Gaza et la terreur au Moyen-Orient
Ce n’est un secret pour personne que, depuis des années, il y a une course à l’échiquier entre les pays arabes qui recherchent la paix, la sécurité et la stabilité et ce qu’on appelle l’axe de la résistance dirigé par l’Iran, qui vise à déstabiliser la région et à poursuivre les vagues de violence et les effusions de sang sous divers prétextes, la question palestinienne étant au cœur de l’ordre du jour de cet axe, qui fournit à l’Iran et à ses mandataires la couverture dont ils ont besoin chaque fois que l’occasion se présente de renverser à nouveau la situation.
Objectivement, il ne s’agit pas seulement de l’Iran et de ses sbires terroristes, mais aussi d’organisations terroristes idéologiques extrémistes telles que les Frères musulmans terroristes, qui tentent de saper la stabilité et de provoquer des conflits et des guerres sous divers prétextes et excuses.
À cela s’ajoute un discours médiatique qui attise la violence jour et nuit, incite à la haine et se livre à des provocations psychologiques et morales. Il faut donc déployer des efforts constants aux niveaux régional et international pour l’éliminer. Certes, le conflit à Gaza aura une fin, comme tous les autres conflits militaires sanglants de l’histoire.
Mais les coûts humains et matériels de ce conflit demeurent, en dehors de l’organisation terroriste Hamas et de son destin obstiné, auquel Israël est déterminé à mettre fin au cours de ce cycle.
Ce qui est certain, c’est que le Moyen-Orient ne sera plus le même après le 7 octobre, et quiconque en doute devrait suivre ce qui se passe dans tous les domaines du discours public, que ce soit sur les médias sociaux ou dans l’atmosphère qui règne dans la région arabe, qui paie un lourd tribut au terrorisme, à la violence, à l’effusion de sang, à la pauvreté, à la détérioration des conditions de vie, à la corruption et à l’effondrement de la santé et de l’éducation.
Nous devons reconnaître que la résurgence d’un nouveau conflit à Gaza est un pas en arrière. L’agenda iranien a réussi à réintroduire des concepts qui avaient disparu du discours arabe, à des degrés divers selon les pays, grâce aux accords de paix conclus au fil des années et des décennies.
Il sape également les efforts de construction d’une culture de coexistence et de tolérance qui vise le développement, la culture, le commerce et les échanges économiques et place les intérêts des peuples au centre tout en recherchant une solution juste à la question palestinienne.
C’est un défi aujourd’hui de développer des attentes cohérentes quant à la possibilité pour le processus de paix au Moyen-Orient d’avancer au même rythme qu’avant le 7 octobre. Nous devons faire la distinction entre les espoirs et les réalités sur cette question.
Les sages de notre région arabe et d’Israël espèrent surmonter ce conflit dès que possible, éliminer ses effets dévastateurs et guérir les blessures des deux côtés afin de pouvoir se tourner vers l’avenir. Cependant, la réalité est qu’il est très difficile d’y parvenir en peu de temps, surtout au niveau de l’opinion publique et de la conscience collective dans le monde arabe et islamique.
Au niveau officiel, il est peut-être possible de rouvrir les canaux de communication, mais cela ne changera rien au fait que la stratégie mise en œuvre par le Hamas et d’autres milices terroristes a détruit l’atmosphère de paix à laquelle beaucoup ont travaillé et qu’ils ont entretenue pendant des années.
Cette fois-ci, la situation est différente des conflits précédents, car l’Iran a introduit de nouveaux acteurs dans le conflit - comme le groupe terroriste Houthi - qui est devenu un conflit religieux par excellence. Il s’agit là d’une question dangereuse aux implications futures que de nombreux habitants de la région arabe n’apprécient peut-être pas à leur juste valeur, à différents niveaux.
Le conflit religieux est manifestement plus dangereux et plus lourd de conséquences, et tout le monde en paierait le prix, non seulement dans notre région, mais aussi dans le monde entier.
Il ouvre la porte aux extrémistes et aux terroristes de tous les pays et de toutes les régions pour qu’ils entrent dans les arènes ouvertes du « djihad » sans invitation, sans planification préalable et sans leadership central pour ces conflits démoniaques.
Outre le retour attendu des organisations terroristes sur la scène, de nouveaux groupes et organisations pourraient émerger, plus sanglants et plus violents que les générations terroristes que les sociétés et les États ont réussi à combattre et à contenir.
La forte résurgence des loups solitaires pourrait être une phase ou une réaction à l’énorme charge psychologique, morale et médiatique à laquelle sont confrontées de nombreuses parties dans notre région et dans le monde.
Ce qui est un casse-tête pour nous, en tant qu’Arabes, c’est qu’il y a d’autres parties régionales qui interfèrent dans le conflit israélo-palestinien et l’exploitent pour leurs objectifs stratégiques spécifiques. Le conflit devient ainsi un grand titre de la compétition pour l’influence et l’hégémonie régionales et internationales.
Des dizaines de milliers de personnes devront payer ces objectifs de leur vie, car le sort des réfugiés palestiniens s’intensifiera dans les années à venir, ajoutant une nouvelle crise, encore plus grave, à une région arabe déjà en proie à la crise.
La fuite, la dispersion et le déplacement deviendront les principaux mots à la mode dans notre région arabe, du Soudan à la Libye, en passant par la Syrie et les territoires palestiniens.
Ce sont des conditions idéales qui servent les intérêts des organisations terroristes et des puissances régionales et internationales qui veulent répandre le chaos et les troubles au Moyen-Orient dans le cadre d’un conflit stratégique pour le statut et l’influence dans l’ordre mondial.
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