Greta Thunberg devant l’Assemblée nationale le 23 juillet... Pour nous faire peur ?
Pourquoi s'attaquer avec une méchanceté haineuse sans borne à la jeune Greta Thunberg, alors qu'elle est très loin d'être la principale responsable de sa fulgurante notoriété ? Ce n'est un secret pour personne, les voix qui conseillent et dirigent celle qui sera peut-être bientôt prix Nobel de la paix, n'ont rien de miraculeuses. N'empêche que la Suédoise de 16 ans devenue très rapidement la nouvelle Jeanne d'Arc des temps modernes est maintenant un véritable porte-étendard de la cause écologique. Pas question cette fois de bouter l'Anglais hors de France, l'objectif étant de combattre le chaos climatique annoncée. Mais aussi de pointer un doigt accusateur sur l'irresponsabilité des Etats, face à une menace climatique qui pour l'égérie des écologistes serait "existentielle".
Le journal Libération qui a obtenu un entretien avec Greta Thunberg, écrit ceci...
"La maturité de ses discours a laissé beaucoup de sceptiques l’accuser d’être manipulée par ses parents, des ONG, des partis politiques, des lobbys occultes… Pourtant, il semble bien que ces émouvantes harangues soient le fruit de l’intellect de l’adolescente qui, face à nous, plisse les yeux, pause, argumente en réponse à nos questions, sans ce ton des rengaines apprises par cœur. Rare, la force des convictions de Greta Thunberg".
Cependant, une journaliste nommée Isabelle Attard, ancienne députée écologiste du Calvados, "a reconstitué l'histoire de la jeune militante environnementaliste Greta Thunberg ..." Si ça vous intéresse c'est ici ! Sinon vous pouvez toujours lire ci-dessous le post-scriptum de son article intitulé..."Greta Thunberg : ce qui se cache derrière le conte de fée".
Post-scriptum : Pour être clair : la lutte de cette adolescente et des jeunes qui manifestent, partout dans le monde, est une source d'espoir saine et formidable pour une prise de conscience écologique.
Les élus français n'agiraient-ils pas assez ?
"Aucun pays ne fait assez, si on veut rester sous la limite des 1,5°C. J’ai reçu de nombreuses invitations pour m’exprimer devant de nombreux Parlements. J’ai dû décliner pour beaucoup. Cette fois, cela semblait être un bon timing pour la France".
La journaliste de Libé l'interroge sur "La peur est-il un moteur pour l'action ?" Et Greta Thunberg de répondre...
"Ça l’a été au moins pour moi. Et ça pourrait l’être pour beaucoup d’autres personnes. Il faut informer la population sur ce qui se passe vraiment. Quand ils réaliseront l’ampleur du problème, ils agiront. Quand ils sauront ce qui peut être évité, et comment l’éviter, ils feront ce qui est nécessaire pour cela. Du moins, c’est ce que j’espère."
Que se passe-t-il vraiment que nous ne sachions pas déjà ?
"Que nous sommes face à une crise existentielle qui n’a jamais été traitée comme telle. Les politiques et les personnes au pouvoir l’ont ignorée pendant des décennies. La population, en général, ne connaît même pas la réalité des bouleversements qui affectent notre planète, notre environnement dont dépend notre civilisation. Ils ne connaissent pas même les données de base. Ce qui est effrayant."
Greta Thunberg va prendre une année sabatique...
"Je dis tout le temps que nous devons agir dès aujourd’hui et qu’il n’existe aucune excuse valable pour ne pas le faire. Décaler mes études d’une année n’est pas grave. Beaucoup d’étudiants le font, alors pourquoi pas moi ? D’après de nombreuses estimations scientifiques, l’année 2020 est notre dernière chance d’infléchir la courbe des émissions de gaz à effet de serre, si on veut garder une chance de respecter l’accord de Paris sur le climat, et de limiter la hausse des températures en dessous de 2°C, ou 1,5°C."
Est-elle anticapitaliste ?
"Je fais très attention à ne pas utiliser ce type de mots. J’essaye de rapporter seulement ce que dit la science. Avoir une opinion sur la question du capitalisme nécessite de prendre en considération autre chose que le climat. Je veux éviter cela."
Pour finir, une phrase assez énigmatique de Greta Thunberg qui mériterait une explication...
"On ne sait pas ce qui va se passer, tout est possible"
Que signifie ce "tout est possible". Peut-être donnera-t-elle le fond de sa pensée aux 162 députés membres du collectif transpartisan pour le climat « Accélérons », le 23 juillet à l'Assemblée nationale... Et si c'était seulement pour nous faire peur ?
"Je ne veux pas que vous soyez désespérés, je veux que vous paniquiez. Je veux que vous ressentiez la peur qui m’habite chaque jour et que vous agissiez, comme s’il y avait le feu, parce que c’est le cas. […] Il y a encore une petite chance de stopper les émissions de gaz à effet de serre afin d’éviter des souffrances pour une grande partie de la population de la planète. "
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