Happy Slapping
Le « happy-slapping » ou « vidéo-agression »
Le mercredi 26 septembre 2018, une vidéo controversée a fait le tour des réseaux sociaux. Dans cette vidéo, il s’agissait d’un adolescent de 16 ans qui subissait un lynchage par un groupe de jeunes dans le Val-d’Oise. Ce genre d’acte, s’appelle le « happy slapping ».
Qu'est-ce que c'est ?
Il s’agit d’une pratique née avec le Web 2.0. Le happy-slapping consiste à enregistrer une vidéo de l’agression physique d’une personne à l’aide d’un téléphone portable. Dans le film, il y a un ou des agresseur(s) s'attaquant à une victime, généralement seule. Ces attaques sont des assauts-surprises dont le but est de « s’amuser ».
Les téléphones portables sont presque tous dotés aujourd’hui, d’appareils photos et caméras. On parle de happy slapping lorsque la scène est filmée et ensuite diffusée sur Internet. C’est ça le côté « happy » pour les agresseurs. Ces agressions peuvent être violentes car au-delà de la simple baffe, déjà violente à elle toute seule, le happy slapping peut dégénérer en coups répétés, attaques sexuelles voire viol. Ces scènes violentes sont ensuite envoyées sur Internet pour montrer l’exploit, d'après une définition de Fil santé Jeunes.
Quelles sanctions ?
Cette pratique a pris de l'ampleur en France et de nombreuses vidéos sont partagées sur les réseaux sociaux. Dans ces scènes enregistrées, les protagonistes sont tous coupables : ceux qui commettent les violences, ceux qui les filment, et ceux qui les diffusent.
Ainsi, selon la police nationale Française ; le « happy slapping » est sanctionné comme un « acte de complicité des atteintes volontaires à l'intégrité de la personne » et le fait de filmer est autant répréhensible que le fait de commettre les violences elles-mêmes.
Ces films peuvent concerner les violences physiques ou des agressions sexuelles et aggraver les préjudices subis par une atteinte importante à la réputation.
En plus d’être victime de ces violences, la personne filmée est aussi victime de la diffusion d’images dégradantes sur internet.
Avant la loi de mars 2007, l’auteur de l’enregistrement des violences pouvait être poursuivi, d'après le code pénal, sur les fondements de :
- La non-assistance à personne en danger ;
- L’atteinte à l’intimité de la vie privée.
C’est notamment sur ces fondements que le Tribunal correctionnel de Versailles a condamné un adolescent, le 27 juin 2007, pour avoir filmé avec son téléphone portable l’agression d’un professeur.
Suite à cette affaire, la loi n°2007-297 du 5 mars 2007 relative à la prévention de la délinquance a créé une infraction spécifique et dédiée au « happy slapping » ou vidéo lynchage.
Ainsi, les fautes susceptibles d’être commises et sanctionnées sont :
- soit « le fait d’enregistrer » une vidéo agression ;
- soit « le fait de diffuser l’enregistrement ».
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