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Accueil du site > Tribune Libre > Israël ou Le génocide du peuple palestinien

Israël ou Le génocide du peuple palestinien

1. Du « Foyer national juif » à l’État d’Israël et à la Nakba ; 2. Résumé : Israël ou Le génocide du peuple palestinien ; Notes.

1. Du « Foyer national juif » à l’État d’Israël et à la Nakba

   Le « Foyer national juif » prévu à l’origine avait carrément comme cadre la Palestine au complet, incluant la Transjordanie (ou Jordanie actuelle). Le 16 septembre 1922, la Société des Nations a accepté la proposition des Britanniques d’en retirer la Transjordanie.
   Ce projet de « Foyer national juif » était purement et simplement un projet de colonie voulu par le mouvement sioniste, et entériné après la fin de la Première Guerre mondiale par le Royaume-Uni et les puissances alliées.
   La Palestine faisait partie de l’empire ottoman au moment de la Première Guerre mondiale, mais les Britanniques en ont pris possession à la fin de 1917 en chassant les troupes ottomanes. 
   La Société des Nations a officialisé, le 24 juillet 1922, ce projet de colonie de peuplement, en confiant au Royaume-Uni le mandat de réaliser un « Foyer national juif » en Palestine.
   Le mandat définitif, qui incluait le retrait de la Transjordanie du territoire du mandat, a débuté le 29 septembre 1923.  
   En fait, les Juifs s’occuperont de créer un système politique autonome, alors que les Britanniques s’occuperont du volet militaire et des décisions fondamentales. Aucune limite n’était prévue à l’augmentation de la présence juive sioniste en Palestine. 
   Le mandat des Britanniques s’est terminé le 14 mai 1948 ; et David Ben Gourion a proclamé ce même jour l’État d’Israël et en fut le premier Premier ministre.
   Comme dans toute colonisation, personne n’a demandé l’accord des « autochtones », en l’occurrence des Arabes très majoritaires en Palestine, qui ont, au reste, quand même évidemment manifesté leur désaccord.
   L’écrivain et journaliste Arthur Koestler, né dans une famille juive hongroise de langue allemande et naturalisé britannique, a parfaitement décrit en une brève phrase cette injustice. Au sujet de la « déclaration Balfour », par laquelle le représentant du gouvernement britannique Lord Balfour a indiqué, en 1917, à Lord Lionel Walter Rothschild que le Royaume-Uni était en faveur de l’établissement d’un « Foyer national juif » en Palestine, Koestler a fait remarquer qu’« une nation promettait solennellement à une seconde nation le pays d’une troisième (39) » (1) ».
   Voici quelques statistiques démographiques sur l’augmentation de la population juive en Palestine avant la création de l’État d’Israël. À la fin de 1918, elle totalisait : 83 000 personnes ; en 1930 : 164 000 ; en 1940 : 463 000 ; et en 1947 : 650 000. (2)
   Dans le même temps, la population arabe est passée de 660 000 personnes à 1 200 000. (3)  
   La population juive a ainsi, de la fin de 1918 à 1947, été multipliée huit fois (7,8 fois), alors que la population arabe a été multipliée deux fois (1,8 fois).
   Une immigration clandestine juive s’est ajoutée, de 1933 à 1948, à l’immigration légale décidée par les Britanniques, puissance mandataire. L’immigration a en fait, de 1939 à 1947, été largement illégale, clandestine, car la pression ressentie par les Juifs d’Europe pour fuir le continent était insoutenable pendant la Seconde Guerre mondiale et la Shoah (« Catastrophe » en hébreu ; on utilise aussi le terme « Holocauste »).
   Ces Juifs fuyant l’Europe et la Shoah sont ainsi en bonne partie venus en Palestine via l’immigration clandestine organisée par les milices ou organisations paramilitaires sionistes Haganah, Irgoun et Lehi, lesquelles ont ensuite elles-mêmes fait fuir par le terrorisme environ 800 000 autochtones arabes dans le cadre de la Nakba (« Catastrophe » en arabe). Les nouveaux arrivants juifs ont pris la place des Arabes expulsés.
   La Palestine était ainsi, au moment du plan de partage voté à l’ONU le 29 novembre 1947 (« solution à deux États »), composée aux deux tiers d’Arabes et au tiers de Juifs (4). 
   Ce plan consistait en la partition de la Palestine mandataire en un État juif, en un État arabe, et en un statut international de Jérusalem sous administration de l’ONU.
   Le territoire de l’État juif proposé était plus grand (55 %) que celui de l’État arabe proposé (44 %), Jérusalem et ses environs comptant pour moins de 1 % (5). Le désert du Néguev représentait 40 % du territoire juif proposé (6). 
   Quant à la population de cet État juif proposé, elle se composait de 558 000 Juifs et de 405 000 Arabes. (7)   
   Cette « minorité » arabe étant très importante, les milices sionistes ont dès lors organisé la Nakba. La nécessité de cette expulsion des Arabes avait déjà auparavant été évoquée à maintes reprises par des sionistes, par exemple Ben Gourion ou Zeev Vladimir Jabotinsky, qui a été le chef de la droite nationaliste sioniste (8).
   Notons que les Britanniques avaient publié, en 1939, leur troisième Livre blanc sur la Palestine, qui envisageait pour la Palestine ce qu’on appelle « la solution à un État », à savoir un État palestinien indépendant (donc à majorité arabe), dans un délai de dix ans, donc avant 1949, avant la fin de leur mandat.
   Ce White Paper of 1939. PALESTINE. Statement of Policy indiquait clairement que le Royaume-Uni n’avait absolument aucune intention de transformer la Palestine en un État juif, et que l’immigration juive serait limitée pendant cinq ans, puis arrêtée (sauf si les Arabes palestiniens décidaient de la continuer).
   Ce Livre blanc était une réponse à la « Grande Révolte arabe », un soulèvement de 1936 (fin de 1935) à 1939 des Arabes palestiniens contre la puissance britannique mandataire et l’implantation sioniste en Palestine, où la population juive avait été multipliée par cinq entre 1918 et 1936, et par deux fois et demie (2,4 fois) en seulement cinq ans de 1931 à 1936 (1918 : 80 000 personnes ; 1931 : 175 000 ; 1936 : 420 000) (9).    
   Les craintes des Arabes palestiniens d’une hausse indéfinie de l’immigration juive avait provoqué ces troubles. Ils demandaient la fin de cette immigration et la création d’un État arabe indépendant.
   Les milices sionistes voulaient au contraire absolument un État juif et la poursuite de l’immigration juive. Elles s’étaient jusque-là limitées à des actes terroristes contre la population arabe ; mais, à partir de ce troisième Livre blanc, elles ont ouvert un deuxième front et ont commencé à provoquer des attentats aussi contre la puissance mandataire britannique.
   Elles ont ainsi réussi à faire plier les Britanniques :

Ces groupes utilisent la lutte armée contre l’administration et les soldats britanniques. Par exemple, le 6 novembre 1944, le ministre-résident Lord Moyne est assassiné au Caire par des membres du groupe Stern [le Lehi].
   Le 22 juillet 1946, un attentat terroriste de l’Irgoun contre l’hôtel King David, centre de l’administration britannique à Jérusalem, fait 92 morts […]. Malgré leurs 100 000 hommes en Palestine, les Britanniques sont démunis face à cette violence qu’ils ne peuvent mater comme la révolte arabe de 1936. Selon Henry Laurens, il n’est pas possible pour eux d’utiliser contre des Occidentaux, et de surcroît contre des Juifs aprés la Shoah, des méthodes utilisées contre des indigènes. Devant leur incapacité à concilier les points de vue arabe et juif, face aux coups reçus et aux trop nombreuses pertes, ils décident en février 1947 de mettre un terme à leur mandat et de remettre la « question de la Palestine » à l’ONU. Les événements se calment après cette annonce britannique. (10)

   Les Britanniques ont donc renoncé à concrétiser « la solution à un État » de leur Livre blanc de 1939, et ont annoncé, le 18 février 1947, qu’ils abandonnaient leur mandat et remettaient le dossier à l’ONU. 
   Ils restaient quand même théoriquement responsables de l’ordre public jusqu’à la fin officielle de leur mandat en mai 1948, mais ils ne s’occupèrent plus que de sécuriser les voies d’évacuation de leurs troupes. Les plus de 100 000 soldats qu’ils avaient en Palestine à la fin de 1947 ont été progressivement retirés jusqu’au 14 mai 1948, fin de leur mandat et journée de la proclamation de l’État d’Israël.  
   Le 29 novembre 1947, l’Assemblée générale de l’ONU a voté pour « la solution à deux États », via sa résolution 181, jetant ainsi aux poubelles « la solution à un État » du Livre blanc britannique de 1939. 
   Les Arabes palestiniens et les États arabes considéraient à juste titre cette solution comme profondément injuste :

   La très grande majorité des Arabes palestiniens et des États arabes sont opposés à ce plan qu’ils trouvent injuste car allant à l’encontre de la volonté des populations locales. Depuis 1920, ils réclamaient la fin de l’immigration juive et l’indépendance de la Palestine, au mieux en tant qu’État multi-confessionnel dans lequel les populations juives jouiraient d’une autonomie plus ou moins importante et dont les droits seraient protégés. Ils estiment que les Arabes de Palestine n’ont pas à payer pour un crime commis à l’encontre des Juifs par les nations européennes. Ils jugent également la partition illégale car allant à l’encontre du Livre blanc britannique de 1939. Ils craignent enfin que les sionistes ne chassent les populations arabes, le projet ne pouvant s’accommoder d’une minorité arabe trop importante dans un État juif. La nécessité de leur transfert, volontaire ou forcé, avait été évoquée à plusieurs reprises les années précédentes.
   Les dirigeants arabes revendiquent l’ensemble du territoire et soutiennent que le partage constitue une violation du droit de la majorité des habitants de la Palestine, qui à l’époque est composée de deux tiers d’Arabes (1 200 000) et un tiers de Juifs (600 000) principalement immigrés d’Europe pendant la période du mandat (24) (25). (11)  

   Dès le lendemain 30 novembre 1947 jusqu’au 14 mai 1948, se déroule alors une guerre civile qui fait environ 2000 victimes du côté juif et environ 3000 du côté arabe. 
   Le 14 mai 1948, David Ben Gourion proclame, en tant que président du Yichouv (la population juive de Palestine avant la proclamation de l’État d’Israël), de façon unilatérale l’État d’Israël.
   Dès le lendemain 15 mai 1948 jusqu'au 10 mars 1949 (dernier accord d’armistice : 20 juillet 1949), ce sera la première guerre israélo-arabe. Les pays arabes ne veulent pas reconnaître la création d’Israël ; et l’Égypte, la Syrie, l’Irak et la Jordanie font intervenir leurs armées en Palestine dans le but de chasser les Juifs. 
   Le 20 mai 1948, soit six jours après la proclamation de l’État d’Israël et cinq jours après le début de cette première guerre israélo-arabe, l’ONU nomme un médiateur, le diplomate suédois Folke Bernadotte, avec comme mission de faire arrêter les combats et de proposer et de superviser l’application d’un nouveau plan de partage de la Palestine (une nouvelle « solution à deux États »).
   Le 27 juin 1948, Bernadotte présente un plan qui est rejeté par toutes les parties. 
   Des menaces de mort sont portées contre lui en juillet et août par le Lehi.
   Le 16 septembre 1948, il propose un nouveau plan qui est encore rejeté par toutes les parties.
   Dès le lendemain 17 septembre 1948, lui et son adjoint, le colonel français André Sérot, sont assassinés par un commando du Lehi, qui jugeait les positions de Bernadotte trop pro-arabes. 
   Le nouveau plan de partage de la Palestine prévoyait entre autres le rapatriement (ou le dédommagement) des réfugiés (de la Nakba).
   Bernadotte considérait injuste que ces exilés qui étaient enracinés depuis des siècles dans cette terre soient possiblement remplacés de façon permanente par les nouveaux immigrants juifs qui affluaient en Palestine.  
   C’est malheureusement exactement ce qui est arrivé ; et ça continue de se passer ainsi aujourd’hui. 
   Des colons juifs armés volent sauvagement aujourd’hui, sous la protection de l’armée israélienne, des terres et des maisons de Palestiniens vivant en Cisjordanie, incluant Jérusalem occupée. On assiste là à de violents pogroms non pas contre des Juifs, mais commis par des Juifs contre des Palestiniens. 
   Comme l’ont indiqué le 16 novembre 2023 des experts nommés par les Nations Unies, on assiste à une « escalade de la violence contre les Palestiniens en Cisjordanie occupée, par des soldats et des colons armés. Depuis le 7 octobre 2023, au moins 190 Palestiniens ont été tués, plus de 2700 blessés et plus de 1100 personnes déplacées en Cisjordanie occupée (12) ». 
   C’est ce qui se passe en Cisjordanie pendant que Benyamin Netanyahou, l’actuel Premier ministre d’Israël, et les autres extrémistes de son gouvernement détruisent Gaza et massacrent des dizaines de milliers de civils pour chasser la population et annexer ce territoire.
   La Nakba est ainsi encore en cours, à Gaza comme en Cisjordanie.
   Dans une tribune publiée le 9 décembre 2023 par le Los Angeles Times, le chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), M. Philippe Lazzarini, a carrément accusé Israël de préparer l’expulsion des Palestiniens de Gaza vers l’Égypte :

   « […] les événements auxquels nous assistons témoignent de tentatives de déplacer les Palestiniens vers l’Égypte, qu’ils y restent ou qu’ils soient réinstallés ailleurs », ajoute-t-il.
   Le pilonnage du nord de Gaza et la fuite de ses habitants vers le sud ont été « la première étape de ce scénario », selon lui, l’étape suivante ayant consisté à contraindre les civils à quitter la grande ville du sud de Gaza, Khan Younès, pour se masser à la frontière avec l’Égypte.
   « Si cette voie se poursuit, conduisant à ce que beaucoup appellent déjà une seconde Nakba, Gaza ne sera plus une terre pour les Palestiniens », prévient M. Lazzarini. (13)

2. Résumé : Israël ou Le génocide du peuple palestinien

   Toute l’histoire d’Israël est synonyme de génocide du peuple palestinien, à partir de la Nakba lors de sa création, jusqu’à la destruction actuelle de Gaza, en passant par toutes les colonies établies depuis 1967 et celles qui s’ajoutent encore aujourd’hui.
   Le sionisme, c’est une diaspora qui voulait un point d’ancrage national sur Terre. En prenant appui sur certains passages de ses livres sacrés, elle a décidé que ce point d’ancrage serait la Palestine.
   Elle a obtenu, pour ce projet, la collaboration d’abord des Britanniques, puis des autres nations occidentales et de la Société des Nations qui deviendra plus tard l’ONU. 
   Les Occidentaux ont accepté ce projet parce qu’ils avaient dans le passé commis de multiples pogroms (un pogrom est une attaque avec meurtres et pillage d’une communauté juive, souvent tolérée ou encouragée par le pouvoir en place). Ces pogroms culmineront plus tard avec la Shoah lors de la Seconde Guerre mondiale. 
   Mais personne ne s’est soucié d’obtenir l’accord des « autochtones » vivant en Palestine, à savoir très majoritairement des Arabes. Les Occidentaux ou les Européens ont ainsi fait payer les Palestiniens pour leurs propres péchés…
   Après avoir été approuvé et soutenu par les Britanniques et la Société des Nations, ce projet a été imposé par la force et le terrorisme sanglant par les milices sionistes dirigées entre autres par de futurs Premiers ministres israéliens, à savoir David Ben Gourion (Haganah), Menahim Begin (Irgoun), et Yitzhak Shamir (Lehi).
   Ce terrorisme a d’abord été commis contre les Arabes palestiniens, puis également contre les Britanniques mandataires, qui ont fini par se retirer en transférant le dossier à l’ONU et en laissant la Palestine à feu et à sang, alors qu’ils avaient eux-mêmes entrepris ce projet de pair avec les sionistes juifs.
   On est ainsi passé d’une Catastrophe à l’autre, de la Shoah à la Nakba ; et cette Nakba se poursuit depuis trois quarts de siècle.
   On est passé d’un génocide à l’autre, de celui des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale à celui du peuple palestinien qui a commencé avec les débuts du sionisme en Palestine et qui est entré aujourd’hui dans sa phase finale. 
   Les Juifs sionistes, qui ont connu l’époque de la Shoah et qui sont devenus, en utilisant la force et le terrorisme, des Israéliens, ne veulent rien de moins que le Grand Israël ; et la Nakba doit ainsi être accomplie à cent pour cent. 
   La Cisjordanie et la bande de Gaza doivent être « nettoyées » et annexées…  
   Le génocide du peuple palestinien doit être consommé…

André Lafrenaie
17 janvier 2024

Notes

1. Cité dans : 
« Histoire du sionisme », Wikipédia, fr.wikipedia.org, section « La fondation de l’Organisation sioniste mondiale et la seconde aliyah (1897-1918) », sous-section « La Première Guerre mondiale », note 39 : « Arthur Koestler, Analyse d’un miracle, Paris, éditions Calman-Levy, 1949, page 4. Cité par Marius Schattner, Histoire de la droite israélienne, éditions complexe, 1991, page 45. »
https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_du_sionisme

2. Ibid., section « Le Foyer national juif (1919-1947) », sous-section « L’immigration juive ».

3. Ibid. 

4. « Plan de partage de la Palestine », Wikipédia, fr.wikipedia.org, section « Partage des populations ».
https://fr.wikipedia.org/wiki/Plan_de_partage_de_la_Palestine
Notons que l’article de Wikipédia « Territoires palestiniens occupés » indique 60 % d’Arabes et 40 % de Juifs, en se basant, pour la population arabe, sur une statistique « sommaire » d’un million d’habitants (« plus d’un million »).
 « Territoires palestiniens occupés », Wikipédia, fr.wikipedia.org, section « Genèse des territoires palestiniens », début de la section.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Territoires_palestiniens_occup&eacute ;s

5. « Territoires palestiniens occupés », section « Genèse des territoires palestiniens », début de la section.

6. « Plan de partage de la Palestine », section « Partage des populations ».

7. Ibid.

8. Iqbal Jassat, « Ben Gourion et le massacre de Deir Yassin », Association France Palestine Solidarité (Paris), www.france-palestine.org, 11 avril 2010.
https://www.france-palestine.org/Ben-Gourion-et-le-massacre-de-Deir

9. « Irgoun », Wikipédia, fr.wikipedia.org, section « La Grande Révolte arabe (1935-1939) », début de la section.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Irgoun 
À noter que l’article de Wikipédia « Histoire du sionisme » indique que la population juive est de 83 000 habitants à la fin de 1918 : voir note 2.

10. « Palestine mandataire », Wikipédia, fr.wikipedia.org, section « Histoire », sous-section « Seconde Guerre mondiale ».
https://fr.wikipedia.org/wiki/Palestine_mandataire

11. « Plan de partage de la Palestine », section « Réactions », sous-section « Réactions arabes », note 24 : « Ilan Pappe, Ethnic Cleansing of Palestine, p. 29-30. », note 25 : « Encyclopaedia Britannica (édition 2002), entrée « History of Palestine » par Walid Ahmed Khalidi et Ian J. Bickerton. » 

12. Centre régional d’information pour l’Europe occidentale, « Palestine : éviter un génocide à Gaza et une nouvelle « nakba », Nations Unies, unric.org/fr, 16 novembre 2023, section « Escalade de violence en Cisjordanie ».
https://unric.org/fr/palestine-eviter-un-genocide-a-gaza-et-une-nouvelle-nakba/

13. Agence France-Presse, « Une agence de l’ONU accuse Israël de vouloir expulser des Palestiniens vers l’Égypte », TVA Nouvelles (Montréal), 10 décembre 2023.
https://www.tvanouvelles.ca/2023/12/10/une-agence-de-lonu-accuse-israel-de-vouloir-expulser-des-palestiniens-vers-legypte

 


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20 réactions à cet article    


  • amiaplacidus amiaplacidus 18 janvier 16:03

    J’ai regardé à la télé, hier ou avant-hier, un documentaire sur le siège de Leningrad par les nazis.

    J’y ai trouvé une très profonde analogie avec le siège de la bande de Gaza par l’état-voyou d’Israël.

    Il semble qu’une partie des Israéliens ont appris des tortionnaires de leurs aieux.


    • mursili mursili 18 janvier 16:48

      @amiaplacidus

      Comment osez-vous faire cette comparaison ? How dare you ?
      Un peuple qui a tant souffert... Vous n’avez pas entendu qu’est-ce qu’il a dit le ministre Séjourné ?

      « Accuser l’Etat juif de génocide, c’est franchir un seuil moral. »

      Prenez-en de la graine avant de tomber dans l’antimitisme le plus grossier...


    • amiaplacidus amiaplacidus 18 janvier 17:49

      @mursili

      Je franchis un seuil moral tandis que l’armée d’Israël franchi un seuil immoral.


    • robert 18 janvier 18:15

      @amiaplacidus
      c’est du second degré


    • Samy Levrai Samy Levrai 18 janvier 18:58

      @amiaplacidus
      L’histoire du ghetto de Varsovie ressemble pas mal aussi...


    • mursili mursili 18 janvier 19:32

      @robert

      Bien sûr !


    • charclot charclot 19 janvier 00:06

      @robert
      voire du troisième 


    • Salem Sahli 22 janvier 16:39

      @Samy Levrai
      Gaza, le Varsovie palestinien


    • Xenozoid Xenozoid 18 janvier 17:03

      la où il y a des zélus il n’y a pas de peuple


      • AmonBra AmonBra 18 janvier 17:47

        Merci @ l’auteur pour le partage.

        En tous cas le projet génocidaire d’épuration ethnique de Gaza est mort né, du coup le grand menteur veut nous faire croire qu’il n’en a pas eu l’intention.

        Quant à l’opération « glaive de fer » dans les ruines encore fumantes de Ghaza, il faudrait demander aux survivants de la brigade « Golani » ce qu’ils en pensent,

        surtout quand ils se sont mangés du plomb généreusement offert par leurs camarades « pampérisés » !

        il m’étonnerait fortement qu’ils aient trouvé cela aussi « fun », que de s’entrainer en Cisjordanie sur des petits David de 12 ans, ou sur des pères de famille s’opposant à leurs colons s’accaparant des terres ou/et maisons promises par leur yahvé !

        Comme pour le projet d’apartheid, voire aussi de génocide à l’égard des russophones ukrainiens, tué dans l’œuf par l’OMS russe, et sans compter les emmerdes a venir qu’alimentent aveuglément les dirigeants judéonazis, c’est de toutes façons le commencement d’une fin édifiante, pour l’état colonial sévissant depuis trop longtemps en Phalestine. . .


        • JPCiron JPCiron 19 janvier 08:32

          @AmonBra

          Bonjour,
          Merci pour ce mot et pour ces liens fort intéressants.

          Je me demande bien pourquoi nos dirigeants alimentent généreusement les Ukrainiens en armes pour lutter contre l’occupant, et pourquoi nous n’alimentons pas les Palestiniens en armes pour lutter contre l’occupant.

          Pourquoi nos Principes républicains et nos Valeurs éternelles ne s’appliquent-il pas en paroles et en actions aux Palestiniens ? Ne serions-nous pas de gros faux-culs ?


        • AmonBra AmonBra 19 janvier 13:36

          @JPCiron

          Bonjour,

          Il y a une majorité de braves gens en France d’essence populaire, tirant de plus en plus la langue pour joindre les deux bouts, acculturés sciemment, manipulés, conditionnés et désinformés depuis des décennies et de si vicieuse façon, que tout individu ayant un minimum de recul, de sens critique et politique a lui même du mal a en prendre pleinement conscience, alors imaginez pour le commun de nos concitoyens !

          En l’état actuel de ce qui reste de la France en général et des neurones français en particulier, essayer de leur faire comprendre que la nation française n’existe formellement plus et que c’est intentionnel, est quasiment mission impossible et bien sur, plus on monte dans la hiérarchie sociale, plus on a des ordures s’activant hypocritement a détruire le pays, par pure idéologie,(*) et dont l’unique compétence est leur malignité.

          Sans aller jusqu’à armer les palestiniens, si la France de ce XXI siècle était la digne héritière des générations de français s’étant sacrifiés pour la souveraineté, c’est a dire la liberté de leur patrie, elle esterait à la CIJ conjointement avec l’Afrique du sud, après avoir, comme cette dernière, coupé toutes relations avec l’apartheid génocidaire mais, comme elle dirigée par des $ionnards, on a failli se retrouver en guerre contre les admirables yéménites, si l’armée française n’avaient pas refusé pour la première de son Histoire. . .

          .
          .
          .
          (*) Est il nécessaire de préciser laquelle ?


        • JPCiron JPCiron 20 janvier 16:47

          @AmonBra
          une majorité de braves gens en France d’essence populaire, tirant de plus en plus la langue pour joindre les deux bouts >
          Une bonne partie de ces difficultés économiques vient du fait que Hollande & Merkel (suivis par Macron) ont fait des pseudo négociations de paix pour gagner du temps, faire la guerre, imposer des sanctions, et nous couper du fournisseur Russe.
          Le résultat nous revient en boomerang avec une augmentation effarante des coûts et des livraisons d’armes en Ukraine qui seront au final payées par les petits revenus.

          Sans aller jusqu’à armer les palestiniens >
          Je suis bien d’accord. Mais il y a une contradiction et un deux poids deux mesures qui reste là, aux yeux du monde.
          Et effectivement, il aurait dû y avoir coupure des relations diplomatiques, sanctions, arrêt de toutes les coopérations, intervention aux côtés (au moins dans la presse) de l’Afrique du Sud, etc...
          Pauvre France !! Quelle bande de branquignols prostitués !


        • njama njama 19 janvier 11:52

          Les origines du sionisme
          L’apparition d’une revendication politique à la création d’un État juif dans la seconde moitié du XIXe siècle s’explique par l’ancienne espérance religieuse juive, le fait du maintien d’une identité nationale juive au long des siècles, et par le développement de l’idée nationale en Europe (Printemps des peuples)

          https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_du_sionisme

          Wikipedia nous sert une histoire tronquée.
          Autant il a existé une mystique juive (rabbinique, talmudique) d’un retour à Jérusalem, ville symbolique s’il en est, capitale éphémère d’un minuscule royaume sous le règne de David et de Salomon  de même qu’un mystique catholique (Bernard de Clervaux, les Croisades)  que la revendication politique, territoriale d’un foyer national pour les Juifs est le fruit d’une manipulation politique coloniale du milieu XIX° orchestrée par les Britanniques, sans lien avec l’antisémitisme, contrairement au roman national édulcoré d’un messianisme ancestral qui s’est imposé dans les esprits après ww2. L’auteur qui démarre l’histoire de cette entité coloniale avec la Déclaration de Balfour ne fait pas exception.


          • njama njama 19 janvier 12:08

            « A land without a people for a people without a land » ... « 

            and the Jews ...will probably return in yet greater numbers, and become once more the husbandmen of Judaea and Galilee. »
            (et les Juifs ... y retourneront probablement encore en grand nombre, et deviendront une fois de plus les fermiers de Judée et de Galilée !)

            La phrase n’est pas de Théodore Herzl comme certains le pensent. L’idée anglaise était donc de coloniser la Palestine (...) , et pour se faire il faut des colons. Or, sauf quand les personnes sont acculées dans la misère, ou persécutées, l’idée d’émigrer ne va pas de soi de se transporter vers des rivages inconnus, et peut-être très incertains... !

            Religion and Jewish Restorationism (wikipedia en)

            Religious restoration

            Lord Shaftesbury’s « Memorandum to Protestant Monarchs of Europe for the restoration of the Jews to Palestine », published in the Colonial Times, in 1841

            https://en.wikipedia.org/wiki/Christian_Zionism_in_the_United_Kingdom

            Lire la suite qui indique d’ailleurs que les Anglais n’ignoraient pas les richesses de la région, cette terre était donc bien peuplée :

            "The soil and climate of Palestine are singularly adapted to the growth of produce required for the exigencies of Great Britain ; the finest cotton may be obtained in almost unlimited abundance ; silk and madder are the staple of the country, and olive oil is now, as it ever was, the very fatness of the land."

            Lire https://www.agoravox.fr/commentaire5303531


            • Lynwec 19 janvier 12:27

              @njama

              « A land without a people for a people without a land »

              Un des innombrables mensonges proférés par/dans cette langue (de serpents)...
              Les Amérindiens les avaient bien cernés : « Visages pâles à la langue fourchue »...
              Et en étudiant plus finement l’immigration en terre amérindienne, on cerne encore mieux les serpents en question...


            • njama njama 19 janvier 12:53

              @Lynwec
              Il y a certainement des points communs...
              Je pense que la Grande famine irlandaise de 1845 à 1852 a été un élément provoqué (non assistance de l’Angleterre...) pour favoriser l’immigration massive vers l’Amérique, pays supposé non ou très peu peuplé, en tout cas sans existence nationale au sens politique donné en Europe.
              https://fr.wikipedia.org/wiki/Grande_famine_irlandaise

              L’idée de déplacer des populations n’émouvait pas les aristocrates, les gueux n’étaient qu’une force de travail. Idem pour la traite des nègres vers des destinations à l’ouest... alors se servir des Juifs comme colons ... c’est compatible avec les idées du XIX°


            • njama njama 19 janvier 12:15

              Autre élément politique antérieur à la Déclaration de Balfour qui appuie le projet colonial UK.

              Henry Campbell-Bannerman, Chef du Parti libéral de 1899 à 1908, il fut Premier ministre sous Édouard VII du 5 décembre 1905 au 3 avril 1908.

              Relations internationales
              La mesure-phare du cabinet Campbell-Bannerman est sans doute constituée par l’Entente anglo-russe signée en 1907, qui consolide en Triple Entente l’entente cordiale signée avec la France quelques mois avant son accession au pouvoir (avril 1904). (...)

              Par ailleurs, à l’occasion de la Conférence impériale de 1907, qu’il présidait, et durant laquelle le statut de dominion fut entériné, Henry Campbell-Bannerman constitua une commission d’universitaires internationaux pour réfléchir à l’avenir de l’Empire. Seuls des extraits du rapport furent publiés. Celui-ci suggérait, entre autres, de diviser le monde arabe en de nombreux États et d’installer en leur sein, en Palestine, une colonie qui soit hostile aux intérêts arabes et participe de leur division permanente [14]. Enfin, il posa les bases de l’Union d’Afrique du Sud en accordant aux États boers le droit au self-government.
              [14] « The Arab Scene 100 years After Campbell-Bannerman » par Awni Farsakh, Al Khaleej (EAU), 11 mai 2007.
              https://fr.wikipedia.org/wiki/Henry_Campbell-Bannerman#


              • njama njama 19 janvier 12:34

                La Déclaration de Balfour une décennie plus tard aura servi les intérêts britanniques pour favoriser la colonisation de ces territoires sous couvert de sympathie pour les aspirations sionistes juives
                « sympathy with jewish zionist aspirations » (sic)

                La responsabilité de la Grande-Bretagne dans l’origine du conflit israélo-palestinien 25/12/2023

                « En effet, dix années avant la déclaration Balfour, un rapport rédigé lors de la conférence impériale qui s’est déroulée à Londres entre avril et mai 1907, présidée par le Premier ministre britannique Henry Campbell Bannerman, faisait ressortir que « les peuples arabo-musulmans qui contrôlent de vastes territoires riches en ressources connues ou cachées, au carrefour des routes du commerce mondial, constituent une menace pour l’Europe et un obstacle à son expansion. »

                « L’Angleterre s’est servie de l’idéologie prônée par l’Austro-Hongrois Théodore Herzl en se fixant comme objectif de déstabiliser cette région du monde en se servant de l’idéologie sioniste pour greffer un corps totalement étranger à cette terre de Palestine. En favorisant l’installation de juifs ashkénaze en terre de Palestine, la Grande Bretagne s’est donnée pour objectif de créer un Etat juif au sein d’une population majoritairement musulmane, dans le but de provoquer un foyer de tension permanent et les amener à s’entretuer dans des conflits sans fin, comme prévu dans le plan concocté lors de la conférence impériale de 1907. »

                https://elwatan-dz.com/la-responsabilite-de-la-grande-bretagne-dans-lorigine-du-conflit-israelo-palestinien



              • Salem Sahli 22 janvier 16:44

                En Palestine, nous vivons en direct ce qu’on appelle « le grand remplacement ».


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