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Accueil du site > Tribune Libre > JO Paris-2024 : je ne partagerai ni leur joie ni leurs Jeux (...)

JO Paris-2024 : je ne partagerai ni leur joie ni leurs Jeux !

Les membres du comité de candidature pour les Jeux olympiques à Paris en 2024 sont fiers et joyeux d’avoir obtenu les Jeux à Paris pour 2024, comme il le souhaitait.

Ces messieurs et dames oublient de dire cependant qu’à Lima, au Pérou, le 13 septembre dernier, devant les membres du CIO réunis pour l’occasion afin de choisir entre Los Angeles et Paris, la ville qui accueillerait les JO en 2024, ces messieurs et dames oublient de dire qu’ils se sont exprimés majoritairement en anglais, bafouant ainsi la langue française, bafouant la langue de la Francophonie, bafouant la langue de Pierre de Coubertin (celui qui a fondé le Comité olympique international [CIO] et fait renaître les Jeux en 1894), bafouant, qui plus est, l’article 24 de la Charte de l’Olympisme1, qui précise que le français est langue officielle du CIO avec l’anglais.

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Les Jeux de la honte !

Oui, pourquoi, alors que notre langue est langue officielle du CIO avec l’anglais, pourquoi nos représentants (cinq sur huit)2, ont-ils choisi de s’exprimer en anglais à Lima ? Les représentants de Los Angeles, que je sache, n’ont pas choisi le français, eux, pour leur renvoyer la politesse !

Que penser alors de Valérie Pécresse (ancienne ministre), de Guy Drut3 (ancien ministre), de Tony Estanguet (champion olympique de canoë), de Youssef Halaoua (jeune vidéaste à la mode), d’Anne Hidalgo4 (maire de Paris) qui ont tous préféré s’exprimer en anglais plutôt qu’en français lorsqu’ils sont allés à la tribune défendre le dossier de Paris-2024 ; en anglais, qui plus est, alors que chaque membre du CIO, s’il ne comprenait pas le français, avait à sa disposition la traduction simultanée ?

Dans ces conditions, comment ces personnes peuvent-elles se réjouir d’avoir obtenu les JO à Paris pour 2024, alors que ce résultat a été obtenu sur la dépouille de la langue française, langue qu’ils ont lâchement foulée aux pieds à Lima et préalablement humiliée avec leur slogan en anglais "Made For Sharing" projeté en lettres lumineuses sur la Tour Eiffel à Paris, en février dernier.

Apparemment ces gens-là n’ont pas d’honneur, pas de fierté et même pas l’esprit de compétition si cher aux sportifs, puisque devant l’impérialisme de l’anglo-américain, ils se sont couchés lamentablement, sans se battre, tels des peureux qui refusent le combat.

Avec une mentalité de capitulards, mais certainement pas avec une mentalité de compétiteurs, nos représentants anglophones à Lima qui ont abandonné la langue française pour la langue des collabos du fric et de la pub - comme l’a si bien dit le philosophe et Académicien Michel Serres -, m’inspirent autant de dégoût que ceux qui abandonnent leur chien en été pour partir en vacances, c’est peu dire.

Alors non, je ne partagerai ni leur joie ni leurs Jeux.

 

Régis Ravat, Président de l’Afrav,

Alias Pasagenoux.

 

1 - Rappel de l’article 24 de la Charte de l’Olympisme : 1 - Les langues officielles du Comité International Olympique sont le français et l’anglais. 2 - À toutes les Sessions, une interprétation simultanée doit être fournie en français, anglais, allemand, espagnol, russe et arabe. 3 - En cas de divergence entre le texte français et le texte anglais de la Charte olympique et de tout autre document du CIO, le texte français fera foi.

2 - Félicitons Denis Masseglia (Président du Comité national olympique et sportif français, CNOSF), Nantenim Keïta (championne du monde et championne paralympique du 400 m malvoyant) et Laura Flessel (championne du monde et championne olympique d’escrime, actuellement Ministre des Sports), qui, eux, se sont exprimés EN français.

3 - À remarquer que Guy Drut, dans son discours en anglais, dira et prononcera « Montréal » à l’anglaise. Les Québécois qui se battent quotidiennement pour la survie en français de leur pays et qui se battent, notamment, contre l’anglicisation de Montréal, apprécieront.

4 - À noter également qu’Anne Hidalgo qui préfère parler anglais au lieu au lieu de parler français, est présidente de l’Association internationale des maires francophones (AIMF), les membres de l’Association apprécieront. 

 


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20 réactions à cet article    


  • baldis30 20 septembre 2017 10:12

    bonjour,

    Ils préfèrent parler anglais ...

    je dirai plutôt qu’ils n’ont jamais eu le courage d’apprendre un noble langage comme en font partie toutes les langues latines . Et en creusant bien, leur anglais n’est tout juste bon qu’à commander un « sandwich » au bar du Hilton voisin de l’aéroport ...

    l’anglais..... une langue sans passé simple .... on ose encore appeler cela une langue !


    • Abou Antoun Abou Antoun 20 septembre 2017 12:09

      @baldis30
      l’anglais..... une langue sans passé simple ....
      Ah bon, et le prétérit alors ?
      Ce qui n’existe pas c’est en quelque sorte « l’imparfait simple » remplacé par une forme progressive ou fréquentative « he was walking », « He used to walk » ce qui permet plus de nuances, l’imparfait français englobant les deux cas et obligeant pour préciser à utiliser des tournures su genre « il était en train de se promener », « Il avait l’habitude de se promener ».
      Donc vous faîtes là à l’anglais un mauvais procès.
      Et d’ailleurs le sujet n’est pas le mérite comparé des deux langues mais le renoncement à l’usage du Français. J’approuve pleinement l’article.
      De toutes façons les jeux font partie des entreprises de décérébrations depuis l’Antiquité.


    • Alren Alren 20 septembre 2017 16:32

      @baldis30

      L’anglais est un sabir de paysans saxons essayant de parler la langue franco-normande des conquérants venus avec leurs entourage dans le sillage de Guillaume de Normandie en 1066 diriger cette île britannique et entre autres lui donner le goût et les moyens de se tourner vers la mer (ce qui n’a pas eu lieu en Irlande : on voit la différence développement dans les siècles suivants) : un superbe cadeau qui a coûté très cher aux royaumes de France ultérieurement.

      Les rois anglais de la Guerre de Cent-ans ne parlaient que le français et ne souhaitaient qu’une chose : devenir roi de France et régner sur le double royaume depuis Paris.
      80% des mots de l’anglais sont toujours d’origine française (ayant elle-même de nombreuses racines latines et grecques).
      Après la défaite totale des rois anglais à la fin de la guerre de Cent-ans (notamment l’écrasement définitif des troupes anglaises à Formigny en 1450), il fut décidé en Angleterre de bannir un maximum de mots français, mais ce fut impossible notamment pour les mots savants et abstraits : ils n’existaient pas en saxon populaire !

      Il est alors assez comique de penser qu’il y a encore quelques dizaines d’années, on entendait encore, dans les rues de Montréal au Québec, des anglophones crier « Speak white ! » (Parlez « race blanche », « civilisé », c’est-à-dire une langue supérieure, l’anglais) à des francophones !!!

      Il est aussi comique de constater que beaucoup d’Étatsuniens, ignorant l’origine de leur langue, pensent que c’est le français qui est un patois médiéval de l’anglais et non l’inverse !

      Les Français qui parlent une langue étrangère, patois du vieux français, dans les institutions internationales où la langue de Molière est langue officielle sont en quelque sorte des traîtres à la patrie et ne méritent que notre mépris.


    • Abou Antoun Abou Antoun 20 septembre 2017 18:57

      @Alren
      Mais le Français n’est-il pas lui-même qu’un créole de latin ???


    • chapoutier 20 septembre 2017 10:24

      que ces salopiots singent leurs maitres, rien que de très naturel chez ces roquets.
      mais est-ce là le plus important ?

      un exemple de ce que va être ces jeux :
      la ville de saint ouen sera le village olympique ( avec saint denis etc)
      http://www.leparisien.fr/sports/JO/paris-2024/jo-2024-ou-sera-situe-le-village-olympique-15-09-2017-7263000.php

      mais ce que personne ne dit encore, c’est que des écoles primaires et collèges seront rasés pour faire des parking et des hôtels pour athlètes.

      les gosses ? tans pis pour eux, il faudra bien qu’ils se débrouillent en trouvant des places dans les autres écoles déjà surchargées.

      et ce n’est qu’un exemples !

      ils vont être beaux vos jeux !!!


      • Parlez moi d'amour Parlez moi d’amour 20 septembre 2017 11:22

        Hélas, hélas, d’ici sept ans l’américain sera quasi langue officielle en Europe, c’est bien parti pour ...

        Vipal by Casino, Leader Price, Copy-shop, le Pub, Car-Wash et autres enseignes américanisantes s’affichent depuis peu dans la rue principale, remplaçant peu à peu Lou Louberoun, la Boutique de la Lavande ou Soleïado qui malgré l’afflux saisonnier de touristes n’ont pas trouvé repreneur.

        Quand on relève le nombre d’expressions utilisées couramment par de jeunes incultes qui seraient bien incapables d’identifier l’origine de mots qu’ils utilisent à toute occasion, Love, Shopping, Hamburger ou Cupcake etc, quand on ne trouve plus que des tee-shirt bariolés de slogans américains dont peu savent ce qu’ils signifient, quand l’essentiel de la musique de leur Iphone est américaine, il me semble que ce grand remplacement est encore plus sournois et destructeur que celui que redoutent les tenants du chacun chez soi.


        • rogal 20 septembre 2017 11:37

          @Parlez moi d’amour
          Constat et conclusion justes.
          Bien des soi-disant patriotes paraissent tétanisés par le phénomène.
          Diverses associations misent sur l’action au niveau institutionnel, alors que le problème est profondément national.
          Que fait donc le Peuple ?


        • périscope 20 septembre 2017 15:23

          @rogal
          « Que fait donc le Peuple ? »

          Proposition d’action concrète : Choisir la peinture bleue (on est les bleus !) pour badigeonner les panneaux, réclames, arguments de pub et divers rédigés dans une langue étrangère, et surtout impérialiste, sur notre territoire National.


        • Pasagenoux Pasagenoux 20 septembre 2017 18:04

          @périscope - C’est une bonne idée, mais pour rester dans la légalité, c’est-à-dire, pour ne pas risquer d’être condamné pour dégradation de biens d’autrui, le mieux, c’est de coller des autocollants de protestation. L’autocollant étant facilement enlevable, on ne pourra pas vous reprocher quoi que ce soit en matière de dégradation. Si vous voulez essayer, je peux vous envoyer gratuitement des autocollants (pour cela envoyer une adresse postale à l’adresse courriel : [email protected]).


        • Ruut Ruut 20 septembre 2017 14:24

          Lorsque tu t’exprime en Anglais c’est que tu n’as rien a dire d’intéressant et encore moins d’intelligent.
          S’exprimer en Anglais c’est juste éviter de montrer que le verbe est vide et le contenu encore plus.
          pareil pour les chanteurs Français qui chantent en Anglais, c’est juste pour masquer un texte creux et vide de sens..

          Bonne journée.


          • Gorg Gorg 20 septembre 2017 15:05

            @Ruut

             Ben alors Ruut... Anglophobe... ?
             A la fin de ma carrière, lorsque nous avions une de ces interminables réunions pendant lesquelles chacun raconte tout et n’importe quoi, j’appelais ça un « branling »... Tous assis autour d’une table et je vous laisse imaginer le reste...


          • Ruut Ruut 21 septembre 2017 09:29

            @Gorg
            Non je travail au niveau international et a chaque fois qu’un Francophone s’exprime en Anglais et non en Français a un auditoire majoritairement Francophone, c’est qu’ils n’as rien d’intéressant a dire mais ça fait intelligent de parler en Anglais, les non anglophone le croient important et intelligent et les autres comprennent qu’il masque sa misère culturelle et intellectuelle devant cette parure verbale et par politesse ou pitié se taisent.

            Lorsque tu as quelque chose d’important et de précis a dire tu utilise toujours ta langue natale pour éviter les incompréhensions, au pire tu traduit en anglais a celui qui te le demande, mais JAMAIS tu commence en Anglais si c’est vraiment important, sauf si tu parle a un non Francophone.

            C’est juste des constatations.


          • leypanou 20 septembre 2017 15:43

            Félicitons Denis Masseglia (Président du Comité national olympique et sportif français, CNOSF), Nantenim Keïta (championne du monde et championne paralympique du 400 m malvoyant) et Laura Flessel (championne du monde et championne olympique d’escrime, actuellement Ministre des Sports), qui, eux, se sont exprimés EN français. : et s’ils l’ont fait parce qu’ils n’ont pas pu faire autrement, vous n’en savez rien non ?

            Et puis surtout, avec les nombreux Young Leaders qu’on a, vous espériez quoi ? La vassalisation intellectuelle est bien En Marche.


            • Pasagenoux Pasagenoux 20 septembre 2017 18:10

              @leypanou - Laura Flessel, ministre des Sports, aurait pu s’exprimer en anglais à Lima, car c’est ce qu’elle a fait à Lausanne en juillet dernier : https://youtu.be/xaVKMck7-no.


            • ricoxy ricoxy 21 septembre 2017 08:33

               
              « Made For Sharing » ou Made for s h a m i n g ?
               


              • Pasagenoux Pasagenoux 21 septembre 2017 09:25

                @ricoxy - Pas mal le jeu de mot, à condition qu’on comprenne l’anglais, pardi. « Shame » ou « honte » en français.

                 « Made for Shaming » ! « Fait pour la honte » ! À sortir, si Paris-2024, refait sa pub avec « Made for Sharing ».

              • ricoxy ricoxy 24 septembre 2017 12:29

                 
                ► Pasagenoux
                 
                «  à condition qu’on comprenne l’anglais  »
                 
                Avec l’ère Macron, l’anglais va passer avant le français. Il n’y aura donc plus de problème de compréhension – sauf peut-être pour les Angais eux-mêmes, avec l’invention de mots franglais.
                 


              • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 21 septembre 2017 09:00
                « je ne partagerai ni leur joie ni leurs Jeux ! »

                On ne vous demandera pas votre avis pour partager le remboursement des prêts via vos impôts (directs ou indirects !)

                • xana 21 septembre 2017 20:40

                  Je ne suis pas aussi pessimiste que vous.

                  L’effondrement du dollar va causer pas mal de retournements (quand le maître a fait faillite, les valets cherchent un autre maître).
                  Je ne serais pas surpris si dans quatre ou cinq ans le mandarin ou le cantonnais, ou pourquoi pas le russe, deviennent les langues « chic » en France ou ailleurs en Occident.

                  Sic transit gloria mundi (dans une autre langue qui était « chic » il y a quelques siècles...)


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