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Accueil du site > Tribune Libre > « Jeunes » et communautarisme : quel constat ?

« Jeunes » et communautarisme : quel constat ?

En France, il ne se passe bientôt plus une semaine sans émeute. Toutes les raisons sont bonnes : un règlement de comptes entre bandes, une arrestation qui vient troubler le business, une manifestation de syndicats à laquelle on se mêle, une kippa, des lycéens un peu trop stylés skaters (comprendre : céfrans, babtous) qui font la fête sont autant de provocations insoutenables pour certains « jeunes » issus des quartiers dits sensibles.

Mais attention à la sémantique, ce ne sont pas des émeutes, il s’agit plutôt du seul moyen qu’ils ont d’exprimer leur misère sociale. La dernière expression de misère sociale en date, le tabassage de quelques lycéens fêtant la fin des épreuves du bac et la destruction de vitrines comme le veut la tradition, s’est passée dans la plus grande douceur : les médias relatent, et les Français, habitués et désabusés, savent que dans l’après-midi les casseurs seront libres et que tout ça n’ira pas plus loin. Le 14 juin une émeute a fait suite à un règlement de compte sur fond de cannabis dans une petite ville de province bien loin du neuf-trois dont, à part ses 17 000 habitants, personne ne soupçonnait l’existence, hier un jeune homme s’est fait tabasser sur fond de conflit intercommunautaire (d’après les habitants du 19e, les juifs se voient qualifiés de « sales gaulois, sales feujs »), et enfin les violences survenues sur le Champ-de-Mars ont rappelé à nos esprits les manifestations anti-CPE et les milices ethniques qu’elles avaient attirées.

Moi je suis né au milieu des années 80, habitant jusqu’au début de cette année dans un « ghetto multiculturel » comme le dit la fabuleuse antiphrase. Mon âge fait de moi un jeune, mais je ne suis pas un « jeune » au sens PS-Canal+ du terme. Pourtant, à chaque règlement de compte, à chaque vitrine brisée, à chaque agression gratuite, le monde des médias, la bave aux lèvres, s’empresse de stigmatiser toute une partie de la population, en qualifiant ceux qui sont des voyous de « jeunes ». Il s’agit en fait d’une habile utilisation de la langue de Molière dont le but est de ne pas heurter les consciences, de ne pas choquer les bonnes gens et de ne pas réveiller le courroux des associations de la pensée juste pour un ordre juste dont la rhétorique aride et stérile ramène systématiquement à la même sémantique simpliste : « Vichy », « Pétain », « années 30 »… Si bien qu’à chaque nouvelle parution du Petit Larousse illustré, je me demande si une mention « syn. racaille, voyou » a été ajoutée à la définition de « jeune ». Or, l’agression du jeune Rudy, faisant suite à une bataille rangée en représailles à une bataille rangée elle-même en représailles au vol d’un signe religieux que portait un jeune juif, a rappelé à la France que les agressions racistes en France sont d’abord le fait de bandes afro-maghrébines. Le Figaro a brisé la glace dans un article du 24 juin. En quoi est-ce important de préciser les origines ethniques ?

Préciser les origines ethniques peut paraître inutile puisque nous sommes tous égaux face à la République. Pourtant la France de 2008 est secouée par des tensions importées, des problèmes que ne sont pas les siens, mais qui sont dus au fait qu’un nombre trop important de jeunes Français ne se sentent pas Français, et placent leurs origines en tête de toutes leurs priorités. Le communautarisme et tout le racisme qui en découle est ainsi souvent le fait de jeunes gens nés en France, élevés dans le système éducatif français, mais chez qui « la race » est primordiale. Personne ne s’est inquiété de voir fleurir les drapeaux algériens sur les survêtements ou les scooters depuis la fin des années 90, c’était pourtant un signe avant-coureur clair.

Certains diront que tous ces exemples sont des actes isolés, mais loin des morceaux choisis de la presse et des reportages à sensations fortes de TF1, la vérité de ce pays est celle que nous vivons au quotidien. Le 27 mai dernier, le président Sarkozy s’adressait depuis Rungis à « la France qui ne casse pas les abribus », provoquant la colère et l’indignation chez certaines personnes qui ne vivent manifestement pas sur la même planète France que les autres : l’un d’entre eux a eu l’affront d’affirmer qu’il avait téléphoné à JC Decaux et qu’il lui avait été certifié qu’aucun abribus n’avait été détruit depuis les émeutes de 2005 ! Il s’agirait donc de croire qu’en France, en trois ans, pas un abribus n’a été vandalisé. Aucun besoin d’appeler JC Decaux pour avoir la mesure de l’énormité de ce mensonge odieux, il suffit de sortir la tête de chez soi. Abribus cassés, poubelles brûlées, vitres gravées sont autant de formes d’expression sociale quotidienne si banales que plus personne n’aurait l’idée de s’en offusquer. Dans quel monde imaginaire enchanté vivent ces gens qui ne voient pas les noms de cités et autres insultes gravés sur les vitres du métro, les dossiers de fauteuils brûlés dans les bus, les croix gammées dans les halls d’escaliers maculés d’urine ? Dans quel ghetto de riche de l’arrière-pays niçois faut-il vivre pour ne jamais avoir vu, vécu ou entendu ces « incivilités » ? Coups de couteau au hasard à Lyon lors de la fête de la musique l’année dernière, émeute cette année à Toulouse, dans quel monde parallèle faut-il vivre pour ne pas en avoir au moins entendu parler ? Ici point de communautarisme dira-t-on, juste la colère sociale d’une communauté qui se sent rejetée. Pourtant un sentiment de « vengeance » contre la France qui aurait « humilié » leurs parents et qui devrait se « payer » ressurgit dans les discours, les insultes et le rap haineux. Le côté ludique est quant à lui exacerbé par un double sentiment : l’impunité au vu des dizaines de 2e chances qui sont généreusement accordées, et le rien-à-perdre du fait que beaucoup ne croient plus en l’avenir depuis bien longtemps.

Il est vrai que la situation économico-sociale de la communauté maghrébine n’est pas à envier et que les perspectives de s’en sortir sont d’autant plus maigres que ceux qui essaient de travailler à l’école se font en général insulter et harceler. Mais est-ce une raison pour pardonner la délinquance systématiquement ? Parmi les défenseurs du droit de casser pour s’exprimer, il y a ceux qui y croient dur comme fer et qui sont prêts à prendre les armes avec el lider facteur de Neuilly pour guillotiner tous ceux qui gagnent plus que le Smic, ces assoiffeurs racistes et leurs luxueuses Clio diesel bling-bling, véritables provocations pour le prolétariat. Mais il y a également ceux pour qui cela part d’une bonne intention : reconnaissant la responsabilité de la politique d’immigration, d’intégration et la politique sociale de la France, ils souhaiteraient protéger ceux qui n’ont d’autre choix que de finir en capuche à lancer des cocktails Molotov sur les forces de l’ordre. Seulement le hic, c’est qu’il y a beaucoup d’autres choix. Etre né au milieu des années 80, c’est faire partie de cette jeunesse française dont 25 à 30 %, selon les estimations, est née de parents étrangers, en majorité maghrébins, et c’est donc être allé à l’école, au collège, au lycée, en colonie de vacances et à la MJC avec eux. Avoir grandi dans les années 90, c’est avoir vu certains de ses amis d’origine maghrébine suivre une scolarité normale pour parler un français correct et se comporter comme des personnes éduquées, et d’autres sombrer dans la facilité des jérémiades justificatives de toutes leurs violences et échecs. Même quartier, même école, même origine, quelquefois même famille, mais des chemins tellement différents. Contrairement à ce que qu’essaie de nous faire croire la bien-pensance et ses convictions tellement éloignées de la réalité du terrain, avoir des parents originaires du Maghreb n’est pas une malédiction condamnant à la délinquance et à la prison. En voulant dénoncer la violence sociale subie par les populations immigrées et le sentiment d’éviction de la société qu’a une partie de la jeunesse d’origine africaine et nord-africaine, cette pensée stigmatise et condamne tous ceux qui réussissent à n’être considérés que comme des « jeunes », c’est-à-dire en langue moderne, des racailles. On se retrouve donc dans une situation invraisemblable où les agresseurs sont sans cesse victimisés et par là même pardonnés, et où les véritables victimes sont au mieux passées sous silence, sinon assimilées aux casseurs. Dans un quartier de 20 000 habitants comme le Neuhof à Strasbourg il y aurait donc 20 000 délinquants ?

Ce raccourci est évidemment une aberration pour quiconque a un minimum de bon sens, de gauche comme de droite. Pourtant, treize ans après les violences qui avaient émaillé un certain nombre de quartiers de France et Navarre au milieu des années 90, les casseurs sont encore et toujours excusés, « compris » et victimisés au mépris le plus total des véritables victimes. On en arrive à une situation où, pour ne pas se faire taxer de racisme, on considère que toutes les justifications sont bonnes quand la délinquance et la violence sont le fait d’individus d’origine africaine ou nord-africaine : on accuse notamment les immeubles qui seraient trop hauts (quid des Olympiades dans le 13e arrondissement de la capitale qui est un quartier sûr ?) et les quartiers trop enclavés (quid des 19e et 20e arrondissements parisiens, de la Guillotière à Lyon ou de Belsunce à Marseille qui sont en plein centre ?) Tout ceci au mépris des jeunes et moins jeunes Français, avec ou sans origines étrangères, qui se donnent les moyens de réussir et qui ont à essuyer sans cesse les mêmes amalgames depuis plus de vingt ans. Ainsi, à force de tourner autour du pot, une politique du deux poids deux mesures s’est également imposée progressivement : quand des milices de néo-nazis tabassent quelqu’un qu’elles jugent trop bronzé on parle justement de racisme, mais quand une milice de nazillons en jogging tabassent quelqu’un jugé trop fromage on parle de violences.

C’est encore cette même pensée qui accuse Nicolas Sarkozy de monter les Français les uns contre les autres. Si force est de constater que les promesses électorales de Plan Marshall sont restées de l’ordre du fantasme, il est légitime de se demander dans quel monde vivent ces accusateurs. Les « jeunes » ont-ils attendu Sarkozy le président ou Sarkozy le ministre de l’Intérieur pour se détester ? Quand on vit dans un quartier multi-ethnique, on voit la façon dont les communautés se côtoient. Certains jeunes, plus préoccupés par leurs origines, que par leur carte d’identité tricolore, s’insultent et se battent sur des critères géographico-culturels. Généralement, ces mêmes « jeunes » tombent cependant d’accord sur deux choses : les céfrans et les feujs sont deux espèces à éliminer de toute urgence, tout comme les « traîtres », ces Français d’origine maghrébine qui se font passer à tabac parce qu’ils sont intégrés et se comportent « comme des babtous ».


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18 réactions à cet article    


  • nephilim 16 juillet 2008 12:39

    roger nous dit  :"les céfrans et les feujs sont deux espèces à éliminer de toute urgence, tout comme les « traitres », ces Français d’origine maghrébine qui se font passer à tabac parce qu’ils sont intégrés et se comportent « comme des babtous ». 

    Wawouuuuuuu ca c’est de la conclusion^^ du grand n’importe quoi !! j’ai l’impression de lire du sarkozy


    • RogerTroutman RogerTroutman 16 juillet 2008 14:59

      J’aurais plus aimé que vous reteniez de mon article le fait que je déplore que les coupables soient traités comme des victimes.


    • ben ben 17 juillet 2008 08:27

      @nephlim :
      La vérité vous dérangerait-elle à ce point ?
      Gardez donc vos oeillères et continuez à ne pas sortir de votre milieu embourgeoisé.


    • nephilim 17 juillet 2008 12:27

      Vous semblez decouvrir ce phenomene qui a toujours existé !!!
      c’est vous qui venez d’enlever vos oeilleres sauf qu’avant c’etait les polaks contre les ritals ou les portugais contre les ritals puis les laossiens cambodgien contre les africains et nord africains, les noirs contre les arabes bref habiter a la campagne c’est bien ^^ ne pas s’instruire et regarder autour de soit c’est autre chose depuis combien d’années dormez vous ?


    • foufouille foufouille 16 juillet 2008 13:13

      cet article va attirer tous les racistes........

      les ghettos ont ete volontairement cree par l’etat.
      il aurait fallu reagir au debut des annees 80. certaines villes ghettos de 50000h n’ont presqu’aucun service sur place...........
      maintenant c’est trop tard. au lieu de fermer les bases militaires, il aurait fallu les utiliser pour encadrer tous les delinquants. mais sans lavage de cerveau du genre "tout le monde peut reussir"


      • Marc Bruxman 16 juillet 2008 23:12

        En parlant de Guettos, le Figaro a publié un classement par "taux de violence" :
        http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2008/06/24/01016-20080624ARTFIG00263-le-palmares-de-la-violence-ville-par-ville.php

        On ne parle ici pas de délinquance mais de violence réelle !

        Les résultats sont édifiants. Avec 31.27 faits pour 1000 habitants, Saint Denis est en tête. Cela fait quand même 3% de chances de se faire passer à tabac dans l’année ! Aubervilliers suit de loin mais c’est guére

        Les 7 premiéres places du classement sont dans le 93. La plupart de ces villes sont toujours ou ont longuement été communistes. Le rapprochement est assez frappant.



      • Lisa SION 2 Lisa SION 16 juillet 2008 13:17

        Salut, 

        Après mes vendanges en 2005, trois jours avant les évènements, je décide de me rendre en ville, à pied dans Narbonne, avec ma guitare, voir si il n’y avait pas une terrasse de café à égayer ou un banc sous un platane au bord du canal où des jeunes s’ennuiraient...Quelle ne fut pas ma déconvenue, en plein centre, pas un chat, tout fermé et deux bandes qui s’invectivaient à chaque coin de la place principale que j’ai traversé, pas fier...Quel spectacle effarant, un vendredi soir par vingt degrés... 

        J’ai appris les évènements alors que je venais de passer la frontière espagnole où j’allais dix jours en vacances, j’ai failli ne jamais revenir. Pour en revenir à votre sujet, il est urgent qu’Israel se réconcilie définitivement avec sa cousine Palestine car ils exportent dans le monde entier leur conflit et pourrissent toutes les ondes et les fètes. 

        Nous ne devons le calme apparant de nos banlieues qu’à la présence de trois jolies et fortes femmes d’origines africaine au gouvernement et probablement le mutisme de la presse baillonnée. Qu’attent Israel pour en faire autant ? Une « Union du moyen Orient « à la mode européenne, qu’on ait la paix une bonne fois pour toutes, et que l’on ne démarre pas le nouveau millénaire sur les mêmes bases anté séculaires  !


        • karg se 17 juillet 2008 12:05

          Israel est un état qui pratique l’apartheid, un état unique en Palestine-Israel est inconcevable quand le dialogue n’est même pas possible avec les arabes israeliens.


        • Zalka Zalka 16 juillet 2008 13:34

          Je suis loin d’être d’accord avec tout les points de l’article, néanmoins, l’auteur fait d’excellentes remarques. Donc merci à lui.

          Pour ma part, je pense que nous sommes dans une situation de tout ou rien. Soit vous êtes pour le tout répressifs, en stigmatisant tout les "jeunes", soit vous êtes dans le tout compréhensif et là, vous refusez de distinguer les voyous du reste des "jeunes".

          En clair, nous sommes dans un mode de pensée binaire, qui quelque soit l’orientation exclura en permanence une partie de la solution aux problèmes de communautarisme, de violence etc...


          • Serviteur Serviteur 16 juillet 2008 14:29

            @ l’auteur : Tres bon article qui expose clairement (a mon humble avis) un sujet de société brulant.

            @Gilles Louïse : il y a du vrai dans vos propos mais je crains qu’à trop généraliser comme vous le faites on ne retombe dans les travers habituels du débat de société ; ceux qui migrent vers l’Europe ont parfois des liens culturels forts avec celle -ci de plus la mondialisation permet de creer une (pauvre)culture commune et des désirs communs qui peuvent servir de base de départ pour une intégration. 


            • saint_sebastien saint_sebastien 16 juillet 2008 16:00

               quel ramassi de conneries cette article. comme si les reglements de comptes entre clans dataient d’il y a 1 mois... ça fait 40 ans que bandes de juifs , manouches , arabes et noirs et surtout des communautés entre elles , se tapent dessus ... comme si il avait une bande des noirs  , des blancs , ou des arabes , alors qu’ils se tapent dessus entre eux. les violences les plus dures sont intra communautaires .


              • golgoth 16 juillet 2008 16:03

                @ Gilles Louise

                Il n’y a pas de mérite à immigrer ? Je ne partage pas cet avis. Même quand on vient d’un pays trés pauvre, je penses qu’il faut du courage et du mérite pour partir et s’intégrer dans un pays.
                Sinon d’accord avec le reste du commentaire.

                @ L’auteur

                100% d’accord avec ce que vous dites. Ayant également grandi en banlieu entre les années 80-90, je partage totalement votre vision et je suis persuadé que tous les gens ayant le même parcours la partage aussi.
                Pour moi il n’y a rien de plus rageant que de voir cet amalgame fait entre les jeunes qui bosent et qui veulent s’en sortir et tous ces bon à rien qui brulent tout par lacheté (ne pas sortir de la masse des pseudo-caid assistés, ne pas bosser à l’école ca fait céfran, ect ...). Ha si peut etre ... ca m’énerve au plus haut point que tous ces laches gachent l’avenir et les chances de leurs amis, de leurs freres et soeurs parce qu’ils ont pas eu le courage de se prendre en main.

                Une pensé pour tous ceux qui bosent et qui ont tellement de mérite de se sortir par eux même de la merde.
                Allez les gars, vous en avez suffisament bavés comme ca. Envoyez les paitres ces boulets qui nous trainnent tous par le bas !!!


                • ben ben 17 juillet 2008 08:43

                  D’accord avec vous : il faut du courage pour emigrer, mais la France est quand même la meilleure solution pour les emigrants : une fois qu’ils y sont, les aides "sociales" tombent à gogo.

                  Un site édifiant :
                  http://www.senegalaisement.com/senegal/venir_en_france.php


                • Yohan Yohan 16 juillet 2008 19:04

                  Les imbéciles qui prétendent ne pas se sentir français usent jusqu’à la corde les bonnes volontés pour les sortir de leurs ghettos. Associations, éducateurs, prof se cassent les dents sur un certain noyau dur, qui ne représente pourtant pas la majorité des jeunes des quartiers sensibles. Ces derniers sont prêts à s’en sortir et c’est ceux là qu’il faut aider efficacement en priorité. Ce faisant, on coupera l’herbe sous le pied, des petits cons écervelés qui cherchent à imposer leur loi avec un discours cousu de fil noir


                  • Basebou Basebou 16 juillet 2008 21:57

                    Voila un article écrit par un yuppie en herbe (Lyonnais de 24 ans, travaillant dans la finance pour une grande entreprise francaise dit sa biographie) qui plaît au lepéniste de service (seb 59) et au fils à papa ex pseudo national révolutionnaire (ancien du gud), c’est dire sa teneur. Et puisqu’on parle de teneur, on pourrait dire qu’elle s’apparente à l’évolution actuelle de la bourse : catastrophique. En fait une succession de clichés, d’amalgames, de raccourcis faciles... On dirait du Sarkozy


                    • Marc Bruxman 16 juillet 2008 22:57

                      Pour une fois un article qui traite des problèmes sans tomber dans le racisme. Bon point !

                      Oui effectivement, il y a de multiples problèmes de racismes et y compris dans l’autre sens. Je me suis déja fait traiter de "sale blanc" dans le métro sans avoir cherché à provoquer du tout la personne qui m’a dit ca. Une autre fois, un grand black récitait de la "poésie" expliquant en gros que les blanches étaient des putes, et qu’il fallait les prendre par derriére (plus tout un tas d’autre choses). Ce n’était pas dans le neuf trois mais en plein paris près de la bibliothéque françois mitterand.

                      Le neuf trois, il m’arrive d’y aller car j’y ai des équipements techniques pour le boulot. Le franchissement de la porte d’aubervilliers donne malheureusement l’impression "d’avoir changé de pays". Je ne parle pas ici de la couleur de peau des habitants mais bel et bien de l’état d’entretien déplorable de la commune. De nombreuses friches industrielle, le nettoyage mal fait, des batiments d’habitation visiblements insalubres, etc, etc... Mis à part les EMGP, un ensemble de bureaux fermé et gardés, on se croirait dans le tiers monde. Mon local technique est au millieu d’entrepots plus ou moins désaffectés. Il m’est arrivé de devoir y intervenir de nuit. Le quartier est assez flippant. Tout ca pour dire que je cotoie quand même réguliérement tout ce petit monde.

                      Parallélement, je cotoie d’autres jeunes issus de l’immigration qui ont eux bien réussis. Ils ont en général quittés leur quartier d’origine. Car ils ne veulent justement pas que leurs enfants aient à subir ce qu’ils ont subis. Je cite un pote : "l’avantage de vivre à Vitry c’est que j’ai appris à me battre, j’ai pas eu le choix. C’était ca ou je me fesais raquetter tout le temps". Le pote en question est maghrébin. Et oui ! On oublie souvent qu’ils sont les premiéres victimes de l’abscence totale de droit dans ces quartiers ! La premiére chose à faire pour faciliter l’intégration est donc d’arréter la petite minorité de fouteurs de merdes. Car souvent ils sont vraiment peu nombreux au regard du reste de la population qui aimerait juste une vie tranquille.

                      Car le problème est bien la. Des quartiers "pourris" on en a toujours eu. La différence aujourd’hui c’est que la police et la justice y sont abscentes et ne répriment pas les comportements inadmissibles. Plusieurs personnes qui ont vécu dans ces quartiers m’ont dit que la seule autorité qui fesait peur au caids était généralement le grand frère. Et d’ailleurs j’ai vu une fois une démo à l’appui ou le mec a dit (à Belleville) qu’il connaissait une personne (j’ai oublié son prénom). Et bien le groupe qui nous enmerdait et qui était jusque la aggressif est devenu tout doux. Commentaire de la personne qui connaissait le grand frère : "ils savent que si j’en parle ils vont se faire démonter la geule. La police ca leur fait pas peur, mais quand il y a réglement de compte ils ne sont vraiment pas cool entre eux".

                      Cet abscence de droit finit donc par créer une loi de la jungle ou soit vous êtes potes avec les bonnes personnes, soit vous êtes champion de kick boxing, soit vous révez de fuir ces quartiers. La mixité sociale s’envole alors d’elle même. Regardez les prix de l’immobillier à l’achat dans le neuf trois. Si c’était vivable pourquoi est ce que les jeunes couples ne s’installeraient ils pas à Aubervilliers ou Saint Denis ? Les stats de la violence publiées par le Figaro répondront je pense à la question...

                      D’ailleurs honnétement pourquoi certaines communes ne veulent pas de la loi SRU ? (Je vis dans l’une d’elles). Tout simplement par peur de perdre leur tranquilité. Qu’un pére de famille n’ait pas envie que ses gosses se fassent raquetter au collége, rien de plus normal. La encore, la création de "guettos de riches" est du au fait que nombre de quartiers populaires sont devenus invivables !

                      Ce n’est donc pas du racisme contrairement à ce que l’on entend de vouloir la fermeté contre les casseurs et autres énerguménes. Dites vous que si ces mêmes casseurs fesaient le dixiéme de ce qu’ils font dans les beaux quartiers de Paris, ils seraient rapidement en Prison. Pourquoi les habitants des quartiers défavorisés n’ont ils pas droit à la justice. N’ont ils pas envie de vivre eux aussi en paix ? Quand les gamins arrivent en 6ème, ont ils choisis d’être dans la même classe que des gens qui foutent systématiquement le bordel et insultent le prof. Si ces mêmes fouteurs de merde étaient éloignés du système est ce que cela ne permettrait pas à plus de jeunes de s’en sortir ? Peut être qu’à ce compte la ils se mettraient à aimer la France.

                      J’espére que ce gouvernement aura enfin le courage de nettoyer effectivement certains quartiers de leurs éléments nuisibles. Pour que la vaste majorité des jeunes issus de l’immigration aient enfin la même chance que nous : celle de vivre dans un environnement décent. L’amélioration de leurs conditions matérielle pourra alors être rapide.



                      • foufouille foufouille 17 juillet 2008 12:26

                        chez les riches, il y a des flics polis.

                        dans les ghettos, ils viennent juste faire les cowboys. ils s’entrainent

                        en 90les fachos du gvt goche/droite retirait deja la police/gendarmerie. c’est pour ca que c’est la merde maintenant. et comme on est pas aux USA, les milices sont pas autorises


                      • Bois-Guisbert 17 juillet 2008 12:49

                        Préciser les origines ethniques peut paraître inutile puisque nous sommes tous égaux face à la République.

                        Il faudra bien qu’un jour, les élites qui tentent de nous gouverner, comprennent que l’universalisme républicain est une utopique fumisterie et que le communautarisme est une tendance naturelle de l’individu qui se rapproche tout naturellement de ceux avec qui il a des affinités tout aussi naturelles.

                        A partir de là, il n’est pas inutile de savor si ceux qui incendient six cents voitures le 14 juillet, sont des nôtres - auquel cas, c’est le symptôme d’une évolution inquiétante - ou sont des autres - auquel cas, c’est une simple confirmation d’une réalité bien connue.

                        L’indication des origines ethniques est donc indispensable pour connaître l’état des diverses composantes de la société. Certains comportements étant ethniquement typés, il importe d’identifier d’éventuelles contagions, dès leurs premières manifestations.

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RogerTroutman

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