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Accueil du site > Tribune Libre > Francophonie : quand Abdou Diouf s’autoflagelle !

Francophonie : quand Abdou Diouf s’autoflagelle !

Le 13e sommet de l’Organisation internationale de la francophonie aura lieu du 22 et 24 octobre à Montreux, en Suisse. Il verra l’élection d’un nouveau secrétaire général. Abdou Diouf, le sortant, fourbi déjà ses armes à coups de lobbying tous azimuts, au grand dam des démocrates. « Beaucoup de voix se sont élevées pour demander que je sois candidat. J’ai été très sensible à ces manifestations de confiance. » a déclaré le secrétaire général de la francophonie, Abdou Diouf,75 ans, mercredi dernier. Mais, cette candidature risque de poser de réels problèmes. On peut induire tout de go que ça ne grandira pas le quidam, encore moins l’Afrique, en général, et le Sénégal en particulier. Ambiance.

Quand la Françafrique s’invite grossièrement à la Francophonie en incluant une politique de bas-étages, c’est le danger qui guettent, le déshonneur qui pointe son nez et une certaine éthique qui fout le camp. La Francophonie, mastodonte regroupant 56 états membres dont 13 observateurs est décidément gérée comme une République bananière depuis...8 ans, années coïncident avec le règne de l’ancien président sénégalais Abdou Diouf selon certaines indiscrétions. Néanmoins, selon ses détracteurs, il est aveuglé par le pouvoir et son népotisme devient insupportable. Ses anciens pairs africains seraient actuellement harcelés par lui, puisqu’il souhaite bénéficier de facto, d’un 3e mandat, sans un seul adversaire en face de lui. Pour cela, il se serait employé à envoyer en Afrique des observateurs complaisants lors d’élections, pour amadouer les chefs d’Etats africains parfois ou toujours mal élus.
 

Cette candidature ne fait donc pas l’unanimité, contrairement aux affirmations de l’homme qui est accusé, même dans son pays natal, de ne pas vouloir passer la main. C’est la candidature de trop disent certains médias. D’ailleurs, à cet effet, beaucoup condamnent déjà la façon tarabiscotée avec laquelle il avait été élu en 2002, avec le soutien appuyé de la France et de Jacques Chirac. Pourtant, le favori était le Congolais Henri Lopès qui avait été contraint de retirer sa candidature à la dernière minute, suite à de nombreuses pressions et par conséquent, nul n’ignore que si Diouf rempile, c’est encore une voltige probablement frauduleuse car, personne n’en veut, à moins que ce ne soit des chimères.

C’est vrai, les statuts de l’organisation n’indiquent pas, explicitement, qu’il y a une limitation de mandat mais, c’est désormais l’usage. Dans les moeurs de l’institution, aucun secrétaire général ne s’engage à forcer le destin au-delà de deux mandats de 4 ans, soit 8 ans. Par effraction donc, tout honte bue, Abdou Diouf veut outrepasser cette règle non-écrite mais établie. Il considère la Francophonie comme son dû, or, lesdits mandats sont confiés à des pays et non à des individus. Pourtant, l’homme qui ne veut pas céder sa place, serait bien inspirer de ne pas se ridiculiser, de peur de sortir par la petite porte de la scène internationale. Avec son pedigree haut en couleurs, que cherche-t-il encore ? A qui veut-il prouver qu’il est l’homme de la situation alors qu’il est plutôt en fin de cycle, largué, peu inspiré et décidément hors-jeu, d’autant plus qu’il n’a pas réussi à apporter cette impulsion salutaire qui pouvait faire de ce géant endormi qu’est la Francophonie, un réel outil de communication, à l’image du Commonwealth dont le dynamisme n’est plus à démontrer...

Abdou Diouf rêve donc, comme les chefs d’Etat africains, d’un pouvoir ad vitam aeternam. Il veut quitter la Francophonie, à l’aube de ses 80 ans, c’est-à-dire au crépuscule de sa vie. Pourtant, cet homme a tout connu. Cette autoflagellation est incompréhensible. C’est même de l’ordre du pathétique, une folie. Aura-t-il la sagesse de se retirer pour ne pas se dévaloriser ? Il suffit de regarder le parcours auréolé de succès de cet homme pour s’en convaincre. Après ses études de droit à Paris, de retour au Sénégal en 1960, il devient directeur de cabinet du président Senghor en 1963, puis secrétaire général de la présidence de la République en 1964. Il devint ensuite ministre du Plan et de l’Industrie de 1968 à 1970, puis fut nommé Premier ministre en février 1970. De premier ministre pendant 11 ans, il hérita de la présidence de la République sénégalaise suite à la démission de Léopold Sédar Senghor, en 1981. Il resta en poste 19 ans, jusqu’en 2000, battu par l’actuel président sénégalais, Abdoulaye Wade. C’est son seul échec en 50 ans de carrière politique mais, il ne veut pas en rester là, et c’est bien dommage. 

>>> Allain Jules

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20 réactions à cet article    


  • Pseudo Temporaire ... 13 avril 2010 11:45

    Nartique d’actualite ?

    • Pseudo Temporaire ... 13 avril 2010 11:50

      ps : sinon l’auteur a eu une bonne idee d’inclure sa pub pour son blog dans le nartique plutot que dans chacun de ses commentaires comme auparavant.

      Morice ayant montre la voie ...

    • Yohan Yohan 13 avril 2010 19:30

      Non, Momo n’a rien a vendre, pas même des ordinateurs, que de la prose d’actualité


    • Salsabil 13 avril 2010 19:13

      Ouf ! Enfin un peu de bonne humeur et de bon humour ! Merci Castor ! smiley

      Tu manquais....

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