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...ils ne savent pas ce qu’ils font...

Que la justice suive son cours pour Marine Le Pen, François Bayrou, leurs coaccusés et autres.

Le 5 février 2024, dans l’affaire des assistants parlementaires européens du Modem, le tribunal correctionnel de Paris a jugé et relaxé, au bénéfice du doute, François Bayrou et deux coaccusés pour complicité de détournement de fonds publics. Huit autres étaient condamnés ainsi que le Modem.
Le 31 mars 2025, dans l'affaire des assistants parlementaires européens du Front national (FN) devenu Rassemblement national (RN), le tribunal correctionnel de Paris a condamné, Marine Le Pen pour détournement de fonds publics, à quatre ans de prison dont deux ferme sous bracelet, 100 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité, avec application immédiate, ce qui signifie qu'elle ne pourrait pas se présenter aux élections présidentielles de 2027. Condamnés aussi coaccusés et RN.

François Bayrou s'est dit troublé. Par la condamnation de Marine Le Pen.
Non par sa relaxe.
Solidarité d’inculpés ? Désintéressée ?

Il faut être expert dans la justice et le droit, ce que ne sont pas la majorité des citoyens qui votent ou non RN, pour comprendre que François Bayrou a été relaxé tandis que ses collaborateurs étaient condamnés. D’ailleurs, le parquet lui-même n’a pas compris.
Il avait requis des peines de 30 mois de prison avec sursis, 70.000 euros d'amende et trois ans d'inéligibilité, pour François Bayrou, Il a donc fait appel de cette relaxe !
Marine Le Pen - et certains de ses coaccusés condamnés - a, aussi, fait appel de sa condamnation. La justice a fait une faveur à Marine Le Pen et à François Bayrou.

Pour Marine Le Pen, la justice a accéléré la procédure, en annonçant que le jugement en appel serait rendu avant l'été 2026, ce qui permettra à Marine Le Pen de participer éventuellement à la présidentielle de 2027 si le jugement est révisé. Ce qui n’aurait pas été possible si le lent cours de la justice avait été respecté : les jugements en appel sont habituellement rendus plusieurs années après la première décision. Au RN, de prendre ses dispositions si la sentence était maintenue.

François Bayrou a pu être nommé, pur et sans tâche, premier ministre le 13 décembre 2024. Le lent cours de la justice étant respecté concernant l’appel déposé le 5 février 2024 par le parquet sur sa relaxe : une éventuelle condamnation n’interviendra que bien plus tard.
Après la bataille...

Pour les emplois fictifs, François Bayrou ne savait pas ce que faisaient ses collaborateurs.
Il ne savait pas ce qu’il se passait à l’école où ses enfants étaient scolarisés et où son épouse enseignait le catéchisme. Ni en tant que père, ni en tant que maire de Pau, ni en tant que président du conseil général des Hautes-Pyrénées, ni en tant que ministre de l’Éducation nationale, ni même quand il a insisté pour être nommé premier ministre. C’est cependant par la nécessité de rester en contact avec ses administrés qu’il justifie le cumul de ses nombreux mandats !

En tant que premier ministre, sait-il ce que font actuellement ses collaborateurs, ?

Quoi qu’il en soit, maintenant, il sait beaucoup de choses sur Betharam, sur les emplois fictifs et demeure premier ministre, troublé certes par la condamnation de Marine Le Pen.
Tout cela est bien bon pour le RN.

...ils ne savent pas ce qu’ils font...

Personne ne peut plus nier ce qu’il s’est passé à l’école de Notre-Dame de Bétharram et ailleurs : plus de 200 plaintes pour violences physiques et sexuelles seulement à Bétharram. La question la plus grave n’est pas la perversité des personnes qui ont commis de tels actes. Mais le fait que ces faits se sont produits durant des décennies. François Bayrou ne savait pas, le secrétaire général de l’enseignement catholique ne savait pas. Il affirme même, je rêvais [pourquoi ?] que nos 7.500 établissements soient contrôlés, nous n’avons rien à cacher. Car s’il avait su, il aurait eu l’obligation de signaler les faits. Et donc l’Assemblée des évêques de France qui nomme le secrétaire général de l’enseignement catholique de France ne savait pas non plus. Car si elle avait su… D’ailleurs maintenant qu’elle sait, comme tout le monde, elle n’a pas renouvelé le secrétaire général dans son poste...

Le secrétaire général de l’Enseignement catholique est responsable entre autres de suivre les programmes de l'Éducation nationale tout en intégrant des valeurs et une éducation inspirées par la foi catholique. Comme les méthodes éducatives subies par les plaignants ? Il rejette l’idée d’une responsabilité exclusive des établissements privés sous contrat et insiste sur une prise de conscience plus large : Toute la société est responsable, il n’y a pas que l’école, c’est une responsabilité collective, il faut la tenir.
Il a presque raison. Car en dernier ressort, c’est à l’Éducation nationale de contrôler les établissements sous contrat. Et comme l’Éducation nationale contrôle rarement, elle ne sait rien. Ni les ministres successifs de l’Éducation nationale, même s’ils ont leurs enfants scolarisés dans certains de ces établissements à problème (François Bayrou n’est pas le seul).

Ces établissements scolaires privés sont sous contrat. Comme, maintenant, le premier ministre, la ministre de l’éducation nationale, les préfets (à Lille, c’est le préfet qui a mis fin au contrat du lycée Averroès), tous le monde sait, qui mettra fin aux contrats de l’État avec ces écoles ? Et quand ?

Finalement, c’est une responsabilité collective sous laquelle le secrétaire général veut disparaître. C’est nous qui sommes responsables. Est-ce un appel à se débarrasser des contrats, des institutions ou des gouvernants successifs ? À prendre les choses en main, à l’autogestion ou à voter RN ?

...ils ne savent pas ce qu’ils font...

La condamnation de Marine Le Pen, du RN et de ses coaccusés clarifie certaines choses concernant le RN.
Le FN du père est devenu le RN de la fille. Quel que soit le passé politique des fondateurs du Front, que leurs idées soient bien affichées ou en retrait. Marine Le Pen a réussi la dédiabolisation.
Elle a même exclu, en 2015, son père-fondateur et s’humanise aujourd’hui en disant sa tristesse.
Par aveuglement ? Par paresse ? Certains nient l’importance de cette évolution. Pas les électeurs !

Par sa sentence, le tribunal a déclaré délictueuse la pratique des militants, des élus et du parti.

Ils ont été reconnus coupables de détournement de fonds publics, environ 5 millions d’euros, dans le cadre de l'affaire des assistants parlementaires européens sous l’autorité de Marine Le Pen. Les intéressés ne contestent pas le jugement sur leur culpabilité, discrètement reconnue, certains refusent même de suivre Marine Le Pen et de faire appel de leur condamnation. La contestation du jugement ne porte pas tellement sur la condamnation mais sur une modalité de la peine infligée à Marine Le Pen. Non sur la prison, l’amende ou même sur l’inéligibilité.
Mais sur le côté immédiatement exécutoire.
En 2013, Marine Le Pen protestait contre une justice trop faible contre les personnalités politiques défaillantes parce qu’elles n’étaient pas condamnées à l’inéligibilité à vie. Elle s’insurge aujourd‘hui contre une justice trop sévère contre elle, condamnée à une inéligibilité à temps.

Plutôt que d’admettre la faute et de se consacrer à la croissance de son parti montrant que ce n’était qu’une erreur du passé, que le RN avait bien changé et continuait dans sa normalisation, Marine Le Pen et ses soutiens proches ont choisi de crier à une politisation de la justice, à une atteinte à la démocratie. Reprenant les outrances paternelles, ce qui a satisfait certains de ses partisans. Mais est ressenti comme un pas en arrière de la dédiabolisation dans et à l’extérieur du parti.
Après cet égarement calculé. Elle est revenue raisonnablement à l’Assemblée.

Elle a reçu le soutien spectaculaire au nationalisme français de la grande internationale démocrate. Santiago Abascal, dirigeant du parti espagnol Vox, Jair Bolsonaro, ex-président du Brésil, en procès pour tentative de coup d’État, Giorgia Meloni, Elon Musk, Viktor Orban, Dmitri Peskov, pour le Kremlin, Matteo Salvini, dirigeant de la Ligue en Italie, Geert Wilders, le leader néerlandais.
Et Donald Trump qui avait pourtant préféré inviter à son investiture Éric Zemmour et Sarah Knafo,

Les politiques ne peuvent être au dessus des lois. Qui doivent être appliquées par la justice, de façon égale, à tous les citoyens. Même si la plupart des condamnations n’ont pas de graves conséquences au niveau électoral. Malgré ou à cause du tous pourris.

La sentence, quelle qu’elle soit, aura probablement peu d’effets sur les électeurs. Le remplacement éventuel de Marine Le Pen par Jordan Bardella pourrait en avoir plus.
Ce qui fait prospérer le RN et l’abstention, ce sont, surtout, les espoirs déçus, les promesses non tenues, les jeux politiques. Plus que la couleur, variable, de l’étiquette gouvernementale, c’est la nature des mesures qui se ressemblent beaucoup !

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19 réactions à cet article    


  • ETTORE ETTORE 19 avril 14:18

    La Justice, comme l’église, serait t-elle devenue « juste en son devenir » ?

    C’est la question à se poser, puisque ce n’est même plus « selon que vous soyez puissant ou misérable »....Vu qu’au sein même, de la secte vampiriste....

    C’est devenu «  que vous soyez cons-en-tant, ou, en-merdeur  » que ceux qui tiennent la place, et qui cumulent tous les excès, pour en accuser les autres du pareil au même, jouent de l’inégalité judiciaire, pour affirmer leurs droits de..... hors la loi.


    • Seth 19 avril 15:26

      Le parquet a fait appel du jugement du bayrou.


      • Com une outre 19 avril 16:08

        Comme quoi, malgré le rapport Sauvé (2021), rien n’a changé dans notre beau pays.


        • amiaplacidus amiaplacidus 19 avril 19:09

          L’erreur, la faute, ce n’est pas d’avoir condamné Marine Le Pen, c’est de ne pas avoir condamné Bayrou et ses coaccusés.


          • Fergus Fergus 19 avril 19:48

            Bonsoir, amiaplacidus

             ???
            8 des personnalités du Modem poursuivies ont été condamnés et 3 relaxées !
            Dans le procès du RN, tous les élus poursuivis n’ont pas été condamnés non plus.

            Et si Bayrou a bénéficié d’une relaxe, cela tient au fait que les magistrats n’ont pas trouvé de document l’impliquant personnellement contrairement à Le Pen qui a laissé des traces évidentes du fait qu’elle a elle-même mis en place et supervisé le système de détournement de fonds publics !

            Ajoutez à cela que les sommes détournées ont été 9 fois moins importantes au Modem qu’au RN. 


          • LeMerou 20 avril 05:07

            @amiaplacidus

            Absolument, et se pose aussi la question de LFI qui est dans la même situation, les détournements sont ils moindres ? Je ne sais pas, mais les actes sont les mêmes.


          • Com une outre 20 avril 08:47

            @Fergus

            Les magistrats trouvent ce qu’ils veulent, un peu comme pour les financements lybiens où comme par hasard, il n’y a plus de preuves.


          • suispersonne 20 avril 11:47

            @LeMerou
            Si vous ne savez pas, la moindre des choses est d’éviter des sous entendus fétides, et même des calomnies grotesques comme « les actes sont les mêmes ».

            Pour ridiculiser votre ignorance partiale=>

            On se souvient que la rafale de perquisitions subies par lfi,

            destinées à faire oublier la démission de hulotte,

            n’ont rien donné, sinon la récupération de tous les fichiers de lfi par la macronie, grand bien leur fasse,

            mais avaient utilisé une dénonciation calomnieuse d’une eurodépitée herraine,

            qui a bavé : tout le monde fait pareil que nous, et lfi aussi … sans aucun commencement de preuve.

            Par peur du procès en diffamation, cette écervelée s’est rétractée.


            Une enquête (propagée partout par la propagande de l’extrême bourgeoisie LRNREZ) a reçu les preuves de l’activité des 2 assistants parlementaires au parlement européen.

            Terminée sans tambour ni trompettes, on attend toujours que la propagande l’évoque.


            La vérité prend peut être l’escalier, mais elle arrive.


          • titi titi 21 avril 18:00

            @Fergus

            "cela tient au fait que les magistrats n’ont pas trouvé de document l’impliquant

            "

            Je suis employeur. Si demain un de mes salariés a un accident de voiture en mission, parce qu’il a bu, ou fait n’importe nawak, je suis civilement responsable.

            J’ai du mal à accepter qu’un politique, qui a sans doute participer à mettre en place ces lois qui me rendent responsable de tout et n’importe quoi, dès lors que c’est un de mes salariés qui en est l’auteur, peut sortir blanc comme neige des magouilles de ses collègues.


          • Fanny 20 avril 01:02

            Les politiques ne peuvent être au dessus des lois. Qui doivent être appliquées par la justice, de façon égale, à tous les citoyens. 

            Je ne partage pas du tout cette analyse de la condamnation de la présidente du RN (parti pour lequel je n’ai jamais voté, et ne voterai pas).

            Les arguments comme quoi Bayrou serait moins coupable que Marine ne sont absolument pas convaincants, hors le montant.

            Mon analyse : certains partis et politiciens de l’UE sont tout simplement interdits de pouvoir. C’est tout à fait légal en Allemagne suite à un accord signé par les USA vainqueurs et l’Allemagne vaincue en 45 : les USA ont le droit d’interdire à un parti ou un dirigeant politique allemand qu’ils désapprouvent d’accéder au pouvoir. Cet accord est toujours en vigueur.

            Dans l’UE où l’Allemagne est la 1ère puissance, cet accord a été étendu per jurisprudence à l’ensemble des pays de l’UE. Il est appliqué par divers procédés, la dernière trouvaille étant le TikTok chinois. Le premier critère d’exclusion est le soupçon de n’être pas suffisamment ferme vis-à-vis de la Russie ou de la Chine (Fillon, Marine, Georgescu). Un autre critère étant l’attitude vis-à-vis du conflit israélo-palestinien : ainsi, on peut être certain que Mélenchon et LFI n’accèderont jamais au pouvoir.

            Orban, ancien militant antisoviétique dans sa jeunesse, a connu une évolution un peu inattendue. On peut parier que sa personne et les idées qu’il représente (anti-Soros entre autres) seront chassées du pouvoir en Hongrie. Par quel procédé ? On verra bien : à suivre.


            • Parrhesia Parrhesia 20 avril 13:37

              @Fanny
              Bonjour Fanny,
              Une réaction bien agréable à lire.
              Le pouvoir mondialiste que s’est octroyé le N.O.M. via les Etats-Unis d’évincer les dirigeants qu’il ne lui conviennent pas induit également le pouvoir de nommer ceux qui lui conviennent.
               Et plus particulièrement en ce qui concerne l’exemple de Victor Orban et de quelques autres personnalités malheureusement trop rares : S’ il était logique d’être anti-soviétique après que les chars russes aient terrorisé Budapest, il n’est pas moins logique de redevenir moins agressif vis-à-vis d’une Russie dont les populations russophones du Donbass et quelques autres lieux se faisaient bombarder depuis des décennies.
              Entre autres gracieusetés mondialisto-macronisto-zelinskistes...
              Très bonne journée à vous.


            • Paul ORIOL 20 avril 08:43

              Bonjour Fanny,

              Le jugement des Étasuniens sur Viktor Orbán ne doit pas être le même que le votre ou alors ils sont redoutablement inefficaces.

              Viktor Orbán est au pouvoir en tant que Premier ministre hongrois depuis 2010, après avoir précédemment occupé ce poste de 1998 à 2002.

              Bie à vous.


              • Fanny 20 avril 09:40

                @Paul ORIOL

                Le jugement des Étasuniens sur Viktor Orbán ne doit pas être le même que le votre ou alors ils sont redoutablement inefficaces.

                C’est vrai, il aurait dû déjà sauter.

                Mais d’une part Orban a évolué progressivement. Ses sympathies poutiniennes et détestations sorosiennes, ses révoltes anti-Commission ne sont pas très anciennes.

                D’autre part, la situation se tend, se radicalise avec l’affrontement Occident/Russie-Chine. On ne peut plus tolérer le désordre dans les rangs de l’UE. Chaque élection est devenue un enjeu Ouest-Est (Géorgie, Moldavie, Roumanie, Serbie, Allemagne (Afd) … et finalement Marine). C’était pas si aiguisé il y a quelques années.

                L’arrivée de Trump embrouille tout. Les prises de position anti-UE de Vance font qu’on n’y comprend plus rien. L’affrontement GAFAM-UE devient prioritaire pour Trump, avant les révolutions orange. Orban a une chance de survivre avec Trump. Wait and see.

                Les révolutions orange et les guerres au MO ne sont pas le genre de beauté de l’homme à la coiffe orange. C’est business et nous faucher le maxi de pognon et de marchés. L’UE est restée dans une posture old school, avec l’Etat profond au contrôle. Que devient l’Etat profond US, combattu par Trump et en principe allié à l’EP-UE ? 


              • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 20 avril 08:54

                S’il n’y avait que ce procès avec les deux poids deux mesures à l’encontre du RN, qui n’est pas plus corrompu que les autres partis (pour ceux qui ont la mémoire longue, je rappelle l’affaire des fausses factures sous Mitterrand dans laquelle tous les élus PS étaient impliqués)..

                Cela fait des décennies que le jeu politique en France se résume à « faire barrage au RN » et avant au FN au nom de la sauvegarde de la démocratie. Il ne s’agit pas de défendre le RN mais cette diabolisation est tellement ridicule et donne le pouvoir à des Macron, Bayrou, Hollande, Chirac toujours avec la même rengaine. En d’autres termes, on a un pays incapable dune véritable alternance et de se réformer, de réduire ses déficits ou d’avoir une politique immigratoire ou sécuritaire cohérente.


                • Fanny 20 avril 09:56

                   En d’autres termes, on a un pays incapable dune véritable alternance et de se réformer,

                  A cause du FN-RN ? de la polarisation de toute la politique autour du « barrage », depuis Mitterrand. Pas faux, un moyen pour les mous du genou de se maintenir au pouvoir sans trop se fatiguer (et couler le pays en passant).

                  Rappelle les explications des échecs de notre industrie par la droite : c’est la faute à la CGT qui détruit notre compétitivité par ses grèves à répétition.

                  Mais au fond du fond, la faute en revient aux Français. Ils votent pour ces mous du genou, incapables de la moindre réforme d’adaptation au temps présent.


                  • Parrhesia Parrhesia 20 avril 13:09

                    Le pouvoir régalien de Justice est l’un des piliers indispensables à la survie de toute société respectable.

                    Apparemment, ce qu’il reste de français en France n’a plus envie de survivre dans la respectabilité ; sinon ils voteraient enfin autrement.

                    Comme en 1958 pour la qualité des analyses de Charles de Gaulle, par exemple !


                    • Paul ORIOL 20 avril 14:47

                      Pour mémoire :

                      Michel Rocard, 1979 sur France Culture, souligne que l’absence de financement public pour les partis politiques les oblige à des pratiques douteuses. Loi de 1988, adoptée un an après le début de l’enquête Urba-Gracco, vise les dépenses électorales des partis. La loi Rocard, 1990, réglemente le financement des partis et crée la Commission nationale des comptes de campagne.
                      La loi Sapin 1, 1993, rend plus transparents les financements des partis. La loi Sapin 2, 2016, cible trafic d’influence, prise illégale d’intérêt et détournement de fonds publics, pour renforcer la lutte contre la corruption, y compris dans le domaine politique.

                      D’autre part, il ne faut pas oublier que François Fillon a été condamné à quatre ans d’emprisonnement (dont un an ferme) pour détournement de fonds publics dans l’affaire des emplois fictifs, tandis que son épouse, Penelope Fillon, a reçu une peine de deux ans de prison avec sursis. Assez rapidement éliminé de la course.
                      Et Nicolas Sarkozi, ancien président et visiteur du soir de président, est un coureur de fond en traîné.... Si les petits délinquants avaient des avocats aussi efficaces que Sarkozi, les prisons françaises ne seraient pas surpeuplées...


                      • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 21 avril 07:47

                        Très amusant votre « Pour mémoire ».. Vous êtes un avocat du deux poids deux mesures. S’il s’était agi du Front National qui finançait alors selon la loi

                        ses campagnes avec des fonds privés comme les autres partis en dehors du PS, avait commis la même faute, vous auriez accusé les députés du FN de détournement de fonds publics et demandé leur condamnation. A l’époque, les députés PS qui finançaient leur campagne par le détournement de fonds publics par le biais de la pompe à finances Urba Gracco (un supposé bureau d’études) savaient très bien qu’ils agissaient contre la loi.

                        C’est pour cela qu’ils ont voté ce qu’on a appelé à l’époque une « auto-amnistie » et un financement des campagnes sur fonds publics après coup. Si Marine Le Pen demandait la même chose, de redéfinir le rôle des assistants parlementaires après coup pour ne pas être condamné, vous crierez au scandale. C’est facile de changer la loi après coup pour justifier ses crimes passés mais cela va à l’encontre des principes de base d’une démocratie.


                        • Paul ORIOL 21 avril 10:40

                          Bonjour,

                          Ce qui me paraît intéressant, c’est que Rocard, partant justement d’une affaire, a proposé de légiférer pour le futur.

                          Des lois ont été votées par le Parlement. Par les parlementaires. Qui savent. Qui fraudent en sachant. Tous ne se font peut-être pas prendre. Tout ceux qui se font prendre protestent. Ils ne devraient pas se plaindre de l’application de la loi. Surtout quand ils ont affirmé qu’elle n’était pas assez sévère.

                          François Bayrou n’a pas fait appel de sa relaxe ! C’est le parquet qui l’a fait. Acharnement des juges ? Des protestations contre cet appel ? Protestez-vous contre cet acharnement ?

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