etat lui confère toujours une impunité sans commune mesure avec les règles de protection dont bénéficient les autres dirigeants des grandes démocraties (il suffit de le comparer au statut du président des Etats-Unis par exemple).

Le cocktail actuel est pour le moins explosif, résumons : paroles dénuées de sens, plus dénigrement de tous les interlocuteurs intermédiaires, plus recours à la force comme mode de gestion des questions sociales, plus exacerbation des ambitions personnelles à l’approche d’une échéance présidentielle, plus exaltation de la volonté comme atout premier de l’Homme de l’Etat, plus absence de tout contre-pouvoir à la toute-puissance présidentielle. Tout ceci ne confère pas les conditions favorables à une sortie apaisée de crise. Au contraire, l’intérêt général s’en trouve détruit par l’exacerbation des ambitions personnelles. La silhouette hagarde du chef de l’Etat va encore errer encore pendant quelque temps dans le champ de ruines de son action. S’il reste quelques colonnes à effondrer, il se pourrait bien qu’il les abatte et que les ultimes ne soient les bases mêmes du régime initialement construit autour de la personnalité de Charles de Gaulle et que François Mitterrand avait contribué dans une certaine mesure à démocratiser. Belle œuvre ma foi, digne de passer à la postérité. Les historiens ne tarderont probablement pas à tirer un bilan sévère de ces pratiques.

Au bout du compte, s’il est un problème déterminant de la société française, c’est probablement d’abord celui de son archaïsme démocratique. La tentation permanente de recourir à l’autoritarisme et à l’arbitraire comme unique manière de réformer, à quoi s’ajoute la paresse d’engager un travail de fond avec les acteurs intermédiaires de cette société, révèlent l’absolue défiance des dirigeants vis-à-vis d’une société complexe, leur refus de parier sur l’intelligence et sur la lente pédagogie. Ce dont a besoin le pays, c’est de davantage de rigueur, de modestie et d’exemplarité dans les comportements, le tout au service d’une perspective d’avenir.


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40 réactions à cet article    


  • éric (---.---.50.202) 22 mars 2006 11:48

    Il me semble que la formule qui résume le mode de pensée de nos dirigeants est « Ce n’est pas la rue qui gouverne ! ». Nous trouvons dans cette formulation l’idée qu’ils ont d’être à leur poste par une sorte de droit « divin ». Ils oublient que c’est la rue qui leur permet d’accéder aux fonctions du pouvoir et qu’ils ne sont que les représentants de la rue qui les a mandatés pour une mission. Rappelons que le mandataire est transparent et qu’il est là pour appliquer les directives du mandant. Nos hommes politiques l’oublient bien vite, probablement parce que d’élections en élections ils sont réélus et pensent occuper le paysage politique pour la vie. Il est urgent en effet de créer une nouvelle forme de démocratie, terme qui pourtant signifie gouvernement du peuple par lui-même.


    • Marupilami (---.---.165.202) 22 mars 2006 12:29

      Fin de régime, définitivement.

      Ça se voit très bien : Villepin n’a plus la banane.


      • BobbyO (---.---.59.36) 22 mars 2006 19:15

        Il n’y a rien à faire. A chaque fois que je lis un commentaire de Demian, je ne comprends plus rien ! Cela vient de moi ou quoi ?


      • faxtronic (---.---.127.73) 22 mars 2006 15:50

        Tres bon article. La cinquieme republique suppose un president sage honnete et au dessus de la mélée (taillé pour De Gaulle). Chirac est discrédité depuis trop longtemps, et même si il a été élu démocratiquement en 2002, cela ne s’est pas fait dans la séreinité. Au lieu de mettre à plat avec les tous les français,, il a préféré continuer son role comme si de rien n’était. Il a enterré les problemes au lieu de les resoudre. Il aurait du profiter de son election pour concerter, expliquer, discuter, au lieu de vouloir persuader. Il prône tout et son contraire, il est vieux, ses idées sont vieilles, ses fideles sont mentalement vieux, ses opposant sont mentalement vieux aussi, il faut que tout cela disparaisse dans les poubelles de l’histoire. Ce qui aurait pu être l’oeuvre de sa vie (refondation de la France, avec tous le monde), profitant de sa position de pere providentiel en 2002, s’est transformé en cauchemar car c’est un imbecile incapable de gouverner, incapable de régner avec sagesse, mais seulement avec des idées approximatives, hypocrites, opaques. Ce qu’il y a de bien avec la démocratie, c’est que l’on peut faire la révolution en douceur a date régulière. helas, mille fois helas, les français ne tiendront pas jusqu’en mai 2007. Et pour voter pour qui ????????. Personne n’a d’idée crédible, soutenable réllement, réalisable. il n’y a que des demagogues, des carrieristes. Aucun idéal. Au moins en 1789 il y avait des idées. Aujourd’hui rien, la démocratie meurt (pas seulement en France, partout dans le monde), et rien pour la remplacer. Rien de nouveau. Cela sent le sang.


        • dom (---.---.3.237) 23 mars 2006 12:05

          je ne sais pas quel âge vous avez mais vous vous trompez. Vous parlez de la france comme si ce qui s’y passe était le miroir de toute la planète. J’ai 39 ans et je peux vous dire avec certitude qu’il n’y a d’abord jamais eu de mobilisation populaire et humaniste comme ces dernières années ni autant d’endroits sur la terre où les citoyens sont éveillés et revendiquent et appliquent des formes de démocratie pllus ou moins directe et ceci jusqu’en Inde, en afrique, en amérique latine ou voyez aussi la révolution orange en Ukraine. Jamais nomplus n’avons-nous vu autant d’ONG oeuvrer un peu partout. C’est qu’aujourd’hui la conscience planétaire est bien présente, ce n’était pas le cas quand j’avais vingt ans.

          Bien sûr si l’on ne veut pas voir que la guerre contre le terrorisme du pentagone s’adresse à cette évolution et non aux islamistes on ne peut comprendre grand chose. Et c’est un comble parceque votre gouvernement a fait semblant d’aller dans la direction de l’approfondissement démocratique, mais aucun dirigeant de parti n’a pris le risque de proposer le droit d’initiative en cheval de bataille, hormis Montebourg qui a été mis de côté par le PS... d’autres en ont parlé de manière biaisée, on y substitue des forums régionaux, idée intéressante de Mme.Buffet, ce qui en soi est une évolution intéressante pour autant que les citoyens utilisent ces possibilités, Mme.Royal aussi va dans ce sens ou M.Bayrou et dans le fond, tous les gens intelligents de votre pays savent qu’il faut travailler avec TOUS les bords, TOUTES les tendances si l’on veut avancer, il faut trouver le dénominateur commun qui permet d’être unis.

          Vous vous trompez quand vous pensez que tout est pire aujourd’hui, les positions se sont radicalisées, ça c’est vrai, à cause non d’une proposition constructive, mais bien à cause de ces espèces d’illuminés de la maison blanche qui veulent à TOUT prix garder leur leadership (alors que personne ne songeait en plus à leur contester... abscon).

          Quand j’avais vingt ans les gens étaient bien endormis, rares étaient ceux qui voyaient les problèmes auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui alors que celà fait cinquante ans qu’ils se profilent et Bush n’est que le chef de file de la vieille habitude politicienne de tromperies, mensonges and CO. « riez, consommez gavez-vous de coke en paix et nous on fait la guerre où ça nous chante... » ...(sic.) beaucoup de choses ont changé, notamment le fait que tous les êtres y voient plus clair dans tous ces agissements obscurs et que tout ce qui passait sous la table avant, tout le monde le voit aujourd’hui, comme si la table était devenue transparente... pas évident pour les margoulins manipulateurs de masse ! Bonne nouvelle en soi, mais là on a envie de vous dire chers amis français, sortez de ces clivages artificiels d’identités gauche-droite parceque vous avez besoin d’être unis pour être forts et d’être tout le temps en opposition les uns avec les autres ne peut que vous handycaper lourdement et renforcer les clivages et les radicalisations. Evitez celà, redevenez conciliant, adressez-vous aux modérés qui cherchent l’application concrète et non des extrapolations impossibles à réaliser. L’identité est d’abord celle de l’être ! Celle de la créature ! Et la créature ne sait pas si elle est de droite ou de gauche, suivant le besoin du jour elle applique un mouvement à droite puis un mouvement à gauche. Nous apprenons tous à marcher de cette manière et tout artisan a besoin de ses deux mains pour construire quelque chose, c’est ainsi. Les ailes droites et gauches sont les mains de la France (ou de tout pays) et doivent oeuvrer ensemble sinon c’est la chute de l’oiseau bleu-blanc-rouge. On aurait presque l’impression que les français ont oublié leur propre drapeau... n’est-il pas le symbole de : royalistes-démocrates-communistes que l’on retrouve dans ce fameux slogan liberté-égalité-fraternité ? Qui parle de liberté (presque liberticide ?) c’est la droite. Qui parle de fraternité ? C’est la gauche. Qui parle d’égalité ? Le centre. C’est une construction, la vôtre bordel ! C’est ça que les atlantistes appellent le modèle social français et que des gens comme Bush mettent en cause préférant la version démocratique de Guantanamo, rien de plus.

          Ce qui est en cause par contre (et freine absolument tout) est l’égotisme généralisé, la non-volonté de travailler ensemble pour le bien commun par crainte appremment de perte d’identité. Mais il faut vous unir pour être forts et faire face à des pressions dans lesquelles sont placés vos dirigeants. Je ne parle pas des pressions venant de la rue mais d’outre-atlantique, de pays aussi comme la Pologne qui ne misent que sur l’apparent « plus fort » et qui mettent en danger l’europe, des pays qui ont une longue histoire de soumission à des blocs internationaux qui les écrasaient depuis l’est avant et du « far west » maintenant. Chez eux il y a ce danger d’accoutumance à l’oppression et qu’on apprend à s’en accomoder, ce qui a produit la constitution européenne au rabais que vous savez.

          Pour faire face à ces pressions et modifier la structure des prises de décision législatifs, comme le souhaite je le pense secrètement Chirac (mais n’ayant pas nomplus le courage de tourner le dos à plein de ses copains...ou... sa femme ?)il faudrait vraiment que votre pays soit uni pour être fort et au moins pouvez-vous vous dire que les gens de votre pays, qu’ils soient de droite ou de gauche tiennent à ce modèle social et que c’est une grande chance, au moins avez-vous un amour commun pour l’équilibre alors on a envie de dire « Aimez-vous bordel, ensemble vous serez forts, pas sous la houlette d’un grand chef (fantasmagorie napoléonienne bien allécheante pour l’égo mais juste complètement à l’oppposé de vos fondements spirituels) mais sous la bannière blanche de l’égalité qui représente la paix et l’espoir, l’unité face à l’envahisseur ! » L’envahisseur aujourd’hui est la haine qu’on veut nous insuffler par les brimades et l’oppression, seule la dignité, l’intelligence et la douceur peut faire fléchir cette forme d’envahisseur.

          C’est aussi pourquoi on dit que c’est Marie qui écrase la tête du dragon, il n’y a que sa douceur pour « défaire » nos violences intérieures.

          De tout coeur avec vous.


        • parkway (---.---.18.161) 24 mars 2006 16:19

          le sang des uns fera le bonheur des autres ?

          Je suis contre la violence mais pas contre les coups de pieds au derrière (je me répète, mais avec tellement d’espoir).

          et nous les petits les sans grades, qu’est-ce qu’on risque à voter très à gauche ?

          Le NPS, que l’on entend nulle part dans les médias, est contre la mondialisation : c’est déjà pas si mal, mais bon, iront-ils jusqu’au bout ?


        • D.A. (---.---.118.173) 22 mars 2006 16:02

          Je vois un contresens dans votre propos : si les mots sont vide de sens (de part et d’autre ! il faut le préciser) ce à quoi j’adhere, en quoi la débat démocratique, le dialogue peut-il être constructif ? Non, je crois qu’à ce stade de surdité et aveuglement général de la société, la seule solution est la décision unilatérale quitte à payer les erreurs d’une mauvaise décision. L’action me semble mieux que l’atermoiement.


          • faxtronic (---.---.127.73) 22 mars 2006 17:19

            « La seule solution, c’est l’action ». Certes, mais vous pensez à quoi, à une dictature temporaire pour resoudre la crise, comme a Rome il y a environ 2000 ans. Même cela n’arrangera rien, car il faut une ambition pour une telle dictature (definir la crise, proposer un moyen de resoudre la crise).

            Il est vrai que depuis 2002, il n’y a pas eu de réel dialogues, il y a eu des mots echangés, des formules lancées a droite et aussi énormement a gauche (le referendum-opera en fut un monument). Eh quoi, le dialoque ce n’est pas que des mots, c’est écouter l’autre, dans les deux camp. Je fustige autant Fabius que Chirac.

            De Villepin est politiquement mort. J’espère simplement qu’il va se sacrifier et resister au choc. Cette loi n’est pas optimum et peut être arrangée, mais si il la retire, s’en est fini de la crédibilité du pouvoir.


          • choupette (---.---.7.27) 24 mars 2006 11:23

            N’importe quoi, en quoi un naze avec un projet inutile rapport à tt ce qui existe déjà est-il crédible de le rester ? Vous m’expliquez ? C’est avec des idées pré-concues comme cela qu’on arrive aux guerres et aux murs. « Y’a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis ».


          • parkway (---.---.18.161) 24 mars 2006 16:39

            à D.A

            OK !!!!!

            plus de dialogue de sourds ! ----> pan ds la tronche aux élections 2007 !!!


          • jeff (---.---.137.129) 22 mars 2006 16:11

            En ce qui concerne la manie de la phraséologie, on peut en dire autant sinon beaucoup plus de la gauche qui ne propose que de la contestation.

            Je ne dis pas que le cpe soit une bonne chose, je dis que toute solution, surtout en ce qui concerne le chomage des jeunes, mérite une expérimentation.

            Il me parrait clair que cette contestation, qui veut se raccrocher à 1968, lui ressemble par bien des points.

            - plaisir de contester pour contester sans amener aucune forme de proposition

            - souvenez vous de mai 1981, où l’on disait avec l’avènement de Mitterrand, « les pauvres sont riches » « le chomage va etre vaincu » ect.

            on voit bien ce qu’il en est advenu.........

            La critique est toujours facile, en France plus qu’ailleurs, mais elle est toujours stérile, en France plus qu’ailleurs.

            Jeff


            • Christophe (---.---.58.18) 22 mars 2006 22:39

              La critique est toujours facile, en France plus qu’ailleurs, mais elle est toujours stérile, en France plus qu’ailleurs.

              Pourquoi parler uniquement de la France ?

              Depuis quelques semaines, les lycéens ont reçu le soutien de leurs homologues européens contre le CPE (Allemagne, Pays-Bas, Italie, Espagne, ...) par courrier.

              Tous les syndicats européens (anglais, allemands, espagnols, portugais, suédois, finlandais, danois ...) ont apporté leur soutien à leurs homologues français. Même le comité syndical européen (CES) y est opposé.

              Où se situe le nombrilisme ?


            • lool (---.---.192.187) 22 mars 2006 16:17

              Bien que je partage en grande partie cette analyse, je doit quand même avouer ma crise de rire quand j’ai lu : « S’il reste quelques colonnes à effondrer, il se pourrait bien qu’il les abatte et que les ultimes ne soient les bases mêmes du régime initialement construit autour de la personnalité de Charles de Gaulle et que François Mitterrand avait contribué dans une certaine mesure à démocratiser. »

              alors même que Chirac n’as fait que poursuivre l’oeuvre de « déconstruction » qu’avait entamé, mais de manière plus discrète, Mitterand.

              Mais il serait tout de même trop facile de ne condamner qu’une seule et unique personne (à savoir le chef de l’état) alors même qu’il existe des contre-pouvoirs effectifs mais qui ne jouent pas leur rôle : le Parleman... devenu depuis une certaine élection de 2002 le lieu de tous les dénies de la démocratie, car le 49.3 a été utilisé sous l’oeil bienveillant des députés UMP qui aurait largement pu s’y opposer et efficacement en plus ! Et que dire quand on regarde un tant soit peu les récents débats ayant eut lieu à l’Assemblée Nationale sur le CPE, la loi sur les doits d’auteur et internet etc...

              Il n’y a plus de représentation nationale, il n’y à que une représentation gouvernementale... il est la le dénie de démocratie et les députés ont une part bien plus grande dans les problèmes actuels que le chef de l’état puisqu’ils ont le pouvoir de le contrecarrer et d’écrire la loi... il ne l’ont pas fait, ce sera aux électeurs de les juger !


              • Girard (---.---.26.201) 22 mars 2006 16:25

                Très bonne description du système chirac,mais deux questions se posent,peut-etre naives : 1- Ce système n’est il pas le miroir de l’etat mental,culturel et moral des habitants de ce pays ? 2- Comment une autre évolution peut elle s’amorcer ? Faut-il faire confiance aux forces de renouveau qui finiront bien par modifier le paysage ? Encore plus décisif peut-etre : comment des jeunes peuvent ils totalement intégrés culturellement au système libéral américain et le refuser socialement et économiquement ?


                • Xavier (---.---.148.35) 22 mars 2006 18:59

                  1 - Je pense que c’est plutot l’inverse. Les francais reflètent ce qui se passe en haut lieu. Ils sont malades du clanisme organisé de droite et de gauche, qui ne laisse plus sa place à une pensée indépendante.

                  2 - Nous avons beosin de plus de libéralisme pour relancer une dynamique économique, une dynamique de l’emploi, et un renouveau social, mais cela n’exige pas de se calquer sur les USA. On peut faire un peu plus libéral (tandis que les USA sont beaucoup plus libéraux) et un peu moins social (tandis que les USA sont beaucoup moins sociaux) ou au moins, mieux gérer notre social, ainsi que nos finances... par exemple en limitant les remboursements de médicaments au niveau du générique le moins cher, limitant les dépenses informatiques des administrations à coups de logiciels libres, etc.


                • parkway (---.---.18.161) 24 mars 2006 16:42

                  a Girard

                  Les forces de renouveau ne doivent pas FINIR... elles doivent COMMENCER, même si c’est dur !!!


                • fishlord (---.---.3.77) 22 mars 2006 16:37

                  Bravo, superbe.

                  Enfin un peu de clairvoyance sur cet incroyable phénomène politico-médiatique qui transforme tous les mots en bouillie sans aucun sens derrière lesquels tous les actes, aussi différents et contraires à l’intérêt général qu’ils soient, sont justifiés. C’est le phénomène le plus grave et plus destructeur pour la démocratie qui soit, depuis quelques années. On peut dire que l’accélération de tout cela date, à mon avis, des années Balladur. Avec une montée exponentielle depuis le premier septennat Chirac. Je pèse mes mots. c’est le premier danger pour la démocratie en France.

                  Encore Bravo. Je suis heureux de voir que ce consternant diagnostic est partagé.

                  Fishlord


                  • D.A. (---.---.118.173) 22 mars 2006 16:42

                    Techniquement parlant, l’origine de la destruction de la Veme République et du fontionnement démocratique qu’elle encadre si situe pour moi a l’acceptation par Mr Mitterrand de la première cohabitation.

                    C’est bien là, dans l’esprit de la constitution, qu’il aurait du démissioner. En ne le faisant pas, il a ouvert la brèche à la dénaturation de nos institutions. Il à fait croire à la majorité des francais que l’on peut diriger un pays avec deux têtes et sans véritable conviction politique.

                    Ceci dit, je pense qu’il s’agissait d’un de ses calculs stratégiques pour atteindre un de ses objectifs avoués (bien avant d’arriver à la Présidence) : la destruction de la Veme République qui avait toujours incarnée pour lui le symbole du Général de Gaulle et qui fut un de ses pires ennemis.

                    Pour moi, le lent déclin, dont nous voyons aujourd’hui les conséquences, n’est que le résultat de cette ambition personnelle, à contre courant de l’intérêt général du pays, pour laquelle Mr Mitterrand a mis son géni à contribution. Il a su utiliser la Veme République pour mieux la détruire.


                    • ulysse (---.---.47.62) 22 mars 2006 17:31

                      Cet« éditorial » n’est qu’un condensé de la dialectique socialo/trotsko bien connue. Derrière les amalgames et contre vérités il masque la réalité des faits : Celle d’un parti socialiste à la dérive qui fait flêche de tout bois pour masquer et faire oublier ses divisions ; celle de syndicats non représentatifs et en perte totale de vitesse qui campent sur des positions de bravade à quelques semaines de leurs élections professionnelles pour essayer de l’emporter sur leurs « camarades » mais rivaux et ennemis ; Celle d’une extrême gauche qui depuis 1 siècle ne rêve que de « grand soir » et dont on a vu la faillite de leurs régimes en URSS, en Chine de Mao, au Cambodge de Pol Pot et autres « démocraties populaires » ; celle d’une France de fonctionnaires petits bourgeois accrochés tels des morpions à leurs « zaquis zociaux » et qui ne connaissent absolument rien à la réalité de l’économie et du Monde qu’ils ne côtoient que dans leurs campings de vacances ou, au mieux, au Club Med ; celle du principal syndicat étudiant,l’UNEF, qui même s’il ne représente qu’une infime minorité des ces derniers exerce depuis toujours des pressions et un chantage digne des démocraties populaires en maniant maladroitement un langage stéréotypé dont il ne saisit même pas le sens ; celle enfin d’une « jeunesse », en fait des presque que gamins qui attisée par leurs professeurs, eux mêmes complètement ignares du b.a ba de l’entreprises se prennent pour des révolutionnaires en peaux de lapins parce qu’ils braillent dans la rue au lieu de bosser comme le font les centaines de millions de petits chinois, indiens et autres qui leur boufferont le peu de laine qui leur reste sur le dos, celle que leurs parents et grands parents avait réussi à accumuler par leur travail. Voilà la réalité et non cette France de nantis, protégée et ultra conservatrice. La réalité c’est qu’il y a une France qui travaille, qui s’expose, qui prends des risques. La réalité est que ce sont les entreprises qui créent de la richesse et donc de l’emploi et non des décrets et des tables rondes et autres « états généraux » et que les sociétés n’embauchent aujourd’hui en France que si elles sont absulumment sur de la pérennité de ce nouveau besoin,et donc avec beaucoup de retard et de la frilosité ; tandis que si le marché du travail était plus libre et plus souple elles seraient moins réticentes. Je salue l’avènement du CNE, du CPE et de toutes ces formes de nouveaux contrats qui feront gagner et les entreprises et les salariés, jeunes ou moins jeunes. TENEZ BON, Monsieur le Premier Ministre !!!!


                      • tire_d’aile (---.---.255.36) 23 mars 2006 12:06

                        Si la flexibilité toujours accrue de l’emploi était la clé pour enrayer le chômage, cela se saurait. D’autant que chacun sait que la productivité des salariés est meilleure lorsqu’ils peuvent éviter la précarité dans leur situation de travail. On a toujours plus envie de donner de soi-même au service d’un projet, d’une tâche, lorsque l’on a le sentiment d’être considéré comme un être humain et non pas une simple variable d’ajustement dans un processus de production (il est vrai que depuis la déferlante néo-libérale, l’homme est de plus en plus l’esclave d’une économie aveugle et non l’inverse.)

                        Le problème fondamental n’est pas les acquis sociaux, le manque de flexibilité, mais le caractère de plus en plus inégalitaire d’une économie mondiale qui marche sur la tête. D’où l’appel pressant d’une certaine bourgeoisie, d’une partie de l’élite française pour une mise à niveau, vers le bas, des conditions de travail de catégories de saliariés de plus en plus nombreuses. Plutôt que vous attaquer au coeur du système économique mondial, néo-libéral, dont le moteur est bien la profitabilité des investissements financiers, bref, un actionnariat débridé, au détriment des investissements productifs (voire écologiques et soucieux de l’humain dans toutes ses dimensions, mais sans doute est-ce trop en demander !) et finalement des salariés, vous vous employez à attiser — en cela vous êtes très sarkosyste —, les rancoeurs sociales, notamment vis à vis des bénéficiaires des acquis sociaux. Comme si ceux-ci, dans leur immense majorité, n’étaient pas le résultat de luttes sociales (où en serions-nous aujourd’hui si dés le 19 ème siècle les travailleurs n’avaient pas commencé à lutter contre les cadences infernales, les horaires pléthoriques, le travail des enfants, les pratiques autoritaires d’un patronat de « droit divin » ?!!). C’est plutôt la mise à niveau des conditions de travail des secteurs désavantagés du privé, des PME, de la sous-traitance, vers le haut qui devrait être visé ! Ou alors assumez le fait de dire que c’est bien une regression sociale que vous pronez, quitte à retrouver de vielles pratiques dignes d’un captitalisme pur et dur. Comme justement celles consistant à organiser la précarisation des salariés pour mieux les manipuler, voire les intimider.

                        Quant aux salariés qui ne connaîtraient de la vie que le club med et ne connaîtraient rien à la vie économique, quel mépris dans votre discours ! S’il est bien un lieu emblématique du capitalisme d’aujourd’hui c’est bien le club med et autres dysney land, ces lieux de villégiatures qui ne sont que l’envers ludique, coté « client », d’un univers économique et du travail de moins en moins réjouissant. Il n’y a qu’à voir les conditions de travail des salariés dans le grand parc à thème sis non loin de Paris ! Et se paient des voyages souvent des gens qui y ont mis toutes leurs économies. Quant aux chinois, quel mépris également pour eux ! Vous amalgamez le capitalisme chinois et tous ses bénéficiaires (parfois richissimes) locaux avec la masse des travailleurs chinois, dont la plupart ne fait que subir des conditions de travail propres à les rendre « concurrentiels » sur le marché mondial, aussi bien d’ailleurs pour le bénéfices de firmes de « chez nous » . Libre échange oblige direz-vous ! Non, la mondialisation actuelle n’est pas un phénomène économique naturel, c’est au contraire le produit d’un nouvel arrangement politique, via l’OMC notamment, autrefois le GATT, entre d’une part les capitalistes privilégiés des pays industrialisés et ceux (y compris ex-communistes — car les chinois capitalistes n’ont plus rien de communistes si ce n’est qu’ils ont gardé l’autoritarisme et l’abscence de démocratie au sein de leur entreprise.) des pays émergeants et même de plus pauvres encore. Non, tous les chinois ne sont pas pour la fuite en avant d’un capitalisme sauvage et autoritaire ( mais le capitalisme n’est-il pas irréductiblement autoritaire en son noyau dur ?? y compris dans nos démocraties ?!! j’ai de plus en plus tendance à faire cette analyse à vrai dire. Maintenant que les « trentes glorieuses » sont passées,un peu comme quand la mer se retire, on découvre ce qu’il y avait au fond, des choses pas forcément reluisantes, ici le caractère fondamentalement hierarchiste et non démocratique du système capitaliste lui-même à l’exclusion du système démocratique que souvent il parasite à son profit). De nombreuses luttes sociales sont impitoyablement réprimées là-bas. Des chinois courageux n’hésitent pas à encourir de lourdes prisons pour s’opposer à un système économique dont ils voient toute l’iniquité.

                        Bref, vous ne me ferez pas croire à cette fable de la « France qui se lève tôt » et qui en veut ! On sait à qui profite le « crime ». Pendant ce temps, les actionnaires du CAC 40 et assimilés, arrondissent leurs fins de mois, bénéficient de leurs « acquis », certes non pas sociaux, mais en réalité bien plus discutables ! Pour le moins.


                      • parkway (---.---.18.161) 24 mars 2006 16:47

                        A Ulysse

                        Vous me faites plaisir par votre écrit ! je sens la défaillance et la peur des gens qui pensent comme vous.

                        Je vous rasure tout de suite : vous avez bien raison d’avoir peur !


                      • Hervé (---.---.192.30) 22 mars 2006 19:10

                        Excellent article, clair et pertinent. Bravo ! L’exemplarité, voilà le maître mot ! Dire ce que que l’on va faire pour qu’il n’y ait pas de tromperie sur la marchandise et mettre des actes concrets sur ces paroles, pour que les citoyens en voient les effets. Oui il faut des réformes. Et des réformes de fond car la situation est grave. Oui, il faut verser de l’argent dans le fonds destiné aux retraites, créé par L Jospin mais aujourd’hui quasiment vide ! Oui il faut créer des mécnaismes fiscaux pour permettre à tous, à commencer par les plus modestes, d’épargner en vue de cette échéance. Oui il faut réduire drastiquement des filières (socio, philo) qui ne servent à rien sinon à créer des bataillons de chômeurs qui iront grossir les rangs des mécontents. Oui il faut faire un décompte clair des besoins de la France : infirmières, informaticien(ne)s, ingénieur(e)s et faire financer ses formations par les entreprises pour les obliger, de facto, a recruter les jeunes afin de rentabiliser leurs investissements. Oui, il faut réduire la dette en sanctionnant les abus des dépenses publiques et en réduisant, c’est impératif, le nombre des fonctionnaires improductifs de ce pays. Oui, il faut enfin arrêter de se plaindre et retrousser les manches pour conserver notre pays, notre « modèle » même très imparfait en état de marche. Il y a un espoir, il y a un avenir pour tous, dès lors que l’on va dire la vérité aux Français et leur proposer des solutions claires, non démagogiques mais incontournables dans un esprit de dialogue. Les institutions, quant à elles, ne sont pas en cause. Arrêtons de croire qu’un nouveau texte constitutionnel permettra de résoudre les problèmes de fond. La Vème républqiue nous a affranchit de l’instabilité ministérielle et de la gabegie de la IVème république. "Une constitution c’est un texte, état d’esprit et une pratique’(Charles De Gaulle)


                        • choupette (---.---.25.151) 24 mars 2006 11:43

                          c’était quand mm pas compliqué depuis 10 ans à l’Anpe de voir quelles st les filières et les jobs où les gens restent sans emploi et sur le carreau et ensuite de passer les infos à l’Education Nationale et aux centres d’orientation pour prévenir les gamins au moment des choix de filières ? Pourquoi rien n’a été fait ? Tjrs l’hypocrisie des français, pires que des curés avec leurs histoires pas crédibles. Qui se disent « ce n’est pas moi qui chope, donc, pr l’instant ça va. » Vous avez été des irresponsables égoîstes. On appelle cela des 68 ards. Juste préoccupés de Leur situation à très CT. Après eux le déluge. Aucune gestion-information des risques. Mais ne venez pas dire que « vous ne saviez pas ».Y’a forcément des gens bien placés en postes d’observation qui savaient, mais il ne fallait pas prévenir des dérives en cours, pour ne pas perdre les élections suivantes. Ne pas critiquer ou c’est la porte. Voilà ce qu’on voit de vos profils sournois, fonctionnaires et médias soumis à la ligne du parti. Vous êtes co-responsables. Et coupables. C’est pour cela que les jeunes sont dans la rue et vous conchient aujourd’hui parce qu’on sait qu’on est jamais mieux servis que par soi-même, comme vous l’avez si bien montré !


                        • parkway (---.---.18.161) 24 mars 2006 16:36

                          a hervé

                          depuis raymond Barre, nous nous restreignons financièrement.

                          depuis ce temps les financiers et les gros du cac 40 ne cessent de s’empiffrer !

                          Stop avec le dialogue de sourd !

                          mettons nos brodequins ferrés pour les coups de pied au cul à ceux qui nous dirigent depuis 40 ans !!


                        • parkway (---.---.18.161) 24 mars 2006 16:55

                          a choupette

                          L’E.N. n’est pas là pour former des employés, mais pour éduquer les cerveaux , non ?

                          C’est sûr que le Médef serait très intéressé...


                        • www.jean-brice.fr (---.---.4.12) 22 mars 2006 20:54

                          Allez sur www.jean-brice.fr et vous aurez une réponse...


                          • MAYB (---.---.12.119) 22 mars 2006 21:22

                            Nous vivons je pense les dernieres années (ou mois ?) de la 5 eme République qui depuis le début porte en germe tous les poisons qui ressortent aujourd’hui.

                            Les pouvoirs ne sont pas équilibrés, l’executif n’est pas contrôlé par le parlement, le président est un roi élu, à celà s’ajoute la démission des média qui abrutissent et ne font que désinformer, la faillite de l’école et de l’éducation nat. prise à son propre piège et qui ne forme plus de Citoyen responsable et lucide, seul internet permet ces échanges et cette liberté que nous apprécions tous.

                            Oui vivement la sixième il est grand temps d’écouter Montebour il grand temps de former les états généraux de la sixième république,il est grand temps de reconstruire la construction Européenne sur de nouvelle bases.

                            « IL faut que tout change pour que rien ne change » !!!!


                            • parkway (---.---.18.161) 24 mars 2006 17:01

                              a Mayb

                              Montebourg est avant tout un homme politique, qui pense qu’il va faire ceci ou cela, et qui peut changer d’avis très rapidement :j’ai vu l’émission avec lui sur Arrêt sur Image ;

                              émission que je conseille à tout le monde...


                            • www.jean-brice.fr (---.---.46.252) 23 mars 2006 08:43

                              Pour MAYB : Montebourg veut nous ramener à la IV ème République qui est morte dans une crise pire que celle-ci due au retour au régime des partis à cause de la loi du 18/6/76 signée GISCARD et CHIRAC. Pour en savoir plus, allez sur le site www.jean-brice.fr


                              • Mathieu (---.---.44.33) 23 mars 2006 08:59

                                Jean Brice j’espère pour toi que ta méthode réussit à attirer du monde parce que sinon elle nous les briserait pour rien.


                              • faxtronic (---.---.127.73) 23 mars 2006 10:05

                                Quid du Vi eme republique ? Il faudrait qu’elle soit fichument innovante pour resoudere un seul des problems..... C’est pas en modifiant les noms des instutions, les formes de scrutins, les pouvoirs respectifs que cela changera quoique ce soit. Il faut inventer une nouvelle société. La france est coupé en deux. Eh bien prenons en acte ! D’un coté un peuple qui veut plus de liberté moins de charge, moins d’état, pour se developper éconimiquement. De l’autre un peuple qui veut plus de sécurité, plus de solidarité, plus de controle de l’état. Les camps sont tout aussi respectables l’un que l’autre, et irréconciliable. Le premier camp veut imposer sa liberté (Sic) à l’autre, l’autre frustre le premier.

                                Des millions de mails, de chat, peuvent se resumer ainsi :
                                - Moi je veux plus de liberté pour améliorer l’économie de ce pays socialiste (France)
                                - Moi je veux plus de solidarité et de controle dans ce pays liberal (France encore, la même)

                                Et ça se fout des beignes virtuels en veux tu en voila.

                                C’est ridicule, risible

                                Proposons des solutions pour s’occuper de cette réalité, la france est coupée en deux parties égales.

                                Modestement je propose une solution, qui vaut ce qu’elle vaut. Faisont deux classe de citoyen dans le même état. Une classe libérale, une classe étatiste, chacun vivant en France. L’un paye beaucoup moins de taxes et d’impots, mais il n’a pas acces aux soins, à l’education, à la retraite, au chomage, etc.... publics. L’autre paye plus de taxes et d’impots, et soumis à la discipline de l’état, mais a acces aux soins, à l’education, à la retrate par répartition, au chomage, à la protection de l’emploi, etc... Un état avec un tronc commun (sécurité, police), et un tronc traditionnel ( sécurité sociale, education, etc...) réseervé à une classe de citoyens volontaire. Un citoyen ne pouvant passer d’une classe à l’autre qu’a deux occasions :
                                - A sa majorité
                                - Par co-optation.


                                • fabrice (---.---.49.1) 23 mars 2006 10:31

                                  que voulons-nous exactement pour notre France.. ?

                                  Une France forte économiquement, cela parraît important, pour tous les courants politiques ( ou presque.. ) mais voulons-nous d’une France forte avec une classe moyenne et basse totalement démunie et vivant en dessous du seuil de pauvreté et dans une précarité embarrassante pour nos dirigeants ? Est ce possible de satisfaire le gouvernement les grandes entreprises et le MEDEF et de ne pas léser la France d’en bas ?? Le CPE et autre gadget de l’UMP ne profitent que trop rarement à cette France ( qui reste malgré ce que tout le monde dit le moteur du pays, on voit bien que qqs grèves et blocages empoisonnent la belle économie rêvée par nos dirigeants.. )... Cet article reflète parfaitement ma pensée, le gouvernement se fiche pas mal de ce que veut le pays, et quoi qu’en disent nos vrais dirigeants ( sans doute les qqs guignols qui dorment au sommet du CAC40 ! ) la misère des uns ne peut faire le bonheur des autres qu’un court moment... jusqu’au réveil ; n’en déplaise aux partisans ultra libéraux de Sarko Villepin et bien sur le roi de l’entourloupe en tout genre Mister Chirac, notre ( je l’espère ) futur ex président de la république...

                                  Un article du Herald Tribune fustige les étudiants et autres manifestants Français en les accusant d’immobilisme, ces derniers refusant toute réforme des acquis sociaux, ce qui ne peut entraîner la France que vers le bas. Mais le modèle social Américain fait il rêver qui que ce soit qui ne met pas sa réussite sociale et professionnelle avant un idéal de vie basé sur le respect de l’autre et le respect de sa planète ??? Je suis sans doute un idéaliste dépassé par toutes ces lutes de pouvoir, mais de dénigrer la majorité des français ainsi que leur opinion, je n’appelle pas cela de la démocratie, mais une dictature économique que l’on passe au forceps en prétextant que ( s’ils étaient un poil plus malin ) les français comprendraient que c’est fait pour leur bien !


                                  • Toto le docte (---.---.140.135) 23 mars 2006 12:14

                                    Ca n’empèche que les USA et UK montent du fait de leur modèle économique. Le France économiquement est minable...


                                  • parkway (---.---.18.161) 24 mars 2006 16:51

                                    et toto, toi qui es partisan de la croissance à tout prix, y compris l’abrutissement et l’appauvrissement des masses, va vivre aux USA ou en Angleterre ! Si tu savais comme ils sont heureux là-bas, tu y courrerais !

                                    Qu’est-ce que tu attends ?


                                  • candide (---.---.88.75) 23 mars 2006 12:07

                                    BRAVO, FORMIDABLE ANALYSE


                                    • (---.---.38.140) 23 mars 2006 16:16

                                      LES JEUNES DE 20 ANS DOIVENT S’AFFIRMER MAINTENANT. ENFIN VOYONS QU ONT A LEUR OFFRIR LEURS PARENTS COMME AVENIR ? RIEN !!!

                                      DE PLUS LEURS PARENTS NE SERONT PAS ETERNELS POUR LES ASSISTER COMME ILS ONT FAIT AVEC LEURS ENFANTS DE 30 ANS. IL FAUT UNE RUPTURE CHAQUE GENERATION A LE DROIT DE FONDER UNE FAMILLE AVOIR DES PROJETS ET VIVRE DIGNEMENT


                                      • P.M. (---.---.13.46) 23 mars 2006 20:15

                                        Merci pour ce constat clair.

                                        J’adhère tout particulièrement à l’option « fin de régime ». Et je me demande si ce n’est pas notre système électoral - avec ses règles de scrutin majoritaire à deux tours - qui est le principal responsable de la situation : il dégage une majorité absolue, qui peut gouverner seule dès le lendemain du 2ème tour.

                                        Pas besoin de compromis, donc pas besoin de négociation.

                                        Donc pas de négociation, et décisions autocratiques. Et essuie-glace (gauche... droite... gauche...) à chaque élection, parce que les décisions non négociées n’ont pas eu besoin d’être expliquées et sont généralement mal comprises (quand elles ne sont pas carrément partisanes, ce qui arrive aussi...).

                                        Ne serait-il pas préférable d’avoir un système électoral à deux étages pour sortir de cette logique ? Un système où nos élus - ceux du suffrage universel - auraient besoin de collaborer pour négocier un programme, pour faire naître une majorité qui puisse gouverner ? Certes, la IVème République a pêché par là... mais le remède n’est-il pas pire que le mal ?

                                        Les méthodes actuelles pour se faire élire font plus appel aux techniques marketing qu’au jugement politique. Pourquoi ne pas déléguer la responsabilité du programme politique à l’ENSEMBLE des élus et pas seulement à celui qui ment le mieux ? Est-ce que ça ne serait pas un moyen efficace de prendre acte de cette évolution mediatique et d’en tirer les conséquences ? Une campagne électorale pour un suffrage universel en 2002 n’a sûrement plus grand chose à voir avec ce que cela pouvait être en 1958...

                                        Et je n’ai rien dit sur la personnalité des élus d’aujourd’hui... qui ne font que tirer partie - plus ou moin, selon leur intégrité individuelle - de ce système.


                                        • www.jean-brice.fr (---.---.168.225) 23 mars 2006 21:00

                                          pour Mathieu : ce n’est pas une méthode, mais une INFORMATION...


                                          • choupette (---.---.7.27) 24 mars 2006 11:17

                                            Il y a un souci majeur aussi que constateront les historiens, c’est que nous n’avons pas été capables de nous opposer plus tôt ni plus ouvertement aux traitements abusifs dont nous étions les victimes. Sans doute parce que le peuple est resté plus respectueux de ses institutions que les escrocs qui étaient à sa tête, et ne voulait pas croire, lui à autant de cynisme, qui éclate aujourd’hui au visage de tous, avec, oui un bilan calamiteux dans les grandes lignes. L’information aussi depuis internet est plus forte et partagée, mais pour ma part la prise de conscience des dégâts a commencé en 2000. Et 2002 a été une élection « volée » parce que contrainte par la présence du FN. Je crois que la peur qui s’exprime est aussi celle que le politique ne sera pas capable de faire face à la suite..sans à un moment donné partir en live. Oui, je suis d’accord avec vous, c’est quasi de la vertu alliée à d’énormes compétences en économie et en pédagogie qu’il nous faut pour l’avenir de la France. Difficile de mettre un nom là-dessus, car ces trois qualités sont rares dans les profils aujourd’hui au pouvoir. Avocats, médecins ou fonctionnaires, les professions corporatistes ont gangréné l’Assemblée de notre Régime et les professionnels du job ont siégé sans savoir quoi faire à l’éxecutif. L’absence de réel espoir dans l’intelligence et les compétences de quelqu’un qui serait au-dessus de toutes ces basses considérations égoîstes est ce qui ronge les électeurs et la confiance en l’avenir. Les seuls altruistes avérés s’avérant a priori incompétents en économie et donc là aussi dangereux pour le pays. Faisons un site public qui « élise » en dehors de tous partis Le candidat idéal des français en terme de personnalité et de compétences et exigeons un « tour extérieur » pour celui-ci ! Une primaire sans filet partisan quoi )))


                                            • www.jean-brice.fr (---.---.8.22) 2 avril 2006 17:17

                                              pour choupette : bien vu, peut être en allant sur www.jean-brice.fr, cela vous donnera des informations complémentaires ...

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