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Accueil du site > Tribune Libre > Frappes ou assassinats pour dissuader les mandataires de l’Iran 

Frappes ou assassinats pour dissuader les mandataires de l’Iran  ?

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De nombreuses stratégies ont été proposées pour contrer la menace posée par les mandataires de l’Iran et ses armes terroristes au Moyen-Orient. L’une d’entre elles consiste en des attaques militaires intensives. Une autre consiste à cibler les dirigeants de ces armes ainsi que leurs cadres supérieurs et intermédiaires. Quel est le meilleur scénario pour neutraliser ces menaces  ?

Si nous examinons le cas de ces milices au cours des dernières années, nous arrivons sans aucun doute à plusieurs conclusions. La première est que ces milices terroristes n’ont pas le même niveau d’expérience, d’organisation, d’armement et donc de capacités opérationnelles et d’efficacité au combat. Elles peuvent être divisées en différentes catégories. La plus importante d’entre elles est la milice du Hezbollah. Il s’agit de l’arme iranienne la plus ancienne, la plus connue et la plus dangereuse. Ses capacités militaires dépassent celles des autres armes terroristes de la région. La deuxième conclusion est que les milices iraniennes opérant sous l’égide de ce que l’on appelle l’Axe de la Résistance n’ont ni la même influence régionale, ni la même importance pour l’Iran. La moins importante est peut-être le mouvement terroriste Hamas, que Téhéran utilise dans le cadre de son conflit géostratégique avec les Etats-Unis et Israël. Les deux parties ont des intérêts communs, mais diffèrent sur le plan idéologique. Par conséquent, l’intérêt de l’Iran pour le sort du mouvement terroriste Hamas est le plus faible par rapport aux autres armes.

D’autre part, l’Iran essaie autant que possible d’empêcher le Hamas terroriste d’être retiré de l’équation du conflit israélo-palestinien. En effet, le Hamas est le principal garant du rôle ou de l’influence de l’Iran dans la question palestinienne.

Sur la question fondamentale de l’efficacité des frappes ou de la politique d’assassinat, force est de constater que les frappes militaires restent limitées dans leur effet sur les armes terroristes de l’Iran. C’est le cas tant que les infrastructures et les capacités militaires de ces proxys ne sont pas affectées par l’attaque. On peut dire que la destruction complète de Gaza n’aura pas beaucoup d’effet sur les terroristes du Hamas si l’on compare avec le fait d’atteindre leur quartier général, leur infrastructure et leur réseau de tunnels, ce qui constitue pour eux le plus puissant moyen de dissuasion.

Le Hezbollah avait déjà provoqué la destruction complète du Liban. Il a revendiqué une victoire divine et stratégique pour la simple survie de ses dirigeants, malgré toutes les pertes humaines et matérielles qui en ont résulté.

Pour les organisations soutenues par l’Iran, la politique d’assassinat reste le moyen de dissuasion le plus influent, le plus efficace et le plus puissant. Ces organisations terroristes sont en grande partie dirigées par un seul homme. Il ne s’agit pas nécessairement d’une seule personne, mais d’un petit groupe d’individus et de dirigeants. Ils ont le pouvoir de prendre des décisions pour la milice terroriste, d’autant plus qu’il y a généralement un conflit féroce entre les principales figures pour atteindre le siège de la direction.

Cibler la pyramide du pouvoir au niveau politique et militaire est donc un frein important à leur existence. Cela peut gravement entraver leurs capacités opérationnelles, comme dans le cas des Gardiens de la révolution iraniens, dont les capacités ont été gravement entravées par l’assassinat de Qassem Soleimani. Ces unités sont formées dans un cadre qui s’articule autour de la personnalité et du charisme du chef, qui est généralement entouré d’un groupe de partisans et d’hommes de confiance afin de s’assurer qu’aucun d’entre eux ne puisse rivaliser pour le leadership ou gagner le soutien du Guide suprême de l’Iran. La politique d’assassinat comprend également un facteur de dissuasion qui a des conséquences très graves non seulement pour les mandataires, mais aussi pour l’Iran lui-même. Elle reflète les capacités techniques et de renseignement de l’adversaire et illustre sa capacité à pénétrer les systèmes de sécurité les plus stricts et à cibler des personnalités de haut rang au sein du régime iranien lui-même ou de ses mandataires. Cela suscite des craintes qui ne peuvent être négligées quant à la prochaine cible et à la possibilité de viser des personnalités de haut rang en Iran ou chez ses mandataires. Cela pourrait conduire à l’effondrement de ces organisations qui s’appuient fortement sur la propagande et les relations publiques. Elles prétendent être sur un pied d’égalité avec les puissances régionales et internationales, qu’elles ne cessent de qualifier de tyrans, d’arrogants et d’autres slogans.

Les assassinats constants de chefs importants des milices terroristes obligent également ces entités à réagir puis à recevoir la contre-attaque, car il leur est difficile de répéter des phrases telles que «  nous nous réservons le droit de répondre en temps et en lieu ». Ce faisant, elles risquent de perdre leur crédibilité aux yeux de leurs partisans sectaires - mais aussi de leurs sympathisants. Avec le temps, ces derniers se rendront compte de la fausseté des revendications de ces organisations terroristes et de leur incapacité à s’engager dans de véritables confrontations militaires. Il ne fait aucun doute que la contre-attaque est parfois, comme aujourd’hui, le scénario le plus dangereux pour l’Iran et ses mandataires. Ils sont conscients que la probabilité de recevoir une forte frappe conjointe américano-israélienne est élevée. Et peut-être que certaines parties de l’OTAN, de plus en plus agacées par les pratiques de l’Iran et de ses mandataires dans la région du Moyen-Orient, se joindront également à la riposte. C’est ce scénario qui pourrait saper l’influence iranienne dans la région, peut-être même au point d’affecter le destin du régime lui-même. Et c’est pourquoi, malgré tous les slogans et les menaces des dirigeants du régime iranien, il est certain qu’aucun d’entre eux ne cherche un conflit ouvert avec Israël ou les Etats-Unis. Ce que fait le Hezbollah pour provoquer Israël n’est sans doute pas un soutien au Hamas terroriste. Il tente plutôt de s’attirer la sympathie des Arabes et des musulmans en tant que mouvement de défense du peuple palestinien et des sanctuaires islamiques.

Mais l’un des objectifs de Nasrallah et de ses camarades n’est nullement de sortir du rôle qu’ils se sont assignés et d’élargir le cercle du conflit de manière à ouvrir la possibilité d’une fin du Hezbollah. L’Iran sait bien qu’Israël vit un moment extraordinaire de son histoire et qu’il est prêt à répéter le scénario de Gaza au Sud-Liban. Il n’est en aucun cas prêt à risquer toutes ses armes de substitution sans obtenir les avantages stratégiques qu’il recherche depuis des décennies. Par conséquent, la politique d’assassinat actuelle a un effet à long terme sur lequel on peut compter en premier lieu.


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11 réactions à cet article    


  • Brutus S. Lampion 29 janvier 15:02

    concernant ce qui est en train de se passer au moyen orient, vous n avez pas l’impression d’être à côté de la plaque, des fois ?

    le diable n’est peur-être pas là où vous le situez !


    • berry 29 janvier 15:31

      Les émirats ont fait un don à Agoravox ?


      • Zolko Zolko 30 janvier 09:22

        @berry : je pense que c’est une œuvre pour contrebalancer tous les autres articles anti-système de ce site. Sans ce genre de propagande comme les articles de Rakoto aussi AgoraVox serait fermé par le gouvernement


      • xana 30 janvier 21:35

        @Zolko
        C’est bien possible que ce soit la raison. Evidemment perdre les revenus publicitaires pour laisser les citoyens s’exprimer est inacceptable pour les administrateurs du site.


      • Lynwec 29 janvier 15:32

        Enfoncé, le cabinet-conseil... Le docteur sous amphètes...inarrêtable ...

        C’est tellement bien, les assassinats... On a les fantasmes qu’on peut, hein...


        • amiaplacidus amiaplacidus 29 janvier 15:53

          @l’auteur :

          Que faut-il faire pour dissuader les mandataires des USA ?


          • Seth 29 janvier 16:21

            Pfff... un avatar bidon destiné à passer la bonne parole tout comme Rako.

            Rosemar elle au moins, elle se décarcasse et c’est bien elle qui se risque. smiley


            • Samy Levrai Samy Levrai 29 janvier 16:29

              En fait ce type est juste un agent israélien déguisé, nous avons affaire avec une officine d’extrême droite israélienne comme il en existe tant sur les médias de mase.

              Pour se les faire couper il faut en avoir, peut être qu’il n’y a pas risque sous la robe affichée.


              • xana 29 janvier 17:14

                Salem Alketbi, propagandiste israëlien...


                • xana 30 janvier 11:49

                  Alketbi, vous maniez la langue française avec aisance.

                  Méfiez vous cependant. Si le gouvernement français est pro-israélien pour le moment il se pourrait qu’il ait quelques difficultés prochainement.

                  Il se pourrait aussi que les principaux propagandistes israélo-anglo-américanistes de notre pays fassent un jour l’objet d’un coup de filet de la part des vrais patriotes.

                  Il n’est donc pas exclu que vous figuriez un jour dans le box des accusés pour prix de votre propagande. Et qui sait ? Dans cette période où vous-même avez excité les rancoeurs, devant un peloton d’exécution...

                  Si cela arrive, nous ne vous regretterons pas.


                  • ilias 31 janvier 02:09

                    Un faussaire aârabi demeure un faussaire, tant il reste attaché à son mandat bien rétribué de vil mercenaire à ses maîtres, plus canailles encore que lui.

                    Contrairement à vous et vos semblables, l’axe de la résistance est constitué de partenaires, tout en étant d’accord sur les objectifs globaux, l’orientation et les grandes lignes idéologiques de la résistance, chacun est libre dans son écosystème local d’élaborer et de mettre en oeuvre la stratégie et les tactiques qui lui paraissent les plus à même de répondre à l’avancement pour le développement et le succès de l’axe de la résistance. Cet objectif de développement et de succès de la résistance est en quelque sorte dans une cognition systémique, le « penser globalement » tandis que les stratégies, les tactiques et les opérations de luttes, de combats et de guerre de chacun des partenaires, sont « l’agir localement ». Et le véritable terrorisme n’est pas là où vous le situez, il a été et il est toujours le moyen principal d’une entité coloniale sioniste dévastatrice appelée Israel, montée, développée et soutenue à fond par un occident cannibale en pleine décivilisation, aidé par des monarchies lâches et traitres issues historiquement du brigandage et du crime gratuit sur propres progénitures et éthnie.

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