Harlem Desir, une démission inéluctable
On ne le l’avait pas entendu jusqu’à dimanche dernier, le discret secrétaire général par intérim du Parti socialiste, Harlem Désir a fait une entrée fracassante dans le débat politique français en demandant la démission immédiate du Parti socialiste et de la présidence du Conseil général des Bouches-du-Rhône de Jean-Noël Guérini si ce dernier était mis en examen le 8 septembre prochain lors de son audition devant le juge Duchaine.
Une bien belle intention de la part du secrétaire général du PS qui a certainement voulu montrer à quelques mois de l’élection présidentielle, qu’au PS, on est sans reproche, blanc comme neige…
Manque de chance pour Harlem Désir (qui a la mémoire courte), le boomerang qu’il a lancé dimanche dernier lui revient aujourd’hui en pleine figure. Car – et c’est un comble – c’est un repris de justice avec un casier judiciaire entaché d’une condamnation en décembre 1998 à 18 mois de prison avec sursis et 30 000 francs d’amende pour avoir perçu des salaires fictifs d’une association lilloise entre 1986 et 1987 qui a demandé à Jean-Noël Guérini de se sacrifier pour la cause ! Bref un condamné qui demande à un présumé innocent de donner l’exemple ! On n’avait jamais vu ça et il semble bien qu’il n’y ait qu’au Parti socialiste qu’on arrive à inventer de tel concept.
En tout état de cause, la réponse cinglante du président du Conseil général des Bouches-du-Rhône appelé à démissionner ne s’est pas fait attendre : » S’il faut donner l’exemple, que le Premier secrétaire du Parti socialiste par intérim soit le bon élève et commence par le faire. Il a été condamné ? Alors qu’il démissionne ! « . La logique est implacable, tellement implacable qu’on ne voit plus aujourd’hui comment un ancien condamné pourrait animer, même par intérim la prochaine campagne présidentielle pour le PS. Car, comme il a certainement voulu le démontrer avec cette déclaration, après l’affaire DSK, il est grand temps au PS de ne plus s’embarrasser de personnalités susceptibles de ternir l’image du parti !
Il ne reste donc plus à Harlem Désir qu’une seule solution : appliquer ses principes à lui-même !
Charles Biraud - News of Marseille
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