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Guerre à Gaza, un passage cruel menant à un nouvel état du monde. La phénoménologie de l’Histoire d’Israël et du peuple palestinien

 Pourquoi aujourd’hui la guerre à Gaza ? En Ukraine, la guerre a commencé le 24 février 2022, bientôt elle entre dans la troisième année de guerre ; à Gaza, la guerre a commencé le 7 octobre 2023, elle est au cinquième mois. La question qui se pose n’est pas ce qui se passera pour ces guerres mais ce qu’elles sont en elles-mêmes, et surtout ce qu’elles expriment dans leur essence historique dans la marche de l’humanité. Si leur essence historique est déjà prédéfinie par l’histoire, comme le témoignent les guerres passées, dès lors l’issue de ces guerres ne peut qu’aller vers ce qui est attendu, ce qui est en puissance dans l’histoire.

La marche de l’humanité, par les guerres qui la parsèment, ne relève pas d’un mouvement chaotique, mouvement qui n’est en fait pour l’humanité qu’une éclosion d’un schème de l’histoire par la douleur, à l’image d’un accouchement historique aux forceps, mais ce désordre historique qui n’est qu’apparent relève en fait de forces historiques précises, logiques et nécessaires pour assurer toujours le renouveau de l’humanité. Et c’est ce que l’on doit comprendre de ce qu’il en est des guerres dans le sens de l’histoire ; et surtout que les guerres ne préviennent pas, elles arrivent et c’est déjà trop tard pour y parer.

 

Une guerre qui éclate est une guerre faisant partie de l’évolution du monde ; cela va de soi, on ne peut penser qu’une guerre qui vient et surtout menée, pensée par les hommes, relève d’un caprice de l’histoire ; impossible, toute guerre a un sens historique ; et si elle a éclaté c’est qu’elle est nécessaire à la marche du monde ; et peu importe les souffrances des peuples. En clair, c’est une marche forcée de l’histoire.

 

Prenons la guerre à Gaza. Était-elle préparée ? Non, elle ne l’était pas ; personne ne s’y attendait ; Israël, avec tous ses services de renseignement, a été pris au dépourvu ; le monde entier n’arrivait pas à croire que les deux ou trois mille combattants palestiniens sont entrés comme par effraction dans le territoire israélien pourtant gardé de jour comme de nuit par des miradors, par un mur de sécurité de 8 mètres, sur plus de 700 kms de long, par une escouade de soldats et certainement des radars. Toute cette barrière fortifiée n’a servi à rien, puisque la branche armée du Hamas a mené une attaque historique bouleversant toute la sécurité d’Israël. Des conséquences extrêmement graves pour Israël : plus d’un millier de morts, une prise d’otage choisies où femmes et enfants faisant du cortège enlevé par ce que les Israéliens appellent des « terroristes ».

 

Arrêtons-nous un instant sur cette attaque du Hamas. Est-ce réellement le Hamas qui l’a opéré ? Personne ne peut en disconvenir, cependant l’attaque devait survenir parce qu’elle était inscrite dans la marche de l’histoire. Les combattants du Hamas n’ont été que des instruments de l’histoire ; Israël n’a rien vu, parce qu’elle ne devait pas voir. Ce que nous, êtres humains, ne devons pas perdre de vue que, quoique nous fassions, nous ne commandons pas la marche du monde. Nous sommes tous intégrés dans cette marche du monde, une marche herméneutique très insuffisamment comprise par tous ceux qui cherchent à comprendre le devenir du monde ; qu’ils soient historiens, politologues, experts en géopolitique et géostratégie ; leur approche ne reste qu’en surface ; ils ne voient pas la finalité dans la marche de l’histoire.

 

Précisément, dans l’attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre 2023, une finalité était poursuivie par l’histoire, et dans cette finalité était inscrite une rupture historique ; rupture qui a marqué les grandes puissances, les pays arabes de la région et d’une manière générale les pays musulmans comme l’ensemble des pays du monde.

 

Israël a une longue histoire de plus d’un siècle, mais son histoire s’est mondialisée surtout depuis 75 ; la création de l'État d’Israël a été proclamée le 14 mai 1948, après le vote du plan de partage de la Palestine le 29 novembre 1947 par l'Organisation des Nations unies (ONU) qui met fin au mandat britannique et qui prévoit la création d'un État juif sur 55 % des territoires de la Palestine mandataire. Un processus qui a été contesté par le monde arabe, quatre guerres israélo-arabes ont suivi ; mais ces guerres n’ont pas changé la marche de l’histoire de la région du Proche-Orient.

 

Combien même Israël doit sa puissance à l’Occident, et essentiellement à la puissance américaine, ce processus relève d’une alliance États-Unis-Israël qui résiste à tout événement qui vient contrarier cette union que l’on peut dire presque « sacrée ». Pourquoi ? Tant Israël veut son hégémonie sur le Proche-Orient, et passant, sur le monde musulman, tant les États-Unis veulent le statu quo de leur hégémonie sur le monde. Donc deux objectifs qui expliquent cette union États-Unis-Israël « presque sacrée ».

 

Cependant, on ne peut occulter un principe non pas presque sacré mais « sacré », ce ne sont pas les êtres humains qui commandent l’histoire, mais l’histoire qui commande la marche des humains dans l’histoire. En clair, quoi que veulent les puissances, quoi que fassent les puissances, l’histoire humaine ne se domestique pas. Si l’État d’Israël a été créé en 1948, c’est qu’un État juif devait être créé ; quant à la détermination des sionistes à bâtir un « foyer national juif » et ce depuis les premières installations de nationalistes et de religieux juifs qui ont débuté à la fin du XIXe siècle en Palestine, alors sous administration ottomane, c’est parce qu’il entrait dans la « finalité » de l’histoire.

 

Le conflit israélo-palestinien, avec l’invasion du 7 octobre 2023, marque un tournant dans l’histoire de la région mais aussi dans l’histoire du monde. Et tout ce qui arrive de mal à Israël arrive de mal à la puissance américaine. Deux destins dans un même destin ; et le destin que visent Israël et les États-Unis est la puissance qu’ils doivent avoir sur les autres. Un destin inscrit dans la marche du monde.

 

Après l’attaque du Hamas contre Israël, c’est le branle-bas de combat quasi généralisé d’Israël et de ses soutiens occidentaux ; une réponse tout compte fait naturelle au regard des enjeux qui sont doubles, dans cette guerre ; la remise en question de la puissance du régime sioniste israélien dans la région proche et moyen-orientale et la remise en question du leadership étasunien sur le monde.

 

« Il a mis quelques heures – le temps du choc face à l’ampleur et à la violence du coup de force du Hamas – à retrouver les habits qu’il affectionne tant : ceux du chef de guerre. Face caméra, Benyamin Netanyahou déploie une rhétorique qu’il sait manier, lui qui s’est toujours érigé en Monsieur sécurité d’Israël. « Nous sommes en guerre, il ne s’agit pas d’une (simple) opération (…). L’ennemi paiera un prix sans précédent », déclare-t-il, sonné, samedi 7 octobre en fin de matinée.

 

Le 7 octobre 2023, le Hamas, le Mouvement de la résistance islamique, considéré comme un groupe terroriste par certains pays, attaque Israël sur plusieurs fronts. Israël riposte en déployant plusieurs actions militaires sur la bande de Gaza, un territoire administré et contrôlé par le Hamas. » (1)

 

Depuis cette date, le peuple de Gaza ne cesse de payer le prix de cette attaque ; le chiffre de 29 000 morts est dépassé à Gaza, et 67 000 blessés aussi, des villes de la bande de Gaza réduite en bonne partie en poussière, Israël a-t-il gagné la guerre ? Les États-Unis ont-ils gagné la guerre ? Après quatre mois et demi de guerre, le peuple de Gaza a été rendu « affamé », privé de nourriture comme si le nombre de morts de près de 30 000 soit presque trente fois le nombre de morts israéliens, n’ont pas suffi pour apporter la victoire à Israël.

De même, les États-Unis n’en finissent pas d’opposer leur veto au Conseil de sécurité à toute résolution prônant un cessez-le-feu ; le troisième projet de résolution présenté par l’Algérie au Conseil de sécurité pour un cessez-le-feu à Gaza attendu pour ce mardi, le représentant des États-Unis a déjà averti d’un autre veto sur cette résolution ; les États-Unis ne veulent pas arrêter la guerre même si le peuple ne cesse d’être bombardé, le bilan des morts et blessé qui augmentent chaque jour.

 

Toute cette cruauté qui émane des États-Unis et d’Israël qu’on ne cesse de définir comme des exemples de démocraties, ne sont en fait que ce qui s’opère dans les consciences de ceux qui décident du destin de leurs peuples, dans les consciences où ne soufflent que la haine de l’autre qui est vu comme un adversaire parce qu’il revendique, parce qu’il lutte pour ses droits humains, mais ses droits lui sont interdits. Et donc le Palestinien n’a pas de droits, ne doit pas avoir de droits, c’est cette pensée qui meut les décideurs israéliens et américains. Et si, devant la cruauté de dette guerre, dénoncée par pratiquement l’ensemble des pays du monde, les États-Unis, pour faire bonne conscience, prônent un États palestinien mais « démilitarisé », et donc ne doit pas avoir une armée qui mettrait en danger l’État d’Israël.

 

Sur un plan purement phénoménologique, cette conscience des décideurs américains et israéliens, et l’on prend les plus haut dans la hiérarchie des pouvoirs respectifs, qu’il s’agisse du président américain, Joe Biden, ou le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, sont-ils eux dans leurs déclarations d’opposer une guerre sans merci au Hamas jusqu’à l’éradiquer de la bande de Gaza ? Dans le sens, pensent-ils leurs pensées ? Ou sont-ils mus par leurs pensées ? Sur le plan humain, le président américain comme le président israélien pensent réellement leurs pensées et sont pour la guerre contre le Hamas jusqu’à son extinction de la bande de Gaza. Pour ce qui est de coût en vies humaines palestiniennes, le président Joe Biden au Premier Ministre israélien de protéger les vies des civils et pourtant, le nombre de morts ne cessent d’augmenter quotidiennement. En réponse, il va jusqu’à dire de ne pas être « excessif », de ne pas « exagérer » dans cette guerre à Gaza.

 

Certes, sur le plan humain, c’est ainsi, mais sur le plan de la phénoménologie, de l’herméneutique, l’être ne commande pas sa pensée ; « ceci dit dans l’absolue » ; il ne fait que suivre le cheminement de sa pensée qui est dictée par un Esprit dans l’histoire. Et il ne peut être autrement, tous les êtres humains pensent leurs pensées, mais ils ne savent pas d’où vient leurs pensées ; et c’est plus facile, leurs pensées ne les font pas penser « sur ce qu’est leur pensée » ; ils pensent, c’est tout ; ils croient penser et c’est suffisant ; il faut même dire c’est essentiel. Pourquoi « essentiel » ?

 

S’ils remettent en cause leurs pensées, prenons l’exemple des deux décideurs au sommet américain et israélien. Si une pensée pacifique vient à Joe Biden et lui dit qu’il faut arrêter la guerre, et de la même façon, pour Benjamin Netanyahou qu’il faut arrêter la guerre vu les souffrances endurées par le peuple de Gaza et de Cisjordanie (qui aussi paie un tribut pour cette guerre) et ces pensées qui viennent à leurs esprits leur « commandent » d’arrêter la guerre, forcément la guerre va s’arrêter après des négociations et un rapprochement des revendications entre eux et le Hamas. La guerre va certainement s’arrêter, et si cette pensée continuerait à les mouvoir dans le bon sens, la crise israélo-palestinienne va trouver une solution définitive.

 

Mais, dans cette conjoncture, est-ce que ce sont eux qui ont arrêté la guerre et négocié la paix ? Force de dire non, et toujours dans l’« absolu », ce sont leurs pensées qui se sont chargées pour cette solution pacifique. Or, dans le cas de cette guerre, ce sont des pensées guerrières qui leur sont venues. Il fallait à tout prix éradiquer le Hamas de la bande de Gaza qui remettait en question leur pouvoir sur la région.

 

Et, dans ce qui se passe à Gaza, en Cisjordanie, à la frontière nord d’Israël avec le Liban, au Yémen au détroit d’Aden, à la mer Rouge, force de dire que ce sont des pensées guerrières « naturelles » qui leur sont venues dans leurs consciences. Pourquoi ? Parce que c’est ainsi la marche de l’Histoire de l’humanité ; et dans cette Histoire avec un grand H, une phénoménologie est sous-tendue dans tout ce qui se saisit dans les événements en cours en vue d’une finalité que n’est pas pressentie ; ou même pressentie, elle reste du domaine du possible.

 

Cependant, dans cette guerre, il existe une phénoménologie qui s’inscrit dans les aspirations de chaque partie dans le conflit ; une phénoménologie qui explique à la fois pourquoi la guerre en lien avec les parties en conflit dans ce qui ressort sur cette terre palestinienne, et paradoxalement, la finalité de cette guerre qu’utilise l’Histoire pour faire avancer la marche du monde.

 

Que ressortira-t-elle de cette guerre ? Ne nous fions pas sur les pressentiments de ce qui résultera de cette guerre qui ne relèvent que de l’ordre du possible. Parlons plutôt de la marche de l’histoire. Nous savons tous que l’humanité depuis la nuit des temps est englobée dans son histoire. C’est l’histoire qui fait ressortir tous les jalons franchis à partir du premier homme Adam sur terre, selon les trois religions révélées, à ce qu’est l’humanité aujourd’hui.

 

Aussi pose-t-on cette question de logique. « Est-ce que les hommes ont besoin de l’histoire ? » Peuvent-ils vivre, peuvent-ils se passer de l’histoire ? La réponse est naturellement oui ; les hommes n’ont pas besoin de l’histoire ; même si, par leurs agissements, ils font l’histoire, ils n’ont pas besoin de l’histoire ; l’histoire ne fait, par son essence, que reproduire ce que les êtres humains ont fait depuis leur avènement sur terre jusqu’aux temps présents. Et ce point herméneutique est très important pour la compréhension de la marche de l’histoire du monde.

 

Dès lors force de constater que si les hommes n’ont pas besoin de l’histoire, l’Histoire cette fois-ci avec un grand H a besoin de l’humanité pour être leur Histoire. Aussi, peut-on dire que l’histoire « protège et doit protéger » l’humanité parce que c’est par l’humanité et ses étapes historiques franchies que se constitue l’histoire de l’humanité. Sans les êtres humains sur terre et leurs événements passés et présents, il n’y a pas d’Histoire de l’humanité. Et même le temps futur, c’est l’Histoire avec un grand H qui le projette pour l’humanité.

 

Or, qu’avons-nous avec les agissements d’Israël et des États-Unis face au peuple palestinien ? Leur faire la guerre pour les emmurer dans un état de colonisé, d’apartheid, et ce depuis 75 ans. Une question cependant : « Qui a permis la création de l’État d’Israël ? Est-ce les États-Unis et l’Occident ? »

 

Si les États-Unis et l’Union soviétique sont sortis vainqueurs de la Deuxième Guerre mondiale, ils la doivent avant tout à l’Histoire. De même, l’État d’Israël a vu le jour grâce à l’Histoire. Si Hitler a provoqué la guerre en 1939, c’est parce qu’il devait la provoquer la guerre ; Hitler ne savait pas qu’il allait provoquer la Deuxième Guerre mondiale ; et par cette guerre mondiale, affaiblir les empires coloniaux d’Europe, et puis disparaître. Et cette guerre a permis dans les années qui ont suivi la fin des combats en Europe, la libération de l’Afrique et de l’Asie de la colonisation. Donc, la finalité de l’Histoire est ben visible ; au-delà des souffrances humaines, la finalité visée est la libération des peuples.

 

Dans la guerre à Gaza, le même processus se joue ; les États-Unis et Israël veulent emmurer les Palestiniens dans un état d’apartheid sans penser que le monde a beaucoup avancé ; l’attaque du 7 octobre 2023 n’a été permise que parce qu’elle était inscrite dans l’Histoire ; de même la guerre que mène Israël avec toutes les destructions, crimes de guerre et génocides perpétrés sur le peuple de Gaza, et portés jusqu’à la Cour internationale de justice de l’ONU, ne fait que témoigner au monde l’état de panique dans lequel se trouvent Israël et leur soutien, les États-Unis.

 

Aussi, peut-on dire, malgré les pires souffrances qu’endure le peuple palestinien, l’Histoire est là pour protéger son humanité, et le peuple palestinien y a droit d’existence comme tous les autres peuples. Après l’hypothétique offensive sur la ville de Rafa, à la frontière égyptienne, que restera-t-il à Israël pour perdurer une guerre pour une hypothétique victoire qui ne vient pas ? Les combattants tant clamés par Israël qu’ils sont presque tous tués mais qui sont toujours là pour harceler l’armée israélienne ; de même le Hezbollah devenant une menace constante pour Israël.

 

Il faut dire surtout que les enjeux dans cette guerre dépassent de loin les enjeux qui opposent le peuple palestinien à Israël. C’est l’avenir même des États-Unis qui se joue dans cette guerre et dans la guerre en Ukraine. Les États-Unis sont partout en recul dans le monde ; leur dernière défaite très récente remonte à l’été 2021, en Afghanistan. Une défaite en Ukraine et à Gaza sonnera très probablement le glas de la puissance des États-Unis. Il est certain que la souffrance endurée par le peuple palestinien depuis 75 ans ne sera pas vaine ; un nouvel état du monde surgira qui effacera les souffrances passées ; une ère nouvelle pour ce peuple brave qui a combattu sans relâche pour sa liberté, pour sa dignité ; un flambeau de la liberté pour les autres peuples.

 

Qu’en sera-t-il pour Israël ? La seule voie qui lui reste, et Israël y est obligé, il n’a plus de parapluie américain, est de mettre fin au sionisme et de s’intégrer au monde musulman. Il n’y aura plus de type Netanyahou ni d’extrémistes ultra-orthodoxes qui visent le pouvoir, la purification ethnique. Il ne restera que la pacification forcée pour l’État d’Israël ; pour leur existence en paix au sein des pays arabes, les Israéliens apprendront à respecter leur proche voisin ; ils n’auront pas d’échappatoire.

 

Tous ces événements passés, présents et à venir le doivent à l’Histoire de l’humanité qui est en marche ; et il faut le répéter, c’est l’Histoire avec un grand H qui est en marche, qui fait avancer l’humanité et non l’humanité qui fait avancer l’Histoire. Et dans cette Histoire avec un grand H, l’Esprit du monde est présent dans l’Histoire de l’humanité ; et tous les esprits des êtres humains relèvent de l’Esprit du monde. C’est dire l’extrême complexité qu’est la nature humaine ; de même l’extrême complexité pour l’Histoire de faire avancer les hommes. Mais le monde est ainsi conçu pour les humains qui n’ont pas choisi leur monde.

 

Medjdoub Hamed
Auteur et chercheur spécialisé en Economie mondiale,
Relations internationales et Prospective

Note :

1. « Hamas - Israël  : le chef de guerre Netanyahou aura des comptes à rendre », Par le journal La Croix. Le 8 octobre 2023
https://www.la-croix.com/international/


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18 réactions à cet article    


  • Brutus S. Lampion 21 février 17:42

    ça sent le roussi, là

    c’est marrant de constater que Biden a s’est tiré une balle dans le pied pour une éventuelle réélection en soutenant Netanyahu qui n’a aucun respect ni pour lui ni pour les États-Unis.

    Contrairement à d’autres premiers ministres israéliens, Netanyahu n’a montré aucun intérêt à tenter de satisfaire ou même de répondre aux injonctions américaines apparentes (on ignore les dessous de table évidemment), et ses soutiens israëliens de plus en plus isolés dans la population et discrédités mais accrochés au pouvoir croient qu’il peut faire cavalier seul, sans aucun soutien international.

    Netanyahu est un zombiz qui marche. Il doit poursuivre la guerre à Gaza pour conserver son poste de Premier ministre. Lorsque la guerre prendra fin, les années record de règne de Netanyahu en Israël prendront également fin. Et Biden ne sera plus là. Mais les dégâts seront importants et beaucoup de chaps diplomatiques auront été minés consciencieusement. Contrairement aux rockets, les mines n’exploseront que quand on marchera dessus, quand les anciens ennmis voudront traverser les champs pour aller se réconcilier avec leurs copains.


    • Com une outre 21 février 18:21

      Je pense exactement le contraire de l’auteur, c’est l’humanité qui fait avancer l’Histoire, puisque c’est un concept purement humain, à ne pas confondre avec l’Evolution.


      • njama njama 21 février 20:53

        @Com une outre
        ou, autre hypothèse, les contradictions des humains qui la font avancer... parce que végéter dans l’erreur n’a qu’un temps
        Quel empire dans l’Histoire ne s’est pas effondré...


      • njama njama 21 février 18:58

        Je vous trouve bien fataliste Hamed, Il y a certainement un déterminisme historique, des liens ou principes de causalité avant l’ évènement « Tempête d’Al-Aqsa », nom si symbolique de cette révolte, de cette action de la résistance palestinienne contre l’oppresseur, le spoliateur sioniste qui sévit sur la terre palestinienne depuis 75 ans.

        Encore faudrait-il indiquer à partir de quel moment de l’histoire vous partez pour expliquer le présent, ce qui n’apparaît pas dans votre analyse.

        Israël est né d’un coup d’État contre l’administration britannique, coup d’état précédé de très nombreux actes terroristes tant sur les anglais que sur les Palestiniens par des factions sionistes, la Haganah, l’Irgoun, les groupes Stern et Lehi. 

        Avant cela il faut parler de la Palestine mandataire britannique... et avant cela essayer d’expliquer de où elle a surgi, à quel moment de l’histoire, et pour quelles raisons !


        • njama njama 21 février 19:52

          Hamed vous devez connaître... croyez-vous que la résistance va baisser les bras...

          Win Al Malayin, la chanson du Peuple arabe

          Julia Boutros https://www.dailymotion.com/video/xnn33h

          Le poème du Libyen Al-Kilani est un chant d’espoir et de désespoir à la fois. La chanson fait référence à une légende mentionnée dans le Coran, une attaque d’un souverain étranger contre la Mecque avec des éléphants, « repoussée grâce aux oiseaux ’ababile’ – désignant les martinets ou les hirondelles – qui leur ont lancé des pierres brûlantes... ». Pas uniquement un chant antisioniste donc, comme cela a été souvent dit, mais un appel à l’action pour se débarrasser de tous les régimes corrompus et obscurantistes qui se repaissent sur le dos des « millions » de gens qui souffrent dans le monde.

          Les paroles ont été écrites pendant la Guerre Civile Libanaise, qui a commencé le 13 avril 1975 par le mitraillage d’un autocar transportant des Palestiniens qui revenaient à Sabra, un camp de réfugié...

          Version longue chantée par la libanaise Julia Boutros, la tunisienne Sawsan Al Hamami et la syrienne Amal Arafa lors d’un célèbre concert à Tripoli en 1990

          https://www.orientale.fr/page_1128_fr_12006_Win-Al-Malayin-la-chanson-du-Peuple-arabe.htm


          • njama njama 21 février 20:50

            Sourate al-Fîl (105) (2)
            L’Eléphant

            « N’as-tu pas vu comment ton Seigneur a agi envers les gens de l’éléphant ?
            N’a-t-Il pas rendu leur ruse dans un égarement ?
            Et Il a envoyé sur/contre eux des oiseaux par volées
            qui les assaillirent avec des pierres d’argile
            Il les a ainsi rendus comme une paille mâchée ? »


          • njama njama 21 février 21:09

            Mawtini est un poème écrit par le poète palestinien Ibrahim Touqan (1905-1941), avec une musique composée par Mohamed Fleyfel qui parle de la résistance palestinienne face au mandat britannique. Il est considéré comme le chant de l’unité arabe et le chant de soutien à la cause palestinienne en Syrie.

            très belle voix de Talia Lahoud

            (My Homeland) an arabic song to all the countries around the world

            https://www.youtube.com/watch?v=7coB8DU0xgo

            Mon pays, mon pays, mon pays,
            La terre de mes ancêtres.
            Mon pays, mon pays, mon pays,
            Ma nation, nation pour l’éternité.

            Avec ma détermination, ma flamme et le volcan de ma revanche,
            La nostalgie de mon sang pour ma terre et mon foyer,
            J’ai gravi les montagnes et combattu dans les guerres,
            J’ai conquis l’impossible et passé les frontières.

            Mon pays, mon pays, nation d’éternité.

            Avec la ténacité du vent et le feu des fusils,
            Et la détermination de ma nation sur la terre des combats,

            La Palestine est mon foyer, la Palestine est mon feu,
            La Palestine est ma revanche et terre d’éternité.

            Mon pays, mon pays, nation d’éternité.

            A l’ombre du drapeau, je jure
            A ma terre et à ma nation, dans le feu de la douleur,

            Je vivrai comme un combattant, j’irai comme un combattant,
            Je mourrai comme un combattant jusqu’à ce que je sois de retour.

            Mon pays, mon pays, nation d’éternité



            • njama njama 22 février 07:42

              Hamed, suite de mon commentaire 21 févrierv18:58

              Il faut revenir au XIX° siècle pour comprendre la colonisation de la Palestine. Laissez de côté la Déclaration de Balfour qui appuie le projet colonial et qui est accessoirement qu’une justification à postériori pour complaire à Rothschild et aux sionistes des Congrès de Bâle, les marionnettes des anglais. L’aveu de ce ministre de ce ministre de la perfide Albion 10 ans avant est plus explicite, mais ça n’explique pas davantage la genèse de ce Dominion UK greffé en Palestine

              Henry Campbell-Bannerman, Chef du Parti libéral de 1899 à 1908, il fut Premier ministre sous Édouard VII du 5 décembre 1905 au 3 avril 1908.
              Relations internationales
              La mesure-phare du cabinet Campbell-Bannerman est sans doute constituée par l’Entente anglo-russe signée en 1907, qui consolide en Triple Entente l’entente cordiale signée avec la France quelques mois avant son accession au pouvoir (avril 1904). (…)
              Par ailleurs, à l’occasion de la Conférence impériale de 1907, qu’il présidait, et durant laquelle le statut de dominion fut entériné, Henry Campbell-Bannerman constitua une commission d’universitaires internationaux pour réfléchir à l’avenir de l’Empire. Seuls des extraits du rapport furent publiés.

              Celui-ci suggérait, entre autres, de diviser le monde arabe en de nombreux États et d’installer en leur sein, en Palestine, une colonie qui soit hostile aux intérêts arabes et participe de leur division permanente [14]. Enfin, il posa les bases de l’Union d’Afrique du Sud en accordant aux États boers le droit au self-government.
              [14] « The Arab Scene 100 years After Campbell-Bannerman » par Awni Farsakh, Al Khaleej (EAU), 11 mai 2007.
              https://fr.wikipedia.org/wiki/Henry_Campbell-Bannerman#


              • njama njama 22 février 08:01

                Puisque vous dîtes être spécialisé en économie, en Relations internationales et Prospective, je vous invite à analyser ces éléments.

                C’est une erreur assez commune de prendre Herzl comme initiateur du projet sioniste à qui “on” attribue la citation “une terre sans peuple pour un peuple sans terre”. Il n’en est pas l’auteur. Mensonge par omission ?

                « A land without a people for a people without a land » … “and the Jews …will probably return in yet greater numbers, and become once more the husbandmen of Judaea and Galilee.” (trad. et les Juifs … y retourneront probablement encore en grand nombre, et deviendront une fois de plus les fermiers de Judée et de Galilée !)
                Religious restoration > Lord Shaftesbury’s « Memorandum to Protestant Monarchs of Europe for the restoration of the Jews to Palestine », published in the Colonial Times, in 1841.
                Le retour des Juifs en Palestine, était donc vu comme un colonialisme de peuplement (assez similaire à celui de l’Algérie) une idée anglaise bien avant que Herzl ne soit né. Il faut des colons pour coloniser, c’est basique, au moins suffisamment pour l’administration coloniale jamais confiée à des autochtones indigènes.

                Erreur aussi d’imaginer la Palestine sans peuple ! comment un tel mensonge a-t—il pu prospérer !!!

                Map of Ottoman Syria in 1851, by Henry Warren

                Carte (1896) le Moutassarifat de Jérusalem ou sandjak de Jérusalem une province de l’Empire ottoman détachée du vilayet [subdivision administrative de premier ordre de l’Empire ottoman] de Syrie en 1872 (1872–1917)

                Vous pouvez agrandir + ou — avec la souris, vous retrouverez toutes les villes de la côte…de Rafah el Arif (frontière actuelle avec l’Égypte) à Haïfa et toutes les villes de la Palestine historique.



                • njama njama 22 février 08:17

                  J’en viens aux raisons essentielles qui ont présidé à la colonisation de la Palestine, par une simple lecture prosaïque, utilitaire, matérialiste.

                  L’idée du canal de Suez qui était en germe dans la première moitié du XIX°, mais peu adaptée pour les navires à voile, hormis avec les modestes felouques, Ferdinand de Lesseps (Consul de France en Égypte), etc… se concrétise entre 1859 et 1869, concomitamment au progrès technologique, les premiers bateaux à vapeur, roues a aubes, puis hélices qui vont révolutionner la navigation fluviale et maritime jusque WW2 et permettre l’ouverture de cette Nouvelle Route des Indes et l’essor de la thalassocratie, anglaise, française, néerlandaise,…pour dominer le commerce maritime international.

                  Un couloir hautement stratégique était né,

                  tant pour le commerce que pour des questions militaires et politiques  empêcher l’émergence d’une grande alliance des pays arabes après la dislocation de l’empire ottoman dans le fil de la Nahda , lequel nécessitait de contrôler la région, de la coloniser pour y mettre son administration. L’ensemble débouchant sur les Accords Sykes-Picot, redécoupage du Moyen-Orient, la Palestine mandataire britannique et française…

                  L’histoire actuelle n’en est que le prolongement. Il suffit de voir le soutien indéfectible de l’occident à ce Dominion colonial pour comprendre les attaques récurrentes pour diviser le moyen-orient.


                  • Hamed 22 février 14:24

                    @njama

                    Merci pour ce rappel de l’histoire.

                    C’est vrai que tout est historique dans la marche de l’humanité dans le temps de son existence passée, présente et à venir.

                    Mais c’est aussi vrai que tout est anhistorique dans la marche de l’anhistoire, dans le sens que ce ne sont pas les hommes qui ont fait l’histoire mais l’histoire qui a fait qu’ils ont fait ce qu’ils n’ont jamais pensé faire. En d’autres termes, qu’ils devaient faire à leur corps défendant.

                    Pour étayer le concept de l’anhistoire, faisons passer à grands traits les grands événements qui ont marqué l’histoire de l’humanité depuis le cinquième siècle. 

                    En 400 après J.C, L’Empire romain était encore maître du monde. En 429 les Vandales passent en Afrique du Nord et prennent Carthage. Le dernier empereur, Romulus Augustule, est déposé par le chef germanique Odoacre en 476 ce qui consacre la fin de l’Empire romain d’Occident.

                    Seul l’Empire romain d’Orient subsiste et parce qu’il n’est pas au centre de l’Europe, il est plus vers l’Orient. Il durera près de dix siècles avant de disparaître à son tour. .

                    En 575, les Wisigoths conquirent le royaume des Suèves situé dans le nord du Portugal et l’actuelle Galice. Deux siècles plus tard, en Hispania (l’actuelle péninsule ibérique), les Wisigoths, à leur tour, furent chassés à leur tour en 711 par les Arabes débarqués à Gibraltar.

                    Après la bataille de Poitiers, en 732, qui marqua la fin de l’expansion de l’islam en Europe, l’Europe, à son tour, va se lancer, à partir de 1096, dans les croisades.

                    1348, la Peste noire surgit en Europe ; elle décime un tiers de la population européenne. 

                    A partir du XVe siècle, l’Europe se lance dans la découverte du Nouveau Monde ; c’est le début de la conquête du monde par l’Europe. De leur côté, les Turcs créent un empire, c’est l’Empire ottoman. Ils prennent Constantinople en 1453.

                    Au XVIIIe siècle, les 13 colonies américaines se libèrent des empires coloniaux européens, ils proclament, en 1776, leur indépendance ; c’est l’acte de naissance des États-Unis. Au début du XIXe siècle, suivent les indépendances des pays sud-américains. Au milieu du XIXe siècle, est construit le canal de Suez.

                    A la première moitié du XXe siècle, éclate deux guerres mondiales ; elles déciment en particulier l’Europe.

                    A la deuxième moitié du XXe siècle, le monde colonisé se libère de la tutelle coloniale européenne ; l’Union soviétique qui est devenue la deuxième puissance mondiale s’effondre par elle-même ; elle cesse d’exister sans mener de guerre avec le camp adverse, sans qu’une rébellion éclate en son sein. La chute du mur de Berlin a précédé l’effondrement de l’URSS, mais tous deux devaient s’effondrer.

                    La création de l’État d’Israël, avec toutes les guerres qui se sont jouées, et continuent de l’être. 

                    Que peut-on dire de la marche de l’histoire de ces quinze siècles ? Est-ce l’humanité qui a « fait » son histoire ? Ou l’histoire a « fait » ce qu’il était attendu des hommes de faire.

                    L’Europe a colonisé le monde parce qu’il était attendu de l’Europe de coloniser le monde. De même, les Européens d’Amérique devaient proclamer la naissance des États-Unis, en 1776, parce qu’ils le devaient. De même, Israël est né en Palestine, par la force, avec le soutien de l’ONU, dirigé essentiellement par les États-Unis, parce que cela devait être.

                    Aujourd’hui, que ce soit en Ukraine ou à Gaza, tout s’opère parce que c’est ainsi. Et c’est là, par de processus qu’en fait l’homme qui fait l’histoire, dans l’absolu, il ne la fait pas, il est soumis à l’ « anhistoire ».

                    Une « anhistoire » qui vient l’ex nihilo, dicté par l’ex nihilo, comme les êtres humains qui NAISSENT DE L’EX NIHILO, qui vivent ensuite, qui existent et croient faire l’histoire alors QU’ILS DISPARAISSENT SANS LAISSER DE TRACE SUR TERRE, et « donc disparaissent » ou « retournent à l’ex nihilo.

                    Si les hommes ne comprennent pas ce qu’ils sont, et »ne chercheront pas comprendre ce qu’ils sont« , ils continueront tout le temps à être balloté par l’ »anhistoire« .

                    En clair, ils continueront à être des »zombies raisonnables selon l’anhistoire".


                  • njama njama 22 février 15:44

                    @Hamed
                    Oui c’est une approche intéressante, mais si je fais en plus plus simple, extrême raccourci, je dirais que c’est la cupidité [vaste sujet] qui est derrière tout ça, mais l’hubris, démesure, orgueil de l’homme, qu’il soit personnel ou collectif (idéologique), tribal, a toujours rencontré ses limites, s’est toujours noyé ou fourvoyé dans ses propres incohérences, ses contradictions, ses mensonges, son appétit plus gros que le ventre, ou s’est éteint avec la mort.
                    Je ne prédis pas longue vie au sionisme... qui est une idéologie politico-religieuse sans sagesse, et n’est pas le judaïsme.
                    La solution est à un seul État, postsionisme  une Constitution donnant les mêmes droits à chacun que Israël n’a toujours pas encore depuis 48, le Talmud lui tenant lieu de boussole. Israël n’est pas une démocratie.
                    Et que les sionistes ravalent leur morgue de suprémacistes blancs, arrêtent leur nombrilisme de se prendre pour un “peuple élu”, de prendre la Palestine pour la “terre promise”, pure invention, la Torah parle d’un “pacte” Genèse 15/18-19 SEFARIM Traduction du Rabbinat https://www.sefarim.fr/

                    Et comme pour n’importe quel contrat si l’une des parties ne respecte pas les conditions, celui-ci devient caduque. Imaginez-vous Dieu parjure de sa Parole ?
                    La promesse est consommée depuis longtemps SEFARIM (Bible hébraïque) (1 Rois 11/ 5 à 13)

                    Si les trois religions abrahamiques ont pris résidence à Jérusalem, ce n’est pas sans raison, car il s’agit bien d’une continuité prophétique… n’en déplaise à ceux qui ne veulent pas la voir, ou ne peuvent la comprendre (?)
                    Carte de Jérusalem 1883 :

                    https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/a0/Jerusalem1883.jpg


                  • Hamed 22 février 21:07

                    @njama

                    Vous avez raison, mais l’humanité est ainsi constituée, ainsi créée ; elle ne peut rien faire sinon à vivre ce qui lui est donné de vivre avec sa raison et aussi ses incohérences. Elle ne s’est pas choisi, voilà tout le problème pour l’humain.

                    Si vous, njama, vous êtes raisonnable, vous êtes vous dans ce microcosme où sont nombreux qui pensent comme vous, mais l’humanité et ceux qui décident de son destin, sur un plan strictement humain, ne sont que ce qu’ils sont Ils existent avec leur cupidité, avec leurs contradictions, leurs mensonges, leurs soifs de pouvoirs comme vous le définissez si bien, mais sans eux et ce qu’ils sont, il n’y a pas de marche de l’humanité. Sans eux, vous ne pourrez être ce que vous êtes, i.e. critique sur leur politique qui n’apporte que souffrance et maux à l’humanité.

                    Le monde est ainsi constitué ; il n’est pas suffisamment éclairé sur ce plan ; mais c’est l’Histoire avec un grand H qui a voulu que l’humanité soit ainsi ; qu’elle doit passer par des stades historiques pour arriver à ce qu’elle est aujourd’hui ; et demain qu’en sera-t-elle ? Et c’est là toute la question.

                    Arrivera-t-elle à comprendre que ce n’est pas elle qu fait l’histoire humaine ? C’est là la question de demain.

                    Aussi pose-t-on la question basique, qu’il faudrait dire « universelle » : « La vraie Histoire pourra-t-elle éclairer les humains sur leur ou de leur histoire ? 

                    Il est certain qu’Elle ne pourra pas totalement éclairer les humains sur leur histoire, parce qu’alors il n’y aura plus d’histoire. Une humanité totalement pacifique perdrait sa raison d’exister ; il n’y aura pas de compétitions entre les hommes, pas de buts d’existence ; un monde atavique qui ne serait pas créatif.

                    Et c’est la raison pour laquelle la place est à des penseurs qui auront à penser l’anhistoire, i.e. pourquoi ne pas tenter à penser, prévenir, à prévoir la marche du monde pour atténuer la souffrance de l’humain où qu’elle soit. D’autant plus que nous n’existons pas par nous-mêmes, nous ne sommes que des créatures humaines créées intelligentes dotées de raison et capable de pires choses mais ne disposant pas de notre devenir. Nous sommes dans l’anhistoire ; croyant faire l’histoire, mais c’est l’Hstoire qui nous fait.

                    Voilà un peu les défis qui attendent l’humanité entière. Quant à Israël, comme il a été créé, nonobstant ses désirs de puissance alors que c’est un tout petit État qui veut exister »grand" comme il a depuis au moins deux siècles l’appui de l’Occident, ce stade historique va passer comme le furent tous les stades historiques passées de l’humanité.

                    Les États-Unis, dans toute leur grandeur lorsque l’URSS a cessé d’exister mordent partout la poussière ; le dernier épisode, un petit État comme l’Afghanistan malgré des décennies pour l’apprivoiser, pour le mater a fini par mater la plus grande puissance du monde. Et c’est cela l’anhistoire ; les Américains tout puissants qu’ils étaient ne comprenaient pas l’anhistoire, l’histoire antinomique, les menant là où l’Histoire a décidé de les mener. Pourquoi ? Parce qu’ils étaient étaient aveugles.

                    Il en ira de même avec Israël à Gaza ; Israël subira ce que d’autres nations ont subi, et bien plus, les Israéliens apprendront à être un État, parce qu’aujourd’hui, ils ne sont qu’un État non souverain, dépendant toujours de puissances amies. Ils apprendront donc l’anhistoire lorsque Israël mordra aussi la poussière.

                    Toute puissance qui ne s’appuie que sur la puissance est déjà condamnée par l’anhistoire.

                    Et l’histoire comme l’anhistoire relèvent de l’Histoire. Dans l’absolu, l’humanité est une notion abstraite, réelle certes mais abstraite parce qu’elle n’existe pas par elle-même. Le terme métaphysique sied peut-être mieux à la compréhension du sens de l’humain et donc de l’humanité entière.


                  • AmonBra AmonBra 22 février 11:03

                    Merci à l’auteur pour le partage.

                    Ce n’est que le processus terminal d’un conflit de colonisation/décolonisation qui dure depuis plus de 70 ans, dont la violence et la durée sont essentiellement dues au soutien multiforme et décrié comme jamais, d’un Ôxydant au suprémacisme atavique et, par dessus le marché, $ionisé jusqu’à sa substantifique moelle.

                    Ce massacre n’est pas plus ignoble et génocidaire que tous ceux commis précédemment par les différents suprémacistes coloniaux, excusez le pléonasme.

                    À titre comparatif et le plus proche historiquement, entre les 15 ans de résistance de l’émir Abd El Kader, les famines et épidémies respectivement provoquées et négligées délibérément par l’occupant, les sanglantes répressions de révoltes sporadiques, dont la dernière a éclaté seulement 9 ans avant la phase finale de 1954-62, celui de l’Algérie a duré plus de 130 ans et

                    a provoqué des millions de morts sur cette durée, dont seuls les habituels racialistes et autres ignares se complaisent d’ignorer.

                    Mais contrairement à ce dernier, le combat libératoire des phalestiniens se déroule dorénavant, à l’ère d’une information circulant planétairement à la vitesse de l’électron, dont seules les populations occidentales se fiant à leurs merdias, sont sous informées, voire volontairement désinformées.

                    Personnellement, je ne pense pas que dans cette phase apocalyptique(*) d’accélération et de basculement de l’Histoire,

                    le martyr de l’irréductible et admirable Peuple phalestinien puisse durer encore longtemps.

                    Toute personne disposant d’un minimum de connaissances en la matière, sait comment finissent historiquement ce type de conflit, donc notamment l’absence d’avenir pour un régime d’apartheid, alors quid de l’état $ioniste avec la fin dudit régime ségrégationniste ?. . .

                    .

                    .

                    .

                    (*) Au sens strictement étymologique du terme.

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