Jean-Michel Aphatie et le génocide de la pensée de gauche

Quand on parle de lui, il faut déjà le nommer correctement. Apathie ? Aphatie ? Avec ou sans "e". Je vous l'avoue, j'ai toujours bloqué sur le nom de ce journaliste atypique qui defraie la chronique par ses propos engagés et politiquement incorrect. Jean-Michel Aphatie (là c'est bien écrit) est un homme de gauche à la française, et c'est son droit. Le droit démocratique, valable pour tout le monde en principe.
Hélas, ses propos et interprétations sont dans l'air du temps. Quand nous étions gamin, la gauche incarnait le travail et la justice sociale (Marchais et le PCF) ou la morale athée (c'était l'image donnée par le PS de Mitterrand avant son arrivée au pouvoir). La droite après-gaulliste incarnait l'argent, les abus de pouvoir et le recours à l'immigration pour diviser les quartiers populaires ; je suis né à Nanterre, c'était l'impression que nous avions.
Les temps ont changé, le monde avec. La gauche actuelle est communautaire (terme inexistant en 1980), hostile aux frontières, ne se préoccupe plus de justice sociale et de partage des richesses. Elle est électoraliste, utilise les quartiers populaires comme bétail électoral (rien de nouveau) mais aussi la population écolo-woke des centre-villes (c'est plus récent). Aphatie est représentatif de cette nouvelle gauche. Etonnant, car le physique et les habitudes du journalistes habitués aux fêtes de Bayonne semblent décalées par rapport au personnage. L'ahbit ne fait pas le moine...
Cet homme hait la France tradionnelle et les Français de droite. Chaque prise de paroles est pour lui l’occasion de vomir sur l’histoire de France du roman national. Il aurait été Bourguignon du temps de Jeanne d’Arc, il l’aurait regardée bruler vive, après l’avoir condamnée par principe. Non seulement il exècre tout ce qui touche de près ou de loin à la grandeur de la Patrie, mais qui plus est, il invente des fables historiques douteuses, pour répandre son venin, sans être au demeurant interrompu par des collègues journalistes insuffisants.
Affirmer, sans fondement aucun, sur RTL : « que les nazis se sont comportés comme les français en Algérie » démontre qu’il entend falsifier l’histoire de la colonisation française qui a connu en Algérie comme ailleurs, des réalisations particulièrement remarquables. Bons nombres d’historiens les ont récapitulées dans de multiples ouvrages, l’économiste Jacques Marseille avait démontré, que la colonisation avait coûté plus à la France qu’elle ne lui avait rapporté. Les traces et les sillons se vérifient toujours sur place : ponts, routes, hôpitaux, ports, bâtiments ; sans compter les écoles, les universités, les chemins de fer, et toutes les infrastructures remarquables que nos anciens ont construit par leur labeur, leur courage et leur volonté inébranlable de faire de ces contrées des exemples de la geste française.
Bien sûr des erreurs ont été commises, toutes les épopées humaines sont imparfaites, d’ailleurs ce sont les gauches sous la IIIe république qui en France, ont poussé à la colonisation, les droites y étaient bien moins favorables, préférant regarder « la ligne bleue des Vosges » et se concentrer à la reprise des provinces perdues. Je ne répéterai pas ici les harangues connues de Jules Ferry, de Léon Blum et de bien d’autres socialistes ou radicaux-socialistes, pour faire triompher la civilisation dans ces lointaines contrées.
Ferghane Azihari, essayiste et délégué général de l’Académie libre des sciences humaines, ayant publié, les écologistes contre la modernité, et, le procès de Prométhée, aborde la critique documentée des divagations abjectes de Jean-Michel Apathie, au travers de trois éléments fondamentaux, le statut des juifs en Algérie, l’esclavage musulman, et la rente mémorielle. (Cf Le Figaro du 26 février 2025).
Il contre opportunément notre Aphathie de service, en lui rappelant qu’avant l’arrivée des Français en Algérie, les juifs étaient soumis à un statut très rude, la Dhimma, qui multipliait les discriminations politiques, sociales, économiques de toutes sortes. Ils devaient payer des impôts plus lourds que les musulmans, ils leur étaient interdit d’être propriétaire de terres, de porter des armes, de monter à cheval, et « entre autres humiliations quotidiennes ils devaient en permanence, marquer leur infériorité vis-à-vis des musulmans ». Ce statut d’infériorisation a toujours été appliqué dans tous les pays musulmans, c’est une espèce d’apartheid social. Les non-musulmans sont simplement tolérés dans le cadre d’un statut éminemment précaire et révocable ad nutum. D’ailleurs les sourates du coran, ne sont qu’une suite de servitudes, celles des musulmans sur les non-musulmans, celles des hommes sur les femmes etc... Ce cadre juridique de soumission, au demeurant, ne concernait pas que les juifs, mais aussi les chrétiens dans les pays musulmans. rappelons que la tolérance n'est pas et n'a jamais été l'acceptation des autres.
Ferghane Azihari revient sur les multiples pogroms qui ont endeuillé la communauté juive. Celle de 1805 ; la décapitation du Grand rabbin d’Alger, Isaac Aboulker en 1815 ; des enlèvements de filles juives pour les harems islamiques à Constantine en 1817, pour la satisfaction du Dey. L’arrivée des Français va mettre fin à toutes ces pratiques, comme l’arrivée des Espagnols aux Amériques, va mettre fin au cannibalisme des Aztèques et des Incas. Mais bien sûr, Monsieur Apathie n’entend pas accabler l’islam par islamophilie revendiquée. Car ces agissements sont intrinsèquement liés au coran et à l’islam et à l’application de la charia. L’auteur souligne que « Pour la première fois, depuis les conquêtes arabes, juifs et musulmans sont momentanément sur un pied d’égalité, avant que les premiers n’accèdent à la citoyenneté française en raison de leur plus grande réceptivité aux idées républicaines modernes et occidentales... que les musulmans vont bouder en vertu de leur attachement à leur superstition ». Et d’envoyer un uppercut à la face d’Apathie « En 130 ans de présence française, la population juive va être multipliée par 7 ou 8. Je ne suis pas certain que le IIIe Reich puisse se targuer d’un tel bilan ». La population indigène musulmane va connaître aussi un essor considérable, grâce notamment à la médecine française, ce qui met à bas les théories débilitantes de notre Président de la République sur de soi-disant crimes contre l’humanité.
S’agissant de l’esclavage arabo-musulman, que Madame Taubira refuse obstinément de voir, esclavage qui a duré au moins 13 siècles et qui perdure encore dans certaines contrées, il est directement en phase avec de nombreuses sourates du coran qui le légitime complètement. Il suffit de lire le livre de Malek Chebel, L’esclavage en terre d’Islam. Le grand africaniste Bernard Lugan, nous en a fait des démonstrations implacables dans de nombreux documents dont notamment, Esclavage, histoire à l’endroit, aux éditions l’Afrique réelle. Comme l’appréhende Ferghane Azihari « l’esclavage était un système enraciné dans le monde arabo-musulman et au Maghreb, où les esclaves blancs, chrétiens et noirs ont transité par millions pendant plusieurs siècles... son reflux dans le monde musulman et en Algérie est exclusivement le produit des pressions impériales européennes : les sociétés musulmanes ont toujours refusé de penser l’abolition de ce système criminel avant l’intrusion de l’Europe. »
Car dès l’arrivée des Français en Algérie, des esclaves noirs par milliers ont fui leurs maîtres arabes, pour implorer la protection de la France. « Des militaires français prennent parfois l’initiative de libérer des esclaves, car le droit musulman permettait la possession d’esclaves noirs ». Après le décret de 1848 interdisant l’esclavage en Algérie, des Arabes vont tenter de le perpétuer en transférant leurs esclaves dans des zones tribales inaccessibles, comme nous le commente Ferghane Azihari. « On recensait encore des propriétaires d’esclaves musulmans dans la région d’Alger au début du XXème siècle et dans certaines régions reculées du Sahara algérien après l’indépendance. »
S’agissant de la rente coloniale, perpétuellement mise en avant par tous les gouvernements algériens depuis 1962, pour tenter de pallier leur impéritie chronique, Ferghane Azihari entend apprendre à Monsieur Aphatie, ce qu’il veut délibérément oculter que « l’efficacité de la rente mémorielle s’explique par le fait que cette nation (l’Algérie), ne déteste pas la France pour ce qu’elle a fait, mais pour ce qu’elle est : une nation de mécréants qui a l’arrogance de bénéficier d’une prospérité que l’Algérie est incapable de bâtir à ce jour. Cet affront contrevient aux « enseignements » du coran qui persuadent les musulmans de former « la meilleure communauté » (sourate 3 verset 110). La croyance de Mahomet contribue, par son arrogance et l’avilissement dans lequel elle plonge ses adeptes, à entretenir une blessure narcissique éternelle ».
Enfin, le coup de pied à Monsieur Aphathie qui éructe en permanence contre la France « Si les Algériens détestaient la France pour ses crimes, ils seraient tout aussi intransigeants envers leur propre passé esclavagiste, les décès liés au fondamentalisme musulman, en particulier pendant la décennie noire, l’état lamentable des libertés publiques dans le monde arabe, sans parler de cette corruption qui maintient l’Algérie dans l’arriération. Je remarque qu’il n’en est rien et que les dirigeants algériens s’accommodent de toutes ces tares. »
Monsieur Aphathie est un idéologue sous influence qui n’a qu’un but, avilir la France et les réalisations françaises. Sa France pourtant. On le savait, il nous en donne en permanence la démonstration, en n’étant jamais contré, car il crache et expectore sur des médias qui ne le contrecarre jamais, par ignorance ou complicité, et qui le laissent faire son mauvais ouvrage, sans être repris par un régulateur. Monsieur Ferghane Azihari devrait enseigner et répéter à nos gouvernants pleutres et indécis que « Toutes les protestations d’amitié envers les Algériens seront vaines tant qu’ils ne remettront pas en cause leur mentalité, en admettant qu’ils ont beaucoup plus de travail à faire que les Français pour soigner leur rapport à l’altérité. »
Il est l'exemple-type du génocide de la pensée de gauche, qui n'a plus rien à dire au français moyen, préférant viser d'autres publics quitte à faire le jeu de dictatures étrangères comme l'Algérie FLN qui détient dans ses géôles un homme de 75 ans cancéreux, qui a eu le tort de formuler des critiques à l'égard d'un pouvoir mafieux.
Mais cela, Jean-Michel Aphatie s'en moque. Boualem Sansal n'est pas de ses amis, il pense autrement, donc il peut périr dans l'indifférence d'une gauche qui autrefois aurait été au premier rang pour exiger sa libération.
D'où la question à se poser ? Que reste-t-il de la pensée de gauche hors du rejet de soi-même ?
Exemple du syndrome d'auto-destruction de Jean-Michel Aphatie :
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