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Karnaval

La tradition du Carnaval, du Charivari, du Tohu bohu, remonte au Moyen Age. C'était une période où tout était inversé, les rapports entre les hommes, les femmes, les rapports de pouvoir, les riches laissaient entrer les mendiants, les prêtres étaient raillés, le blanc devenait le noir et inversement. C'était un joyeux bazar. Il y a encore quelques années les adolescents, les écoliers se déguisaient et défilaient en ville arrosant généreusement les bourgeois qu'ils croisaient, qui n'osaient pas répliquer quoi que ce soit ou en appeler aux forces de l'ordre.

 

Votre serviteur, mézigue l'auteur de ces lignes, l'a fait quand il était lycéen, il adorait ces journées où l'indocilité devenait la norme pour une fois...

 

Depuis quelques temps, cette joyeuse coutume s'est plus ou moins perdue au profit de Halloween, en partie, car même dans ce dernier cas on ne se déguise plus tellement pour s'amuser au XXIème siècle. Et l'on pourrait croire aussi que le goût de l'irrévérence a été abandonné en route. L'époque actuelle serait même on ne peut plus révérencieuse, s’aplatissant devant ceux ne le méritant aucunement. Les nantis, les donneurs de leçon ayant sans doute des problèmes de foie, les bourgeois pédagogues ont donc repris du poil de la bête. Ils se pensent vainqueurs...

 

Et n'importe quel imbécile par le miracle technique des réseaux sociaux de réclamer le respect qu'il estime indispensable pour ses raisonnements abscons (on le comprend, au fond il sait très bien qu'il est stupide), et de judiciariser ou menacer de le faire dés qu'il ne l'obtient pas, de faire planer sur tout et n'importe quoi leur pénible esprit de sérieux...

 

Le nanti, le moralisateur, sait bien que le carnaval permettait aux « classes dangereuses » de se payer sa tête dans les grandes largeurs en toute impunité. Raison pour laquelle ils ne supportent pas que cela se maintienne encore dans quelques villes dont Dunkerque. A Dunkerque, sa majesté Karnaval tient et ne se laisse pas faire. Et ce malgré la désapprobation largement exprimée de quelques esprits chagrins fronçant du nez de dégoût distingué devant toutes ces réjouissances tellement vulgaires ma chèèère.

 

Ils ont trouvé le filon et un prétexte pour tenter de gâcher la fête, « la Nuit des Noirs » dénoncé par un de leurs larbins qui serait selon eux raciste, un « remake » des « blackfaces » des années 20 dans le Sud des États-Unis (voir à ce lien). D'autres bien-pensants, les bons apôtres de « la Croix », soulignent bien que le carnaval de Dunkerque est caricatural, mais pas raciste, nous voilà rassurés mais quand même un peu inquiets vu la nuance péjorative qui serait donc cachée derrière la caricature (voir à ce lien).

 

Je leur suggère aux donneurs de leçons d'aller encore plus loin. Ces hommes qui se déguisent en femmes, c'est sexiste, c'est aussi transphobe voire cisphobe ou même homophobe. Je ne parle même pas de ces chansons qui exaltent la violence maritale (« si tu veux pas que ta femme t'emmerde... » écouter ci-dessous). Certaines chansons comme « ouiche, ouiche, ouiche viens jouer avec mon ouiche » est une célébration à la fois de la pédophilie et du harcèlement sexuel. On sait jamais, on peut tout imaginer. Et ainsi dans un monde enfin libéré de toute dérision tellement insupportable, ils seront enfin heureux...

 

Image empruntée ici

Sic Transit Gloria Mundi, Amen

 

Amaury – Grandgil

 

Ci-dessous « Karnaval » avec Sylvie Testud

karaoké du Karnaval


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