Ils meurent dans la rue, comme des chiens ! c’est INTOLERABLE !
L'Hébergement d'urgence :une priorité nationale !
Qui pensera à ces femmes et à ces hommes qui, faute de places d'hébergement d'urgence, meurent de froid, de dénutrition ou de maladie ?
Ces questions devraient être au coeur des programmes et surtout des politiques !
Plus de 9 millions de personnes survivent en France sous le seuil de pauvreté.
Plus de 4 millions de personnes sont mal logées et plus de 200 000 personnes sont sans toit, sans abri, la très grande partie de ces hommes et de ces femmes n'a pas choisi de devenir SDF : pour certains c'est à la suite d'un accident de la vie, chômage, revenus en baisse, séparation.
On voit de plus en plus de jeunes qui entrent dans la vie active sans logement, certains peuvent passer par la case Foyers des jeunes travailleurs, d'autres non par absence de structures et de places !
D'après l'UNICEF, 30 000 enfants vivent dans la rue.
Des analystes et des associations expliquent qu'il faudrait 500 000 créations de logements par an pendant 5 ans pour résorber le déficit en nombre de logements.
Certes, mais il y a aussi plus de 3 millions de logement vides, parmi ces logements plusieurs centaines de milliers sont abandonnés depuis des années et des années !
Il y a là un travail d'analyse prospective et de projection à faire en faisant agir de concert tous les pouvoirs publics.
Aujourd'hui quelques avancées sont possibles et nécessaires dans le champ du logement social et dans celui de l'hébergement.
Je souhaite mettre l'accent sur ce qu'il est possible de faire aujourd'hui, immédiatement, dans le cadre d'un plan marshall de l'hébergement d'urgence.
Il y a eu 587 morts de la rue en 2020... mais plus en réalité
Il s'agit du collectif Les Morts de la rue (CMDR), qui s'appuie sur différentes sources de signalement (associations, institutions, particuliers et médias) pour établir des bilans de la mortalité dans la rue.9 déc. 2021
L'hébergement d'urgence est en panne en France.
Une personne à la rue peut toujours téléphoner au 115 pour obtenir une place.
Comme le dit le SIAO 77 dans mon département : « nous ne pouvons pas prendre tout le monde car il manque des places et surtout des financements.
Nous sommes contraints de choisir qui sera hébergé. » ! ?
Ce sont les familles qui restent prioritaires et les femmes enceintes avec des grossesses de 4 mois et plus.
Cette réponse est faite par des personnes catastrophées car ce sont des travailleurs sociaux motivés qui sont obligés d'appliquer les consignes.
Une des associations les plus actives en Seine et Marne sur le terrain du logement, le DAL 77 sollicite régulièrement la DDETS afin que telle personne n'entrant pas dans les critères soit hébergée.
A chaque fois, pour l'instant, ils obtiennent une place à force d'insister.
Mais que deviennent celles et ceux qui n'ont pas une association pour les soutenir ?
CHACUN DEVRAIT POUVOIR AVOIR UN TOIT ET LES HEBERGEMENTS D'URGENCE DEVRAIENT ETRE POSSIBLES POUR TOUT HOMME ET POUR TOUTE FEMME !
Si l'ouverture de nouvelles places d'hôtels est une des solutions, ce n'est pas la seule car elle n'est pas toujours adaptée.
Le 115 paye 17 € par nuit et par personne aux gestionnaires des hôtels ; faites le calcul ; c'est 51 € par chambre de 3 ( deux adultes et un enfant), ni le ménage, ni les lits ne sont faits....C'est un coût important et un bénéfice pour les hôteliers.
Pourquoi ne pas développer des lieux d'accueil dans des bâtiments qui ne servent plus ?
La Croix Rouge utilise par délégation une partie de l'ancien hôpital de Melun pour y mettre des personnes et des familles.
C'est une piste intéressante.
Nous avons accompagné une famille de 8 personnes dont six enfants.
C'est une mise à l'abri qui mériterait un petit aménagement et un toilettage des murs.
C'est un investissement mineur utile et nécessaire.
La mise à l'abri et l'hébergement sont des missions nationales, l'action sociale une responsabilité des conseils départementaux et la proximité par les CCAS une action locale.
Pourquoi ne pas travailler plus étroitement en partenariat pour construire des hébergements de proximité ?
La mise en vie de conférences départementales de l'hébergement réunissant les décideurs des trois niveaux et les associations de solidarité pourraient permettre de trouver des réponses concertées et adaptées.
Le vendredi soir est redouté par nombre de bénévoles car les bureaux et structures ferment, il n'y a plus que des bénévoles.
Des Municipalités de toutes tendances ont mis en place des astreintes sociales de week- end : les élus d'astreinte ouvrent des hébergements ou emmènent à l'hôtel des personnes trouvées dans la rue.
C'est une mission importante à développer.
Les expulsions locatives vont reprendre le 1er ou le 2 avril, c'est un drame social et humain pour des milliers et milliers de familles.
La plupart du temps les personnes mises à la rue n'ont personne pour les accompagner ?
Aucune expulsion ne devrait pouvoir avoir lieu sans hébergement !
Il faudrait que les personnes expulsées soient tout de suite accompagnées par le CCAS de la commune qui en relation avec le 115 peut les emmener dans un lieu d'hébergement.
C'est un acte humain et social à organiser.
IL SUFFIRAIT DE REFLECHIR COLLECTIVEMENT POUR TROUVER QUELQUES PISTES DE TRANSFORMATION
Quand une femme battue quitte le domicile conjugal, elle ne trouve par immédiatement un logement et elle craint que ses enfants soient placées par l'ASE dans une famille d'accueil.
Nous avons eu en Seine et Marne une femme qui a fui son bourreau avec ses quatre enfants.
Il a fallu toute une mobilisation militante pour trouver un hébergement à cette famille et une campagne associative active pour que les enfants ne soient pas placées.
Que d'efforts, que d'inquiétude, que de larmes alors qu'il suffirait qu'existe en nombre des logements accessibles et réservés pour ces femmes !
En Conclusion :
L'hébergement devrait profiter à tous ceux et à toutes celles qui sont à la rue !
Jean-François Chalot
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SOS Hébergement pour toutes et pour tous !
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