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Accueil du site > Tribune Libre > Guerre 14-18 : on peut encore en mourir

Guerre 14-18 : on peut encore en mourir

__Si on connaît le premier mort de la grande guerre, cette dévoreuse d'hommes, qui s'annonçait courte et (forcément) victorieuse,

JPEG - 14.2 ko
« Contre la guerre. À ses victimes. À la fraternité des peuples. » (Dardilly)

comme la dernière victime civile supposée, beaucoup d'autres resteront à tout jamais inconnus.
 Le dernier soldat tombé n'est pas célébré, comme la masse des autres, qui, au bord de l'Yser, dans l'Artois, la Somme ou l'Argonne, ne furent même pas identifiés, corps mêlés à une terre qu'on leur avait demandé de défendre pied à pied, pulvérisés dans cette guerre industrielle où l'artillerie fauchait aveuglément. ..Les  Fusillés pour l'exemple, français (comme Chapelant) ou non français restent une tache dans ce désastre à l'échelle européenne ...
[On peut retrouver des traces documentaires de beaucoup de poilus disparus, avec le plus souvent un mention laconique signalant "mort de ses blessures"]
Les archives s'étoffent, générales ou plus précises, sur des faits de guerre connus ou moins connus.

Les musées ne manquent pas, le plus connu étant celui de Péronne.


___Cette guerre a laissé des traces, des séquelles marquent encore l'environnement et les sols.
Des démineurs, parfois "volontaires de la mort" ont laissé leur vie, les munitions abandonnées ont fait des victimes civiles, agriculteurs, promeneurs, ou chercheurs imprudents...
_Les vestiges de guerre continuent à tuer

La pollution induite par les munitions abandonnées ou déposées sans précaution, à haute toxicité, est un problème, dans le Nord de la France. 

_____La Grande Guerre  pollue toujours, dans le Nord, la Picardie et ailleurs...


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15 réactions à cet article    


  • juluch juluch 12 novembre 2012 13:34

    En effet, il y a énormément d’obus, grenades et autres explos encore en activités sur ces territoires.....


    Beaucoup de démineur y laisse leur vie.

    J’ajouterais que certains, par chasse aux souvenirs, se font bêtement sauté la gueule........

    Quand on ne connait pas, on touche pas !

    On signale, on informe les autorités compétentes.

    Merci pour cet article.

    • brieli67 12 novembre 2012 14:13

      Zen ! ...

      encore de la bonne propagande des services de l’ Education nationale 

      et de la pub pour Pijeot !!

      Lors du premier conflit mondial, les douaniers sont encore les premiers à subir « l’épreuve du feu ». C’est un douanier, le préposé Georges Laibe de la brigade de Suarce dans le territoire de Belfort, qui est le premier blessé français du conflit, le 2 août 1914 à 4 heures du matin. Le même jour à Reppe non loin de Belfort, le lieutenant Georges Parachie et les hommes de sa brigade font le premier prisonnier allemand, un brigadier du 22e régiment de dragons bâdois qui s’est aventuré trop près de la « ligne » et qu’ils ont réussi à désarçonner.

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_douane_militaire_(France)

      en fait  : la première victime est un douanier suisse le dernier jour du mois de juillet !

      était programmé un plan Schlieffen côté français ..... de Belfort en passant par la Suisse rejoindre de le Sud du Pays de Bade.

      Il y a eut un échange de feux entre les éclaireurs français et la Douane suisse... Deux douaniers suisses ont été gravement blessés. Sur le champ réunion du Conseil de Guerre suisse..

      et selon la survie des douaniers : entrée en guerre de la Suisse du côté allemand ou pas.

      La Confédération est restée neutre - le douanier a survécu une dizaine de jours.

      Vive le « story telling » des serviteurs de l’ Etat ! 

      Vive la France !


      • ZEN ZEN 12 novembre 2012 14:28

        Donc, la première victime française est un douanier suisse smiley
        L’essentiel n’est pas là, vous vous êtes arrêtés à la première phrase
        Ce qui nous inquiète ici, c’est la diffusion dans l’eau de sels de perchlorates


        • brieli67 12 novembre 2012 14:34

          et Manufrance  cher ami-vosgien 

          un certain PDG Antoine Veil ...... de la Simone - anti « Laissons les vivre » .

          une victime de MAP toutes 20 mn dans le monde.


          • Fergus Fergus 12 novembre 2012 16:34

            Bonjour, Zen.

            Effectivement la guerre a continué de faire des morts longtemps après l’Armistice.

            A propos des démineurs et de leur périlleux travail après la guerre, j’encourage tous ceux qui ne connaissent pas ce film à voir « La vie et rien d’autre » de Bertrand Tavernier. Ce n’est pas le sujet du film, mais il est néanmoins au coeur de l’histoire. Tout comme y est traité cette histoire incidente : la multiplication des monuments aux morts et l’enrichissement corrélatif des artistes chargés de les sculpter.


            • ZEN ZEN 12 novembre 2012 17:35

              Bonjour Fergus

              On ne sait si des morts silencieuses suivront la pollution actuellement induite dans une partie de ma région et de la Picardie, toujours est-il que des municipalités et des agences de contrôle de l’eau ont commencé à alerter la population de certains villages au sujet de la toxicité récurrente de l’ eau, identifiée comme ayant sa source dans la lente dégradation de munitions encore enterrées dans des lieux mal identifiés.
              Au sujet des monuments aux morts, très peu se sont écartés des schémas plus ou moins guerriers traditionnels : celui que je mets en photo dans l’article, avec sa légende inhabituelle, et celle-ci , où on peut lire « Maudite soit la guerre »


            • brieli67 12 novembre 2012 21:50

              Le père Chlorate = Javelle. donc devrait protèger 

              pas utilisé avant 1940 dans la quincaillerie militaire

              cf wiki

              mauvaise piste !!


            • ZEN ZEN 12 novembre 2012 21:56

              Il n’y a pas que cela...


            • brieli67 12 novembre 2012 16:34

              http://www.landmine.de/aktuelles.html

              un site d’informations sur les mines.


              • tingo 12 novembre 2012 16:39

                Très beau, tout ça, même si on considère la Guerre de 14-18 comme un phénomène isolé. Ce qui n’est pas du tout le cas, par exemple, pour les peuples des Balkans, qui en bavaient déjà depuis plusieurs années, ni pour les peuples qui vivaient dans l’enceinte de l’empire russe, et qui eux continueront à en baver au moins jusqu’en 1921. De même, cet article un tantinet ethnocentrique passe sur le fait que les victimes de cette guerre ont été bien plus nombreuses sur les fronts ottoman et russe. « Grande » est un mot trouvé à l’époque, et qui colle encore dans les chaumières de l’Occident – je vous laisse deviner à quelle activité belliqueuse un Afghan accollerait l’adjectif « grande ». A chacun son « storytelling », donc.


                • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 12 novembre 2012 22:09

                  C’est sur ,l’architecture du nord et de l’est de la France prouve qu’il n’y est ci rien passé ....


                • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 12 novembre 2012 22:19

                  La Honte :ait !


                • brieli67 12 novembre 2012 17:17

                  encore une « légende » 

                  http://fr.wikipedia.org/wiki/André_Fabius

                  Le fils du rabbin Loeb (Lion)-maitre d’école méritant de Sarrebourg en récompense il a pu latiniser son patronyme s’est installé comme ferrailleur-colporteur à Haguenau (.nb : les Kahn de DSK se rendaient à la même synagogue)

                  Les Fabius ont fait fortune en récupérant les métaux des champs de bataille de 1870, de 14-18 de WW2 .... des concessions attribuées par l’Etat.

                  Ces vastes territoires interdits au public ont été passé au peigne fin :

                  les « bricoles » vendues sous « broc » 

                  Les Parpaillots de la République _le Président Pflimlin est un catho du Sundgau donc des erreurs dans le papier.

                  Fafa n’est pas catho ( sic Georges Frèche) mais protestant


                  • velosolex velosolex 12 novembre 2012 22:46

                    Il y aussi d’autres genres de bombes et de sous munitions, qui continuent à faire leur travail mortifère, presque cent ans plus tard.

                    Car toutes ces familles cassées, au père absent, mort, ou pire encore, disparu on ne sait où, on eu à se recomposer d’une façon bancale, et cela d’autant plus que les oncles, cousins, étaient eux même tombés « au champ d’honneur »
                    Une expression pour dire que vous n’aviez plus qu’à la fermer, et vous recroqueviller sur votre souffrance.

                    L’alcoolisme verra là un des meilleur engrais à sa prolifération, en ne parlant pas de la violence que tous ces pauvres gueules cassées retourneront parfois sur leurs proches.

                     De générations en générations, on construit ainsi des légions de bancales, tout en déconstruisant les hommes et leurs promesses fauchées comme blé en herbe


                    • ZEN ZEN 12 novembre 2012 22:52

                      Exact, velosolex
                      Il n’y a pas eu que les gueules cassées, mais aussi les âmes brisées et les névroses en héritage

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