Ingrid Betancourt en vie ? Libérez ma soeur !
A quelques jours du quatrième anniversaire de l’enlèvement d’Ingrid Bétancourt, détenue par les Forces armées révolutionnaires colombiennes, l’otage aurait enregistré une nouvelle cassette vidéo.
A quelques jours du quatrième anniversaire de l’enlèvement
d’Ingrid Bétancourt, détenue par les Forces armées révolutionnaires
colombiennes, l’otage aurait enregistré une nouvelle cassette vidéo.
Ingrid Bétancourt aurait enregistré une cassette vidéo, ces
derniers jours, depuis son lieu de détention dans la jungle colombienne, sans
doute dans la région du Putumayo, selon des sources proches de la guérilla.
La bande est actuellement acheminée vers Bogota, et doit être
remise à une journaliste de la télévision Noticias Uno, qui avait déjà diffusé,
en août 2003, la dernière preuve de vie de l’otage franco-colombienne. Depuis
vingt-huit mois, la famille n’avait aucune nouvelle de l’ancienne candidate à la
présidence de la République, et attendait désespérément des preuves de vie.
A quelques jours du quatrième anniversaire de l’enlèvement
d’Ingrid Bétancourt, les FARC semblent vouloir faire un geste de bonne volonté.
Cette information survient au moment où l’Europe, à travers
trois pays, la France, la Suisse et l’Espagne, tente d’organiser un échange
humanitaire, dans une zone "pacifiée" dans la région de Cali, entre
le gouvernement de Bogota et l’état-major de la guérilla. Soixante otages
politiques, dont Ingrid Bétancourt, pourraient être échangés contre cinq cents
guérilleros actuellement emprisonnés en Colombie. La prochaine diffusion de
cette cassette est-elle le signe d’un début de règlement du conflit ? Seule
certitude : elle prouve qu’Ingrid Bétancourt est en vie, et en bonne santé.
Astrid Betancourt : libérez ma soeur !
Engagée en faveur des droits de l’homme et de la lutte
contre les narcotrafiquants, Ingrid Betancourt était candidate aux élections
présidentielles de Colombie pour le parti Vert Oxygène. Le 23 février 2002,
elle a été enlevée avec Clara Rojas, sa directrice de campagne, par les Forces
armées révolutionnaires de Colombie (FARC). Détenue depuis quatre ans, Ingrid
Betancourt est, avec des milliers de personnes, l’otage d’un conflit qui
ensanglante la Colombie depuis 1964. Astrid Betancourt, sa sœur, nous livre la
chronique d’une attente.
Le 12 décembre 2005, la France, la Suisse et l’Espagne ont fait une proposition d’« échange humanitaire ». Où en est-on aujourd’hui ?
Nous attendons la preuve de survie d’Ingrid promise par les
FARC
Contrairement à ce qui se dit dans la presse, les FARC n’ont
pas refusé la proposition. Les ravisseurs ont demandé une réunion avec les
émissaires de la France, de la Suisse et de l’Espagne, pour explorer la proposition.
La réunion est en cours de planification. Si les FARC ne reconnaissent pas le président Uribe comme interlocuteur, d’autres instances pourraient intervenir.
Nous attendons également la preuve de survie d’Ingrid promise par les FARC.
Dans les deux vidéos transmises précédemment, Ingrid faisait passer des
messages politiques et des lignes directrices pour notre action.
Parlez-nous de la mobilisation actuelle. Quel rôle peut
jouer le peuple français dans cette libération ?
Cette mobilisation est une garantie de survie pour Ingrid.
Grâce à la mobilisation du public autour des comités de
soutien, les FARC prennent conscience de la notoriété internationale d’Ingrid.
Cette mobilisation est une garantie de survie pour Ingrid. Les FARC ne pourraient
pas porter atteinte à son intégrité physique sans être à jamais bannis de la
communauté internationale. Le peuple français a déjà joué un rôle fondamental
grâce aux valeurs qui sont propres à la France : des valeurs de dignité, de
respect pour l’être humain. Juste après son enlèvement, les ravisseurs avaient
affirmé qu’ils " disposeraient de sa vie " si un accord n’était pas
trouvé dans l’année. Et grâce à la mobilisation du peuple français, quatre ans
après son enlèvement, Ingrid est vivante. Sur les quatre-vingts comités de
soutien dans le monde, cinquante sont en France. Des personnes de toutes
origines sociales et de toutes couleurs politiques confondues se rassemblent.
Quel rôle peut jouer le gouvernement ?
Aujourd’hui, la France, la Suisse et l’Espagne sont les principaux acteurs de la libération des otages politiques
Le gouvernement français intervient depuis le début. Il a
entendu la mobilisation de la société. Le gouvernement a d’abord fait confiance
aux déclarations des autorités colombiennes. Puis, il a choisi d’intervenir
plus directement, avec l’envoi d’un émissaire sur place. Enfin, son action
s’est intensifiée grâce à une concertation européenne avec l’Espagne et la
Suisse. Aujourd’hui, ces trois pays sont les principaux acteurs de la
libération de ma sœur et des autres otages politiques.
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